Sur le facebook d'Amilova, un post d'Yves Raudier, a été partagé. Je vous laisse en prendre connaissance avant de vous donner mon avis et ainsi lancer un débat que je considère important pour le monde de la BD, particulièrement francophone.
https://www.facebook.com/photo...8841070&type=1&theater
Ca y est ! Vous avez lu ?
Je vous fais donc partager mon avis. Pour moi, tout ça, c'est du "ouin ouin". "Bouh les méchants éditeurs/le méchant marché contre les gentils créateurs de BD".
Jamais Mr Raudier ne pense aux lecteurs dans son analyse ! Le seul moment où il en est fait mention, et je trouve ça finalement assez drôle, c'est quand il fait parler l'éditeur.
En tant que lecteur, je n'aime pas attendre 2 ans avant d'avoir la suite d'une BD. Je considère que 1) ça gêne l'immersion et 2) ça laisser planer le doute quant à la probabilité que je vois la fin de cette série de mon vivant. Et je sais pas vous mais moi je n'aime pas commencer une collection qui a de fortes chances de rester inachevée.
Je ne demande pas nécessairement 20 pages hebdomadaires comme au Japon où là, on entre sans doute dans l'excès inverse. Mais quand je vois certains auteurs francobelges mettre 1 an ou plus pour pondre 45 pages, je ne trouve pas ça respectueux pour moi, lecteur. Ou alors faut que ce soit justifié par une minutie extrême du détail dans chaque page mais, soyons honnêtes, on a très rarement un album avec 45 pages de ce genre.
En tant que lecteur, je suis prêt à soutenir un auteur que j'adore, à faire des centaines de kilomètres pour l'encourager dans des conventions où je ne le verrai au mieux que 5 petites minutes. Mais en échange, j'attends de connaître le fin mot de l'histoire dans un délai raisonnable.
Dans la BD professionnel comme dans tout autre travail, il faut allier qualité et productivité. Si tu ne veux pas être productif, tu restes amateur et tu ne te plains pas.
Et vous, en tant qu'auteur et/ou lecteur, qu'en pensez-vous ?
liren 15mar2015
Le format est trop différent .. tu compares une planche manga (qui ne peut compter qu'entre 1 et 5 cases (et encore 5 case pour une page manga c'est énorme) et une page de bd 3 fois plus grande , avec beaucoup plus de cases de détails et de la couleur
liren 15mar2015
Par curiosité je suis allé voir sur wikipedia ce que monsieur Rodier a fait de sa vie. Il me semble qu'il a fait bien plus que ce que tu dis ^^'.
Surtout qu'il a bossé pour des dessins animés , et là la masse de travail est immense !
Enfin , au final chacun son avis sur le sujet. Mais je ne pense pas qu'un lecteur soit en mesure d'exiger quoi que ce soit d'un auteur ! C'est comme si tu te pointe dans un grand restaurant et que tu exiges d'être servi à la vitesse d'un mac do !
Freakazoid 15mar2015
Une planche de manga compte plutôt autour de 6/9 cases. Au delà, c'est souvent illisible mais 5 cases, même Tite Kubo dans Bleach qui est connu pour ses grandes cases, il les dépasse régulièrement.
Pour Mr Rodier, je lui ai enlevé les pastiches de Tintin sachant qu'à part l'Alph-Art, ça se résume à 1 page (y a juste 2 fois où il en a fait 6 et 7... wouhou !).
Même avec ça, il reste loin d'être le plus productif.
Si la comparaison avec Lemaire ne te conviens pas, regarde ce qu'ont fait des dessinateurs de BD comme Bruno Gazzotti ou Janry.
Dessin animé, ça reste un taf à part surtout que rien n'est détaillé sur son implication dedans. Difficile donc d'estimer le taf réel produit.
liren 15mar2015
Tiens au fait si ça t'intéresse , Monsieur Rodier à répondu de lui même sur ce qu'il avait posté ! :)
"je tiens à clarifier un point qui est revenu souvent dans les messages privés que j'ai reçu: Mon texte n'accuse nullement mon éditeur de quoi que ce soit. Je n'ai eu que du plaisir à travailler avec Gauthier Van Meerbeeck, Antoine Maurel, Julie Van Den Eynde et tous les autres. Non, MON problème (et je dis bien le MIEN) c'est l'industrie en général, la demande de toujours produire, plus et plus vite. Je n'y ai jamais été à ma place, moi qui aime prendre mon temps et peaufiner. Mais je ne blâme personne, même pas moi-même."