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#1 12 Oct, 2011 16:21:41

Asclepios
Chapitre 1 : Une nouvelle vie

Janvier 1979

Andréa attendait dans la rue anxieuse. Depuis la mort de ses parents il y a un mois de cela, elle avait repris l'épicerie familiale. Mais les dettes dont elle avait aussi hérité et les affaires qui ne fonctionnaient pas, l'avaient forcé à la revendre. Aujourd'hui, elle arrivait au bout de ses économies et, n'ayant pas trouvé de travaille, elle s’était décidée, la mort dans l'âme, à faire le trottoir. Elle se serait bien laissée mourir de faim au lieu de faire ça, mais il y avait son petit frère de dix ans dont elle devait aussi s'occuper. Elle espérait qu'elle pourrait trouver un emploie avant qu'il n'apprenne la façon dont elle allait à présent subvenir à leurs besoins.
Un homme recouvert d'une robe de bure et dont la capuche lui masquait le visage s'approcha d'elle.
Homme : Bonjour mon enfant.
Andréa : Heu, bonjour, vous êtes moine ?
Homme : Bien sûr que non, je porte cet accoutrement pour préserver mon anonymat. A mon tour de te poser des questions, comment t'appelles-tu ?
Andréa : Andréa, monsieur.
Homme : C'est un très joli nom, quel âge as-tu ?
Andréa : Dix-huit ans, monsieur.
Homme : C'est la première fois que tu fais ça n'est-ce pas ?
Andréa : Oui monsieur.
Homme : Hum, tu es peut être la personne que je cherche, peut-on aller chez toi ?
Andréa : À cette heure ci, Damien est encore à l'école, c'est possible. Oui, bien sûr.

Andréa conduisit son client jusqu'à chez elle et le fit entrer. Elle l'amena ensuite à la chambre à coucher.
Homme : Tu m'as l'aire bien nerveuse.
Andréa : C'est que voyez-vous, ce n'est pas seulement ma première fois en tant que prostitué, c'est ma première fois tout court.
Homme : Tu veux dire que tu es encore vierge ? !
Andréa : Oui monsieur.
Homme : Sais-tu que si tu allais dans une maison close tu pourrais vendre chèrement ta virginité ?
Andréa : Je m'en suis doutée, mais j’ai besoin d’être libre pour m’occuper de mon petit frère.
Homme : Je comprends, je suppose que si tu ne l’avais pas à charge, tu ne serais pas obligée de faire ça. Tu as du cœur et l’esprit de sacrifice, mon instinct ne m’avait pas trompé, tu es bien la personne que je cherchais et qu'il me faut. Andréa, je t’offre une alternative. Ça ne sauvera pas ta vertu mais ce sera une tache plus noble que vendre tes charmes à n’importe qui.

L’homme enleva sa robe de bure, et Andréa put voir qu’en dessous il portait une tenue plus qu’étrange. Plusieurs bouts de métal étaient accrochés à ses vêtements. L’homme en lui-même était assez âgé, mais semblait tenir une forme olympique.
Homme : Je me présente, je suis un chevalier sacré d’Athéna, Altaïr chevalier d’argent de l’Aigle, et je t’offre l’opportunité de servir la déesse.
Andréa : C'est une blague ? ! Les chevaliers d’Athéna ne sont qu’un mythe.
Altaïr : Libre a toi de douter, dans ce cas je ne vais pas t’importuner plus longuement.

Altaïr remit son déguisement, et s’apprêtât à repartir.
Andréa : Attendez ! Je ne crois toujours pas que vous soyez réellement un chevalier, mais qu’elle était cette alternative que vous alliez me proposer ?
Altaïr : Je veux que tu viennes au Sanctuaire pour y devenir servante. Ton rôle sera en grande partie de t’occuper des taches ménagères, mais tu devras aussi offrir ton corps aux chevaliers d’or, et uniquement à eux.
Andréa : Et c'est ça que vous appelez une alternative ? ! Me faire "honorer" par de soit-disant chevaliers sacrés !
Altaïr : Tu schématises beaucoup, mais en gros c'est ça. Mais tu recevras de nombreux avantages que ne pourra jamais t’offrir la voie que tu es sur le point d’emprunter. Tu n’auras aucun ennui avec la police, ni avec les proxénètes, tu seras protégée, et surtout nous assurerons l’avenir de ton petit frère.
Andréa : N’essayez pas de me prendre par les sentiments ! Si vous êtes chevalier, alors prouvez-le-moi. Fendez le ciel avec votre poing ou ouvrez le sol avec votre pied.
Altaïr : Tu veux que je détruise ta maison ? De toute façon, il m’est interdit de faire étalage de mes pouvoirs en public.
Andréa : La bonne excuse !
Altaïr : Écoute, le Sanctuaire a réellement besoin de quelqu’un comme toi, alors voilà ce que je te propose. Je vais te laisser une certaine somme d’argent qui te permettra de subvenir aux besoins de toi et de ton frère pendant un mois, temps que je te laisse pour réfléchir à ma proposition. Ce pécule comprend aussi les frais de transport pour rejoindre le domaine sacré. Une fois là bas, tu verras que je ne mens pas, et tu auras toujours la possibilité de refuser ma proposition. Alors qu’en dis-tu ?
Andréa : Ça me paraît honnête, mais comment trouver le Sanctuaire ? On dit qu'il est inaccessible au commun des mortels.
Altaïr : Question très judicieuse, je vais aussi te remettre une carte qui te permettra de trouver ton chemin depuis Athènes.
Andréa : Très bien, j’accepte vos conditions, mais ne m’attendez pas car en un mois j’ai le temps de trouver un réel travail.
Altaïr : Et bien je l’espère pour toi, et je prierai Athéna pour que ça arrive.

Altaïr fit un chèque à Andréa avant de partir.

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Février 1979

Andréa était avec son petit frère sur le petit chemin encaissé entre deux falaises qui liait Rodorio au Sanctuaire. Un mois s’était écoulé depuis la visite d’Altaïr, et elle n’avait pas réussi à décrocher un emploi. Il lui restait encore quelque économie car elle avait très bien géré l’argent qu’elle avait reçu, et pouvait très bien survivre pendant encore un mois, mais elle ne savait pas si elle serait capable de trouver un travail d’ici ce laps de temps. Seule la proposition de ce prétendu chevalier de l’Aigle pouvait la mettre à l’abri du besoin elle et Damien.
Après de nombreuses minutes d’une interminable marche sous un soleil de plomb, elle aperçut au loin deux silhouettes. En s’approchant, elle vit qu'il s’agissait de deux hommes en cuirasses armés de battons. Andréa comprit tout de suite que c’était des gardes et qu’ils ne les laisseraient certainement pas rentrer sans une autorisation, qu’elle n’avait pas d’ailleurs.
Voix d’Altaïr : N’avancez plus, sinon vous vous ferez attaquer par les sentinelles.

Andréa et Damien obéirent, et Altaïr fit son apparition en sautant du haut de la falaise pour les rejoindre. Il avait sous le bras deux robes de bure.
Altaïr : Enfilez ça, restez près de moi, et il ne vous arrivera rien. Vous ne les enlèverez uniquement que lorsque je vous le dirai.

Andréa et son frère suivirent les conseils du chevalier de l’Aigle et purent passer les gardes sans danger.
Altaïr : Bien ! Maintenant que tu es là, je vais pouvoir te prouver que je suis réellement un chevalier sacré d’Athéna.

Altaïr fit brûler son cosmos et, sous les yeux étonnés de Damien et sa sœur, creusa un cratère dans le sol avec son poing, comme si un météore était tombé.
Damien : Wouaoh ! Vous êtes un super héros ?
Altaïr : En quelque sorte petit. Alors Andréa ? Tu crois à tout ce que je t’ai dit l’autre fois maintenant ?
Andréa : C'est … C'est … C'est à peine croyable ! A présent je m’en veux d’avoir douté de vous.
Altaïr : C'est tout à fait normal, et puis le scepticisme peut être une qualité parfois.
Andréa : Ca me fait drôle quand même d’être avec un vrai chevalier, quand j’étais petite, papa me parlait souvent d’eux pour m’endormir, il prétendait même en avoir aidé une fois.
Altaïr : C'est vrai que sans son intervention, il y a longtemps que je serais mort d’une crise cardiaque.
Andréa : Pardon ? ! ! Vous connaissiez mon père ? !
Altaïr : Je ne t’ai pas abordée par hasard tu sais, en fait c'est toi que je cherchais. J’avais une dette envers votre père, et en apprenant sa mort ainsi que celle de votre mère, et la détresse dans laquelle ils vous laissaient, j’ai décidé de vous porter secours avec la marge de manœuvre que me laissaient les lois du Sanctuaire, c'est à dire en te recrutant en tant que servante. Maintenant, mettons-nous en route, nous devons voir la Grande Sœur.
Andréa : La Grande Sœur ?
Altaïr : En devenant servante du Sanctuaire tu entreras dans un sororité régit par ses propres règles, c'est une sorte de sanctuaire dans le Sanctuaire. C'est la Grande Sœur qui la dirige et tu dois la voir pour savoir quelle sera ton affectation. Car vois-tu, tu ne seras peut être pas obligée de faire ce dont je t’avais parlé l’autre fois.
Andréa : Ça me rassure un peu.

Andréa et Damien suivirent Altaïr. Il les fit monter le grand escalier des temples du Zodiaque mais après avoir dépassé la maison des Poissons, au lieu de se rendre dans le temple du Grand Pope, il prit un petit sentier presque invisible. Il finirent par arriver devant une grande battisse blanche.
Altaïr : Je n’ai pas le droit d’aller plus loin, ni ton frère d’ailleurs, cet endroit est strictement réservé aux femmes. Va à l’intérieur, la Grande Sœur t’y attend.

Andréa rentra dans le temple et se trouva tout de suite face à une vieille femme toute ridée.
Grande Sœur : Soit la bienvenue petite, je suis la Grande Sœur Monica. Je suppose que tu es la fille qu’Altaïr m’a recommandée ?
Andréa : Oui, je me nomme Andréa.
Monica : D’après lui, tu t’occupes seule de ton petit frère, ça veut dire que les taches ménagères n’ont pas de secret pour toi.
Andréa : Pour être franche, je ne sais pas très bien coudre.
Monica : Ce n’est pas bien grave, nous y remédierons. Altaïr m’a aussi fait savoir que tu étais prête à te prostituer pour gagner ta vie. Cette détermination peut te permettre de faire partit de notre élite : les Cœurs d’Or.
Andréa : Sans vouloir vous offenser, en quoi jouer les putains ferait de moi une élite ?
Monica : Celles qui offrent leur corps aux chevaliers d’or on un très grand pouvoir. Vois-tu les serviteurs, hommes comme femmes, sont aux plus bas de l’échelle social du Sanctuaire. Il n’est pas rare qu’ils se fassent molester par des gardes ou des chevalier éméchés ou simplement de mauvaise humeur sans pouvoir s’en plaindre à qui que ce soit. Mais celles qui appartiennent à l’élite sont à l’abri de ce traitement et peuvent même protéger ceux qui ne le sont pas. Si tu veux savoir ce qui nous donne ce pouvoir, il faudra que tu me laisses examiner ton corps.
Andréa : Et si je me laisse examiner, cela ne m’engagera à rien ?
Monica : La décision finale ne dépend que de toi, tu peux même refuser de devenir servante, mais par contre tu seras cantonnée dans le village de Rodorio.
Andréa : Très bien, faite ce que vous avez à faire.
Monica : Avant toute chose, déshabille-toi entièrement.

Andréa hésita un moment avant d’obtempérer et de se dévêtir. Une fois totalement nue, Monica commença à la palper. Andréa se sentait gênée, mais en même temps elle ressentait un peu de plaisir au contacte des doigts de la Grande Sœur. Quand elle lui toucha la poitrine, ses tétons se raidirent d’un coup, et lorsque ses mains approchèrent de son pubis, elle sentit quelque chose d’humide au niveau de son entrejambe. Monica arrêta ses attouchements, puis sourit.
Monica : Tu as un corps superbe, et tu es très réceptive. Vraiment ce serait dommage que tu ne rejoignes pas les Cœurs d’Or.
Andréa : Vous aviez dit que vous me parleriez du pouvoir que cela me donnerait.
Monica : Tu as la tête sur les épaules, c'est un très grand atout chez nous. Je vais donc t’expliquer en détaille les avantages des Cœurs d’Or.
Dès qu'il atteint ses quinze ans, chaque chevalier d’or reçoit une bourse de sept jetons en or. C'est avec ces jetons qu'il te « paiera » pour coucher avec toi. Un jeton vaut une nuit d’amour et deux jetons à une journée entière. Pour trois jetons tu seras son amante pour une semaine, et un mois pour quatre jetons. Avec cinq jetons tu devras rester au près de lui pendant six moi, et une année entière pour six jetons. Enfin s’il te donne les sept d’un coup, alors tu devras l’épouser. Cependant ce sera un vrai mariage et il devra te considérer comme sa femme et non plus comme une servante. S’il manque à ses devoirs d’époux, tu seras alors en mesure de porter plainte au près d’Athéna qui le bannira de l’ordre de la chevalerie et tu n’auras plus jamais à travailler de ta vie, tu seras entièrement prise en charge par le Sanctuaire.
Maintenant il faut aussi que tu saches que ce sont ces jetons qui te donnent un pouvoir particulier par rapport aux autres serviteurs du Sanctuaire. Lorsque tu en possèdes un, tu deviens l’égal d’un chevalier d’or en termes de privilèges durant une journée. Tu peux aller où bon te semble sans avoir à donner d’explications à qui que ce soit, tu peux donner des ordres à tous les chevaliers de rang inférieur ainsi qu’aux gardes, tu peux demander audience au Grand Pope, et même à Athéna elle-même. Et ce qui te permet de protéger nos sœur, c'est que tu peux leur rendre justice en faisant tuer leurs agresseurs sous aucune forme de procès, ou bien faire remonter l’affaire jusqu’aux oreilles du Grand Pope.
Andréa : Si je compte bien, je peux avoir droit à ce privilège pendant six jours d’affiler au maximum.
Monica : Tu comprends vite.
Andréa : Mais, et les serviteurs hommes ? Comment peuvent-ils se protéger ?
Monica : Les serviteurs hommes ont tous un lien avec les femmes. Ils sont soit leurs maris, soit leurs cousins, soit leurs frères…
Andréa : Leur frère ! Mais alors si j’accepte de devenir une servante ….
Monica : Ton frère deviendra obligatoirement un serviteur du Sanctuaire …
Andréa : Ce qui m’oblige à devenir un Cœur d’Or afin de mieux pouvoir le protéger.
Monica : Pas nécessairement, Altaïr a une grande influence dans le Sanctuaire, il lui trouvera une bonne place où il ne sera pas trop exposé au danger. A présent le choix t’appartient. Tu peux repartir et vivre pour toujours à Rodorio, tu peux devenir une simple servante, ou bien tu peux choisir de devenir un Cœur d’Or.

Andréa réfléchit longuement au problème.
Andréa : Je … Je crois que je vais devenir un Cœur d’Or, si je deviens une simple servante, je m’en voudrais de ne pas pouvoir venir en aide à mes sœurs si elles en avaient besoin.
Monica : Tu as un cœur pur et généreux, je suis certaine que tu vas faire de grandes choses parmi nous. Bien ! Tu commenceras la semaine prochaine, c'est le temps qu'il faudra pour t’installer, et à présent je te dis bienvenu à toi ma sœur.


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#2 12 Oct, 2011 16:35:40

Asclepios

Chapitre 2 : L'antre maudit du Cancer

Une semaine plus tard

Andréa dormait du sommeil du juste. Quand elle se réveillerait, elle allait commencer sa première journée en tant que Cœur d'Or.  Soudain, quelqu'un la secoua pour la réveiller.
Monica : Debout sœur Andréa, il te faut te préparer.
Andréa : Hum, quelle heure est-il ?
Monica : Quatre heures du matin.
Andréa : Si tôt !
Monica : C'est ton premier jour, je dois t'expliquer le fonctionnement de ta caste, à commencer par tes tenues.

Monica montra à Andréa une petite penderie qui avait été amené sur laquelle pendaient trois tuniques du style de la Grèce antique. La première était d'un blanc immaculé, la seconde quasiment transparente, et la dernière d'un rouge écarlate.
Monica : La tunique blanche est ta  tenue de travail, tu la porteras tous les jours, tu ne porteras la transparente que lorsque tu iras te donner aux chevaliers d'or, enfin la rouge est à porter quand tu as te règles où que tu es enceinte afin de montrer que tu n'es pas "disponible".
Andréa : Enceinte !
Monica : Nous avons un moyen de contraception efficace, mais il n'agit que pendant deux jours. Si un chevalier d'or te "commande" pour une durée d’une semaine, il y a de grande chance pour qu’il t’engrosse. Si tel est le cas, tu n'es pas obligée d’avertir le père, libre à toi d’éduquer l’enfant comme bon te semble, il n’aura pas droit au chapitre. Par contre, si tu veux avorter, tu seras dans l’obligation de parler de ta décision au près du géniteur. S’il refuse, la grossesse ira à son terme, l’enfant sera confié à une nourrice, et c’est le père qui aura à charge son éducation.
Andréa : Et si je préviens le père ?
Monica : Il y a plusieurs possibilités. Soit vous vous mariez, soit vous vivez en concubinage, ce qui te permet de continuer ta charge de Cœur d’Or, soit vous vous partagerez la garde de l’enfant en vivant séparés. Personnellement, je préfère la première solution, c’est la mieux indiquée pour l’équilibre de l’enfant.
Andréa : C'est vraiment bien organisé je dois dire.
Monica : Athéna dans son infinie sagesse a pensé à tout. Maintenant dépêche-toi de t’habiller pour que je puisse te présenter à tes sœurs.

Andréa se vêtit prestement et, une fois prête, Monica agrafa une épingle dorée en forme de rameau d’olivier sur la tunique.
Monica : Cette épingle sert à montrer que tu es vierge, tu devras la donner au chevalier qui te déflorera. Elle te permet cependant de te refuser pendant une période maximale d'un an, temps que la déesse t’accorde pour te faire à ta nouvelle condition. Passez ce délai, si tu ne réponds pas positivement aux avances, tu seras sévèrement châtiée. Cela ne s’est jamais produit auparavant, et je ne souhaite pas que tu sois la première à qui cela arrive.
Andréa : Très bien Grande Sœur.
Monica : A présent suis-moi, nous allons dans la salle commune.

Andréa emboîta le pas de Monica qui la conduisit dans une grande salle ou était regroupées onze magnifiques jeunes femmes aux formes plus qu’avantageuses.
Andréa : Comme elles sont belles ! Comment la Grande Sœur peut-elle croire que j’ai ma place au milieu de pareilles beautés ?
Monica : Mes sœurs, je suis heureuse de vous présenter une nouvelle venue parmi nous qui vient compléter votre effectif, veuillez accueillir le Cœur d’Or sœur Andréa.
Toutes : Bonjours sœur Andréa.
Monica : Sœur Andréa, je te présente les autres Cœurs d’Or, sœur Pétra, sœur Isabelle, sœur Naomi, sœur Margot, sœur Paula, sœur Ariane, sœur Lola, sœur Frida, sœur Elizabeth, sœur Morgane, et enfin sœur Julia.
Andréa : Enchantée de faire votre connaissance mes sœurs.
Monica : Bien, je vous laisse lui apprendre le reste de nos règles avant qu’elle ne prenne son service.
Elizabeth : Comptez sur nous Grande Sœur.

Monica repartit laissant Andréa seule et légèrement tremblante parmi ses sœurs.
Naomi : Ne t’inquiète pas Andréa, on ne va pas te manger.
Pétra (avec un fort accent germanique) : Je n’en zuis pas zi zûre elle est mignonne à croquer après tout.
Ariane : Franchement, moi je la trouve plutôt banale, mais peut être que certains apprécierons.
Margot : Mais vous allez arrêter de parler d’elle comme si elle n’était pas là !
Frida : C'est vrai, en plus je vous rappelle que l’on doit l’affranchir.
Julia : Si vous le permettez mes sœurs, je voudrais m’en charger.
Alors tout d’abord, il faut que tu saches que notre rôle principal est l’entretien des temples vides et de ceux occupés par les chevaliers d'or ayant au moins quinze ans. Il n’est pas difficile de se charger des temples inhabités, il suffit de passer le balai et de faire les poussières. Pour les temples habités, il faut ajouter à cela que nous devons leurs apporter leurs trois repas de la journée, changer leur literie tous les jours ainsi que leur cape, et bien sûr, si le cas se présente, coucher avec eux. Bien entendu, tu devras remonter ici chaque fois que tu devras leur apporter à manger. Il y a en ce moment quatre demeures vides, et deux chevaliers de plus de quinze ans. Comme nous sommes obligées de passer dans des temples où ne nous ne travaillons pas encore pour les atteindre, nous devons nous travestir en messager afin de les traverser, tu as d’ailleurs du porter ce déguisement en venant ici puisque c’est la robe de bure que tu as mise quand tu as monté les marches pour la première fois.
Maintenant, il faut que je te parle de la répartition des taches. Toutes les semaines nous tirons au sort pour savoir qui s’occupera d'un temple de façon à ce que chaque jour elle ait une demeure différente.
Andréa : Je comprends sœur Julia, mais il y six temples dont nous devons nous occuper, et nous sommes douze.
Julia : Celles qui ne sont affectées à aucun temple restent dans notre maison et se chargent de son entretien. Il y a des règles spécifiques quand tu obtiens un jeton, mais tu verras ça en temps voulu. A présent tu dois regarder sur le tableau où tu commenceras ta première journée.

Julia désigna du doigt une large plaque d’ardoise, dessus était marqué le nom des signes zodiacaux et à coter le nom d'un Cœur d’Or. Andréa s’approcha et vit que le sien …
Andréa : Je vais dans le temple du Cancer.

Un lourd silence se fit.
Andréa : Quelque chose ne va pas ?
Ariane : Ce n’est rien, seulement c’est un temple habité. Il aurait été préférable que tu commences par un temple vide, en plus comme il se trouve très bas, tu auras beaucoup de chemins à faire. Bon ! Je vais te montrer où se trouve le vestiaire pour mettre le déguisement de messager et les cuisines où tu prendras le petit déjeuner du chevalier d'or. Je vais aussi en profiter pour t’expliquer comment trouver leur chambre, tu seras incollable grâce à moi.

Ariane s’empressa de faire sortir Andréa de la pièce pour la guider.
Margot : Pourquoi est-ce que vous avez laissez Ariane mentir au sujet de Masque de Mort ?!
Elizabeth : Je sais que les intentions d’Ariane sont loin d’être amicales, mais ça permettra à Andréa de se forger le caractère. Elle est beaucoup trop innocente et il faut qu’elle perde ses illusions au plus vite.
Pétra : J’espère au moins que ze monstre ne sera pas attiré par elle par ze qu’elle est vierge.
Lola : Moi j’espère surtout qu’elle ne le fâchera pas par inadvertance, sinon nous ne la reverrons plus que sur les murs sordides de son temple.
Morgane : Athéna veillez sur elle.
Toutes : Athéna veillez sur elle.

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Andréa venait de retirer son déguisement et pénétrait à présent dans le quatrième temple. Il était très sombre et elle avançait à tâtons pour éviter de trébucher sur quelque chose et ainsi renverser le plateau. Soudain, elle sentit quelque chose de bizarre sous ses pieds. Elle regarda le sol, et remarqua avec effroi qu’elle venait de marcher sur un visage humain. Andréa commença à trembler de peur, elle continua cependant à avancer mais son pas était très lent. Malheureusement, quand ses yeux se furent habitués à l’obscurité, elle constata avec horreur que tout le temple était couvert de visages. C’en était trop pour elle, elle s’apprêta à rebrousser chemin mais elle trébucha sur une tête et tomba. Pendant sa chute elle ne put s’empêcher de pousser un crie de terreur.
Voix de Masque de Mort : Non mais c’est quoi tout ce raffut ?!

Andréa était assise par terre et tremblait de tous ses membres. Elle craignait de se retrouver face à l’être qui habitait dans un endroit aussi morbide. A chaque pas qu’elle entendait se rapprocher, elle sentait son cœur battre de plus en plus vite. Enfin, il arriva devant elle et la darda du regard.
Masque de Mort : Je ne t’ai jamais vu auparavant, tu es nouvelle ?

Andréa avait la gorge trop nouée pour répondre, elle se contenta de hocher la tête.
Masque de Mort : On dirait bien que l’on ait oublié de te prévenir à mon sujet. C’est bon, je passe l’éponge pour cette fois.

Masque de mort tendit sa main pour aider Andréa à se relever, mais elle compris mal son geste et se protégea le visage par réflexe. Nullement étonné par cette réaction, le chevalier du Cancer lui saisit le bras pour la relever de force.
Andréa : M … Merci.
Masque de Mort : Ce n’est rien. Tient ! C’est étrange ce bijou, d’habitude les tuniques des servantes sont vierges de tout ornement.
Andréa : C’est … C’est pour montrer que je suis vierge.
Masque de Mort : Et bien tu ne le seras plus très longtemps.  Mais n’ai crainte, ce ne sera pas grâce à moi. Allez, passe ton chemin.

Andréa reprit sa route vers la chambre de Masque de Mort.
Masque de Mort : Une minute ! Où vas-tu comme ça ?
Andréa : Dans … Dans votre chambre, pour … Pour changer la literie.
Masque de Mort : Tien ! Curieux, pour autant que je m’en souvienne, c’est première fois que quelqu’un s’en charge.
Andréa : Quoi ?! Et depuis combien de temps êtes-vous chevaliers ?
Masque de Mort : Cela fait environ six ans…
Andréa : Mais c’est pas possible ! Vous n’avez quand même pas pu dormir dans des draps sales pendant aussi longtemps ! Il n’y a que les porcs qui se roulent dans leur fange !

Andréa était tellement outrée parce qu’elle venait d’entendre qu’elle en avait oublié sa peur et le rang de la personne devant elle. Mais un raclement de gorge du chevalier la rappela cependant rapidement à l’ordre et elle se mit à craindre des représailles.
Masque de Mort : Toi tu me plais, tu as plus de cran que tous mes frères d’armes, c’est pourquoi je te pardonne d’avoir élever la voix, pour cette fois. Et puis ne te formalise pas trop, avoir des draps propres tous les jours est un luxe dont je peux très bien me passer.
Andréa : Si … Si je puis me permettre chevalier, ce n’est plus une histoire de confort, mais d’hygiène, ce n’est pas sain de dormir dans une literie aussi sale.
Masque de Mort : Hum, tu n’as peut-être pas tord. Allez ! Je te laisse travailler à ta guise, mais hâte-toi.

Andréa ne se le fit pas dire deux fois et elle se dépêcha d’aller dans la chambre de Masque de Mort. Là aussi il y avait des visages partout, tous affichant des expressions de terreur ou de tristesse. Andréa leva les yeux ciel, comment quelqu’un de censé pouvait réussir à dormir dans un endroit pareil ? Elle aperçut soudain un visage souriant au plafond, mais elle eut un haut le cœur en voyant que c’était celui d’une petite fille. Ne voulant pas s’attarder plus longtemps dans cet horrible endroit, elle défit prestement la literie. La forte odeur de sueur qui s’en dégageait la révulsait, en plus les draps étaient rigides comme s’ils avaient été trempés dans de l’amidon. Mais Andréa se doutait bien qu’il s’agissait en réalité d’une substance beaucoup moins ragoûtante, c’était du sperme sécher et toute la literie en était maculée. Andréa crut qu’elle allait vomir mais elle se retint. Elle prit son exécrable fardeau dans les bras et sortit à toute vitesse du temple. Une fois dehors, elle s’écroula à terre et ne put se retenir de dégobiller toutes ses tripes. Elle n’en revenait pas que quelqu’un d’aussi abjecte puisse être un chevalier d’Athéna, ou alors, tout ce que l’on disait sur eux était faux. Se reprenant, elle remit ses habits de messager, reprit les draps sales, et commença à grimper les marches pour retourner dans son temple.

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Aux portes du temple des servantes, Lola et Margot guettaient le retour d’Andréa.
Lola : Elle en met du temps, ça fait une heure qu’elle devrait être rentrée. Tu crois qu’il l’a …
Margot : Ne parle pas de malheur s’il te plaît ! Cette chienne d’Ariane, comment a-t-elle pu devenir Cœur d’Or ?
Lola : Comme nous toutes, en faisant le trottoir.
Margot : Elle aurait mieux fait d’y rester.
Lola : La voilà !

Andréa marchait d’un pas lent et l’œil hagard, son teint était livide.
Margot : J’y crois pas ! Elle a ramené ses draps.
Lola : Oui, mais j’ai l’impression que ses nerfs ont lâché.

Margot s’approcha d’Andréa et lui pris le linge sale des mains.
Margot : Pouah ! Mais c’est dégoûtant ce truc ! Comment elle a fait pour le ramener jusqu’ici ? Lola, ramène la dans sa chambre, moi je vais prendre sa relève, la Grande Sœur comprendra.
Lola : Très bien.

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Le soleil se couchait sur le Sanctuaire, depuis que Lola l’avait ramené, Andréa n’avait pas bougé de son lit. Elle restait assise à regarder dans le vide. La porte de la chambre s’ouvrit, et la Grande Sœur entra.
Monica : J’ai appris ce qui c’était passé. Apparemment, tes sœurs ont oublié de te prévenir. La demeure de Masque de Mort est tellement terrifiante, que le Grand Pope nous a permis de ne seulement lui apporter ses repas. Tu as été très courageuse pour avoir voulu accomplir ton devoir jusqu’au bout.

Andréa commença à réagir.
Andréa : Comment un tel monstre peut-il exister ? Comment un tel monstre peut-il être chevalier ? Et surtout, comment un tel monstre peut-il être aussi beau, avec une âme aussi sombre ?
Monica : Ne le juge pas trop vite, si Athéna a voulu qu’il soit chevalier, alors c’est qu’il n’est pas aussi mauvais qu’il veut bien le montrer. D’ailleurs il t’a fait parvenir un message pour te remercier d’avoir changer ses draps.

Monica remit une lettre à Andréa avant de partir. La jeune femme resta un moment avec la missive dans les mains avant de se décider à la lire.

C’est pas dans mes habitudes, mais je dois te remercier pour ce que tu as fait. Non pas pour avoir changer mes draps, mais pour avoir eu les tripes de rester aussi longtemps dans mon temple. Même les chevaliers d’or n’ont pas ce courage. Je désespérais de rencontrer un jour quelqu’un avec une telle force de caractère. Si tu n’étais pas aussi vielle, je te prendrais volontiers comme apprenti. Bon, en fait je te remercie aussi pour les draps, et je ferai attention à ne pas trop les salir promis.

PS : Fait attentions quand tu gerbes, ta copine a failli se casser la figure en glissant sur ton dégueulis.

Andréa pouffa de rire, c’est vrai qu’il n’était pas si méchant que ça après tout. Elle décida de répondre à la lettre et de la confier à la personne qui lui porterait son petit déjeuner demain. Si elle avait bien lu le tableau, il s’agissait d’Ariane.

Chevalier Masque de Mort du Cancer, votre lettre m’a beaucoup touchée, c’est pourquoi je vous promets de changer vos draps chaque fois que je viendrais dans votre temple.

PS : Salissez-les autant que vous le voulez si vous le faite en pensant à moi.


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Je n'aime pas les plokes

#3 12 Oct, 2011 16:50:57

Asclepios
Chapitre 3 : L’amante des Poissons (elle a l’œil tout rond)

22/03/1979


Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu’Andréa était entrée au service du Sanctuaire, elle était à présent parfaitement habituée au rythme de vie de ses sœurs. Dans ce laps de temps, elle avait pu travailler dans tous les temples dont s’occupait sa caste. Elle était retournée plusieurs fois dans celui du Cancer et il lui semblait qu’il y avait moins de visage que lors de son premier passage, mais elle mettait cela sur le fait qu’elle s’était habituée à ce lieu sordide. Elle avait aussi fait connaissance avec Shura qui semblait être un mufle fini. Il ne répondait jamais quand elle lui disait bonjour et s’adressait toujours à elle en l’appelant "toi". Où alors, pour une raison obscure, il ne l’appréciait pas du tout.
Le jour se levait et Andréa se réveillait doucement. Une fois levée, elle mit une tunique blanche, propre, et épingla dessus la broche symbole de sa virginité. Comme elle avait finit par en prendre l’habitude, elle se regarda brièvement dans le miroir de sa chambre avant de regarder sa montre, seul objet de sa vie passée qu’elle avait eu le droit de conserver. Quand elle vit qu’elle indiquait cinq heures elle s’affola. Elle avait dormi une heure de trop, pourquoi aucune de ses sœurs n’étaient venue la réveiller ? Elle sortit en courant de sa chambre pour se rendre à toute vitesse dans la salle commune afin de voir dans quel temple elle était affectée aujourd’hui. Elle tomba sur Naomi.
Naomi : Et bien Andréa, pourquoi es-tu si pressée ?
Andréa : Je suis en retard !
Naomi : Mais non, tu es même légèrement en avance, je venais justement te réveiller.
Andréa : Mais pourquoi si tard ?
Naomi : Tu es affectée à la maison des Poissons aujourd’hui, comme c’est le temple le plus proche, tu as eu droit à une grasse matinée.
Andréa : Le temple des Poissons, c’est la première fois que je vais y aller.
Naomi : Tu vas même faire ce que nous appelons "le premier réveille", c’est à dire que le chevalier vient d’avoir ses quinze ans aujourd’hui et que tu vas être la première servante qu’il va voir. Quand tu lui apporteras son repas, tu lui donneras aussi la bourse avec ses jetons en lui expliquant leurs fonctions.
Andréa : Et bien j’espère qu’il ne voudra pas en utiliser un tout de suite.
Naomi : Heureusement que la Grande Sœur n’était pas là pour t’entendre, sinon tu te serais faite engueuler. N’oublie pas que nous sommes au service total des chevaliers d’or, leurs plaisirs prévalent sur nos désirs. Mais en même temps, il vaut mieux  se faire dépuceler par quelqu’un d’expérience, que ce soit toi ou un chevalier d’or. Allez, assez rêvassée, met toi en route maintenant.
Andréa : Oui ma sœur.

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Andréa venait de pénétrer dans le temple des Poissons et se dirigeait vers la chambre du chevalier qui le gardait. Elle se demandait à quoi il pouvait ressembler. Jusqu’à présent, elle n’avait rencontré que deux très beaux chevaliers, mais l’un avait un goût morbide très prononcer, et l’autre avait un caractère de cochon, du moins avec elle. Peut être que celui là était laid mais très gentil.
Enfin elle atteignit la chambre. Le chevalier dormait encore et Andréa fut surprise en voyant son visage car elle crut avoir affaire à une femme. Mais en regardant mieux, et surtout son superbe torse musclé, elle se rendit vite compte qu’il s’agissait bel et bien d’un homme, d’un homme beau comme un dieu. Elle s’approcha et, comme on lui avait appris, lui demanda doucement à l’oreille de se réveiller. Aphrodite cligna des yeux et, quand il vit Andréa, afficha brièvement une mine surprise.
Aphrodite : Qui es-tu ? Et que viens-tu faire ici ?
Andréa : Je me nomme Andréa, je suis une servante du Sanctuaire, à partir d’aujourd’hui ce sont mes sœurs et moi qui nous occuperons de l’entretien de votre temple.
Aphrodite : Je comprends, mais pourquoi cette date précise ?
Andréa : Parce qu’aujourd’hui, c’est le jour de vos quinze ans, tous les chevaliers d’or passent par-là.
Aphrodite : Je vois. Et cette bourse avec mon repas, c’est mon cadeau d’anniversaire ?

Andréa rougit légèrement.
Andréa : C’est … C’est … C’est la bourse qui contient vos sept jetons.
Aphrodite : Mes jetons ?

Andréa rougit un peu plus.
Andréa : Si à présent ce sont des femmes qui viendront dans votre temple, c’est parce que vous pouvez coucher avec elles si vous le désirez. Pour cela vous devez leurs donner un jeton en or qui est frapper du symbole de votre signe. Pour un jeton, nous passons une nuit avec vous, pour deux jetons toute une journée, pour trois jetons une semaine, pour quatre jetons un mois, pour cinq jetons six mois, et enfin pour six jetons un an. Si vous donnez à l’une de nous vos sept jetons d’un coup, c’est une demande en mariage que nous sommes obligées d’accepter. Par contre en tant qu’épouses, nous ne devrons plus être considérées comme servantes, et vous risquez de perdre votre titre de chevalier si vous nous battez ou que vous faite preuve d’infidélité.
Aphrodite : Et bien la sanction est un peu sévère, mais en même temps, en tant que chevalier, je me devrai de respecter mes engagements de mari.
Andréa : Puis-je me retirer afin de vous laisser manger tranquillement ?
Aphrodite : Mais bien sûr, faite.
Andréa : Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre je serai dans le temple à faire le ménage.
Aphrodite : Et bien maintenant que vous le dite …

Aphrodite ouvrit la bourse et donna un jeton à Andréa en rougissant un peu. La servante vira tout de suite au rouge écrevisse.
Andréa : Je … Je … Je … Je suis très honorée chevalier, mais … Mais je pense que vous faite un mauvais choix. Je … Je suis encore vierge, et je … Je pense que vous prendrez plus de plaisir avec une de mes sœurs qui a plus d’expériences.
Aphrodite : Et qui me dit qu’elle acceptera ?
Andréa : Elle … Elle sera obligée d’acceptée. Moi … Moi je peux refuser pendant un an à cause de ma virginité. E … Excusez-moi, mais je ne me sens pas encore prête.
Aphrodite : Écoute, moi aussi j’appréhende un peu ce moment, et pour être franc, je ne voudrais pas me montrer ridicule devant une femme d’expérience justement. Et puis si j’étais une femme, je trouverais plus rassurant de passer ma première nuit avec un garçon encore ingénu tu ne crois pas ?

Andréa resta songeuse, le chevalier n’avait pas tort, et puis il semblait très gentil, était très beau, qui sait si une autre chance comme celle-la se représenterait un jour ? Elle dégrafa alors sa broche, et la tendis à Aphrodite.
Andréa : J … J’accepte chevalier, et voici ma broche qui symbolisait ma virginité. Elle est à vous maintenant.
Aphrodite : Je la garderai comme un trésor.

Aphrodite fit un doux sourire à Andréa qui se sentit fondre.
Andréa : Je … Je vais vous laisser manger à présent chevalier.
Aphrodite : Mademoiselle Andréa, puisque nous allons bientôt être intimes, appelez-moi donc Aphrodite.
Andréa : Comme vous le désirez chevalier Aphrodite.

Andréa sortit de la chambre nerveusement, tout son esprit était maintenant focalisé sur ce qui allait se passer ce soir.

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Andréa était dans son temple avec les draps et le linge sales d’Aphrodite dans  les bras et se dirigeait vers la blanchisserie. Elle essayait de ne pas trop penser à la nuit qu’elle allait passer avec Aphrodite, mais en fait cela hantait son esprit. D’un coté, elle avait peur de perdre sa virginité avec un inconnu, et de l’autre elle était excitée de le faire avec quelqu’un d’aussi beau.
Perdue dans ses réflexions, elle ne remarqua pas la Grande Sœur qu’elle bouscula.
Monica : Et bien Andréa, tu pourrais t’excuser tout de même.
Andréa : Ho ! Pardonnez-moi Grande Sœur, je ne vous avais pas vue, j’étais perdue dans mes pensées.
Monica : J’avais remarqué, et je vois à ta tunique que c’est par-ce que ce soir tu vas te donner au chevalier des Poissons.
Andréa : En … En effet !
Monica : Bien, je vais demander à Julia de prendre le relais dans le temple des Poissons, file à la blanchisserie et viens en suite me rejoindre dans la salle commune.

Andréa s’exécuta en vitesse et rejoignit la grande sœur. Cette dernière se tenait devant une double porte cadenassée que la jeune femme n’avait étrangement jamais remarquée.
Monica : Tu as fait vite, c’est bien. Suis-moi.

Monica sortit une clef de sa tunique, déverrouilla le cadenas, et ouvrit la porte. Elle donnait sur une salle d’où sortait de la vapeur d’eau.
Monica : Ceci est la salle de préparation et de repos, elle contient un bassin d’eau chaude pour les ablutions que du devras faire avant et après t’être donnée au chevalier, une pharmacie, et une "salle d’entraînement".  Elle est rarement close mais cette génération de chevaliers est plutôt sage et elle n’a pas été utilisée depuis près d’un an.
Andréa : Pourquoi est-ce aussi une salle de repos ?
Monica : Parce que tes sœurs peuvent aussi utiliser le bassin pour se détendre. Allez entre.

Monica pénétra dans la pièce suivit par Andréa. La Grande Sœur la mena jusqu’à douze urnes sur lesquelles étaient marqués les noms de ses sœurs à l’exception de la dernière qui portait le nom de la Grande Sœur. Monica effaça son nom et le remplaça par celui d’Andréa.
Monica : C’est une sorte de rituel, il faut mettre le jeton qui t’a été donné dans l’urne portant ton nom.

Andréa obtempéra.
Monica : À présent il faut te préparer pour ta nuit.

Monica se dirigea vers une armoire, l’ouvrit, et en sortit plusieurs flacons.
Monica : Voilà tout ce dont tu auras besoins pour ce soir. Une potion de stérilité pour ne pas tomber enceinte, un aphrodisiaque pour te donner du courage, et enfin un lubrifiant pour faciliter la pénétration. Tu devras en mettre sur ton vagin et le sexe se ton partenaire.
Andréa : Comment ! Je devrais appliquer ça sur … Sur son pénis !
Monica : Je sais que c’est difficile la première fois, mais c’est pour ça que nous avons une salle d’entraînement.

Monica conduisit Andréa jusqu’à une petite porte qui donnait sur une salle dans laquelle se trouvaient des statues en ivoire d’hommes nus en érection dans diverses postures. Les murs étaient peints avec des motifs représentant des hommes et des femmes dans différentes positions d’accouplement. En voyant ça Andréa rougit fortement. Monica s’approcha d’une statue qui était couchée et dont la verge se dressait vers le ciel.
Monica : Tu vas t’entraîner sur celle-la.
Andréa : C’est … C’est une impression ou elles ont toute la même ... Tête.
Monica : C’est effectivement le même chevalier qui a servi de modèle, c’est d’ailleurs lui qui a créé notre sororité. On dit que de son temps il était le meilleurs de tous les serviteurs d’Athéna, le plus fort, le plus courageux, le plus intelligent, le plus beau …
Andréa : Le plus viril ?
Monica : Ce n’est pas impossible. Il y a aussi une rumeur prétendant qu’il était le légendaire treizième chevalier d’or, mais en fait la seule chose sur lui qui soit certaine, c’est qu’il s’appelait Tarquin. Allez ! Assez rêvassée, il faut que tu t’exerces à présent. Je vais d’abord te montrer, ensuite tu devras essayer de faire pareille.

Monica se versa du lubrifiant sur les mains et les posa ensuite sur le sexe de la statue pour le badigeonner.
Monica : Comme tu vois ce n’est pas très compliqué, et cela ne prend même pas dix seconde. A toi maintenant.

Monica essuya le lubrifiant qui était sur le pénis avant de laisser sa place à Andréa. La jeune femme demeura hésitante un moment et ses mains tremblaient tant elle était nerveuse. Après s’être reprise en prenant une grande inspiration, elle se versa le liquide graisseux sur les mains. Avant de saisir la verge factice elle se demanda comment quelque chose d’aussi gros allait bien pouvoir entrer en elle, même lubrifiée. Mais elle se rassura en se disant que l’artiste avait certainement du exagérer les attributs du modèle. Surmontant ses dernières appréhensions, elle parvint enfin à recouvrir le sexe de la statue.
Monica : Et bien tu vois que ce n’était pas si difficile.
Andréa : Ça fait quand même tout drôle. Je ne sais pas si je pourrais le faire sur une vraie.
Monica : Ce n’est pas une obligation, mais tu vas souffrir le martyr pendant ta défloraison, et je parle par expérience. Moi aussi j’ai eu très peur lors de la première fois, plus que toi-même, je n’avais même pas osé m’entraîner sur la statue. Mais un fois la douleur passée, je peux t’affirmer que je n’ai pas boudé mon plaisir. Bon ! A présent pour toi c’est ablution purificatrice jusqu’à ce soir. Je te préviendrai quand tu devras te préparer.
Andréa : très bien Grande Sœur.

Andréa retourna dans la pièce principale, se dévêtit, et rentra dans l’onde chaude. Un sentiment de bien être s’empara alors d’elle et elle commença à somnoler, oubliant tous ses tracas et l’angoisse de la nuit à venir.

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Andréa descendait les marches la menant au temple d’Aphrodite. Elle était vêtue de sa tunique transparente et les fioles contenant l’aphrodisiaque et le lubrifiant étaient attaché à son coup par un collier, leur forme particulière faisaient penser qu’il s’agissait de bijoux. Dans ses mains, elle tenait le plateau contenant le dîner d’Aphrodite ainsi que le sien. Il était de coutume que le chevalier mange en compagnie de la servante avant de lui faire l’amour.
Quand elle arriva devant le chevalier, ce dernier lui lança plusieurs regards concupiscents.  Andréa se mit alors à rougir de honte d’exposer son corps de cette façon. Aphrodite était vêtu d’un pantalon et d’une chemise en toile légère, et il avait agrafé dessus la broche d’Andréa.
Le repas se fit dans un silence gêné, aucun des deux ne voulait commencer une discussion qui déboucherait inéluctablement sur ce qu’ils allaient faire dans les minutes à venir.

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Le grand moment était enfin arrivé, Andréa et Aphrodite se trouvaient à présent dans la chambre à coucher. Les deux futurs amants se regardaient sans oser bouger. Finalement, Aphrodite fit le premier pas et s’approcha d’Andréa. Il tenta de la dévêtir, mais la tunique se prit dans le collier quand il l’enleva et il tomba par terre ce qui fracassa une des fioles. Andréa regarda laquelle avait été cassée, c’était celle contenant l’aphrodisiaque. Elle ne devait donc plus compter que sur sa propre volonté pour aller au bout de sa tache. L’incident clos, elle s’approcha d’Aphrodite pour le déshabiller à son tour. Elle commença par lui ôter sa chemise et pu admirer à nouveaux sa superbe et attirante musculature. Mais en retirant son pantalon, elle fit un mouvement de recul en voyant le puissant membre du chevalier dresser en l’air, il était cependant un peu plus petit que celui des statues d’entraînement ce qui la rassura. Il fallait à présent le lubrifier. Andréa ne put s’empêcher de déglutir, elle s’enduisit les mains d’huile, et en badigeonna le sexe de son partenaire. Une fois fait, elle se mit à oindre sa vulve.
A présent, tous les deux étaient prêts. Des images se mirent à défiler dans l’esprit d’Andréa, elle revoyait les peintures murales de la salle d’entraînement et se demandait quelle position le chevalier allait choisir. Prise d’une audace soudaine, elle se mit à caresser le torse du chevalier. Le reste de lubrifiant qu’elle avait sur les mains se déposa sur son corps, faisant ainsi ressortir sa puissante musculature. Quand elle cessa, Aphrodite la coucha délicatement sur le lit. La respiration de sa partenaire faisait monter et descendre sa poitrine dans un va et vient qu’il ne pouvait s’empêcher de trouver très érotique. Le chevalier des Poissons posa  alors ses mains sur les seins d’Andréa et commença à les masser délicatement. Il les trouvait très doux au toucher, Andréa, quant à elle, ressentait un bien être proche du plaisir. Tout en continuant ses caresses, Aphrodite approcha sa tête de celle d’Andréa. Les deux jeune gens se regardèrent longuement dans les yeux, puis le chevaliers des Poissons plaqua ses lèvres contre celle de la servante. Le baiser fut fugace, mais il recommença et il dura bien plus longtemps. Cette fois-ci Andréa avait ouvert la bouche et leurs salives se mêlèrent et leurs langues se mirent à danser l’une contre l’autre. Lorsque le baisser cessa, Aphrodite se recula légèrement et écarta lentement les cuisses de sa partenaire. Andréa se sentit de nouveau nerveuse, et lorsque le chevalier la pénétra, elle ferma les yeux à cause de la douleur, elle n’osait imaginer ce que cela aurait donné si cela avait été la fiole de lubrifiant qui s’était brisée tout à l'heure. Elle sentait le pénis d’Aphrodite s’enfoncer de plus en plus en elle, et quand l’hymen fut rompu, elle eut l’impression d’être déchirée de l’intérieur. Elle avait tellement mal que des larmes lui vinrent aux yeux. Aphrodite le remarqua tout de suite.
Aphrodite : Est-ce que tout va bien ?

Andréa avait envi de répondre non, de le supplier d’arrêter, mais elle se souvint des paroles de Naomi lui disant que seul le plaisir des chevaliers d’or était à prendre en compte. Andréa hocha alors la tête, elle ne voulait pas répondre verbalement car il aurait senti que quelque chose n’allait pas.
Aphrodite continua mais, n'étant pas convaincu par la réponse d'Andréa, il essaya de se montrer encore plus doux. Andréa sentait à nouveau la verge allez et venir dans son ventre et ça lui faisait mal, mais elle avait l'impression que la douleur s'atténuait avec le temps, et peu à peu, elle se mit à éprouver du plaisir, un plaisir qui grandissait à chaque mouvement de son partenaire et qui s'emparait de tout son être. Instinctivement, elle enlaça le cou et la taille d'Aphrodite avec ses bras et jambes en les serrant le plus fort possible, elle se mit alors à pousser des gémissement de jouissance qui se transformèrent rapidement en cries passionnés. Elle se mit à son tour à bouger les reins, accompagnant les mouvements de son amant, ce qu'elle ressentait à présent était indescriptible, elle avait l'impression qu'elle allait devenir folle. Et puis ce fut l'orgasme, elle sentit Aphrodite venir en elle, et elle se mit à pousser un hurlement de  délectation tout en serrant Aphrodite si fort qu'elle lui griffa le dos avant de se pâmer et perdre conscience avec un sourire béat au lèvre.

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23/03/1979

Un nouveau jour se levait. Andréa ouvrit les yeux et se demandait si elle n'avait pas rêvé la formidable nuit qu'elle venait de passer. Mais le bras qui enlaçait son corps gracile lui signifia que non. Elle tourna la tête pour regarder son amant, elle le trouvait encore plus beau qu'avant. Elle était sur le point de l'embrasser lorsque Pétra fit irruption dans la chambre.
Pétra : J'apporte le petit déjeuner.

Aphrodite se réveilla doucement et posa les yeux sur Andréa.
Aphrodite : J'ai vraiment passé un moment inoubliable, je suis certain que je n'aurai pas pris autant de plaisir avec quelqu'un d'autre.
Andréa : Merci pour le compliment, mais je dois malheureusement partir à présent.
Aphrodite : Je comprends, nous avons chacun notre mission et la tienne envers moi s'est achevée.
Pétra : Excuzez-moi de vous déranger, mais la Grande Zœur m'a demandé de lui envoyer Andréa au plus vite.
Andréa : Et bien au revoir chevalier Aphrodite, j'espère être affectée bientôt à votre temple.
Aphrodite : C'est un sentiment que je partage avec toi.

Andréa se rhabilla en vitesse et se dirigea en toute hâte vers son temple. Monica l’attendait à l'entrée.
Monica : Alors cette première nuit ?
Andréa : C'était magnifique, je me demande même pourquoi j'étais aussi nerveuse.
Monica : Bien ! A présent va prendre une ablution purificatrice. Après tu pourras profiter de ta première journée en or.
Andréa : Ma journée en or ?
Monica : C'est comme ça que nous appelons les jours où nous sommes égaux aux chevaliers d'or.

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Andréa était au bas des marches du Sanctuaire. Pendant son ablution Julia lui avait appris comment nettoyer son vagin pour en faire ressortir le maximum de semence et ainsi faire baisser ses risques de tomber enceinte lorsque la potion de stérilité ne ferait plus effet. Une fois terminé, on lui avait remit un pendentif en or en forme de chouette. C'était lui qui lui donnait le même pouvoir que les chevaliers d'or. A présent, elle était à la recherche de la personne qui l'avait conduite jusqu'ici : Altaïr de l'Aigle. En demandant son chemin aux gardes qu'elle croisa, elle sut rapidement qu'il se trouvait aux arènes et l'un d'eux lui proposa de la guider en lui montrant beaucoup de déférence, mais elle sentit qu’elle était forcée. Elle put enfin revoir son bienfaiteur, il était entouré de trois personnes, deux filles d'ages différents, et un garçon. Le garçon était de type caucasien et avait les cheveux bruns. La fille qui semblait la plus jeune avait les cheveux châtains clairs presque roux, mais les traits de son visage étaient cachés par un masque. La fille la plus vieille était aussi masquée, ses cheveux châtain foncés étaient coiffés en queue de cheval. Altaïr remarqua la présence d'Andréa.
Altaïr : Que me vaut l'honneur de votre visite demoiselle Andréa ?
Andréa : Je suis venu vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi, mais aussi pour vous poser quelques questions.
Altaïr : Je suis à votre entière disposition.
Andréa : Tout d'abord je voudrais que vous m'expliquiez de quelle façon mon père vous a sauvé la vie.
Altaïr : C'est une histoire très simple et très bête, je me baladais à Athènes lorsque que j'ai eu une attaque, à mon âge même un chevalier encourt ce genre de risques. Ton père s'est tout de suite porté à mon secoure et m'a maintenu en vie en attendant l'arrivée d'une ambulance. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Andréa : Maintenant, je voudrais savoir où travaille mon frère ?
Altaïr : Je lui ai trouvé la meilleure situation pour un serviteur, il est l'apprenti de Léonidas le serviteur personnel du Grand Pope. Lui faire du tort, serait faire du tort au Grand Pope et donc à Athéna.
Andréa : Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre, je vais m'en aller à présent... Oh ! Pendent que j'y pense, juste une dernière question, qui sont ses personnes avec vous ?
Altaïr : Ce sont mes disciples, les plus jeunes se nommes Silence et Marine, plus tard l'un d'eux me succèdera. La plus vieille se nomme Epona, elle est le chevalier d'argent du Cheval.
Andréa : C'est un honneur de faire votre connaissance.
Epona : Tout l'honneur est pour nous.
Andréa : Très bien, je vais vous laisser maintenant, au revoir.

Andréa partit, et quand elle fut assez éloignée, Epona chuchota à l'oreille d'Altaïr.
Epona : Papa, tu crois vraiment que la place que tu as donnée à son frère est sans danger ? A près tout, ce n'est plus grand-père qui dirige le Sanctuaire à présent.
Altaïr : Je le sais bien, mais l'usurpateur doit se montrer prudent s'il ne veut pas éveiller les soupçons. Si ses serviteurs personnels se mettaient à disparaître, cela deviendrait suspect. Il ne peut absolument rien faire contre lui tu peux me croire.
Epona : J’espère pour lui que tu as raison.

Dernière modification par Asclepios (12 Oct, 2011 16:51:59)


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#4 12 Oct, 2011 17:08:02

Asclepios
Chapitre 4 : Le vif Capricorne

Mars 1980

Andréa faisait le ménage dans le temple du Capricorne. Un an avait passé depuis qu’elle s’était donnée à Aphrodite. Depuis, ils avaient couché ensemble une bonne dizaine fois, et à chaque fois ce fut mémorable, bien qu’au début de chaque rapport elle avait toujours mal. Cependant, elle avait remarqué qu’il affichait toujours un air triste à la fin de chaque ébat, et ce dès leur deuxième nuit. Peut être l’avait-il fait aussi lors de leur premières fois mais comme elle s’était évanouie elle ne pouvait pas en être certaine. Elle avait profité de ses journées en or pour voir son petit frère et ainsi faire la connaissance de Léonidas. Léonidas était un homme de forte stature mais la gentillesse se lisait sur son visage. Il était très fier de servir le Grand Pope et avait transmis cet engouement à Damien. Le jeune apprenti le considérait déjà comme un second père et les sentiments de Léonidas étaient réciproques. Andréa n’avait donc plus à s’en faire pour l’avenir de son frère ce qui rendait sa condition plus supportable car, bien qu’elle prenait un plaisir réel et non dissimulé à coucher avec le chevalier des Poissons, ça la gênait quand même de le faire sans amour.
Shura apparut soudainement devant elle.
Shura : Eh toi ! Tu t’appelles bien Andréa ?
Andréa : O … Oui chevalier.
Shura : C’est bien toi qui as dépucelé Aphrodite ?
Andréa : J … J’ai effectivement eu cet honneur.
Shura : Ça a duré combien de temps ?
Andréa : Pardon ? !
Shura : T’es sourde ? ! Je veux savoir le temps que ça a pris.
Andréa : Je … Je suis désolée, mais je n’en sais rien, je n’y ai pas fait attention. C’était ma première fois à moi aussi, alors j’étais trop nerveuse pour compter le temps. En plus je me suis endormie juste après.
Shura : T’a même pas une petite idée ?
Andréa : Je suis sincèrement désolée de ne pas pouvoir vous venir en aide.
Shura : Allez va-t-en.
Andréa : Mais je n’ai pas finit le ménage.
Shura : Je t’ai dit de foutre le camp !

Shura leva ça main prêt à giflé Andréa, mais il se reprit à temps.
Andréa : Co … Comme vous le désirez chevalier, je ne vous dérangerai pas plus longtemps. Ce … Cependant, je devrai revenir pour vous apporter votre repas de midi. A tout à l’heure

Shura émit un grognement renfrogné en guise d’au revoir, et Andréa quitta le temple.

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Sitôt rentrée dans son temple, Andréa s’était dirigée dans la salle de préparation pour se détendre dans le bassin d’eau chaude. Elle en avait bien besoin, il fallait qu’elle se déstresse après que Shura l’ait énervée avec ses questions indiscrètes, puis effrayée quand il avait faillit la frapper. En tout cas une chose était sûre pour elle, ce chevalier devait avoir de sérieux problèmes. Ariane qui était aussi dans le bassin l’aborda.
Ariane : Et bien c’est la première fois que je te vois ici à cette heure, quelque chose ne va pas ?
Andréa : C’est Shura qui me court sur le système. J’ai l’impression qu’il a une dent contre moi. Il vient de me congédier de sa demeure après m’avoir fait passer un interrogatoire sur ma première nuit avec Aphrodite.
Ariane : Il t’a demandé combien de temps ça avait duré je présume ?
Andréa : Comment le sais-tu ? Il t’a aussi fait le coup ?
Ariane : Je l’ai deviné tout simplement. C’est moi qui l’ai dépucelé et qui ai en même temps découvert qu’il était éjaculateur précoce. Il s’est à peine agité cinq minutes en moi avant de jouir. On peut dire que j’ai été déçu, et je lui ai fait la remarque comme quoi j’espérais pour lui que les autres chevaliers d’or de cette génération soient aussi rapide. Depuis, il n’utilise plus ses jetons.
Andréa : Tu … Tu as osé te moquer d'un chevalier d’or ? !
Ariane : Ma pauvre Andréa, apprend que lors d’une première nuit avec une femme, un chevalier d’or redevient un gosse de quinze ans comme les autres. Tu dois alors en profiter pour le dominer et devenir sa maîtresse et non pas son amante, sinon il ne te respectera jamais et tu seras à sa merci.
Andréa : Mais enfin, notre rôle est de les servir, pas l’inverse.
Ariane : Tu es encore jeune et idéaliste, mais tu te lasseras bien vite de n’être qu’un jouet sexuel. Il faut profiter de ce que cette génération soit jeune pour la mater et ainsi ne coucher avec eux que quand nous en avons envie et pas le contraire. Tu as déjà fait un beau gâchis avec Aphrodite. Mais bon, je vais mettre ça sur le compte de ton ignorance. Je parie que c’est toujours lui qui se met sur toi.
Andréa : Évidemment.
Ariane : Et bien la prochaine fois que tu dépucelleras un chevalier, monte sur lui pour bien montrer que c’est toi qui commende et est seule maîtresse de la situation. Ils sont tellement ingénus à cet âge là qu’ils se laisseront faire crois-moi. Ne me déçoit plus à l’avenir, cela vaudrait mieux pour toi.

Ariane sortit de l’eau laissant Andréa avec des sueurs froides, ce que venait de lui dire sa sœur lui avait fait plus peur que le geste de Shura, mais maintenant elle le comprenait un peu plus et elle avait pitié de lui. Ariane avait complètement brisé son assurance, mais peut-être qu’elle pouvait faire quelque chose pour lui. Elle se mit soudain à rougir, une idée venait de lui traverser l’esprit, mais elle était plutôt osée.

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Andréa venait d’apporter le déjeuner à Shura.
Andréa : Excusez-moi chevalier, j’aimerais revenir sur ce que vous m’aviez demandé ce matin.
Shura : Tu te rappelles quelque chose ?
Andréa (en rougissant) : Pas vraiment, mais je sais comment vous donner une réponse. Si vous couchiez avec moi, je pourrais vous dire si cela a pris plus ou moins de temps qu’avec Aphrodite.
Shura : Tu te fous de moi ? !
Andréa : Je vous jure que non ! J’essaye juste de répondre à la question que vous m’avez posée et c’est le seul moyen que j’ai trouvé. Je vous demande humblement de me pardonner si je vous ai offensé.

Shura tourna les talons sans rien dire. Andréa pensait avoir raté son coup quand une pièce en métal doré roula par terre jusqu’à elle.
Voix de Shura : Je te conseille de ne pas me décevoir.
Andréa : Je vous le promets, à ce soir.

Andréa retourna au temple pour déposer  son jeton dans l’urne. Elle tomba alors sur Elizabeth qui sortait du bassin.
Elizabeth : Tien Andréa, qu’est-ce que tu fais là ?
Andréa : Je viens déposer un jeton.
Elizabeth : Pourtant tu es chez Shura aujourd’hui, et il ne les utilise jamais.
Andréa : Et bien on dirait qu’il a été pris d’une envie subite.
Elizabeth : En tous cas, ne t’attends pas à monter au septième ciel avec lui, il est éjaculateur précoce.
Andréa : Comment le sais-tu ?
Elizabeth : C’est Ariane qui l’avait raconté à tout le monde après qu’elle l’ait dépucelé.
Andréa : Oui mais, si je compte bien, cela fait deux ans, son problème est sûrement résolu maintenant.
Elizabeth : Ah ça ! Seule Athéna le sait. Mais j’espère que tu as raison. Le prochain "premier réveil" n’est pas avant un an et ça finirait par être lassant de ne coucher qu’avec Aphrodite, tout excellant amant qu’il soit. Enfin ! Je dis ça, mais c’est surtout moi qui commence à être blasée après toutes ces années passées au service de la déesse. Heureusement que la Grande Sœur n’est pas là pour l’entendre, elle me passerait un de ces savons.
Andréa : A qu’elle âge as-tu commencée ?
Elizabeth : J’étais un peu plus jeune que toi, j’avais dix-sept ans. J’ai connu les maîtres des actuels chevaliers d’or, enfin pour ceux qui étaient chevaliers d’or. Il n’y a pas à dire, vingt-trois ans, c’est long.
Andréa : Vingt-trois ans ? ! Mais qu’elle âge as-tu ?
Elizabeth : J’ai quarante ans à présent, je ne les fais pas hein !
Andréa : Je … Je t’aurais donnée vingt-cinq ans, trente tout au plus. Comment ce fait-il que tu paraisses aussi jeune ?
Elizabeth : Oh ! Je ne suis pas une exception. Ariane, qui est la plus jeune après toi, aura trente ans l’année prochaine.
Andréa : C’est pas possible ! J’aurais juré qu’on avait le même âge. Mais comment faite-vous pour être aussi bien conservée ?
Elizabeth : Nous ne le savons pas nous-même. Certaine disent que c’est notre hygiène de vie, d’autre que c’est parce que le temps au Sanctuaire s’écoule plus lentement, que c’est le cosmos des chevaliers d’or quand nous couchons avec eux ,ou bien que c’est Athéna qui nous donne une jeunesse impérissable pour nous remercier des sacrifices que nous faisons pour elle. Personnellement, je pense que c’est bien Athéna qui nous donne cette "jeunesse éternelle", mais c’est pour être désirable plus longtemps, et ainsi éviter de recruter de nouveaux  Cœurs d’Or trop souvent. Mais assez discuté, j’ai de la vaisselle à faire et toi tu dois te préparer pour ce soir.

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Andréa et Shura étaient dans la chambre à coucher, le Cœur d’Or savait que le chevalier, qui s’était déjà totalement déshabillé, n’allait pas se montrer très tendre. Déjà ,quand elle avait apporté le repas, il l’avait engloutit à toute vitesse et lui avait ordonné de se presser de manger.
Andréa se dévêtit aussi rapidement que possible et, après avoir lubrifier le pénis de Shura, elle se coucha sur le lit et écarta les cuisses. Elle savait qu’elle n’aurait droit à aucune caresse de sa part.
Shura s’approcha d’Andréa et la pénétra sans douceur. La jeune femme ne pu réprimer un rictus de douleur. Comme d’habitude les premiers moments de l’accouplement lui étaient douloureux, et avant même qu’elle ne puisse ressentir du plaisir, elle sentit Shura éjaculer en elle.
Shura : Alors ?
Andréa : Je dois malheureusement vous dire que cela a duré beaucoup moins longtemps qu’avec Aphrodite, et de loin.
Shura : Et merde ! Je savais que je n’aurais pas du faire ça ! Je me suis encore ridiculisé !
Andréa : Ch … Chevalier ? Est … Est-ce que vous avez éprouvé du plaisir au moins ?
Shura : Pourquoi me poses-tu cette question ?
Andréa : Mon rôle en tant que Cœur d’Or est de vous donner du plaisir. Si vous n’avez rien ressenti, alors j’ai échoué dans ma mission.
Shura : Et bien c’était plaisant, mais j’aurais aimé que cela dure plus longtemps.
Andréa : Et bien vous pouvez toujours recommencer.
Shura : Comment ça ?
Andréa : Je suis censée rester  avec vous toute la nuit et pendant tout ce temps, je suis à votre entière disposition.
Shura : Tu es vraiment bizarre. Je t’ai un peu observée et je peux t’affirmer que tu ne semblais pas apprécier de coucher avec moi.
Andréa : J’avoue que j’ai eu mal, mais je ce que je ressens n’est pas à prendre en compte.
Shura : Si c’est si douloureux que ça, alors pourquoi l’autre c’était plainte que ça n’ait pas duré longtemps ?
Andréa : Nous sommes toutes différentes. Moi, par exemple, j’ai toujours mal au début. Malheureusement pour moi vous avez joui avant que la sensation désagréable ne parte.
Shura : Et tu me demandes quand même si je veux recommencer alors que tu sais très bien que tu vas souffrir ?
Andréa : Et bien ça fait parti de mes devoirs de vous le proposer. Je sais que je ne devrais pas vous demandez ça mais ... Si vous acceptez, est-ce que vous pourriez essayer de vous retenir un peu plus longtemps ?
Shura : Par ce que tu crois que c’est facile peut être ? Que je peux contrôler mon corps à volonté ?
Andréa : Pardonnez mon ignorance chevalier, mais je pensais que c’était à la portée de quelqu’un qui pouvait fendre les cieux de son poing et briser le sol de  son pied.
Shura : Ce n’est pas la même chose, j’ai du subir un entraînement extrême, aussi bien pour mon corps que pour ma volonté.
Andréa : Je comprends mieux, vous manquez donc d’entraînement avec les femmes. Et bien, je sais bien que je vais en souffrir, mais si vous passiez votre nuit à vous entraîner sur moi ?
Shura : Je commence à en avoir assez de ton petit jeu ! Je vois très bien que depuis tout à l’heure tu tentes de me mener à la baguette. Alors dit clairement ce que tu attends de moi si tu ne veux pas que ta tête roule par terre.
Andréa : Je … Je vous jure que je ne cherche que votre bonheur. J’ai appris que vous étiez éjaculateur précoce et j’ai eu pitié de vous. Je pensais que si vous couchiez plusieurs fois avec moi, vous apprendriez à vous retenir. J… J’avoue aussi que je pensais que cela permettrait d’améliorer votre caractère.
Shura : Houai ! En fait tu fais tous ça en espérant que je me montrerais plus gentil avec toi quand tu viendras faire le ménage chez moi. La fin justifie les moyens comme on dit. Très bien, j’accepte de "m’entraîner" avec toi, mais je te préviens que si au levé du soleil rien n’a changé pour moi je te ferai un vie pas possible chaque fois que tu viendras dans mon temple.

Pour toute réponse, Andréa se coucha à  nouveau sur le lit.

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Plusieurs heures venaient de passer. A sa grande surprise, et à sa grande joie surtout, Shura parvenait à se retenir plus longtemps à chaque nouvel ébat. Andréa aussi était étonnée car elle ne pensait pas qu’il aurait pus progresser aussi rapidement. mMis en même temps c’était un chevalier, donc un être hors norme et exceptionnel. D’ailleurs rien que le fait qu’il paraisse aussi en forme, alors qu’elle était complètement exténuée, était bien le signe qu’il était quelqu’un d’extraordinaire.
Shura : Je n’arrive pas à croire que je me sois passé de ce plaisir pendant autant de temps. J’aurais dû avoirs plus confiance en moi et ne pas me laissé miner par cette mégère. J’ai bien envie de recommencer une dernière fois.
Andréa : Co… Comment faites-vous pour tenir si longtemps ? Je suis à bout de force moi.
Shura : Nous autre chevalier sommes entraînés à être extrêmement endurant. Nous pouvons passer une semaine sans manger, ni boire, ni dormir.
Andréa : Vous êtes des monstres.
Shura : Est-ce que ça veut dire que tu refuses ?
Andréa : Je n’ai pas le droit de refuser, je n’ai même pas le droit de me plaindre ni de faire de commentaires.
Shura : Mon maître m’avait appris la même chose, fait ce que je t’ordonne et tait-toi. Mais comme tu as largement rempli la part de ton contrat, je te permets de donner ton avis.

Andréa réfléchit un peu avant de rougir.
Andréa : Une dernière fois et c’est tout.

Shura s’apprêta à pénétrer une nouvelle fois Andréa, mais au moment du coït la servante poussa un crie strident de douleur.
Shura : Qu’est-ce qui se passe ?
Andréa : Je … Je ne sais pas. Mon vagin me fait horriblement mal, comme s’il brûlait.
Shura : Laisse moi regarder ça. C’est vrai qu’il semble bien rouge, comme s’il avait subit une brûlure indienne.
Andréa : Bon, et bien on dirait que c’est raté pour le dernier assaut.
Shura : Attend ! Après ce que tu as fait pour moi je ne peux pas te laisser comme ça ! Je vais te soigner.

Shura sortit de la chambre et revint avec un petit bocal.
Shura : C’est un onguent pour soigner les brûlures, ce sera peut être efficace.

Le chevalier du Capricorne prit une noisette du baume sur ses doigts et commença à l’étaler sur la vulve. Au contacte de la pommade Andréa ressentit une sensation de froid apaisante, la médecine de Shura était très efficace. Le contacte de ses doigts qui bougeaient dans son vagin était loin d’être désagréable et très vite Andréa se mit à frémir de plaisir. Shura quant à lui  appréciait la sensation de ses phalanges dans le vagin de son amante et continuait à les faire bouger à l’intérieur.
Andréa : Ch… Chevalier … Je vais beaucoup mieux … A présent. Je … Je crois que nous … Nous pouvons faire … L’amour comme … Comme vous le désiriez.

Shura retira ses doigts pour les remplacer aussi tôt par sa verge. Il la fit glisser plus doucement que d’habitude et quand il commença à bouger, il massa en même temps les seins de sa partenaire en les embrassant parfois. Cette fois ci, il voulait qu’elle aussi puisse ressentir du plaisir, c’était le moins qu’il pouvait faire pour la remercier.

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Andréa était dans le bassin de salle de préparation. Elle avait décidé d’y passer toute sa journée en or afin de récupérer de son épuisante nuit où elle n’avait en réalité dormi qu’une heure. D’ailleurs toutes ses sœurs s’étaient inquiété de ses cernes sous les yeux et de ses traits tirés.
La Grande Sœur vint la voir.
Monica : On dirait que tu ne t’es pas ennuyée cette nuit.
Andréa : C’était horriblement bon.
Monica : Tu as résolu le problème de Shura et j’en suis fière. Tu es nouvelle et tu as compris bien avant les autres le véritable rôle des Cœurs d’Or. Vous n’êtes pas seulement des amantes, mais aussi des médecins de l’âme, vous devez découvrir les petites tracasseries des chevaliers d’or et tenter de les résoudre, dans le pire des cas vous les leurs faites oublier le temps d’une nuit. C’est pour cette raison que l’on vous nomme Cœur d’Or.
Andréa : Et non Cul d’Or ?
Monica : Exactement, je te laisse, une nouvelle servante novice est arrivée et je dois la former.
Andréa : Au revoir Grande Sœur.

Andréa se prélassa à nouveau dans l’eau chaude. Quelque instant plus tard, elle vit Isabelle, qui s’occupait du temple de Shura aujourd’hui, entrer dans la pièce.
Andréa : Alors il veut passer la nuit avec toi ?
Isabelle : Oui, mais avec son problème d’éjaculation, je vais m’ennuyer à mourir. Et dire que demains j’étais affectée chez Aphrodite.
Andréa : Ne t’inquiètes pas, Shura n’a plus aucun problème, et je te parle par expérience.
Isabelle : Et bien on en discutera demain.
Andréa : D’accord, je suis d’astreinte dans le temple ce jour là, alors je guetterai ton retour. Je suis certaine que ta mine sera réjouie.
Isabelle : Je ne voudrais pas être pessimiste, mais je suis sûre qu’avec toi c’était un coup de chance.
Andréa : Et bien on verra ça demain.

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Andréa attendait Isabelle. Quand elle la vit elle sourit car sa sœur affichait un air absent et contemplatif, comme si elle marchait sur un petit nuage. En bref, sa nuit avec le chevalier du Capricorne fut tout sauf ennuyeuse.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#5 12 Oct, 2011 17:24:08

Asclepios
Chapitre 5 : Le fougueux Lion magnifique

16/08/1981

L’aube se levait à peine sur le Sanctuaire, Andréa commençait à descendre les marches. Aujourd’hui elle allait faire son deuxième premier réveil, celui du chevalier du Lion. Elle était certaine de ne pas coucher avec lui ce soir car, comme l’indiquait sa toge écarlate, elle avait ses règles. Arrivée à la hauteur de la demeure d’Aphrodite, elle l’aperçut à l’entrée de sa maison le regard tourné vers le ciel. Il était torse nue, au grand plaisir de la jeune femme, et avait agrafé la broche dorée, dont il ne se séparait jamais, à son pantalon. Le chevalier remarqua enfin Andréa.
Aphrodite : Bien le bonjour jolie rose.
Andréa : Bonjour vil flatteur, tu m’attendais ?
Aphrodite : Non, je voulais voir l’aube se lever, où vas-tu de si bon matin ?
Andréa : Dans la maison du Lion, son gardien fête ses quinze ans aujourd’hui.
Aphrodite : Il va avoir le plus beau des réveils en te voyant mais je te préviens, évite de lui parler de son frère.
Andréa : Je ne savais même pas qu’il en avait un.
Aphrodite : C’est vrai, j’oubliais que vous ignorerez tout de nous avant de nous rencontrer. Mais maintenant que je t’ai mise au courant, tu risques d’aborder le sujet par mégarde.
Andréa : Et bien merci de me prévenir, je ferai attention, au revoir Aphrodite.
Aphrodite : Bonne route et au revoir Andréa.

Andréa poursuivit son chemin, elle traversa le temple du Verseau sous son déguisement de messager, et elle arriva en vu de la maison du Capricorne. Là aussi son gardien était à l’extérieur, mais cette fois-ci elle savait très bien pourquoi. En effet, depuis qu’il avait couché avec elle, Shura avait très souvent utilisé ses jetons. Il attendait donc en ce moment, avec une certaine impatience, qu’on les lui rapporte pour qu’il en ait de nouveau sept.
Shura : Ah Andréa ! Enfin te voilà !
Andréa : Je suis désolée chevalier mais ces jetons ne sont pas pour vous, je dois les apporter au chevalier du Lion.
Shura : Et merde !
Andréa : C’est Ariane qui s’occupe de votre demeure aujourd’hui.
Shura : Ah oui ! Celle la. Et bien ce n’est pas avec elle que je vais en dépenser un.
Andréa : Une chance pour vous qu’on vous les rend à chaque semaine, sinon il y a longtemps que vous auriez dû vous astreindre de nouveau à l’abstinence.
Shura : Te moquerais-tu de moi par hasard, petite effrontée ?
Andréa : Jamais je n’oserai chevalier, Athéna m’en est témoins.
Shura : Allez file, ne fait pas attendre Aïolia.
Andréa : Qui ça ?
Shura : C’est le nom du chevalier du Lion.
Andréa : Merci pour le renseignement chevalier, au revoir.

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Andréa était enfin arrivée à la maison d’Aïolia. Elle remarqua qu’une personne attendait devant. C’était une femme masquée aux cheveux châtains presque roux.
Andréa : Bonjour, je peux vous aider ?
Femme : C’est toi qui es de service dans la maison du Lion ?
Andréa : Effectivement.
Femme : Alors un conseil, ne t’avise pas de lui faire du charme ou tu auras affaire à moi.

Andréa ressentit soudainement un violent choc dans le ventre qui la fit tomber par terre. En se relevant, elle remarqua que la mystérieuse, et agressive, jeune femme tenait son plateau dans les mains. Elle le posa au sol et rebroussa chemin.
Femme : Ce n’était qu’un avertissement. Souvient-toi bien de mon nom, je suis Marine de L’Aigle, et si tu ne fais pas ce que je t’ai dit, je deviendrais ton pire cauchemar.

Andréa n’en revenait pas. Cette femme était le successeur de son bienfaiteur Altaïr. Après s’être remise de ses émotions, elle se releva et pénétra dans le temple. En entrant dans la chambre elle s’attarda un peu pour contempler le chevalier du Lion. Lui aussi était très beau, une beauté masculine comme Shura, mais avec un petit quelque chose qui le rendait moins sauvage. Peut être était-ce parce qu’il était plus jeune que lui. Pas étonnant que cette Marine tienne à lui.
Andréa : Chevalier Aïolia du Lion, il est l’heure de vous réveiller.

Aïolia cligna légèrement des paupières, et quand il vit la servante il marqua franchement sa surprise.
Aïolia : Qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire dans mon temple ?
Andréa : Je me nomme Andréa, et à partir de ce jour, ce sont mes sœurs et moi qui nous occuperons de votre temple.
Aïolia : Et pourquoi ce jour précisément ?
Andréa : Parce que vous avez quinze ans et que la déesse Athéna a décrété qu’à cet âge vous aviez la possibilité de prendre du plaisir avec des femmes ; enfin pas n’importe quelles femmes, seulement celles qui viendront entretenir votre demeure.
Aïolia : Pardon ? ! C’est une blague ? !
Andréa : Je vous jure que non. Quand vous voulez coucher avec nous, il faut que vous nous donniez un des jetons que je viens de vous apporter. Un jeton vous donne droit à une nuit d’amour, deux jetons à une journée entière, trois jetons à une semaine, quatre jetons à …
Aïolia : Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ?! ! ! C’est un sanctuaire sacré ici, pas un bordel ! Sortez tout de suite de mon temple !
Andréa : Mais chevalier …
Aïolia : Hors de ma vue salle putain !
Andréa : B… Bien, comme vous le désirez, mais je devrais revenir avec votre déjeuner.
Aïolia : Et emportez vos salles jetons avec vous !

Pendant qu’Andréa prenait le chemin de la sortie, Aïolia lui jeta la bourse avec rage. Mais sa colère lui avait fait oublier sa puissance. Le sac heurta violemment un mur et explosa libérant les jetons qui s’éparpillèrent  avec force dans la chambre. L’un d’eux toucha le ventre de la jeune femme et un autre le front. Andréa  tomba assommée, et la dernière chose qu’elle vit avant de perdre connaissance, fut un filet de sang qui s’échappait de son crâne.

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Andréa reprenait peu a peu connaissance, elle avait un sacré mal de tête. La première chose qu’elle vit en ouvrant les yeux, fut le visage du chevalier du Lion. Instinctivement elle se protégea le visage.
Aïolia : Je vous en prie, n’ayez pas peur. Je … Je suis désolé de vous avoir blessée, je vous assure que je ne voulais pas vous faire de mal.

Andréa ne répondit rien et se contenta de porter la main à son front à cause de sa migraine, elle remarqua qu’il était bandé. Apparemment le chevalier du Lion l’avait soignée.
Andréa : Si je puis me permettre, vous êtes plutôt du genre fougueux.
Aïolia : Je suis impardonnable surtout ! M’en prendre à une simple servante, je ne vaux  pas mieux que mon frère, je ne mérite pas d’être chevalier d’or.
Andréa : Ne soyez pas trop dure avec vous-même, après tout vous ne me visiez pas.
Aïolia : Mais j’aurais dû faire attention ! Et avant toute chose garder mon sang froid. Vous ne faisiez que votre travail après tout, même si je trouve que c’est un travail qui n’a pas sa place en ce lieu saint.
Une voix : Chevalier Aïolia ! Que fait cette servante dans ton lit à cette heure ? Ignorerais-tu que tu n’as droit à ses charmes qu’à partir de la nuit ?

L’homme qui venait de parler portait une soutane noire et avait le visage dissimulé par un masque noir aux orbites rouges et surmonter d’un casque tout aussi rouge.
Aïolia : Grand Pope ?! Que … Que me vaut l’honneur de votre visite dans mon temple ?
Saga : Les sœurs de cette servante se sont inquiétées de ne pas la voir revenir. Comme il peut arriver qu’un chevalier d’or se croie tout permis la Grande Sœur est venue me demander de voir si tout allait bien. Je lui aurais bien dit de ne pas s’en faire si elle ne m’avait pas appris qu’elle était dans la demeure du frère de ce traître d’Aïolos.
Andréa : Votre seigneurie, permettez que j’intervienne. Le chevalier du Lion n’a absolument rien fait d’inconvenant. Par maladresse j’ai glissé et me suis assommée sur le sol du temple. Son gardien m’a alors soignée et veillée. Mais je vais mieux maintenant, et je vais pouvoir reprendre mon travaille.

Andréa se leva, mais elle fut prise d’un vertige et faillit tomber par terre. Par chance Aïolia et Saga réagirent rapidement et les deux hommes la rattrapèrent à temps.
Saga : Il semble que ta blessure soit plus grave qu’il ne le parait, je vais te soutenir jusqu’à ton temple.
Aïolia : Grand Pope, cette jeune femme … s’est blessée dans ma maison, c’est donc à moi de la reconduire chez elle.
Saga : Chevalier du Lion, sache que le lieu où vive les servantes est interdit d’accès aux hommes. Même moi le Grand Pope, représentant de la Déesse Athéna, n’est pas le droit d’y pénétrer sous peine de commettre un sacrilège. Mais il est vrai que dans ta famille ce ne sont pas les sacrilèges qui vous font peur.
Aïolia : Très bien Grand Pope, je comprends, mais puis-je au moins la soutenir tout le temps quelle sera dans mon temple ?
Saga : Cette attitude t’honore chevalier Aïolia, je n’aurais pas du douter de toi. Il est malheureux de constater que les actes impies de ton frère t’enlèvent la confiance de tous, même de moi alors que je suis sensé être le plus sage d’entre vous.
Andréa : Votre seigneurie, veuillez me pardonner, mais je ne peux pas accepter votre aide. Comme vous le savez, tant qu’ils n’ont pas encore atteint l’âge de quinze ans, les chevaliers d’or ne doivent pas avoir connaissance des Cœurs d’Or.
Saga : C’est exact, mais tu as un déguisement pour masquer tes traits féminins.
Andréa : Vous avez raison, mais même si votre bonté est légendaire, cela ne paraîtrait-il pas étrange que vous épauliez un simple messager ?
Saga : Sauf si le message qu’il doit me remettre est de la plus haute importance, et c’est le mensonge que je j’inventerai si des chevaliers se posaient des questions. Mais n’ai crainte, ils se diront tous que j’ai de bonnes raisons pour agir de la sorte.
Andréa : Votre seigneurie est trop bonne, vraiment je ne mérite pas tant d’attention.
Saga : Ne te dévalorises pas. Ta caste est d’une grande importance pour le Sanctuaire. Qui sait si un jour tu ne porteras pas en toi un futur chevalier. Sans toi et tes sœurs, il y a longtemps qu’Athéna aurait été vaincu fautes d’un nombre de combattants suffisants. Vous êtes les mères du domaine sacré, il est normal que je vous protège comme je protège Athéna.
Andréa : Je comprends. J’ignorais à quel point ma tache était vitale pour le Sanctuaire.
Saga : Allez en route, tes sœurs t’attendent.

Andréa traversa la maison du Lion soutenu par Aïolia etn après avoir revêtu son habit de messager, elle fit le reste du chemin épaulée par celui qu’elle croyait être le Grand Pope. Au fur à mesure qu’elle marchait, elle sentait son mal de tête augmenter et a présent il lui semblait qu’elle avait la nausée.
Saga : Vous êtes bien pâle tout d’un coup, vous vous sentez bien ?
Andréa : Ne vous inquiétez pas pour moi votre seigneurie, je tiendrai bien jusqu’à la fin des marches, un de vos chevaliers m’a appris à être plus endurante.

Andréa et Saga continuèrent à avancer, mais le Cœur d’Or sentait qu’elle allait vomir à chaque pas et seule la peur de souiller la soutane du Grand Pope lui permettait de se retenir.  Cependant, une fois arrivée à destination et le maître du Sanctuaire parti, elle dégobilla bile et sang avant de s’évanouir.
Saga quant à lui se dirigea immédiatement dans la salle d’eau purificatrice une fois rentré dans son temple.
Mauvais Saga : Elle était plutôt mignonne la servante, comment s’appelle-t-elle déjà ?
Bon Saga : T’ai toi ! Elle n’est pas pour toi ! Seuls les chevaliers d’or ont le droit de goûter à ses charmes.
Mauvais Saga : N’es-tu pas le chevalier d’or des Gémeaux ?
Bon Saga : Je suis sensé avoir disparu. Si je réapparais comme ça, on me posera des questions, surtout que le Pope lui-même disparaîtra, pour être à deux endroits à la fois, il faudrait être Dieu.
Mauvais Saga : Mais tu es Dieu ! Tu as la perfection du corps, de la force et de l’esprit ! Rien ne peut te résister !
Bon Saga : A part Athéna.
Mauvais Saga : Ne me fait pas rire ! Que peut bien faire une petite fille contre Toi ? Que peut bien faire une petite fille pour protéger le monde mieux que toi ?
Bon Saga : Je t’interdis de l’insulter !
Mauvais Saga : Très bien, comme tu voudras, alors retournons à notre premier sujet de discussion : cette délicieuse enfant du nom d’Andréa.
Bon Saga : Combien de fois devrais-je te le dire ? En temps que Grand Pope, je ne peux pas la toucher.
Mauvais Saga : Mais tu peux changer la loi, dire qu’Athéna a décidé que tu avais le droit toi aussi de profiter des services des Cœurs D’or, au lieu de ce gros balourd de Léonidas.
Bon Saga : Quand bien même je le ferais, elle se rendra bien compte que je ne suis pas un vieillard de plus de deux cents ans.
Mauvais Saga : Tu pourras toujours lui effacer la mémoire avec L’Illusion Démoniaque.
Bon Saga : Et Epona ? Tu serais prêt à la trahir pour coucher avec une femme qui s’est déjà donnée plusieurs fois à deux chevaliers d’or ?
Mauvais Saga : Epona ! Quand es-tu allez la voir pour la dernière fois ?
Bon Saga : Trop longtemps, son père devenait suspicieux.
Mauvais Saga : Mais Altaïr est mort il y a quelque mois maintenant, tu peux donc lui rendre visite à loisir.
Bon Saga : C’est la première fois que je suis d’accord avec toi en tout points. Dès ce soir j’irai à Oran, je dirai aux gardes et aux serviteurs de ne pas me déranger pendant cent jours car je serais en pleine méditation.
Mauvais Saga : Cent jours ! Et bien on voit qu’elle t’a manqué, qu’elle nous a manqué.

Saga sortit de l’eau pour donner ses ordres.

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??? 1981

Andréa reprenait peu à peu ses esprits, ses douleurs à la tête et au ventre avaient disparu. Elle était couchée dans un lit, mais remarqua bien vite qu’elle ne se trouvait pas dans sa chambre et que Lola était à son chevet.
Lola : Tu reviens enfin à toi !
Andréa : Où … Où suis-je ?
Lola : Dans la clinique du Sanctuaire. On peut dire que tu nous as fait une sacrée peur. Ça fait près d’un mois que tu es dans le coma.
Andréa : Tout ce temps ? Pour une simple bosse ?
Lola : C’était plus qu’une simple bosse, je ne connais pas tous les détails, mais la Grande Sœur pourra t’en dire plus. Je vais la prévenir de ton réveil.

Lola sortit de la pièce, et quelque minute plus tard, la Grande Sœur entra.
Monica : Alors ma sœur, comment te sens-tu ?
Andréa : Je me sens bien pourquoi ?
Monica : Tu ne t’en rends pas compte, mais tu as échappé à la mort. Que t’est-il arrivé exactement ?
Andréa : J’ai glissé dans le temple du Lion, et je me suis assommée sur le sol.
Monica : Tu mens ! Ta chute expliquerait ton œdème cérébral, mais pas l’éclatement de ta rate. Tu as de la chance que les guérisseurs du Sanctuaire soient si doués, sinon tu serais morte à l’heure qu'il est. Écoute, je comprends que tu aies peur de dénoncer un chevalier d’or, mais tes sœurs sont là pour t’aider, ce soir Isabelle va passer la nuit avec Aphrodite. Un mot de ta par et demain le chevalier du Lion sera confronter au Grand Pope.
Andréa : Mais puisque je vous dis que c’était un accident ! Aïolia ne me voulait aucun mal !

Monica plongea son regard dans celui d’Andréa comme si elle cherchait la vérité dans ses yeux.
Monica : C’est bon, je te crois. Reposes-toi encore un peu avant de retourner chez nous.

Monica s’apprêta à partir.
Andréa : Grand Sœur, j’aurais une question à vous poser.
Monica : Je t’écoute.
Andréa : Quand il est venu me chercher, le Grand Pope m’a dit que je pouvais être la future mère d’un chevalier comme si le destin de l’enfant était tout tracé. Hors vous m’aviez dit que si je tombais enceinte et que je ne prévenais pas le père, c’était à moi de décider du devenir du bébé. Qui dois-je croire ?
Monica : Tu as effectivement le droit de choisir la voit que suivra ton enfant mais, s’il le juge nécessaire, le Grand Pope peut t’ordonner d’en faire un chevalier. Lors de la dernière guerre sainte, il y a plus de deux cents ans, il ne restait plus que deux chevaliers dans tout le Sanctuaire, le Grand Pope, qui avait été alors récemment nommé à cette place par Athéna, décida que toutes les femmes du Sanctuaire qui avaient eu un enfant avec un chevalier devaient obligatoirement en faire des combattants de la déesse pour reconstruire la chevalerie, y compris les enfants de Cœurs d’Or. Malheureusement pour toi, la déesse s’étant réincarnée, un nouveau conflit divin approche. Sauf si tu épouses un chevalier d’or et qu’il en décide autrement, si tu portes un enfant de chevalier d’or, il devra automatiquement s’entraîner pour faire partit de la nouvelle génération. Mais rassure-toi, en tant que mère, tu auras le droit de le voir.
Andréa : Vous semblez très bien connaître le sujet.

Monica eu un petit sourire triste.
Monica : Mais je n’aime pas l’aborder, plus tard peut être, quand tu seras plus mature, je te dirai tout.

La Grande Sœur sortit de la chambre laissant Andréa se reposer

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Andréa était sortie de la clinique. Comme elle ne travaillait pas aujourd’hui à cause de sa convalescence les vêtements qui lui avaient été apporté n’étaient pas l’une de ses toges, mais des habits dits "extérieurs". Elle était donc vêtue d’une robe verte claire à manche courte. Un message lui avait été aussi remis lui disant qu’un déguisement de messager se trouvait dans la maison du Bélier.
Elle était à mi-chemin, quand une patrouille de trois gardes l’interpella.
Garde 1 : Vous là ! Arrêtez ! Le Sanctuaire est interdit aux au extérieurs !
Andréa : Excusez-moi, mais je suis une servante, mais comme je sors juste de la clinique et que je ne peux pas encore me remettre au travaille, je ne peux pas mettre mon uniforme.
Garde 2 : Nous devons vérifier vos dires. Vous ne voyez pas d’objection à ce que nous vous raccompagnions à la clinique pour qu’ils confirment vos affirmations ?
Andréa : Absolument aucune.
Garde 3 : Dans ce cas suivez nous.

Andréa rebroussa chemin "escortée" par les gardes. Tandis que l’un d’eux était devant elle, les deux autres la suivaient de près. Andréa avait étrangement un mauvais pressentiment, mais après tout les gardes ne faisaient que leur devoir. Malheureusement, il se confirma lorsque le garde de tête pris une autre direction que celle de la clinique et que les deux autres la poussèrent pour qu’elle le suive.
Andréa : Mais qu’est-ce que vous faite ? ! Ce n’est pas le bon chemin !
Garde 2 : Ta gueule pétasse ! Suis-nous sans faire d’histoire !

Andréa était de plus en plus inquiète, ces gardes avaient quelque chose derrière la tête, mais elle ne savait pas quoi, ou plutôt elle n’osait pas y penser. Ils finirent par la conduire dans une petite grotte.
Garde 1 : Allez déshabille-toi !
Andréa : Pardon ? !
Garde 3 : T’es sourde ? ! Fous-toi à poil ! On sait bien que tu es l’une de ces traînées qui se font sauter par ces mômes en armures !
Garde 2 : Et puis comme ça tu saureras ce que ça fait d’être prise par un homme.
Andréa : Je … Je refuse … Je ne peux pas … Je n’en ai pas le droit. Si je me donne à quelqu’un d’autre qu’un chevalier d’or, je serais punie de mort.
Garde 1 : De toute façon on ne compte pas te laisser partir vivante pour que tu nous dénonces en suite, alors je te conseil d’obtempérer et de profiter des derniers moments qu’ils te restent.
Andréa : Jamais !
Garde 3 : Très bien, moi je préfère quand vous vous débattez.

Tandis que l’un des gardes immobilisa Andréa, les deux autres se mirent à la peloter. Le premier lui massait les seins, tandis que l’autre la masturbait, parfois celui qui la tenait lui léchait le lobe de l’oreille, et le pire dans tous ça c’est que, bien que ce que les gardent lui faisaient la dégoûtait, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir du plaisir. La Grande Sœur lui avait dit qu’elle était très réceptive, chose qu’elle avait prise pour un compliment, et bien maintenant elle aurait aimé être frigide.
Garde 1 : C’est bon, elle mouille comme il faut maintenant, ça va glisser tout seul.

Celui qui semblait être le chef des trois gardes défit son pantalon, Andréa tenta de se débattre, mais celui qui la tenait était bien trop fort. Alors qu’on la força à ouvrir les cuisses, elle entendit une voix pleine de rage hurler.

Voix : LIGHTNING BOLT ! ! !

Une lumière éblouissante emplit la grotte, et Andréa perçu plusieurs cries de douleurs. Quand elle pu rouvrir les yeux, ses agresseurs gisaient à terre dans leur sang  comme des pantins désarticulés. A deux pas d’elle se trouvait son sauveur.
Andréa : Chevalier Aïolia ! J’ai vraiment de la chance que vous passiez dans les environs. Je vous suis infiniment reconnaissante de m’avoir sauver des griffes de ces gardes.
Aïolia : Ce n’était pas des gardes, et je ne passais pas par-là par hasard. Il y a un peu moins d’un mois des uniformes de gardes ont été dérobés dans l’une des casernes du Sanctuaire. Peu de temps après, des servantes ont commencé à disparaître. Cette affaire n’était censée être réglée que par les gardes eux même, mais le grand Grand Pope, avant d'entrer en méditation,  m’a chargé de reprendre l’enquête si elle n'avançait pas. J'ai commencé mes investigations la semaine dernière et je me doutais que c’était eux depuis le début, mais je ne pouvais rien faire sans preuve. Je suis désolé d'être intervenu si tard.
Andréa : Ce n’est rien, l’important est qu’ils n’aient abusé de moi.
Aïolia : Puisque vous êtes là, je tiens à en profiter pour vous remercier d’avoir mentis au Grand Pope l’autre jour, sinon il m’aurait sans doute banni de la chevalerie et il aurait eu raison. Je n’ai jamais autant ressemblé à mon frère qu’à ce moment où je vous ai blessée sans raison.
Andréa : C’était un accident voyons ! Je sais très bien que vous ne vouliez pas me faire de mal. Mais si je puis me permettre, qu’a donc fait votre frère pour que vous le détestiez autant ?
Aïolia : Mon frère, Aïolos du Sagittaire, a commis le plus grand des sacrilèges. Il y a huit ans, il a attenté à la vie de la déesse Athéna qu’il avait pourtant jurée de protéger. Avant qu’il ne commette son forfait, il avait toujours été un modèle de droiture pour moi. Et malgré qu’il ait été châtié, son forfait a rejailli sur moi et j’ai été montré du doigt comme le frère du traître. Aucun de mes frères d’armes ne me fait confiance, et jusqu’à ce que vous mentiez pour moi, même le Grand Pope doutait de ma loyauté envers Athéna. Vous ne savez pas tout le bien que vous m’avez apportez malgré le mal que je vous ai fait.
Andréa : Je vous ai déjà pardonné, et après ce que vous venez de faire pour moi, je considère que rien ne s’est passé ce jour là.
Aïolia : Je vous en remercie. Écoutez, je ne sais pas si la bande qui sévit au Sanctuaire se constituait de ses trois là uniquement. Alors, pour votre sécurité, permettez que je vous escorte jusqu’aux marches.
Andréa : Pourvu que cette Marine ne nous vois pas. Avec plaisir !
Aïolia : Au fait ! Je viens de me rendre compte que je ne connais même pas votre nom.
Andréa : Je m’appelle Andréa.
Aïolia : Et bien en route Andréa.

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Le jour suivant

Andréa s’apprêtait à sortir de son temple pour s’occuper de la maison du Taureau. Elle aimait bien Aldébaran. Bien qu’il était son supérieur, il se montrait toujours très avenant envers elle et ses sœurs. Une fois les portes franchies, elle se trouva devant Marine.
Marine : Je pensais avoir été claire la dernière fois ?
Andréa : Attendez ! Vous vous trompez, il n’y a absolument rien entre le chevalier du Lion et moi.
Marine : Et que faisiez vous hier alors ?
Andréa : Il me raccompagnait aux marches car je m’étais faite agressée par des gardes.
Marine : Aïolia est généreux, mais il n’est pas du genre à se soucier d’une vulgaire prostituée.
Andréa : Écoutez, je ne demande pas mieux que de faire ce que vous me demandez, mais ce n’est pas moi qui décide dans quel temple je dois aller chaque jour, et encore moins avec qui je dois coucher. Si le chevalier du Lion désire faire l’amour avec moi, je n’ai d’autre choix que d’accepter.
Marine : Ne me dit pas que ça te gêne.

S’en était trop. Andréa savait qu’elle était au plus bas de l’échelle dans le Sanctuaire, mais ce que venait de dire Marine la fit sortir de ses gonds.
Andréa : Et votre masque ? Est-ce qu’il vous gêne ?
Marine : Bien sûr ! Mais je suis obliger de le porter, et j’ai fini par me suis faite une raison.
Andréa : Et bien moi c’est pareil, je n’aime pas coucher avec les chevaliers d’or sans sentiments, mais tout comme vous je me suis faite une raison. Maintenant excusez-moi, mais j’ai à faire dans la maison du Taureau.
Marine : On peut dire que tu as du culot pour me parler sur ce ton ! Mais je reconnais que tu n'as pas tort. Cependant, ce n'est pas ça qui m'empêchera de te faire ta fête si tu fais de l'œil à Aïolia.
Andréa : Faite comme bon il vous semblera, mais sachez que quoi que vous me fassiez, j'ai onze sœurs qui attendront qu'un chevalier d'or veuille bien d'elles pour me venger.

Andréa ne put s'empêcher de lancer un regard défiant à Marine avant de reprendre son chemin en espérant que le chevalier de l'Aigle ne décide pas tout de suite à lui faire ravaler ses paroles.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#6 12 Oct, 2011 17:38:16

Asclepios
Chapitre 6 : Damien

01/11/1981

Damien venait de se réveiller. Comme chaque matin, depuis deux ans maintenant, il commençait sa journée en faisant une prière à Athéna ; après seulement il pouvait aller prendre son petit déjeuner. Cela faisait partit du rituel obligatoire pour tous ceux qui vivaient dans le temple du Grand Pope. En fait la vie presque monacale en ce lieu était régie par des règles très strictes et qui y dérogeait se faisait sévèrement réprimander et congédié en cas de récidive. Grâce à Léonidas, le jeune garçon s’était très vite intégré à son nouvel environnement, mais aussi parce qu’il voulait faire honneur à sa sœur qui travaillait dur pour lui, même s’il ignorait toujours ses activités nocturnes.
Après s’être sustenté, Damien se rendit dans un couloir où l’attendait habituellement Léonidas pour qu’il lui donne les taches qu’il aura à faire lors de cette journée. Étrangement, il n’était pas là aujourd’hui. Damien fut étonné, mais son maître lui avait souvent dit que s’il était en retard il devait immédiatement aller le chercher.  Le jeune garçon se dirigea alors vers la chambre de son mentor. Il frappa à sa porte, mais il n’entendit aucune réponse il recommença une deuxième fois, puis une troisième, mais le résultat fut le même. Alors, comme Léonidas  lui avait demandé de le faire si une telle circonstance se produisait, il entra sans permission. Il le trouva alors alité avec une forte fièvre.
Damien : Maître Léonidas ? Vous allez bien ?
Léonidas : Ce n’est rien Damien, juste une mauvaise grippe, je serai sur pied dans quelques jours. Mais il faut que quelqu’un serve le Grand Pope à ma place pendant ce temps, et ce quelqu’un, c’est  toi.
Damien : Vous … Vous en êtes sûr maître ? !
Léonidas : Je t’ai formé pendant deux ans pour être mon successeur, tu as appris très rapidement la façon de te tenir face à notre seigneur, et s’il est content de toi, et je suis certain qu’il le sera, alors ce remplacement sera définitif.
Damien : Maître, je … Je ne sais pas quoi dire.
Léonidas : Ne dit rien et va apporter son repas au Grand Pope, tu vas être en retard, et comme il vient de finir sa méditation, il doit mourir de faim.
Damien : Oui maître ! Tout de suite maître !

Damien sortit de la chambre, pour se diriger vers les cuisines en courant. En le voyant partir, Léonidas se dit qu’il ne pouvait avoirs fait meilleurs choix comme successeur. Damien avait une réelle motivation pour devenir le serviteur personnel du Grand Pope, il ne cherchait pas la protection que lui donnait son rang, mais désirait réellement servir le maître du Sanctuaire, après Athéna, du mieux qu’il pouvait. Avec un tel dévouement, il n’était pas impossible qu’il puisse servir directement la déesse.

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Damien se trouvait devant la porte de la chambre du Grand Pope avec le plateau repas dans les bras.  Il frappa à l’huis avant de s’adresser à Shion.
Damien : Votre seigneurie, je vous apporte votre petit-déjeuner.

Après quelques instants, la porte s’ouvrit toute seule et Damien pénétra dans la pièce. Le Grand Pope était assis dans son lit, son masque sur le visage. Damien avait l’impression qu’il le regardait avec insistance.
Saga : Où est Léonidas ?
Damien : Mon … Mon maître vous prie de bien vouloirs l’excuser, mais il est souffrant, il espère que vous accepterez que je le remplace.
Saga : Très bien, va me chercher des habits propres à la blanchisserie.

Damien s’inclina en signe d’obtempération et quitta la chambre. Une fois seul, Saga enleva son masque et commença à manger.
Mauvais Saga : Ce garçon ne m’inspire pas confiance.
Bon Saga : De toute façon, tu ne fais confiance à personne.
Mauvais Saga : Ce n’est pas ce que je veux dire, il risque de nous créer des ennuis.
Bon Saga : Ce n’est qu’un enfant voyons, ne me dit pas que tu crains un enfant.
Mauvais Saga : Tu as raison, c’est ridicule. N’empêche … Sa tête ne me revient pas.
Bon Saga : Il faudra t’y habituer. Car un jour c’est lui qui prendra la place de Léonidas.
Mauvais Saga : A moins qu’il ne soit victime d’un terrible accident entre-temps.
Bon Saga : Je t’interdis même d’y penser !
Mauvais Saga : Chut ! Plus bas, on pourrait t’entendre te parler.

Comme pour donner raison au coté maléfique de Saga, Damien frappa à la porte de la chambre.
Damien (de l’autre coté de la porte) : Votre seigneurie, j’ai vos affaires propres.
Saga : Laisse-les devant l’entrée, je les prendrai plus tard. Je te donne quartier libre pour l’instant, revient me voir dans une heure.
Damien (idem) : A vos ordres votre seigneurie.

Une fois certain que Damien s’était assez éloigné, Saga repris sa discussion intérieure.
Bon Saga : Je sais ce qui te met de si mauvaise humeur, nous n’avons pas passez autant de temps que prévu auprès d’Epona.
Mauvais Saga : Évidemment ! Tu prévois cent jours d’amusements, et nous revenons au bout de moins de soixante-quinze ! J’ai quand même des raisons d’être frustré, surtout que nous n’avons pas vraiment profité de tout ce temps.
Bon Saga : Évidemment, toi tu ne penses qu’à copuler, tu ne sais pas ce qu’est l’amour. Pour moi, rien que le fait d’être à coter d’elle suffit à mon bonheur. Si je t’avais écouté, nous aurions passé tout notre séjour à Oran au lit.
Mauvais Saga : Et où est le problème ?
Bon Saga : Je te signal que son élève nous a surpris parce que j’ai cédé à ton caprice de lui faire l’amour pendant la pause déjeuner.
Mauvais Saga : A oui, le petit morveux, qu’est-ce qu’il venait faire là de toute façon ?
Bon Saga : Comme tout apprenti sérieux, il venait pour demander à son maître de reprendre l’entraînement.
Mauvais Saga : Pff ! Un idiot discipliné, mais j’avoue que c’était assez drôle de voir sa tête quand il est arrivé dans la tente. Il en a fais une jaunisse !
Bon Saga : C’est son teint naturel, il est asiatique, japonais pour être précis. Il se nomme Jabu, et il m’a tout l’air d’être quelqu’un de sérieux. C’est d’ailleurs pour ne pas gêner plus son entraînement que j’ai décidé d’écourter notre voyage.
Mauvais Saga : Comme ça nous agrandirons plus vite notre collection de pantins en armure.
Bon Saga : Tu ne respectes même pas les chevaliers qui te servent, tu me dégoûtes.
Mauvais Saga : Mais nous ne faisons qu’un, donc tu te dégoûtes.

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Damien retournait à la chambre du Gand Pope. Il avait passé son heure libre à prier Athéna dans la petite chapelle du temple réservé aux serviteurs. Il s’y rendait chaque fois qu’il en avait la possibilité et demandait à la déesse de veiller sur sa sœur.
De nouveau devant la porte, il allait frapper, quand celle-ci s’ouvrit.
Saga : Entre Damien, je t’attendais.
Damien : Votre seigneurie, veuillez me pardonner pour mon retard …
Saga : Tu n’es pas en retard, n’ai crainte, mais j’étais impatient que tu reviennes affin que tu puisses m’escorter jusqu’à Rodorio.
Damien : Je suis à votre entière disposition votre seigneurie.

Damien suivit donc Saga jusqu’au village. En descendant les marches il croisa sa sœur qui était dans le temple des Poissons. Elle et le chevalier s’agenouillèrent devant celui qui se faisait passer pour le Grand Pope. Damien s’étonna de voir  Andréa devenir toute blême quand il la croisa et il se demanda ce qu’était la chose brillante qu’elle tenait dans ses mains. Il fut aussi intimidé en voyant Aphrodite, et ce sentiment se renouvela à chaque fois qu’il rencontra un nouveau chevalier d’or, il se sentait plus qu’insignifiant devant ces surhommes à la force légendaire, et ce fut avec soulagement qu’il atteignit le bas de l’escalier.
Pendant tout le trajet de du Sanctuaire jusqu’à Rodorio serviteurs, gardes, novices, et chevaliers s’agenouillèrent au passage du maître du Sanctuaire. Une fois à destination, le jeune garçon vit celui qu’il croyait être Shion écouter avec attention les doléances des villageois. Il bénissait les mariages et les nouveau-nées, rendait les derniers sacrements aux mourant, soignait les malades, et donnait de l’argent aux mendiants.
Soudains, un vieil homme sortit de la foule pour se jeter aux pieds du Grand Pope. Comme lui avait enseigné Léonidas, Damien allait le repousser mais Saga lui fit signe de ne pas intervenir.
Vieil homme : Votre seigneurie, pardonnez mon audace, mais j’ai absolument besoin de votre aide. Je m’appelle Gringoire et ce matin j’ai découvert une jeune fille gravement blessée. Je l’ai emmenez chez moi pour la faire soigner, mais le médecin n’a rien pu faire. Je vous  en supplie ! Sauvez-la !
Saga : Relève-toi, et guide-moi jusqu’à elle.
Gringoire : Mille mercis votre seigneurie !

Saga et Damien, ainsi que la foule, suivirent Gringoire jusqu’à sa maison et se rendirent au chevet de la blessée. Elle avait le teint jaune et ses cheveux bouclés étaient châtains, presque roux. Un bandage ensanglanté entourait son front.
Saga : Qu’on me laisse seul avec cette fille !

Tout le monde s’inclina avant d’obtempérer.

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Sanctuaire

Marine était de très mauvaise humeur. Depuis ce matin elle était frappée par une terrible migraine. Bien sûr il en fallait bien plus pour abattre un chevalier d’argent mais ça l’irritait au point de décider que l’entraînement de Seiya aujourd’hui serait plus dur que d’habitude.

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Rodorio

Tout le monde attendait à l’extérieur de la maison et se demandait si le Grand Pope allait réussir à soigner la jeune fille. La porte de la masure s’ouvrit et Saga en sortit.
Saga : La jeune fille est à présent hors de danger. Elle est toujours sans connaissance et Athéna seule sait quand elle se réveillera. Damien !
Damien : Oui votre seigneurie ?
Saga : Je te charge de rester au chevet de cette demoiselle, et prévient-moi si elle se réveille.
Damien : A vos ordres votre seigneurie.

Damien entra dans la maison.
Saga : Maintenant vieil homme, je dois te parler.
Gringoire : Que désirez-vous savoirs votre seigneurie ?
Saga : Cette fillette est une étrangère, et je peux même dire avec certitude qu’elle vient de l’extrême orient. Pour qu’elle se retrouve aussi loin de chez elle c’est qu’elle cherchait à rejoindre ou même pire quitter le Sanctuaire. Si c’est le deuxième cas qui se vérifie, alors elle devra être exécutée pour avoir tenté de déserter.
Gringoire : Votre Seigneurie, je vous assure qu’elle ne cherchait pas à quitter le domaine sacré. Les habits qu’elle portait étaient des habits de ville et non une tunique d’apprentie.
Saga : Et si cela avait été le cas, l’aurais-tu quand même secourue ?
Gringoire : Je…Je dois bien vous avouez que oui.
Saga : Tu as le cœur sur la main Gringoire, c’est bien. Il nous faut à présent savoir d’où elle vient et la renvoyer chez elle.
Gringoire : Et bien quand je l’ai trouvée, votre seigneurie, elle était au bort d’un ravin et la main qui tenait sa valise était dans le vide. Malheureusement, le bagage est tombé dans le précipice quand je l’ai soulevée pour la mettre sur mon âne. Cependant, cette étiquette avec de drôles de symbole est restée accrochée à sa main.

Gringoire donna le morceau de papier à Saga.
Saga : Ce symbole est un idéogramme, une forme d’écriture. Si je ne me trompe pas c’est du japonais, ça ce dit Seika, ce qui signifie "fleur étoilée". Il y a de grandes chances que ce soit son nom.

A ce moment, Damien sortit de la maison en courant.
Damien : Votre Seigneurie ! Elle commence à se réveiller !
Saga : Calme-toi Damien, je vais la voir, reste là avec Gringoire.

Saga entra à nouveau dans la masure et se dirigea vers la chambre. Dans son lit la jeune fille faisait des mouvements signe de son réveil imminent. Ses yeux clignèrent avant de s’ouvrirent totalement.  Une fois totalement éveillée, elle resta couchée dans la même position, les yeux regardant fixement le plafond.

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Sanctuaire

Marine venait, chose inhabituelle de sa part, de décréter une pause dans l’entraînement de Seiya. Elle-même ne comprenait pas sa décision, mais elle avait été soudainement prise de pitié pour son élève. En fait, elle venait de réaliser qu’il lui faisait penser à quelqu’un qui lui était cher, mais elle ne se souvenait plus qui. Tout ce dont elle se rappelait c’est que c’était lié avec sa venue au Sanctuaire. Pour que ses souvenirs soient si flous, il fallait qu’elle ait subit un lavage de cerveau, et elle le savait très bien. La seule personne qui avait pu lui faire ça était son feu maître Altaïr, et elle s’en serait voulu de penser qu’il avait pu lui faire subir une telle chose si elle ne l’avait pas déjà vu faire avec Shina quand il l’avait recruté. Mais s’il lui avait fait oublier cette personne à qui Seiya lui faisait penser, c’est qu’il avait certainement une bonne raison.
Sur ce, Marine décida que la pause était terminée mais décida quand même d’adoucir son entraînement.

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Rodorio

Saga observait la jeune fille qui n’avait pas bougé depuis son réveil. Il avait finit par faire entrer Damien et Gringoire.
Saga : Gringoire, cette jeune fille a totalement perdu la mémoire, il semble qu’elle ait régressé au stade du nourrisson. C’est à dire qu’elle va avoir besoin que tu t’occupes d’elle constamment et lui réapprendre à parler ainsi qu’à redevenir indépendante. Te sens-tu capable de supporter cette lourde tache ?
Gringoire : Votre Seigneurie, ce sera avec plaisir que je m’occuperai d’elle. Je n’ai jamais pu avoir d’enfant avec ma défunte épouse, et c’est un magnifique cadeau que vous me faite en me demandant de m’occuper d’elle, je la traiterai comme ma propre fille.
Saga : C’est sans doute la volonté d’Athéna.
Gringoire : Louée soit Athéna !
Saga : À présent Gringoire, je dois m’en aller. Damien, nous rentrons au Sanctuaire.
Damien : Bien votre seigneurie.
Gringoire : Au revoir votre seigneurie, et remercier Athéna de m’a part s’il vous plaît.
Saga : Je n’y manquerai pas.

Après de dernières salutations d’adieux, Saga et Damien retournèrent au domaine sacré et dans le temple du Grand Pope plus exactement. Il faisait déjà nuit quand ils sortirent de la maison des Poissons, et ils croisèrent Andréa qui s’y rendait justement avec le dîner d’Aphrodite et vêtu pour ses devoirs nocturnes. Lorsqu’elle vit son frère, elle se sentit tellement honteuse qu’elle faillit en faire tomber le plateau qu’elle portait. Évidemment, Damien ignorait totalement ce qu’elle allait faire, mais il ne put s’empêcher de trouver étrange qu’elle ait changé de tenue en court de journée, surtout pour mettre un habit aussi provocant.
Une fois dans la salle du trône, Saga congédia Damien.
Damien : Votre Seigneurie, j’ai été heureux de vous servir aujourd’hui, et j’espère pouvoir prochainement être votre serviteur attitré. On voit bien que vous êtes l’élue d’Athéna, vous ne faite pas votre âge.
Saga : Comment ça ? !
Damien : Et bien maître Léonidas m’a dit que vous aviez plus de deux cents ans, et pourtant vous paraissez plus jeune.
Mauvais Saga : Il sait ! Il faut l’éliminer !
Saga : Non ! Ce n’est qu’un enfant ! Comment peux-tu affirmer une telle chose ? Verrais-tu à travers mon masque ?
Damien : Non, mais vos mains ne sont pas celles d’une vieille personne, elles ne sont pas rachitiques et ridées.
Saga : Tu es très observateur Damien, malheureusement pour toi.
Damien : Votre Seigneurie ? Qu’arrive-t-il à vous cheveux ? Ils changent de coul…

Damien ne termina pas sa phrase, car Saga le saisit à la gorge.
Saga : Tu as presque découvert mon secret, je ne peux plus te laisser vivre.
Damien : Votre … Votre Seigneurie ? Qu’est-ce qui vous prend ?
Saga : Pour ne pas que tu meurs idiot, je vais te le dire. Je ne suis pas le Grand Pope, je l’ai tué de mes mains et ça fait près de dix ans que je le remplace.
Damien : Je vous en supplie ! Je ne dirai rien ! Épargnez-moi, il ne faut pas que je meure ! Sinon ma sœur travaillerait pour rien ! C’est pour moi qu’elle est venue au Sanctuaire.
Saga : Hum ! Voilà qui demande réflexion, tu la vois beaucoup ?
Damien : Non, elle vient me rendre visite quelque fois, mais c’est très rare. C’est la servante que nous avons croisé quand nous sommes sortis de la dernière maison.

Saga lâcha brusquement Damien et se mit soudainement à rire.
Saga : Ah! Ah! Ah! Ah! Ah ! Andréa a donc un petit frère !
Damien : Vous … Vous la connaissez ?
Saga : Mieux que tu ne la connais toi-même ! Ta chère sœur n’est pas une servante, c’est une putain !
Damien : Non ! C’est faux ! Vous mentez !
Saga : Et pourquoi crois-tu qu’elle portait une tenue si légère tout à l’heure ? Elle allait se donner au chevalier des Poissons !
Damien : Je vous interdis de dire du mal de ma sœur !

Damien sentit tout à coup un puissant souffle qui le projeta violemment contre un mur.
Saga : Sale petite vermine ! De quel droit te permets-tu de m’interdire quoique ce soit ? Tu n’es qu’un misérable ver de terre que j’ai laissé vivre trop longtemps ! Mais comme ta sœur a une place importante dans le Sanctuaire, je vais te donner une mort digne d’un chevalier.
Another Dimension ! ! !

Une faille dimensionnelle s’ouvrit, et absorba Damien avant de se refermer. Une fois sa sale besogne effectuée, les cheveux de Saga redevinrent normaux, et il s’effondra en larmes.
Bon Saga : Mais qu’est-ce que j’ai fait ? !
Mauvais Saga : Tu nous as débarrassé d’un gêneur.
Bon Saga : Mais ce n’était qu’un enfant !
Mauvais Saga : Ce n’étais qu’un faible, il ne méritait pas de vivre.
Bon Saga : Et que devrais-je dire à sa sœur ?
Mauvais Saga : Tu n’as pas à te justifié envers tes subordonnés, et tu trouvera bien une excuses.
Bon Saga : Tu un monstre !
Mauvais Saga : Non, nous sommes des monstres.

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02/11/1981

Saga était au chevet de Léonidas.
Saga : Et bien Damien ne m’avait pas menti, tu es réellement mal en point.
Léonidas : Votre Seigneurie, il ne fallait pas vous déplacer pour moi.
Saga : Il le fallait, je vais te soigner car j’ai besoin de mon serviteur.
Léonidas : Et Damien ? Il a fait une erreur c’est ça ?
Saga : Non, simplement Damien n’avait plus sa place parmi les serviteurs. J’ai senti en lui un certain potentiel et je l’ai envoyé dans un centre d’entraînement. Pourrais-tu transmettre ses adieux à sa sœur ?
Léonidas : Il sera fait comme vous le désirez votre Seigneurie.
Saga : N’oublie pas de lui dire qu’il y a peu de chance qu’elle le revoit un jour.
Léonidas : Tout ce que vous voudrez votre Seigneurie.


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Je n'aime pas les plokes

#7 12 Oct, 2011 17:51:45

Asclepios
Chapitre 7 : Le Scorpion généreux

8/11/1981


Andréa regardait le tableau pour voir son affectation du jour, c’était le temple du Scorpion, encore une fois, elle allait se charger d’un premier réveil. Elle était heureuse car elle allait rencontrer un nouveau chevalier d’or avant ses sœurs. D’un autre coté, elle craignait quand même qu’il ait une réaction similaire à Aïolia, voire pire, au moment où elle devrait lui parler de jetons. Mais elle se ressaisit se rappelant que son devoir devait passer avant toute chose et elle se dirigea vers les cuisines pour prendre le repas qu’elle allait apporter à celui qu’elle connaîtrait bientôt sous le nom de Milo.

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Andréa était dans le temple du Scorpion. Elle trouvait l’atmosphère des lieux étrangement familière, tout en ignorant en quoi. Ce n’était ni une impression de virilité comme chez Aïolia et Shura, ni de convivialité comme chez Aldébaran, encore moins de sérénité comme chez Shaka. En fait, ça se rapprochait plus de la douceur enivrante des roses du temple d’Aphrodite, mais sans les fleurs justement. C’était d’ailleurs la première fois, depuis le temple du Cancer, qu’elle ressentait l’ambiance d’une demeure avant de rencontrer le chevalier qui la gardait.
Se rappelant subitement qu’elle devait apporter son petit déjeuner au maître des lieux, Andréa se hâta de se rendre dans la chambre du chevalier. Elle le trouva paisiblement endormi, sa couverture remontée jusqu’à la taille dévoilant ainsi la superbe musculature de son corps athlétique. Andréa resta plusieurs secondes à l’admirer avant que son devoir ne lui revienne à l’esprit. Elle était en train de se pencher pour lui demander doucement à l’oreille de se réveiller quand elle fut prise de l’envie de l’embrasser. Elle parvint quand même à se reprendre et le réveilla comme il se devait.
En ouvrant les yeux, Milo afficha un air surpris qu’il garda assez longtemps.
Milo : Qui... Qui es-tu ? Et que faits-tu dans mon temple ?
Andréa : Je me nomme Andréa et, à partir de ce jour, ce sont mes sœurs et moi qui s’occuperons de l’entretien de votre temple.

Milo ne répondit rien et commença à manger quand il vit la bourse sur le plateau. Il l’ouvrit, et découvrit qu’elle contenait sept jetons en or frappés du sceau du scorpion.
Milo : Excuses-moi, mais à quoi servent ces jetons.

Andréa ne put s’empêcher de rougir avant d’entreprendre ses explications. Quand elle eut fini, Milo la regarda avec pitié.
Andréa : Quelque chose ne va pas chevalier ?
Milo : Comment pourrais-je aller bien après ce que tu viens de me dire ? Je savais que les serviteurs étaient au plus bas de l’échelle dans la hiérarchie du Sanctuaire, mais j’étais loin de me douter que les servantes devaient en plus se prostituer.
Andréa : Ne vous méprenez pas, seules les servantes assignées aux temples du zodiaque sont obligées de coucher avec un chevalier d’or s’il le désir. En outre, nous ne le faisons pas gratuitement. Les jetons que vous nous donnez nous permettent d’avoir le même statut que vous pour autant de jours que de jetons qui nous sont remis. En devenant vos égales, nous pouvons protéger nos sœurs des possibles mauvais traitements que des gardes ou des chevaliers leurs feraient subir, nous pouvons aller jusqu’à ordonner la mise à mort du fautif sans aucune autre forme de procès.
Milo : Je comprends, ça compense un peu ce que l’on vous contraint à faire.
Andréa : Chevalier, nous ne sommes contraintes à rien du tout, nous avons décidé de notre plein grée de vous offrir nos corps pour protéger nos sœurs.
Milo : C’est donc un sacrifice bien noble que vous faites là.
Andréa : Si vous n’avez plus besoins de moi, je vais faire le ménage dans le temple, en suite je reviendrai dans votre chambre pour changer votre literie.
Milo : Très bien, je te laisse à tes taches ménagères.

Andréa acquiesça en s’inclinant et quitta la chambre.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’entretien des temples du Zodiaque ne prenait pas un temps interminable. Seules les parties habitables, et portions congrues, de ces gigantesques bâtisses étaient nettoyées par les Cœurs d’Or. Le reste, qui était nommé la surface de combat, était resté en l’état depuis, dit-on, les temps mythologiques et le changement des dalles fêlées, pour ne pas dire détruites, était l’unique opération de maintenance qu’il subissait et cela était du ressort de serviteurs spécialisés.
Andréa décida de commencer son ménage par la chambre des disciples. Lors du premier réveil d’Aphrodite elle avait remarqué que c’était la pièce la plus sale de la demeure. Elle avait demandé à ses sœurs si elles aussi avaient trouvé ces pièces dans cet état quand elles avaient effectué leurs premiers réveils et elles avaient répondu par l’affirmative. C’était comme si les serviteurs masculins avant elles ne s’en étaient jamais occupés. En même temps, pour autant qu’Andréa le sache, les chevaliers d’or n’avaient pas de disciples et il pouvait sembler superflu d’entretenir une salle inutilisée. Cependant, quand elle pénétra dans la pièce, elle se rendit compte que l’endroit avait l’air beaucoup plus propre que la chambre des disciples du temples des Poissons quand elle y avait été pour la première fois. De plus, l’atmosphère étrange de la demeure se faisait ici plus présente. Mais Andréa décida finalement de ne pas chercher à comprendre ce que c’était car elle avait déjà pris suffisamment de retard comme ça. Elle commença par ouvrir l’unique fenêtre pour aérer la pièce qui sentait un peu le renfermé, puis elle décida de nettoyer le sol. Elle était en train de passer consciencieusement le balai quand une dalle se déroba sous ses pas la faisant perdre l’équilibre et retomber lourdement sur son séant.  Elle se releva en se massant ses fesses endolories et remarqua que la dalle défectueuse recouvrait un trou. Andréa ne s’y connaissait pas en architecture, mais elle savait que les dalles ne se posaient pas sur du vide. Elle examine la cavité, et remarqua que plusieurs objets y étaient entreposés, ou plutôt cachés. Il s’agissait d’un bâton de rouge à lèvres, d’une boite de fond de tain, et d’un petit flacon de parfum. Andréa compris alors enfin qu’elle était l’atmosphère étrange du temple qui lui semblait pourtant si familière, c’était une ambiance féminine. Le chevalier du Scorpion avait certainement du avoir un disciple du beau sexe. Cependant, elle ne comprenait pas la présence de ces produits de beauté puisque les femmes chevaliers portaient des masques. En même temps, comme  ils étaient dissimulés, il y avait de grande chance que cette élève se maquillait en cachette. Andréa se demanda alors si elle devait parler de sa découverte au chevalier du Scorpion, mais elle décida de garder ça pour elle. Après tout, ça ne ferait certainement pas plaisir au gardien du temple de savoir qu’il s’était fait abuser par son élève.
Son ménage terminé, Andréa revint dans la chambre pour s’occuper du linge sale. Mais avant qu’elle ne parte Milo lui donna un jeton et elle devint alors rouge comme une écrevisse. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus eu un tel accès de timidité.

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C’était l’heure du déjeuné pour les Cœurs d’Or. Dans le réfectoire du temple, Andréa cherchait Frida, elle avait besoin de son aide. Elle le trouva et s’installa à sa table.
Andréa : Frida, j’ai besoin que tu me donnes quelques conseils.Le chevalier du Scorpion veux coucher avec moi ce soir et je ne sais pas comment m’y prendre avec lui car il est puceau et moi je suis à présent une femme d’expériences. Comme c’est toi qui as dépucelé Aldébaran, je pensais que tu pourrais me dire comment faire.
Frida : Le plus important, est que tu ne le traites pas comme un ignorant. Tu le laisses prendre l’initiative, et seulement s’il ne fait rien tu peux te permettre de lui donner quelques conseilles, et pour le mettre en confiance n’hésite pas à le féliciter chaque fois qu’il se montre entreprenant. Pour le reste, ça dépend complètement de son caractère.
Andréa : Je comprends, mais j’ai aussi un autre problème. Je, comment dire, j’ai envi de lui, je me suis sentie sexuellement attirée par lui dès que je l’ai vu et je crains que justement de me montrer trop entreprenante.
Frida : Toi, tu es amoureuse !
Andréa : Mais non, qu’est ce que tu racontes ! Ce n’est que du désir charnel. Je le saurais quand même si j’étais amoureuse.
Frida : Tu as peut être raison, je ne peux pas savoir ce que tu ressens réellement. Par contre la Grande Sœur elle si !
Andréa : Comment pourrait-elle le savoir ?
Frida : Oups ! Je parle trop. Écoute, ce que je vais te dire doit rester entre nous compris ?
Andréa : Compris !
Frida : Elle est mariée à un chevalier d’or, et attention ! Ça a été un mariage d’amour, il ne l’a pas forcé en utilisant les sept jetons. Pour lui faire la cour, il venait tous les matins à la limite où les hommes sont tolérés pour lui apporter des fleurs.
Andréa : Mais comment sais-tu tous ça ?
Frida : C’est Aldébaran qui m’a raconté tout ça, c’est son maître le mari. Mais ils se sont fâchés et vivent séparés. Ne me demande pas pourquoi, Aldébaran lui-même l’ignore.
Andréa : Il doit avoir une grande confiance en toi pour t’avoir révélé tout ça.
Frida : En fait, l’autre soir pour le dîner, il a demandé à avoir du vin. Le problème c’est qu’il ne supporte pas l’alcool et qu’il s’est rapidement retrouvé saoul. C’est dans son état d’ébriété qu’il s’est mit à me raconter tout ça. Il s’est ensuite endormi à table. J’ai bien essayé de l’amener dans son lit, mais impossible de le réveiller, et il était trop lourd pour que je le transporte. Je n’ai pus que le coucher sur un matelas que j’avais posé sur le sol, et le recouvrir d’une couverture.
Andréa : Pourquoi n’as-tu pas demandé de l’aide à Masque de Mort ? Je suis certaine qu’il aurait accepté.
Frida : Tu m’excuseras Andréa, mais je n’ai pas assez de tripes pour rester aussi longtemps que toi dans le temple de ce malade. C’est même à ce demander si ce n’est pas de lui que tu es amoureuse en fait.
Andréa : Nous sommes juste un peu complices c’est tout.
Frida : Alors ce doit être lui qui est sous ton charme car on raconte qu’il te suit quand tu fais le ménage chez lui.
Andréa : C’est moi qui lui demandais de m’accompagner au début parce que j’avais peur, mais maintenant je me suis parfaitement habituée ce lieu sordide.
Frida : Tu sais, parfois l’amitié se transforme en amour.
Andréa : Mais pourquoi veux-tu à ce point que je tombe amoureuse ?
Frida : Parce que tu le mérites, voilà pourquoi. De nous toutes, tu es la plus dévouée à ta tache. Même à ton âge nous n’avions pas la même ferveur que toi. En plus tu t’entends très bien avec tous les chevaliers d’or. Même Masque de Mort et Shaka t’apprécient.  Alors pour tout ça, je pense que tu as droit à ce bonheur.
Andréa : Frida, tu es bien gentille, mais je crois que si j’étais amoureuse, je serais malheureuse au contraire. Quelle torture ce doit être d’aimer quelqu’un en sachant que l’on doit se donner d’autres hommes.
Frida : C’est vrai que je n’avais pas pensé à ça. Sinon, pour ton problème de libido, tu ne devrais pas te tracasser pour ça, au contraire, ça va te permettre de passer une nuit mémorable.
Andréa : Je te remercie pour tes conseils.

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Andréa descendait les escaliers nerveuse. Elle ne savait pas si elle réussirait à se contrôler devant Milo. Milo, rien que le fait penser à lui lui donnait des frissons.  Avant d’entrer dans le temple, elle s’arrêta pour prendre une grande inspiration afin de se calmer.  Une fois en face de l’objet de ses désirs, elle remarqua avec joie que sa plastique ne le laissait pas indifférent. Elle qui se sentait d’habitude gênée par cette réaction qu’elle provoquait  en était pour une fois heureuse.
Après plusieurs minutes à la regarder sous toutes les coutures, Milo repris enfin ses esprits.
Milo : Pardonne-moi Andréa, mais je viens de t’observer d’une façon qui est indigne de mon rang.
Andréa : Ne vous excusez pas chevalier, c’est le bût de cette tenue aguichante.
Milo : Je m’en rends compte, et si j’avais su que tu viendrais habillée ainsi, jamais je ne t’aurais donnez ce jeton.
Andréa : Pourquoi ça ?
Milo : Parce que je n’avais alors aucunement envie de coucher avec toi. Vois-tu, je n’aime pas ce système qui vous oblige, toi et tes semblables, à couchez avec nous pour pouvoir vous protéger. Je trouve ça vraiment injuste. C’est pourquoi j’aimerais que tu dises à tes comparses qu’en cas de problème je suis près à vous donnez un jeton sans aucune contrepartie de votre part.
Andréa : Mais si je retourne dans mon temple, on va croire que je n’ai pas rempli mon devoir.
Milo : Je m’en doute bien, c’est pourquoi tu passeras la nuit dans mon lit tandis que je dormirai dans la chambre des disciples.
Andréa : C’est une blague !

Andréa avait réagi sous le coup de la surprise, mais elle n’en demeurait pas moins sceptique sur les propos du chevalier du Scorpion. Elle regarda alors fixement dans les yeux comme pour tester sa sincérité. Mais malgré qu’il soit plus jeune qu’elle, Milo était un chevalier d’or et un simple humain ne pouvait soutenir son regard bien longtemps et elle baissa vite la tête.
Andréa : Je … Je … Pardonnez-moi de vous avoir fait offense en mettant votre parole en doute chevalier. Pour m’excuser, je suis prête à réellement passer la nuit avec vous.

Andréa s’en voulait de faire une telle proposition qui ne la gênait absolument pas car elle avait l’impression de manipuler Milo afin de coucher avec lui. Sa manœuvre semblait marcher  d’ailleurs car le chevalier du Scorpion se mit à la regarder de nouveau avec intérêt.
Milo ne pouvait pas détacher ses yeux d’Andréa, mais son regard se posait partout sauf sur son visage. Le corps plus qu’attirant du Cœur d’Or le fascinait et il sentait le sang affluer vers son bas-ventre. Comme la tentation était grande d’accepter de découvrir les joies du sexe avec cette femme sublime, mais d’un autre coté, en faisant cela, il entrait dans ce système qu’il venait justement de décrier. Partager entre l’instinct et la raison, il ne savait vraiment pas quoi faire. Finalement, il prit sa décision.
Milo : Je vais dans la chambre des disciples, bonne nuit.

Pendant que Milo allait se coucher, Andréa restait bouche bée par sa réaction. Elle avait senti qu’il luttait entre son désir de faire l’amour pour la première fois à une femme et celui de tenir ses engagements, mais elle était pourtant certaine qu'il allait céder à la tentation. Son orgueil de femme en avait pris un sacré coup. Se reprenant, elle remarqua qu’avec toute cette histoire, il avait oublié de dîner. Tout n’était peut être pas perdu. Elle prit le plateau et alla rejoindre le gardien de la demeure.
Andréa : Chevalier, vous avez oubliez votre repas
Milo : Ho ! Merci beaucoup. C’est normal qu’il y ait deux couverts ?
Andréa : Oui chevalier, je dois manger avec vous.
Milo : Dans ce cas je te laisse ma part, nous autres chevaliers d’or pouvons …
Andréa : … Passer une semaine sans manger, ni boire, ni dormir, je suis déjà au courant.
Milo : Et bien dans ce cas je ne te retiens pas et te souhaite un bon appétit.

Andréa était estomaquée, encore une fois elle avait senti que Milo allait céder à ses instincts, et encore une fois il avait résisté. S’avouant vaincue, elle sortit de la chambre avec le dîner.

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Andréa était dans le lit de Milo mais ne dormait pas. Non pas qu’elle attendait un revirement du chevalier du Scorpion, mais c’était surtout que dormir était la dernière chose qu’elle faisait sur une couche de chevalier d’or. Elle avait en fait développé un réflexe conditionner qui l’empêchait de s’y assoupir avant un coït. Andréa se tournait et retournait donc, cherchant vainement un sommeille qui ne venait pas.
Les heures passèrent, et la fatigue commença à se faire sentir. Andréa à demi somnolente se mit alors à rêver éveillée. Elle était avec Milo. Le chevalier du Scorpion la caressait sensuellement, s’attardant sur ses zones érogènes. Mais en réalité, c’était elle qui se caressait toute seule. Ses mais parcouraient lascivement son corps, elle se massait les seins, se pinçant ou se léchant les tétons parfois. Une étrange chaleur la prit soudain à l’entrejambe,  elle amena alors sa main jusqu’au pubis et se mit à caresser délicatement sa vulve. Mais ça ne suffisait pas à calmer le feu en elle, alors elle commença à se masturber. D’abord doucement avec son majeur, puis elle augmenta la vitesse et rajouta son indexe. Dans sa fièvre érotique elle se mit même à crier le nom du chevalier pour marquer son plaisir, mais aussi pour l’appeler car quelque part dans son délire, en elle savait qu’il n’était pas à ses cotés. Elle finit néanmoins pars s’endormir épuisée, mais sans avoir atteint la jouissance.

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Milo se réveillait. Il avait passé une assez bonne nuit contenu de fait que les lits des disciples était moins confortables que le sien, et cela un peu grâce aux rêves plus que coquin qui l’avaient fait sur Andréa. D’ailleurs les draps en avaient gardé un souvenir peu ragoûtant. Il se demandait même comment il avait pus dormir dedans jadis.Cependant, cette nuit lui avait un peu remis les idées en place, et il ne se sentait plus attiré par elle. Pourtant il se souvenait avoir eu du mal à s’endormir, se demandant s’il n’allait pas quand même coucher avec elle. Il s’était même inventé comme prétexte qu’elle risquait d’être punie pour ne pas avoir rempli ses obligations. Mais il parvint quand même à résister à la tentation.
En regardant par la fenêtre, le chevalier du Scorpion remarqua que le soleil ne s’était pas encore levé, mais d’après la position de la lune l’heure où les serviteurs, ou plutôt les Cœurs d’Or depuis hier, venaient le réveiller approchait. C’était même une question de minutes. Songeant qu’Andréa risquait des ennuis si on la retrouvait toute seule dans lit, il retourna dans sa chambre en toute innocence. Mais lorsqu’il entra dans ses appartements, le spectacle qui s’offrit à lui le fit virer à l’écarlate. Andréa était complètement nue et serrait lascivement l’édredon contre son corps comme si elle s’était endormit en étreignant son amant. Milo se sentit à nouveau tirailler entre son instinct et sa raison, mais une nouvelle fois ce fut cette dernière qui l’emporta. Il se mit donc dos à l’entrée et se racla bruyamment la gorge pour la réveiller. Andréa cligna des paupières puis détendis ses membres tout en bayant. Elle remarqua alors le chevalier. Étrangement, il ne lui faisait plus aucun effet et, prise d’une pudeur subite, elle cacha sa nudité avec la couverture. Mais elle se reprit bien vite et se rhabilla et remit son déguisement de messager pour partir.
Milo : J’espère que tu as bien dormi.
Andréa : Pour être franche, je n’ai pas l’habitude de dormir seule dans un lit aussi grand.
Milo : N’oublie pas de faire passer mon message.
Andréa : Comptez sur moi chevalier.
Milo : Et … Je souhaiterais qu’à la venir tu m’appelles Milo.
Andréa : Comme vous le désirez chevalier Milo.
Milo : Non, juste Milo, oublie le chevalier.
Andréa : Merci de me permettre de te tutoyer Milo.
Milo : Ce n’est pas la peine d’être si cérémonieuse tu sais.
Andréa : C’est la phrase consacrée que nous devons dire lorsqu’un chevalier nous permet de le tutoyer. Alors au revoir Milo.
Milo : Quand reviendra-tu dans mon temple ?
Andréa : Athéna seule le sait.
Milo : Dans ce cas au revoir Andréa, et à bientôt peut être.

Andréa sourit et sortit du temple. Dans sa demeure, Milo la regardait s’éloigner en se disant qu’il avait été un imbécile en résistant à la tentation de coucher avec elle.

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Temple du Grand Pope


Andréa avait décidé d’utiliser sa journée en or pour rendre visite à Damien, il fallait qu’elle lui apprenne  la vérité sur son compte. Quand il l’avait croisée avec le Grand Pope l’autre jour ça l’avait tellement perturbée que cela c’était répercuté pendant de la nuit qu’elle avait passé avec Aphrodite. Il fallait donc qu’elle lui dise ce qu’elle faisait réellement dans la vie. Après tout, il était sans doute assez âgé maintenant pour comprendre
Andréa : Bonjours Léonidas, je viens voir mon frère.
Léonidas : Je suis désolé Andréa, mais tu ne pourras malheureusement plus voir Damien.
Andréa : Comment ! Il … Il lui est arrivé malheur ?
Léonidas : Non rassure-toi, mais le Grand Pope a découvert que Damien avait le potentiel nécessaire pour devenir chevalier, et il l’a envoyé dans un centre d’entraînement.
Andréa : Vraiment ! Quel bonheur !
Léonidas : Ne te réjouis pas trop vite. L’entraînement pour devenir chevalier est très éprouvant, et il n’est pas impossible qu’il ne réussisse pas à le suivre, et même à y survivre. C’est pourquoi je pense que tu devrais faire comme s’il était mort. De toute façon, qu’il réussisse ou non tu ne le reverras certainement plus.

Andréa blêmit d’un seul coup.
Léonidas : Je sais que c’est pour lui que tu es entrée au service d’Athéna et que tu es Cœur d’Or. Maintenant que tu n’as plus aucune raison de l’être, je peux te faire légalement quitter le Sanctuaire et te trouver un véritable emploi à Rodorio.

Andréa réfléchit longuement à la proposition qui venait de lui être faite. Bien sûr en acceptant elle n’aurait plus à donner son corps, mais son sort était-il si terrible que ça après tout ?
Andréa : Non ! Tu sais mieux que moi que Damien a toujours voulu servir la déesse au mieux. Maintenant il souffre mille mort pour pouvoir avoir l’honneur d’être l’un de ses combattants et donc de la servir encore mieux. Si je quittais le Sanctuaire, je lui ferais honte. Je vais plutôt faire comme lui dans une moindre mesure. Je vais m’appliquer encore plus dans ma tache, et cette fois ci non pas pour lui, mais pour Athéna ! Je suis un Cœur d’Or, je me donne aux chevaliers d’or et j’en suis fière !


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#8 12 Oct, 2011 18:16:01

Asclepios
Chapitre 8 :Le tendre Taureau, et autres histoires

 

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Notes de l'auteur
Ce chapitre est composé de plusieurs petites histoires écrite en concours avec des lecteurs de deux forums Saint Seiya que je fréquente. Il y auras donc des différences de style entre chaque histoire.

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Le tendre Taureau
(par Kodeni et moi)

décembre 1981

Andréa descendait les marches des douze maisons du Sanctuaire avec un air joyeux. Elle venait de sortir de son bain et le souffle frais du vent adoucissait encore plus sa peau. Il faisait doux durant ce mois de décembre, c’était un simple hiver au Sanctuaire. Ce climat avait le don de mettre Andréa dans une meilleure humeur que  d’habitude. Pour ne rien gâcher à cette belle journée, elle était affectée chez Aldébaran, chevalier du Taureau, et surtout le chevalier d’or le plus affectueux qui soit.
Dès le premier jour, Andréa n’eut aucun mal à le tutoyer après que celui-ci le lui ait demandé. Chaque jour il accompagnait les Cœurs d’Or dans leurs tâches ménagères et n’hésitait pas à les aider dès que possible. Toujours souriant, on ne l’aurait jamais cru capable de faire du mal à une mouche. Il s’était pris d’affection pour Frida, celle qui lui a fait perdre sa virginité. Elle était la seule qui avait ses jetons, ce qui n’empêchait pas Aldébaran de déborder d’amitié pour les autres servantes.
Andréa portait son plateau duquel le petit-déjeuner laissait sortir une vapeur chaude dans cette fraîche atmosphère. Dans le temple, Aldébaran était déjà réveillé. Il se tenait assis sur les dalles de sa maison, les jambes et les bras croisées. Autour de lui une aura cosmique s’était crée. Lorsque Aldébaran sentit la demoiselle pénétrer dans sa demeure, l’aura se concentra en une boule d’énergie qui fondit sur Andréa. La jeune femme n’eut le temps que de voir une lumière se diriger à toute vitesse sur elle. Elle essaya de se protéger en pivotant sur le côté et en couvrant son visage avec ses bras. Elle resta durant une bonne trentaine de secondes sans bouger, les yeux fermés. Un énorme éclat de rire lui fit desserrer ses paupières.
La boule d’énergie flottait face à elle et Aldébaran ne semblait pas avoir bougé d’un pouce. Pourtant lorsque Andréa se souvint qu’elle tenait le plateau du petit-déjeuner, elle ne le trouva pas !
Aldébaran essaya de contenir son fou rire et pris une voix grave afin d’ouvrir le dialogue.
Aldébaran : Alors ? Je croyais que le devoir d’un Cœur d’Or était de satisfaire les chevaliers d’or sans commettre la moindre erreur. Toi en prenant peur tu as lâché le plateau ! Une chance que je sois rapide et que j'ai pu le rattraper, sans quoi tu aurais sali ma demeure et je n’aurais pas eu mon petit déjeuner. Tu m’aurais rendu fou de rage ! Et il ne vaut mieux pas voir un chevalier d’or en colère.

Aldébaran ne put se retenir davantage et explosa de rire à un point que sa boule disparut dans une légère brise. Il en avait les larmes aux yeux. Andréa, quant à elle, était furieuse.
Andréa : Comment as-tu pus oser Aldébaran ? J’aurais pu faire une crise cardiaque avec une peur pareille !
Aldébaran : Non car si ce coup t’avait été réellement destiné tu n’aurais pas eu le temps d’avoir peur, ni même de te protéger. En effet le temps que tu mettes tes mains devant ta jolie frimousse la sphère d’énergie a fait le tour de ma maison plus d’un millier de fois…

Puis Aldébaran, finit sa phrase en se levant et en se retournant vers Andréa avec le plateau dans les mains et la bouche pleine.
Aldébaran : … de même que j’ai eu le temps de récupérer le plateau en plein vol !

Andréa se mit à courir après Aldébaran en le menaçant.
Andréa : Tu risques de passer un sale quart d’heure si je t’attrape…

Après plusieurs minutes à le poursuivre, Andréa était épuisée. Elle était à genoux, en train de reprendre sa respiration. Lorsqu’elle releva la tête Aldébaran avait disparu.
Andréa : C’est de la triche, tu es bien plus fort que moi !

Aldébaran apparu par derrière et la saisit par la taille avant de la soulever en l’air et de la rattraper dans ces énormes bras musclés. Andréa était à bout de souffle, mais elle frappait de toutes ses forces avec ses petits poings contre le torse solide comme de la pierre d’Aldébaran qui lui était une nouvelle fois aux anges.
Après un petit repos mérité Andréa remarqua que leur amusement lui a fait perdre énormément de temps et qu’elle devait absolument faire ses tâches ménagères avant qu’elle soit rentrée pour apporter le repas de midi.
Aldébaran : Que fais-tu donc ? Laisse ça et vient près de moi, tu ne vas pas commencer ton ménage maintenant ! Ça fera juste un petit peu de travail en plus au Cœur d’Or qui sera de garde demain.
Andréa : Tu dis ça à chacune d’entre nous, résultat ta demeure n’est jamais propre. Même la surface de combat sera bientôt moins sale que ta chambre.
Aldébaran : Et alors ? Pourquoi ne pas profiter des visites qu’on peut recevoir ? D’habitude nous sommes toujours concentrés sur notre devoir de chevaliers : on s’entraîne, on médite, on s’entraîne, on médite… Pouvoir dialoguer de temps en temps ce n’est pas plus mal, au contraire.
Andréa : En effet, il y a des chevaliers, comme Shaka par exemple qui reste des journées entières sans dire un mot ni même ouvrir les yeux. Et quand il parle, il ne peut pas s'empêcher d'être désagréable !

Aldébaran, dans sa fougue habituelle, pris un ton sérieux.
Aldébaran : Attention ! Il a sûrement dû t’entendre !

Andréa se mit tout de suite à regretter ses paroles.
Andréa : C’est vrai ? Tu penses qu’il voudra me punir pour ces mots malheureux ? Quoi que je le mérite d'ailleurs, je n'ai pas le droit de proférer de telles paroles à l'encontre d'un chevalier d'or.

Aldébaran s'esclaffa.
Aldébaran : Je pense que sa punition sera que tu tombes dans mon piège une nouvelle fois !
Andréa (furieuse) : Tu ne peux pas être sérieux un instant !
Aldébaran : Non ! Je dois être le moins sérieux des chevaliers d’or. Je ne suis pas le maître des Cinq Pics moi !
Andréa : Le maître des Cinq Pics ? !

Aldébaran raconta à Andréa qui était le vieux maître des Cinq Pics en Chine sans oublier de lui raconter la légende qui courait au sujet de son âge et les ragots quant à son probable physique actuel.
Andréa : Plus de deux cents ans ! En effet, il doit être tout rabougri, squelettique, malodorant… Ca y'est, je recommence à dire du mal. Je commence à croire que tu as une mauvaise influence sur moi.
Aldébaran : Qui sait ? Mais je suis en train de m’imaginer ta tête si jamais il revenait au Sanctuaire et te donnait un jeton.
Andréa : J'ose à peine y penser. Enfin je pense qu’il se sera endormi avant de commencer !

Aldébaran ne répondit rien. Il venait de se dire que la façon dont il s’est amusé à décrire Doko n’était pas digne d’un chevalier d’or. Estimant qu’il avait fait honte à un de ses pairs il finit par demander à Andréa de le laisser à présent, prétextant qu’il devait reprendre sa méditation. Avant de la laisser partir, Aldébaran donna un jeton à Andréa.
Aldébaran : Nous aurons tout le temps de reparler ce soir.

Andréa rougit. Elle acquiesça d’un signe de tête puis sortit du temple.
En route elle ne pouvait s’empêcher d’angoisser. C’était la première fois que le Chevalier d’Or du Taureau donnait un jeton à un autre Cœur d’Or que Frida. Celle-ci racontait de plus que la taille du sexe d’Aldébaran était proportionnelle à celle de ses muscles, ce qui signifiait qu’Aldébaran avait un sexe plus gros que celui des autres Chevaliers d’Or qui étaient déjà bien bâtis.

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Afin de mieux se préparer à l'idée de passer la nuit avec l'imposant Aldébaran, Andréa avait demandé à avoir le reste de sa journée pour se reposer ce qui lui fut accordé.
Durant son sommeil elle fut prise d’un étrange cauchemar résultant des propos tenus par Aldébaran et qui la hantaient depuis.

Andréa entrait dans la septième maison du zodiaque. Elle était vêtue de sa longue toge transparente, symbole d’une nuit d’amour avec le chevalier d’or. Elle voyait le chevalier de la Balance comme un vieillard sénile, sans dent… Le vieil homme commença à baisser tant bien que mal son pantalon. Andréa se retenait, elle avait envie de vomir. Le bicentenaire souhaitait du Cœur d’Or une fellation. Andréa commençait à avoir les larmes aux yeux. C’était la première fois de sa vie qu’elle était si réticente aux propositions d’un chevalier d’or d'autant plus que c'était la première fois qu'on lui demandait ça. Bien sûr elle s'était exercée à cette pratique sur les statues de la salle d'entraînement, mais elle aurait vraiment voulu le faire réellement dans d'autres conditions. Le sexe de l’homme était court, nauséabond et très pâteux. En même temps qu’elle tenait le sexe dans sa bouche, elle commença à le masturber. Après quelques frictions, le vieil homme ne put contenir sa jouissance et lâcha tout son sperme dans la bouche d’Andréa qui n’eut pas le temps de se retirer. Elle essaya de cracher ce liquide devenu par l’âge granuleux et jaunâtre. Le sexe du pauvre homme s'était aussitôt ramolli mais il semblait vouloir continuer. Ses mains moites et ses longs ongles parcouraient les formes délicieuses de la demoiselle, s’attardant au niveau de l’entre jambes. Andréa, sentait la semence sécher sur son visage ainsi que les doigts pleins de verrues pénétrer son être. Andréa n’était en aucun cas humide et ce n’est pas le vieillard qui aurait pu la soulager. La pénétration lui fit plus mal qu'à l'accoutumée, surtout qu’en plus d’être maladroit, l’homme n’était pas doux. Andréa était couchée au sol, larmoyante, regrettant le destin qui lu avait attribué un tel amant, ou peut être regrettait-elle de ne pas avoir pour lui l'affection qu'elle donnait habituellement aux autres chevaliers d'or.
Elle se mit à sentir que le Chevalier glissait ses doigts dans son vagin, son pénis se frottait contre sa jambe droite. Avec sa main de libre le Chevalier saisit une des mains d’Andréa et la posa sur ses testicules afin de lui faire comprendre qu’il aimerait être caressé à cet endroit. Andréa ne savait comment toucher une partie si fragile surtout chez un vieillard. De plus que ses bourses étaient longues et salement velues. Elle n’eut pas le temps de glisser sa main que l’homme l’allongea sur le ventre et fit en sorte qu’elle leva les fesses vers le ciel. Là, avec sa langue vermoulue, il commença à lécher l’orifice anal d’Andréa avant d’y introduire un doigt. Complètement désœuvré, Andréa se mit à prier qu’Athéna lui vienne en aide pour lui donner le courage de continuer à endurer ce traitement. En vain ! Soudain elle entendit son prénom se répéter à plusieurs reprises.

Finalement la voix du vieux chevalier devint plus féminine et lorsqu’elle ouvrit les yeux, Andréa comprit que c’était Frida qui la sortait d’un mauvais rêve. Après avoir raconté sa mésaventure, Andréa demanda à Frida quelques informations au sujet des rapports sexuels qu’elle entretenait avec Aldébaran. Frida resta mystérieuse et ne donna à Andréa qu’un petit sourire sympathique en avant goût. Andréa, encore suintante après sa hantise se rendit dans la sale de préparation pour une ablution purificatrice, et enfila sa toge pour son rendez-vous avec Aldébaran…

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Le repas dura la quasi-totalité de la nuit. Les chandelles illuminaient romantiquement la chambre du Taureau tandis qu’Andréa fut prise d’un doute.

Andréa : Pourquoi m’avoir choisi moi à la place de Frida comme tu le fais habituellement ?
Aldébaran sembla vexé et répond timidement

Aldébaran : Pourquoi cette question Andréa, je ne te plais pas ?
Andréa : Si tu me plais, ce n’est pas la question. Je me demandais juste pourquoi tu changeais de Cœur d’Or ?
Aldébaran : Tout simplement parce que Frida m’ayant fait perdre ma virginité je souhaitais d’abord qu’elle me fasse le privilège d’être celle avec qui je pourrai m’épanouir totalement avant de pouvoir prétendre être un parfait gentleman sous tous les angles. D’ailleurs tout le monde se fonde une idée comme quoi j’aime Frida ce qui est totalement faux. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas amoureux.
Andréa : Ah bon ? Qui aimes tu alors ? C’est un Cœur d’Or ?
Aldébaran : Non.
Andréa : Elle est au Sanctuaire ?

Le chevalier du Taureau ne sachant mentir se mit à rougir.
Aldébaran: Non !
Andréa : Tu mens !
Aldébaran (toujours rouge) : C’est faux !
Andréa : Parfait, je le saurai un jour de toute façon.

Le gardien de la deuxième maison du zodiaque saisit alors gentiment le bras d’Andréa et lui sourit.
Aldébaran : De toute façon, ce n’est pas le thème de la soirée.

Il lui déposa un tendre baiser sur les lèvres, puis sa bouche glissa sur le coté et il se mit à lui sucer délicatement le lobe de l’oreille. Andréa ne put réprimer un frisson de plaisir, mais elle se ressaisit et repoussa doucement le chevalier.

Andréa : Il faut nous préparer  avant.
Aldébaran : Comme tu veux.

Aldébaran retira délicatement la toge d’Andréa, il la plia consciencieusement, et la posa dans un coin.
A son tour, Andréa dévêtit Aldébaran, du moins elle tenta de le faire car le gardien de la deuxième maison était si grand qu’elle ne parvenait pas à lui enlever sa chemise. Il l’a défit donc à sa place et comme la toge, il la plia et la rangea. Andréa défit alors le pantalon avec une certaine appréhension. Elle ne s’était pas sentie aussi nerveuse depuis la nuit où elle avait été déflorée. Une fois le pantalon ôté, Andréa regarda le puissant membre d’Aldébaran en érection avec inquiétude. Allait-elle vraiment pouvoir l’accueillir en elle ? Avait-elle assez de lubrifiant pour une verge aussi imposante ? Et cela suffirait-il à faciliter coït ?
Se reprenant, Andréa s’affaira à oindre le pénis d’Aldébaran, mais lorsqu’elle eut finit, elle remarqua qu’il ne lui restait plus assez d’huile pour lubrifier son vagin.
Andréa : Aldébaran, je … Je crois que j’ai un petit problème.
Aldébaran : Ce n’est pas grave, c’est aussi arrivé à Frida. Ne t’inquiète pas, elle m’a appris comment faire pour remédier à cela.

De ces puissants bras, Aldébaran souleva Andréa pour l’amener jusqu’au lit. Il s’y assit et la posa délicatement sur ses genoux. Le chevalier du Taureau se mit alors à lui masser tendrement les seins et à  lui sucer le lobe de l’oreille. Aldébaran faisait extrêmes attention en caressant la poitrine d’Andréa, qui soit dit en passant était bien moins opulente que celle de Frida, comme s’il craignait de lui faire mal avec ses puissantes mains. Sous les attouchements tout en délicatesse du gardien de la deuxième maison, le Cœur d’Or se mit à émettre de petits gémissements  sensuels, signe du plaisir qu’elle ressentait. Tout en continuant à étreindre lascivement ses seins, Aldébaran fit glisser l’une de ses mains le long du corps d’Andréa jusqu’au pubis. Il commença par la masturber doucement pour la stimuler, et lorsqu’il sentit le clitoris, il le pinça tendrement. La réaction de sa compagne ne se fit pas attendre, elle poussa un crie de plaisir et elle se mit à sécréter un flot de liquide vaginal lubrifiant ainsi correctement, et par elle-même, son mont de vénus. Elle était à présent prête pour l’accouplement. Aldébaran se coucha alors sur le dos, mais son amante le regarda avec étrangeté.
Andréa : Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu veux déjà dormir ?
Aldébaran : Enfin Andréa, réfléchit un peu ! Tu mourrais écrasée ou étouffée si une masse comme moi se couchait sur toi. La seule solution pour que nous fassions l’amour est que tu montes sur moi.
Andréa : C’est que … C’est la première fois que je le fais.
Aldébaran : Ne t’en fait pas, ça va te plaire tu vas voir.

Andréa acquiesça et enfourcha le chevalier du Taureau. Mais quand elle s’assit sur la verge, elle fit une grimace de douleur comme à chaque fois qu’elle était pénétrée, quoi que cette fois cela faisait moins mal qu’à l’accoutumée, ce que son partenaire remarqua tout de suite.
Aldébaran : Par Athéna ! Je t’ai fais mal ?
Andréa : Ce n’est rien, ne t’inquiètes pas.
Aldébaran : Si au contraire ! Je ne veux pas te blesser.
Andréa : Aldébaran, j’ai toujours mal au début de chaque rapport, alors ne te déconcentre pas pour si peu, je te sens déjà mollir.
Aldébaran : Je suis désolé, mais je ne veux pas continuer dans ces conditions.
Andréa : Aldébaran, nous avons beau être amis, je suis avant tout un Cœur d’Or et mon devoir est de faire l’amour avec toi. Tout comme tu es un chevalier d’or et que ton devoir est de combattre les ennemis d’Athéna. Nous sommes tous deux des serviteurs de la déesse et nous nous devons de remplir nos taches respectives avec diligence. En d’autres termes tu me ferais trahir mes engagements en refusant le plaisir que je viens te donner.

N’attendant pas de réponse, Andréa utilisa tout son poids pour pouvoir accueillir entièrement le sexe d’Aldébaran. Elle poussa en suite sur ses jambes et effectua des mouvements de va et viens. C’était une expérience nouvelle pour elle, jusqu’à présent elle n’avait fait que "subir" les besoins de la libido des chevaliers d’or, mais cette fois-ci elle avait l’impression d'être active, de réellement faire quelque chose pour leur plaisir. Mais il y avait aussi autre chose, le fait d’être au-dessus de sons partenaire, d’être plus active que passive, lui donnait l’impression qu’elle le dominait. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que peut ressentir une femme dont la vie est pareille à celle d’un esclave, même si elle a choisi son sort en toute connaissance de cause, et qui en ce moment même domine un des douze hommes les plus puissants du monde.
Aldébaran saisit délicatement la taille d’Andréa et l’accompagna dans ses mouvements. A présent chaque va et vient lui donnait une jouissance grandissante. Le chevalier se redressa pour embrasser et lécher les seins de son amante qui, par réflexe, se mit à enlacer son cou de ses bras et sa taille de ses jambes. A présent Aldébaran tenait les fesses d’Andréa pour la faire mouvoir sur son pénis, il le faisait de plus en plus vite, son orgasme approchait. Enfin il éjacula en éructant un grognement de jouissance.

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Aldébaran caressait les cheveux d’Andréa qui dormait contre son torse. Elle avait l’air encore plus belle comme ça. Si son cœur n’était pas déjà pris par une autre nul doute qu’il en tomberait amoureux. Remontant la couverture pour ne pas qu’elle prenne froid, il s’endormit à son tour.

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Petits Potins
(Par moi)

Janvier 1982

Tous les Cœurs d’Or étaient réunies dans le bassin et profitaient des biens faits de l’onde chaude en papotant. L’humeur était joyeuse car récemment le Grand Pope avait assoupli la loi martiale instaurée depuis la trahison d’Aïolos. A présent, elles pouvaient se rendre hors de l’enceinte du Sanctuaire lors de leurs journées en or. Rapidement le sujet de conversation fut les chevaliers d’or.
Lola : Alors maintenant qu’ils sont tous réveillés, que pensez-vous des chevaliers d’or ?
Paula : Aldébaran est tout à fait charmant, c’est celui que je préfère. Il ne nous regarde jamais de haut et parfois il entame même la conversation avec nous.
Julia : Et en plus au lit il est doux et attentionné ! Je ne sais pas pour vous autres, mais moi ça m’a fait peur la première fois qu’il m’a donné un jeton.
Pétra : Il t’a foutu les chetons tu feux dire !
Andréa : Moi aussi j’ai eu un moment de panique, mais il sait bien nous préparer pour que la pénétration se fasse avec le moins de douleur possible.
Margot : Après tout ce temps tu as toujours mal au début ? !
Andréa : Oui, mais je m’y suis habituée à force.
Isabelle : Es-tu allée voir la gynécologue du temple comme te l’avait conseillé la Grande Sœur ?
Andréa : Oui, et d’après elle ça se passe dans ma tête, j’aurais encore des réticences à être Cœur d’Or.
Ariane : Et ben voyons ! Alors qu’est-ce que tu attends pour plier bagages ?
Andréa : Je ne le veux pas ! J’ai décidé de mon plein grée de mon destin, et tant pis si mon subconscient n’est pas d’accord !
Elizabeth : Ça c’est bien parler ! Pour en revenir aux chevaliers d’or, je dois avouer que quelque part, je suis assez déçu que sur les huit présents il n’y en ait que trois à demander nos services. Ça me donne l’impression de ne plus être attirante.
Ariane : Parles pour toi, moi ça me fait des vacances, et puis ne me dis pas que tu voudrais de Masque de Mort.
Naomi : Je pense même que nous sommes toutes unanimes au sujet de ce malade.
Isabelle : Et bien pour être tout à fait franche, moi il m’intrigue un peu et je serai curieuse de savoir comment il est au lit. Je dois même avouer qu’il m’arrive de fantasmer sur lui. Il est effrayant certes, mais tellement mystérieux aussi.
Frida : Tient ! Andréa a une rivale.
Andréa : Pour la dernière fois Frida, Masque de Mort et moi sommes juste un peu amis, rien de plus.
Ariane : Il faut être complètement tordu pour se lier d’amitié avec ce pervers.
Andréa : S’il était si pervers que ça, il se ferait un plaisir de nous faire toutes passer la nuit avec lui dans son temple sinistre. Hors il n’a jamais utilisé ses jetons justement parce qu’il sait que sa demeure nous terrifie. Il a un meilleur fond que ce qu’il veut faire croire.
Ariane : De toute façon avec toi, tous les chevaliers d’or sont des anges.
Isabelle : Et bien après ce qu’a fait Milo, on peut se le demander.
Ariane : Vous êtes vraiment crédules, son offre si généreuse ne sert qu’à nous amadouer. Vous verrez, un jour il vous demandera de coucher avec lui sans avoir à donner de jeton. Et bien sûr vous vous sentirez obliger d’accepter pour le remercier de son “ altruisme ”.
Elizabeth : Tu es trop pessimiste Ariane, je suis certaine que les intentions du chevalier du Scorpion sont pures. Mais avec le temps il est tout à fait possible qu’il change je te le concède. C’est comme Shaka, malgré qu’il prétende ne pas vouloir "perdre son temps avec des choses futiles, sans intérêts et dégradante" comme il dit, il succombera tôt ou tard.
Andréa : Plus tôt que tard même, ce vertueux chevalier est un adepte de la strangulation de cyclopes.
Naomi : Quoi ?
Margot : Il aime étrangler le borgne quoi.
Naomi : Je ne comprends toujours pas.
Ariane : C’est pourtant pas compliqué ! Il pratique l’onanisme, il se masturbe, il se branle ! C’est clair comme ça !
Naomi : Ah d’accord ! Mais comment le sais tu Andréa ?
Andréa : Il n’y a qu’à observer ses draps, et je peux même affirmer qu’il le fait plus d’une fois par nuit, ou alors c’est qu’il en a en grande quantité.
Naomi : Mais comment peux-tu parler de ça avec autant de détachement ? !
Morgane : C’est plutôt toi qui devrais t’étonner d’être aussi choquée depuis le temps que tu es Cœur d’Or.
Naomi : Et bien excuse moi, mais il y a des choses auxquelles on ne se fait jamais !
Elizabeth : Calmez-vous toutes les deux,  on est là pour se détendre je vous rappelle.
Paula : Par contre Camus lui paraît être réellement un bloc de glace, tout le contraire de son maître et prédécesseur.
Andréa : Pourquoi ? Il était comment son maître ?
Lola : Et bien il paressait assez stricte, mais au lit c'était un vrai volcan, on ne peut pas dire que l'on s'ennuyait avec lui.
Julia : C'est vrai, mais il pouvait se montrer rustre parfois et même nous faire mal involontairement. Moi je préférais Bhârat de la Vierge, il connaissait des positions qui n'étaient même pas sur les murs de la salle d'entraînement, et tout comme Aldébaran il était très doux. Il faisait tout pour que nous prenions du plaisir, en fait il disait qu'il tirait sa jouissance de la notre.
Ariane : Tu as raison, lui savait comment traiter une femme, mais il lui arrivait d'être lourd avec ses mains baladeuses.
Elizabeth : Oh ! Ne m'en parle pas, je ne compte plus le nombre de fois où il m'a flanqué la main aux fesses pendant que je faisais le ménage.
Naomi : Sans oublier les seins qu'il nous pelotait quand on venait le réveiller. Il pouvait vraiment être insupportable parfois.
Andréa : Je vais peut être dire une bêtise, mais ce n'était pas le maître de Shaka quand même ?
Isabelle : Et si ! C'est vraiment étonnant qu'ils se ressemblent si peu.  A mon avis Shaka joue les ascètes pour se différencier de lui.
Andréa : Et les autres anciens chevaliers d'or ? Comment étaient-ils ?
Paula : Il n'y en avait que trois qui résidaient au Sanctuaire, les deux dont nous avons parlé, et Erik des Poissons, le maître d'Aphrodite. Et encore, il n'est venu vivre au domaine sacré qu'après la mort de son épouse.
Ariane : Lui aussi je l'aimais bien, il était très mélancolique. Le problème, c'est que lorsqu'il lui arrivait de coucher avec nous, il ne pouvait s'empêcher de nous appeler par le nom de sa femme. J'avoue que c'était un peu gênant pour moi car j'avais l'impression de le tromper.
Elizabeth : C'est étrange que tu dises ça, il ne l'a jamais fait avec moi.
Isabelle : Ni avec moi.
Lola : Il semblerait que tu aies été la seule.
Ariane : Dans ce cas je suis contente de lui avoir apporter autant de réconfort, c'était un homme bien.

Andréa regarda avec étonnement les yeux d'Ariane briller d'émotion. Elle avait toujours cru que sa sœur était une sans cœur qui ne méritait pas sa place parmi les Cœurs d'Or. En fait, c'était une femme pleine de tendresse mais qui la montrait rarement ou plutôt seulement aux personnes qui semblaient le mériter. Andréa eut alors honte d'avoir pensé autant de mal de sa sœur.

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L’homme le plus proche de dieu, et l’homme le plus proche des femmes
(Par moi)

Mars 1982

Andréa se rendait dans le temple de la Vierge où elle avait été affectée aujourd’hui. Même si elle ne pouvait pas le dire tout haut, elle n’aimait pas Shaka, pour elle c’était de loin le chevalier le plus désagréable, tant il était hautain, même en comptant la période de mauvaise humeur de Shura. En plus il était doté d’un ego surdimensionné qui le faisait prétendre l’homme le plus proche de Dieu. Si elle n’était pas servante, il y aurait longtemps qu’elle lui aurait dit entre quatre yeux, ou plutôt deux yeux et deux paupières, ce qu’elle pensait de cette attitude.
En entrant dans la demeure, elle entendit des voix. L’une calme et posée lui était inconnue, quant à l’autre, c’était celle de Shaka mais on aurait dit qu’il s’énervait, chose assez impensable pour quelqu’un qui se voulait être la sérénité incarnée. Profitant qu’elle devait apporter le petit déjeuner au chevalier, elle espionna la conversation tout en marchant.
Shaka : Pour une dernière fois maître, je ne veux pas aborder ce sujet avec vous !
Bhârat : Mais il n’y a aucune honte à éprouver du désir pour une femme et encore moins à l’assouvir si on le fait en la respectant.
Shaka : Un chevalier doit être au-dessus de tout ça.
Bhârat : Un chevalier est avant tout un homme et un être vivant, il doit donc pour être totalement accompli jouer son rôle dans le cycle de la reproduction. Je ne te demande pas d’apprécier les charmes du beau sexe comme moi, mais seulement d’accomplir l’acte charnel au moins une fois pour qu’en fin tu deviennes un adulte.
Shaka : Vous m’aviez pourtant dit vous-même qu’en obtenant mon armure j’avais atteint ma majorité.
Bhârat : C’était purement symbolique.
Shaka : De toute façon quoique vous puissiez dire, la copulation sera toujours pour moi un acte dégradant.
Bhârat : Alors pourquoi la déesse que nous servons met à notre disposition de charmantes créatures avec lesquels nous pouvons assouvir nos pulsions ?
Shaka : C’est une épreuve qu’elle nous inflige pour tester notre volonté.
Bhârat : Tu es désespérant. Tien ! En parlant d’épreuve, la tienne est en train d’arriver.

Andréa était en effet arrivée en vue de Shaka et de son maître.
Andréa : Pardonnez-moi de vous déranger, mais j’apporte votre petit déjeuner chevalier.
Bhârat : Oh ! Mais c’est une nouvelle à ce que je vois, et pas moche du tout même.

Bhârat se mit à observer Andréa sous toutes les coutures, et celle ci fit de même. Bhârat avait le teint basané des personnes vivant en Inde, tout comme Shaka, son front était orné d’un point de couleur rouge. Ses yeux semblaient pleins de malices, et malgré le grand âge que trahissaient les rides de son visage, son corps était encore bien musclé.
Soudain, le vieil homme posa ses mains sur seins et commença à les peloter, ce qui la surpris au point qu’elle faillit lâcher son plateau.
Bhârat : Ils ne sont pas bien gros, mais ils sont fermes, j’aime ça.
Shaka : Maître ! Veuillez cesser tout de suite cette conduite indigne ! Vous me faite honte !
Bhârat : Indigne de quoi ? Je ne suis plus chevalier après tout.
Andréa : Quelle est votre fonction actuelle au sein du Sanctuaire alors ? Et je me permets de vous rappeler que seuls les chevaliers d’or ont le droit de disposer de mon corps, et sous certaines conditions.

Osa demander le Cœur d’Or.
Bhârat : Je n’en ai aucune, je ne suis même pas un invité.
Andréa : Donc techniquement, vous avez encore moins de droit qu’un serviteur.
Bhârat : On peut même me considérer comme un intrus.

L’ancien chevalier de la Vierge termina à peine sa phrase, qu’Andréa lui écrasa violemment le plateau sur le crâne, et il s’écroula à terre. La servante se mit alors tout de suite à craindre une riposte de Shaka, c’était son maître qu’elle venait de frapper après tout, mais le gardien du temple ne fit rien. Elle crut cependant percevoir un de ses sourcils se lever comme pour marquer son étonnement face à l’audace qu’elle venait de montrer.
Andréa : Chevalier, je vous prie de bien vouloir m’excuser d’avoir fait tomber votre repas et sali votre temple. Si vous le permettez, je vais de ce pas vous en chercher un autre.
Shaka : Je t’y autorise, va mais hâte-toi.
Andréa : Je vous en remercie chevalier.

Andréa courut vers la sortie du temple, et une fois hors de vue, Bhârat se releva comme si de rien n’était.
Bhârat : Je l’aime bien cette petite, contrairement à certain elle agit au lieu de rester impassible.
Shaka : Serait-ce un reproche que vous me faites maître ?
Bhârat : Absolument ! Pourquoi n’as-tu rien fait pendant que j’importunais cette servante ?
Shaka : Parce que vous êtes mon maître.
Bhârat : Mais je faisais quelque chose de mal.
Shaka : Mais je sais très bien que vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais.
Bhârat : Mais mes actes eux l’étaient. Shaka, si une personne fait quelque chose de mal il faut l’arrêter, même s’il s’agit de Bouddha en personne. Cette jeune femme savait aussi que je n’étais pas quelqu’un de mauvais, mais comme je me suis mal comporté, elle a agit en conséquence. Il est dommage que l’exemple doive t'être donné par une servante. Bon ! Je ne vais pas t’ennuyer plus longuement, je rentre chez moi, médite bien sur ma dernière leçon.
Shaka : Je pense que je mettrais du temps à la comprendre, au revoir maître.
Bhârat : Non, adieux, c’était ma dernière visite.

Bhârat serra son élève dans ses bras et pris la direction de la décente des marches. Une fois à l’extérieur, il regarda avec tristesse le temple du Grand Pope. Il repris son chemin en sachant qu’il ne sortirait jamais de la maison du Cancer.

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Tout sur Monica
(Par moi)

Avril 1982

Andréa était dans la chambre de Monica, la Grande Sœur avait demandé à lui parler.
Andréa : Vous avez demandé à me voir Grande Sœur ?
Monica : Oui Andréa, j’ai des choses à te révéler me concernant.
Andréa : Vraiment ? Mais pourquoi faites vous cela ?
Monica : Lorsque tu t’es retrouvée à la clinique après ton "accident" dans la maison du Lion, je t’avais promis que je te dirai pourquoi j’en savais autant sur les enfants de chevaliers. Tu es à présent assez mûre pour connaître la vérité. Il se trouve que je suis la femme d’un ancien chevalier d’or, c’était l’ancien gardien de la deuxième maison et maître de l’actuel : Luigi du Taureau ; mais ça je crois que tu l’as déjà appris par quelqu’un d’autre. J’ai épousé celui à qui je m’étais donnée en premier, et le plus romantique dans tous ça, c’est qu’il n'a  pas utilisé les sept jetons pour faire de moi sa femme, il m’a fait une déclaration enflammée devant l’enceinte de notre temple, et après il est revenu tous les jours avec des fleurs. J’avoue qu’au début j’étais très sceptique concernant la véracité de ses sentiments, mais il a finit par me convaincre et nous avons convolé en juste noce. J’ai nagé dans le bonheur avec lui et quelques années plus tard, je suis tombée enceinte. Malheureusement, notre fils qui devait consolider encore plus notre couple l’a au contraire détruit. Mario, notre enfant, avait un très grand potentiel et était né sous une constellation qui pouvait lui faire revêtir une armure qui n’avait pas été portée depuis la dernière guerre.
Andréa : Je comprends, votre mari voulait qu’il devienne chevalier et vous non.
Monica : C’est le contraire, Luigi ne voulait pas que son fils subisse l’entraînement inhumain mais nécessaire pour former un chevalier. De plus, il était issu de ce que l’on pourrait appeler une dynastie de chevaliers d’or. Son père, son grand-père, tous ses aïeux ont été des gardiens des douze maisons du zodiaque, et il paraît que certains ont été Grand Pope. Lui, voulait briser ce cycle, ne plus être esclave de son passer comme il le disait. Mais moi, dans mon orgueil, je trouvais magnifique que la chair de ma chair revête cet habit sacré. Nous nous sommes disputés, ne pouvant pas nous entendre, nous avons porté l’affaire au Grand Pope. Comme nous étions dans une période où Athéna pouvait se réincarner d’un jour à l’autre, il a tranché en ma faveur. Alors Luigi est parti délaissant son armure, je n’ai plus entendu parlé de lui jusqu’à l’arrivée de son successeur Aldébaran il y a sept ans de cela.
Andréa : Et Mario ? Qu’est-il devenu ?
Monica : Il est devenu chevalier d’or, comme son père, puis il a trouvé une femme et s’est marié avec une étrangère au Sanctuaire. Il … Il est mort depuis quelques années déjà … Je … Je crois que c’est son fils qui porte son armure à présent … Mais je me trompe sûrement. Il faut que tu me laisses à présent, j’ai … J’ai besoins de rester seule un moment.

Andréa obtempéra, mais derrière la porte elle pouvait entendre la Grande Sœur sangloter à chaudes larmes.

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La tentation de Shaka
(Par Saga des Gémeaux et moi)

Mai 1982

C'était le soir. Andréa se tenait devant Shaka, qui était assis en tailleur sur le sol de son temple, ayant pour seul vêtement sa toge blanche. Andréa pour sa part était vêtue de sa tenue rituelle transparente, qui ne dissimulait que très peu ses formes avantageuses.
Car quelques heures plus tôt, alors que la jeune femme était allée apporter le repas du midi au Chevalier de la Vierge, ce dernier avait plongé sa main dans sa bourse à jetons, en a sorti un, et l'a posé dans la main d'Andréa toute étonnée.

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Le matin même

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Andréa : Chevalier !
Shaka : Appelle-moi Shaka, tout simplement !

Répondit ce dernier, en ouvrant ses beaux yeux bleus.
Shaka : Tu m'as l'air un peu surprise que je te choisisse, voire que je choisisse une femme tout court, pour passer la nuit, non ?!
Andréa : Il a des yeux magnifiques ! Il devrait les garder ouverts plus souvent ! Je suis un peu étonnée, c'est vrai. Je croyais que les choses de la chair vous laissaient de marbre...

Shaka rit légèrement puis reprit :
Shaka : Eh bien, comme tu peux le voir, il n'en est rien. De plus, tu me plais beaucoup, je te trouve... différente des autres. Et puis tu es très séduisante ! Je m'en étais aperçu lorsque tu venais faire le ménage dans ma demeure : je lançais de temps à autre des petits coups d'œil dans ta direction quand tu croyais que je ne te voyais pas. Ce serait dommage de ne point honorer un si beau corps féminin, tu ne crois pas ?
Andréa : certes...
Shaka : Et puis, la vie spirituelle n'empêche nullement de se livrer à des activités plus... terrestres. Les voluptés du bas-ventre en faisant partie.
Andréa : Bien sûr...
Shaka : À présent, je vais retourner à ma méditation.

Le chevalier de la Vierge se leva de table et se dirigea vers l'aire de combat, où se trouvait son Lotus. Puis il rajouta :
Shaka : A ce soir, belle Andréa !



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Le présent

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Donc, après le coucher du soleil, Andréa était face à Shaka, tenant des deux mains un plateau où était posé son repas ainsi que celui du Chevalier de la Vierge. Ce dernier se leva et invita la jeune fille à la suivre dans sa chambre. Tous les deux s'assirent à la table et commencèrent à manger dans le plus grand silence...
Shaka mangeait lentement, ses beaux yeux bleus fixaient avec intensité Andréa : ils se posaient sur sa poitrine à peine cachée par le fin tissu transparent, puis ils remontaient pour venir se fixer sur son cou gracieux, ensuite ils redescendaient légèrement vers une épaule...
Andréa était comme envoûtée par ce regard, elle avait l'impression que les yeux du Chevalier de la Vierge la "caressaient" avec plus de douceur que ne l'aurait fait une main experte et habile. Elle sentait la pointe de ses seins se durcir, tandis qu'un mince filet de liquide sortait de son entrejambe, tel un ruisseau de montagne sortant d'une grotte...
Le repas terminé (Andréa n'avait presque rien mangé, tant le regard de Shaka l'avait troublé), le Chevalier de la Vierge se leva et fit signe à la jeune femme d'en faire autant, puis il s'approcha d'elle, la saisit aux épaules, et l'embrassa délicatement. Sa main gauche se posa sur un sein et le palpa doucement, tandis que l'autre main contourna l'épaule, descendit lentement le long du dos et engloba la fesse droite de la jeune femme. Cette dernière se mit à haleter et passa ses bras autour du cou de Shaka, en proie à une sorte de vertige.
Andréa : Comme il est tendre !

Leurs lèvres se séparèrent, puis Shaka commença à dégrafer la robe d'Andréa, dénudant en premier ses épaules qu'il lécha doucement, commençant par la gauche puis vers la droite, en passant par le petit creux se trouvant à la base de la gorge, Andréa caressa les cheveux de Shaka, les trouvant doux et soyeux au toucher.
Bientôt les seins furent dévoilés, ils brillaient d'une douce lueur nacrée à la lumière de la lampe à huile posée sur la table de chevet, Shaka se baissa encore plus pour les agripper et les sucer. Andréa n'y tint plus : elle se cambra en arrière, en poussa un long soupir d'extase, tandis que ses mamelons se durcissaient au point de devenir durs comme des billes d'agate, tandis que son entrejambe devint encore plus humide, le filet d'eau coulant le long de ses cuisses... Elle sentit ses jambes vaciller.
Andréa : S'il continue comme ça, je ne vais plus pouvoir tenir debout ! Ou alors je vais m'évanouir !

Shaka dut le sentir, car il se redressa, posa ses mains sur les bras du Cœur d’Or toujours haletant, recula un peu et l'invita à le déshabiller. Andréa commença à enlever le haut, dénudant sa poitrine. Même s'il n'était pas aussi musclé que les autres Chevaliers d'Or, Shaka avait une peau douce et soyeuse. La jeune fille lui caressa les épaules et entreprit de lui sucer les mamelons comme il l'avait fait pour elle. Son corps dégageait un doux parfum (du lotus peut être ?). Puis elle descendit plus bas, léchant son ventre. Le Chevalier de la Vierge, soufflant légèrement, lui caressait dévotement le crâne, puis l'invita à se relever.
Ils s'embrassèrent de nouveau, leurs langues s'entremêlant. Puis leurs bouches se séparèrent et les deux jeunes gens se regardèrent longuement, puis Andréa dit :
Andréa : Tu te débrouilles bien !
Shaka : Mon mentor possédait quelques ouvrages portant sur la question. Je les feuilletais de temps à autre.
Andréa : Tu devais faire plus que les feuilleter...

Ils rirent tous les deux. Puis Andréa tira à elle les beaux cheveux de Shaka, qu'il avait très longs, et les enroula autour de son cou, comme si elle mettait une écharpe. Ils s'embrassèrent à nouveau, pendant que les mains de l'un dénouaient la ceinture de l'autre, puis leurs vêtements churent complètement, et ils se retrouvèrent nus. Andréa, baissant les yeux vit le sexe du Chevalier de la Vierge fièrement dressé. Il était de proportions normales.
Puis Shaka recula jusqu'au lit, ne quittant pas Andréa des yeux, s'y étala de tout son long, sur le dos, invitant la jeune fille à le rejoindre. Elle se coucha sur lui, puis s'embrassèrent, d'abord doucement puis de plus en plus fougueusement. Les mains de Shaka caressaient les reins de la jeune fille, englobaient ses fesses, puis s'insinuaient doucement dans son entrejambe, dans ses plis secrets et profonds... Andréa poussa un long cri d'extase, du liquide vaginal s'échappait carrément de sa fente, arrosant les cuisses de Shaka, mouillant les draps...
Andréa : Nul besoin d'aphrodisiaque et de lubrifiant avec toi !
Shaka : (voix sourde) C'est moi ton aphrodisiaque !

Elle se redressa alors, et s'empala sur son sexe (ressentant toujours cette petite douleur au moment de la pénétration, douleur passagère cependant) poussant un autre cri de plaisir plus intense que le précédent, cri répercuté en écho par celui de Shaka, qui agrippa les seins ronds et fermes de la jeune fille. Cette dernière imprima des mouvements de va et vient, d'abord lents, puis de plus en plus rapides, les doigts plantées dans la poitrine de Shaka, telles des serres d'oiseau de proie. Leurs corps étaient en feu, leur désir montait progressivement, grondant comme un torrent de montagne. Puis ce fut l'explosion : le sperme du gardien de la sixième Maison jaillit tel un geyser et vint se déverser à l'intérieur de la jeune fille, les deux partenaires hurlèrent tous les deux, n'étant plus des humains, mais des bêtes sauvages, comme si leur côté primitif s'emparait de leur être tout entier.
Andréa : SHAKAAAAAAAAAA !!!
Shaka : ANDREAAAAAAAAAA !!!

Shaka se redressa brusquement criant encore le nom de la jeune femme. Il s'était réveillé, seul, dans son lit, au beau milieu de la nuit. Sa main droite tenait son sexe, qui était en pleine érection, du sperme coulait encore le long de la verge. Ses draps et ses cuisses étaient humides : il avait du éjaculer une généreuse quantité de semence ! Il s'assit sur le bord de son lit, tremblant de rage et suant de peur. Puis, il finit par dire tout haut :
Shaka : Loué soit Bouddha ! Ce n'était qu'un rêve ! Tout de même, c'est indigne d'un être tel que moi ! Je suis sensé être l'Homme le plus proche de Dieu, et je fais des rêves de ce genre ! Des rêves qui me ravalent au niveau de la bête, voire pire ! Andréa, tu es une tentatrice impie, un démon femelle, un succube, une fille de Marâ, une... Non ! C'est moi qui suis en cause ! Ma force intérieure n'est pas assez forte ! Long et dur est le chemin menant vers la Sagesse ! Long et dur...

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Je te protégerais ma sœur
(par Shiryududragon et moi)

Juin 1982

Andréa sortait de la maison des Poissons où elle avait passée la nuit. Pour elle commençait une Journée en Or.  Dans son temple, elle se rendait au réfectoire lorsqu'elle remarque une de ses sœurs simple servante debout sur une fenêtre.
Devinant son intention de se suicider, Andréa courut vers elle et réussit à l'en empêcher au dernier moment.
Servante (hystérique) : Laisse-moi tranquille ! Laisse-moi mourir !
Andréa : Clame-toi, et dit moi plutôt qui tu es et ce qu'il t'est arrivé.
Servante : Je ... Je ... Je ... Je m'appelle Iphigénie et ... Et ... Et ... Non ! Je ne peux pas le dire, j'ai trop honte.
Andréa : Mais non, allez, courage.
Iphigénie : J ... J ... J'ai été violée !
Andréa : Quoi ! Mais pourquoi n'es-tu pas aller te plaindre aux Cœurs d'Or.
Iphigénie : Je ne peux pas ! Celui qui m'a fait c'est un monstre ! Un garde du nom de Jacky ! Il est immense et craint par tout le monde tant il est cruel. Il a menacé de tuer tous ceux à qui je dirais ce qu'il m'a fait mais aussi mon mari !
Andréa : Ton mari !
Iphigénie : Je suis marié avec un garde et il est sous les ordres de Jacky. C'est d'ailleurs pour ça que je veux me suicider, je ne peux plus le regarder en face.

Révoltée par tant de cruauté de la part d'un simple garde,  Andréa décida d'utiliser pour la première fois son droit de donner la mort.
Andréa : Tu as bien fait de mon parler, je suis un Cœur d'Or, et je peux te venger aujourd'hui même.

Andréa, après être allée chercher son pendentif, se dirigea vers la maison du Cancer, car elle avait choisi son exécutant en la personne de Masque de Mort, rien de mieux qu'un monstre pour éliminer un autre monstre. A mi-chemin du temple, elle fut intercepté par Jacky car ce dernier se doutait qu'Iphigénie finirait par vendre la mèche.
Jacky : Si tu parles sale pute je te tuerais ainsi que tes amis et de toute façon personne n'osera me toucher.
Andréa : Si c'est un menace, sachez que vous ne me faite pas peur.
Jacky : Tu vas voir petite traînée !

Jacky leva la main prêt à molester Andréa, mais comme ils étaient près du temple du Scorpion et que le gardien regardait dans sa direction il préférera ne pas trop s'attarder dans ces lieux où il risquait sa peaux.
Andréa, après le départ du garde, continua sa descente jusqu'au temple du Cancer. Masque de Mort s'étonna de sa venue.
Masque de Mort : Andréa, que fais-tu là ? Ce n'est pas toi qui es de service dans ma demeure aujourd'hui.
Andréa : Je ... j'ai besoin de tes services, je dois venger une de mes sœur qui s'est faite violer par un garde qui se croit tout permis. Je te demande de mettre fin à ses jours.
Masque de Mort : Très bien, j'accepte, et puis ça me permettra de refaire la décoration.

Andréa et le chevalier du Cancer se dirigèrent vers le bar où se rassemblaient les gardes. En la voyant arriver avec Masque de Mort, Jacky ne put s'empêcher d'éclater de rire.
Jacky : Pauvre idiote ! Le chevalier du Cancer et moi pensons de la même manière, il ne me fera rien. Allez Masque de Mort ! Je te paye un verre !
Masque de Mort : Tu te trompes complètement sur mon compte, je n'aime pas qu'on touche à ceux qui me sont utiles.

Avant que les autre gardes ne bougent, Masque de Mort appuya sur un point vital et Jacky cessa se respire et mourut dans d'atroces souffrances. Andréa satisfaite s'en alla mais le chevalier du Cancer resta.
Masque de Mort : Et que cela vous serve à tous de leçon, si vous oser maltraiter encore ne serait-ce qu'une servante je vous enverrais rejoindre votre camarade.

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Le Fantôme des Gémeaux
(Par Aphrodite des Poissons et moi)

Juillet 1982

C'était une journée très chaude autant que calme, quelques heures d'un paisible été grec. Dans le troisième temple sacré su sanctuaire d'Athéna, Andréa avait le cœur en paix en accomplissant sa tâche. Elle se redressa et son regard claqua autour d'elle, un bout de chiffon entre ses doigts fuselés, et l'ombre d'un sourire aux lèvres.
L'aménagement de la bâtisse était spartiate, comme celui des autres, jonchant le domaine, comme posés au hasard par la main d'un dieu. Toutefois, le chevalier qui résidait dans ce troisième temple semblait faire preuve d'une minutie et d'un ordre presque excessif, car l'habitation se trouvait être dans un état de netteté presque surnaturel. Aucun objet n'était déplacé, aucun linge ne traînait, les draps mêmes du lit étaient si lisses et si propres qu'ils paraissaient n'avoir jamais été utilisés. N'était-ce la poussière qui se déposait sur les dalles, l'on aurait pu croire que le temps s'était arrêté dans l'édifice...
La tunique d'Andréa collait à sa peau rendue moite par la chaleur. Elle en secoua le col afin de faire circuler l'air entre le coton tissé et son corps, et s'accorda un instant de pause avant de regagner le palais, instant qu'elle mis à profit pour parfaire sa coiffure, dont quelques mèches s'étaient échappées au cours de son travail ménager.
Tout était si calme dans la Maison qu'elle eut un sourire amusé en repensant à l'appréhension ressentie en gravissant les marches menant à l'entrée, un long moment auparavant. Ce n'était évidemment pas la première fois qu'elle était affectée au temple des Gémeaux, mais malgré le fait qu'à chacune de ses venues, l'endroit était comme désert et dépourvu de vie, elle ne pouvait s'empêcher de repenser aux paroles de ses sœurs quand elle les avait interrogées sur le sujet.
Les Cœurs d’Or : Les Gémeaux ? Oh ! Jamais vu... Il est d'une incroyable discrétion, personne ne semble le fréquenter, ni même le voir de temps en temps. Enfin, tu ne peineras pas trop pour le ménage dans le temple, il est si propre, si ordonné qu'on croirait que personne n'y vit.

Et en effet, la chose s'était vérifiée à chaque passage de la jeune femme.
Elle acheva de relever ses cheveux, et secoua sa tunique une nouvelle fois, puis entreprit de se diriger vers la sortie, plongée dans de profondes pensées. C'est ainsi qu'elle marcha un moment, songeuse, avant de relever la tête, prise d'une étrange oppression. Jetant un rapide regard autour d'elle, ce sentiment s'accrut lorsqu elle s'aperçut qu’elle ne semblait pas avoir avancé ; la lumière du jour ne lui parvenait toujours pas, bien qu'elle eût marché durant un long laps de temps. Elle fronça légèrement ses sourcils arqués intriguée, et, faisant demi-tour, emprunta la direction opposée. Cependant, après avoir marché de même manière, elle s'arrêta à nouveau, ne voyant toujours aucune trace de sortie. Elle erra ainsi un interminable moment dans le temple, son inquiétude grandissante.
Enfin, elle sentit l'air extérieur caresser son visage. Avec soulagement, elle atteignit enfin l'issue du temple. Sortant sur le seuil, au lieu du rayonnement solaire, c'est la douce tiédeur de la nuit qu'elle trouva, stupéfaite. Elle se murmura alors pour elle-même :
Andréa : Combien de temps ai-je tourné en rond... Comment ai-je pu me perdre dans un temple ?

Elle contempla une seconde les étoiles, paisibles lueurs dont, elle se l'évoqua alors, chacune s'était un jour penchée sur l'une des armures endossées par les chevaliers du Sanctuaire, ceux-là même qu'elle côtoyait, jour après jour. Ses yeux émerveillés devant l'étendue stellaire s'abaissèrent enfin sur le chemin descendant que, du haut des marches de la bâtisse, elle surplombait. Deux maisons se trouvaient en aval... Elle les reconnut comme celle du Taureau, et, encore plus bas, dans l'ombre, celle du Bélier.
Andréa (exaspérée) : Oh non ! Non contente de m'égarer, voilà que je sors du mauvais coté...

Elle porta ses mains à ses tempes et les passa sur son visage, puis se résigna à traverser à nouveau la Maison des Gémeaux... et pénétra à nouveau dans le temple.
L'intérieur lui en parut plus sombre encore, à peine éclairé par les étoiles dont la lumière pâle s'introduisait par la vaste ouverture. Andréa avança encore... Bientôt elle fut baignée dans une obscurité presque totale. Peu à peu ses yeux s'y habituèrent, et elle continua son chemin, lorsqu'un bruit furtif se fit entendre. Saisie, la jeune fille tourna vivement la tête. Ses yeux fouillèrent les allées latérales, puis se posèrent à nouveau devant elle. C'est alors qu'un cri lui échappa ; elle aperçut une massive silhouette sortant de l’ombre, tout près d'elle. Andréa recula de saisissement, le cœur battant à tout rompre, ses bras repliés contre sa poitrine ronde. Ses yeux agrandis par la frayeur se fermèrent un court instant, prenant une profonde inspiration.
Lentement, elle les rouvrit et posa ses prunelles brillantes encore teintées de stupéfaction apeurée sur l'arrivant, qu'elle devina, à son armure, être le gardien des lieux. Il se trouvait à présent en face d'elle, ne prononçant pas un mot. Ce fut elle qui rompit le silence.
Andréa : Bonsoir, chevalier... Pardonnez ma réaction, j'ai été... surprise... effrayée...

Effrayée, elle l'était encore quelque peu, alors qu'elle se mit à observer discrètement le personnage, qui restait sans réaction à ses paroles.
Les battements affolés de son cœur se calmèrent, et elle inclina la tête.
Andréa : Je vous prie de m'excuser, je me suis... perdue... Je sais que cela peut sembler étrange, mais...
Elle s'interrompit, craignant de paraître idiote face au chevalier impassible. Elle remarqua que son armure le couvrait d'une façon totale, jusqu’à son heaume qui projetait une ombre sur son visage, en masquant la quasi-totalité dans l'obscurité déjà avancée de l'endroit. Elle put noter qu'une longue chevelure en dépassait, bien que, l'homme soit face à elle, elle ne put entrapercevoir que quelques mèches reposant sur les larges épaules recouvertes de la protection sacrée des Gémeaux.
Devant le mutisme total du chevalier, la jeune femme ressentit un léger malaise, un furtif moment d'hésitation, puis elle résolut de prendre congé.
Andréa : Je ne vais pas vous déranger plus longtemps...

Un éclair doré brilla une fraction de seconde avant qu'un léger bruit de roulement ne se fasse entendre. Andréa baissa le regard à temps pour voir l'objet circulaire qui acheva sa course en heurtant son pied. Elle s'en saisit et observa, au creux de sa main, la pièce de métal couleur de soleil frappée du sceau des Gémeaux.
Elle releva la tête pour regarder le chevalier en armure à quelques mètres d'elle, et, surprise encore, recula d'un pas en le voyant tout près d'elle. Il s'était déplacé en un instant, et sans même qu'elle puisse s'en apercevoir, mais après tout, elle en avait appris suffisamment sur les chevaliers d'or pour ne se surprendre de rien, et regretta ce mouvement de réflexe. Elle lui parla d'une voix humble et douce.
Andréa : Chevalier, je vous remercie de votre intérêt... Je vous demande toutefois de m'accorder quelques instants afin de changer de tenue...

Devant le silence de l'homme, Andréa hésita. Les paroles de ses sœurs lui revinrent une nouvelle fois à l'esprit. Peut-être qu'après tout, il n'était pas tout à fait au courant des us et coutumes relatifs aux Cœurs d'Or... Mais voilà qu'il sortit soudain de son immobilisme, son bras droit se leva, et son index se pointa sur la jeune femme déconcertée. Elle ressentit alors au léger changement sur sa peau, et, à son tour, demeura muette de saisissement. La tunique blanche qu'elle portait une seconde auparavant venait de disparaître, laissant place au vêtement transparent qu'elle revêtait pour se rendre nuitamment chez les chevaliers d'or qui désiraient sa présence.
Elle n'eut pas le temps de s'interroger sur ce prodige, car déjà l'homme s'approchait d'elle d'un pas lent. Lorsque fut comblée la distance qu'Andréa avait mise entre eux par ses pas à reculons quelques instants plus tôt, il quitta son armure, celle ci venant à se reformer en totem étincelant à quatre bras et deux visages, dont l'un d'eux, celui que la jeune fille ignorait être celui de la justice, tourné vers elle, la contemplait fixement. Les yeux stylisés dans l'or n'étaient d'ailleurs pas les seuls à se fixer sur Andréa, comme elle le remarqua en reportant son regard sur le chevalier.
Son visage fin, aux traits réguliers, gravitait au-dessus d'elle, marquant la haute stature de leur propriétaire, encadré par une masse de cheveux soyeux. Elle se fit intérieurement la réflexion qu'il était beau, non pas une beauté semblable à celle du sculptural Milo ou même du délicat Aphrodite, mais une beauté plus grave, plus mûre ; un charme irréfutable et néanmoins presque irréel, celui de ces iris océan qui s'étaient plantés dans les siens, un regard fiévreux et pourtant empreint d'une plénitude, d'une sérénité qui lui sembla incommensurable.
Il sembla la considérer un instant, puis, à sa grande surprise, se détourna d'elle et fit quelques pas, s'éloignant, ses longues mèches ondulant doucement au rythme de ses pas.
Andréa se demandait ce qu il convenait qu'elle fasse, lorsque, pour la première fois, il parla.
Chevalier des Gémeaux : Viens.

Un seul mot, mais qui lui permit d 'entendre la voix du chevalier, à l'image du reste de sa personne, douce, grave, avec cependant quelque chose d'un peu lointain, comme les voix se faisant parfois entendre au beau milieu d'un rêve insensé.

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La nuit était avancée à présent. Au palais du Grand Pope régnait le plus grand calme. Au-dessus du bâtiment sacré, les étoiles, celles là même qui avaient salué la sortie du temple de la jeune servante, assistaient, scintillantes et paisibles, à un spectacle insolite. Un léger et imperceptible éclat lumineux, comme une aura que l'on intensifie, provenait du palais, d'une neutralité extrême. Le vent se leva, balayant quelques nuages jusqu'au-dessus de la demeure du représentant d'Athéna, cachant ce phénomène à la voûte céleste.
Une des innombrables constellations se mit à briller davantage, un court instant, puis l'endroit retrouva son calme.

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La pièce était plongée dans la pénombre, à l'instar du reste du temple. Une simple bougie à l'agonie en assurait l'éclairage, sa flamme vacillante semblait  prête à s'éteindre.
Le chevalier des Gémeaux posa ses mains sur les épaules frêles d'Andréa, puis les fit glisser de long de ses bras, entraînant le fragile vêtement qui découvrit les attaches délicates, puis la poitrine pleine, marqua un temps d'arrêt, puis acheva sa course sur le sol lorsque l'homme relâcha sa prise, dénudant ainsi d'un mouvement fluide le corps juvénile d’apparence et sensuel. Ces courtes secondes en compagnie du chevalier avaient suffi à la jeune femme pour s'habituer à l'expression lointaine qui planait sur le visage de son éphémère compagnon, ainsi qu'à son mutisme, qui, finalement, n'était pas si étrange que cela : s'il vivait en solitaire, il devait être accoutumé au silence. Elle ne poussa pas plus loin sa pensée, car les mains masculines, fines pourtant, s'étaient refermées sur les globes pâles et fermes de sa poitrine. Andréa, les yeux mi-clos, se sentait comme fascinée par la douce ondulation  des longues mèches qui s'écoulaient comme de légers ruisseaux de pluie sur les épaules et le torse encore recouverts d'or un peu plus tôt...
Il posa un doigt sous le menton fin d'Andréa, relevant doucement son visage vers lui, et, approchant alors le sien, frôla les lèvres rosées des siennes en un baiser chaste qui contrastait avec l'atmosphère soudain épaisse et lourde, comme saturée d'un désir presque palpable.
Il baignait dans un silence presque religieux, à peine égratigné par le bruissement du tissu, derniers remparts textiles qui les séparaient, ainsi que leurs souffles, progressivement exaltés.
La jeune servante se sentait étrangement légère, presque absente, alors que, paradoxalement, son corps entier clamait, hurlait avec toute son impatience le désir qui prenait peu à peu entièrement possession d'elle.
Elle fut parcourue d'un interminable frisson lorsqu'il l'étendit sur le lit recouvert des draps frais qu'elle avait elle-même posés quelques heures auparavant. Lorsqu'il se pencha sur elle, leurs épidermes entrèrent en contact de façon plus appuyée. La peau du chevalier était douce, comme s'il ne s'agissait que d'un frêle courant de vent tiède. Andréa ferma étroitement les yeux, dans une attente fiévreuse qui lui apparaissait de plus en plus insupportable, alors qu'elle pouvait deviner les actes du chevalier au toucher tant son corps, électrisé, était réceptif. Le moindre déplacement d'air lui provoquait de longs frissons.
Elle ne put retenir un intense soupir de soulagement, ainsi que son habituelle grimace de douleur, lorsque enfin elle l'accueillit en elle, et ses cuisses fuselées furent prises d'un spasme qui les resserra contre les hanches du chevalier.
L'étreinte du Gémeaux était puissante, teintée d'une réelle douceur, et sembla se prolonger délicieusement à l'infini, jusqu'à ce que la jeune femme se sentît perdre la tête, agrippant les épaules larges de son amant ; ses mains se resserrèrent soudain sur le douce et longue chevelure, les mèches soyeuses coulant entre ses doigts fins, une légère plainte étouffée par ses mâchoires serrées, puis plus rien.
Une lueur vacillante filtra à travers ses paupières closes. Dans son demi-sommeil, elle pensa à la chandelle éclairant la chambre, alors que ses yeux s'entrouvraient.
La chambre?
Elle se redressa vivement, assise, regarda autour d'elle. Les colonnes de pierre observaient impassiblement la jeune servante à demi étendue sur le sol du temple des Gémeaux. Le froid contact des dalles contre son corps acheva de la réveiller. Elle allait se relever lorsque son regard tomba sur sa tunique... blanche, celle là même qu'elle portait à son arrivée, la veille.
Andréa : Mais... ?

Les souvenirs de la nuit envahirent son esprit embrumé, et ses joues s'empourprèrent.
Andréa : Un rêve... J'ai rêvé... J'ai rêvé de...

Comme elle se relevait, elle s'aperçut soudain de la présence d'un objet dans sa main. Elle desserra aussitôt les doigts et, stupéfaite, vit apparaître l'éclat doré du jeton donné par l'onirique chevalier. Sa bouche s'entrouvrit sans qu'un son n'en sorte, surprise au-delà de tout. Elle se posa mille questions en l'espace d'une seconde, et s'aperçut soudain par la lumière qui pénétrait le temple que le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle quitta précipitamment la troisième Maison et prit sa course vers le temple des servantes.

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Nous étions treize
(Par moi)

Décembre 1982

Andréa était dans la salle d’entraînement, elle regardait une statue qui l’avait toujours intriguée. Premièrement parce qu’elle était en en retrait par rapport aux autres, et pour être plus précis, plaqué contre le mur du fond. En suite, elle était faite de granite et non d’ivoire, la pose qu’elle arborait avec les mains sur les anches et le menton relever dénotait des postures lascives des autres, et enfin, c’était la seule à être asexuée. Plus elle y pensait, plus elle se disait que cette sculpture devait cacher quelque chose, ou alors elle avait vu trop de films d’aventure quand elle était petite. Comme pour se prouver qu’elle se faisait des idées, Andréa enfonça le doigt dans le nombril de la statue comme si elle appuyait sur un interrupteur. Elle entendit alors un déclic, et le mur contre lequel la statue était adossée se mit à pivoter dévoilant une autre statue pareille à la précédente à l’exception que sa nudité était cachée par des morceaux d’or comme les armures. Il y avait aussi à ses pieds des plaques de marbre gravées de lettres grecques. C’était un texte qui datait des temps mythologiques. Heureusement que l’écriture au Sanctuaire était restée inchangée et Andréa put le lire.

Nous étions treize, treize femmes a avoir défié l’autorité d’Athéna, treize femmes à être appelées devant la déesse pour recevoir notre châtiment. Nous étions treize, douze jeunes filles qui s’étaient faites passer pour des hommes afin de devenir chevaliers, et moi, une prostituée qui avait eu l’audace d’exercer mon métier dans le sanctuaire d’une déesse vierge. De nous treize, c’était moi qui risquais la punition la plus dure. Athéna nous dardait du regard ainsi que son bras droit : Tarquin, le chevalier d’or d’Ophiuchus, un homme à la beauté divine, pour qui je me serais donnée gratuitement.
La déesse prit enfin la parole pour s’adresser à mes douze comparses. Elle leur dit qu’elle était prête à leurs pardonner pour avoir tenté de devenir chevalier, à la condition qu’elles quittent le Sanctuaire pour ne plus jamais y revenir. Elle ajouta en suite que si elles désiraient tant la servir, elles pouvaient toujours devenir esclaves du domaine sacré, seule tache qui était accessible à leur genre. Mais les filles n’apprécièrent pas cette proposition. Elles racontèrent alors à la déesse, qui semblait l’ignorer, tous les mauvais traitements que les esclaves femmes subissaient et dont elles avaient été les témoins. Quand elle parlèrent du viol, je ne pus m’empêcher d’intervenir en disant que si moi et mes consœurs étions autorisées à vendre nos charmes en ces lieux, ce genre de chose n’arriverait pas. Athéna me foudroya alors du regard et je crus ma dernière heure arrivée. Mais elle reposa vite son attention sur les douze autres. Elle leurs dit qu’elle ne s’était jamais souciée de la vie que menaient les femmes au Sanctuaire car elle croyait que tous ses serviteurs avaient un âme noble. Elle les remercia en suite de l’avoir prévenu des méfaits qui avaient lieu dans le Sanctuaire et qu’elle trouverait un moyen de protéger les esclaves. Une nouvelle  fois je ne pus m’empêcher de m’exprimer en disant qu’il fallait créer un lupanar. Cette fois-ci, je sentis bien que la déesse allait me châtier pour mon insolence, mais Tarquin prit alors la parole et par la même occasion ma défense en détournant son attention. Il expliqua à la déesse que les seules personnes assez nobles pour veiller à la sécurité des femmes sans être tenté d’abuser d’elles, étaient les chevaliers d’or. Athéna rétorqua alors qu’ils avaient mieux à faire que de surveiller des esclaves, d’autans plus qu’ils ne devaient pas quitte leurs temples. Tarquin proposa alors que les chevaliers d’or écoutent les doléances des femmes pour pouvoir sévir en suite. Je pris part une nouvelle fois à la conversation en disant qu’un esclave pouvait très bien mentir pour se débarrasser de quelqu’un qu’il n’aimait pas. Cette fois ci, Athéna ne me jeta aucun regard de haine, j’avais au contraire suscité son intérêt car elle me demanda mon avis sur la question. Je lui répondis alors qu’il fallait quelqu’un entre les esclaves et les chevaliers d’or pour enquêter sur la véracité des plaintes et que c’était cet intermédiaire qui devait par la suite aller voir un chevalier d’or pour punir le coupable. La déesse me remercia pour mon idée et rajouta que j’aurais sa clémence pour mon sacrilège. Mais elle termina en disant que faire des chevaliers d’ors de "simples" exécuteurs étaient quand même dégradant pour l’élite du Sanctuaire. Tarquin proposa alors de les récompenser pour cette tache, et avant que la déesse ne demande avec quoi, je ne pus m’empêcher de rajouter pour plaisanter : avec de l’argent et des femmes. Ce coup si, j’étais certaine de ne pas échapper au courroux d’Athéna, mais elle se constata de dire que c’était une solution plausible. Tarquin dit alors qu’il venait d’avoir une idée, qu’il fallait créer une nouvelle caste d’esclaves formée uniquement de douze femmes. Elles seraient au service exclusif et total des chevaliers d’or et serviraient d’intermédiaires pour apporter les doléances à leur maître. Athéna approuva Tarquin, mais lui demanda de d’étoffer son projet et lui donna une semaine pour le faire. Elle se tourna en suite à nouveau vers les douze filles et leurs dit qu’elles seraient les premières des douze servantes attachées au près des chevaliers d’or. Elles protestèrent pour refuser cette tache qu’elles considéraient comme ingrate en argumentant qu’elles étaient toutes ignorantes en matière de sexe. La déesse me montra alors du doigt en disant que je serais leur professeur, et que si elles refusaient nous serions toutes  mises à mort. Elles finirent évidemment par accepter, mais l’une d’elle osa demander si Tarquin ne pouvait pas contribuer pour les exercices pratiques. Ce à quoi la déesse rétorqua qu’il fallait poser la question à sa femme.

Nous étions treize, treize femme à avoir défié Athéna, et nous sommes à présent les treize piliers sur lesquels reposent tous les espoirs des esclaves du Sanctuaire.

Sur la dernière plaque étaient gravés les noms des treize premiers Cœurs d’Or, mais le mécanisme de la statue se remit en marche, et la sculpture initiale repris sa place. Andréa actionna à nouveau le bouton, mais rien ne se passa. Au fil du temps l’érosion avait usé les rouages, et ils s’étaient cassés. Andréa soupira et sortit de la pièce.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#9 12 Oct, 2011 18:22:12

Asclepios
Chapitre 9 : La première nuit du Scorpion

 
23/10/1984
 
Île de Milo

Il était près de trois heures du matin, le chevalier du Scorpion était devant une tombe fleurie avec des narcisses fraîchement coupés. Il s’était levé très tôt ce matin pour ce rendre ici et tenait rageusement l’une des fleurs dans la main.

Milo : Encore raté ! C’est à croire qu’elle guette mon arrivée et dépose la gerbe avant que je ne puisse la voir. Agatha, pourquoi me fuis-tu ? Pourquoi as-tu déserté le Sanctuaire alors que tu étais prête à prendre ma relève ? Et si tu attends à chaque fois ma venue sur la tombe de nos parents, pourquoi ne me laisses-tu pas de mots pour m’expliquer ta fuite ? Agatha, ma petite sœur, tu es tout ce qui me reste de notre famille, j’ai pratiquement oublié les visages de papa et maman, et le tien commence aussi à s’effacer de ma mémoire. Je dois retourner au domaine sacré à présent, j’espère qu’à ma prochaine visite tu me feras face.

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Maison du Scorpion


Milo se morfondait dans son temple. Chaque rendez-vous manqué avec sa sœur mettait tout son moral au plus bas, mais cette fois ci son état de dépression était pire qu’à l’accoutumée. D’ailleurs Camus, qui l’avait attendu dans la maison de la Balance, l’avait remarqué et lui avait dit qu’il s’inquiétait, et à juste raison, à son sujet. De nombreuses idées noires parcouraient son esprit. Chaque fois qu’il se rappelait la désertion d’Agatha, il doutait de ses qualités de chevalier et d’homme, il se sentait misérable. Et aujourd’hui, il en était à un point où il se demandait s’il n’allait pas utiliser véritablement un jeton pour que la journée ne soit pas totalement un désastre.
Justement, c’était l’heure du réveille, et le Cœur d’Or, aujourd’hui Andréa, entra dans la chambre.
Andréa : Bonjour Milo, tu es bien matinal aujourd’hui.

Le chevalier ne répondit que part un grognement, son humeur était tellement maussade qu’il ne fit même pas attention à l’identité de celle qui était venue lui apporter son repas.
Andréa : Et bien quelle humeur massacrante ! En plus tu as une petite mine, tu ne serais quand même pas malade ? Je veux dire, ce serait étonnant pour un être quasiment divin.

Milo n’écoutait pas ce que la servante lui disait, il prit un jeton dans sa bourse et le jeta négligemment en direction du Cœur d’Or.
Andréa : Tu es sérieux cette fois ? Je veux dire, tu veux vraiment le faire ?

La seule chose qui sortit de la bouche du chevalier du Scorpion fut un autre grognement.
Andréa : Bon, je vais prendre ça pour un oui. Si tu changes d’avis, préviens moi pendant que je nettoie le temple.

Andréa commença son ménage, non sans s’inquiéter pour Milo. C’était la première fois qu’elle voyait un chevalier d’or aussi abattu, même Aphrodite semblait plus gai lors de ses coups de bourdon. Et encore, le chevalier des Poissons n’avait plus ce genre de problème depuis qu’il s’était expliqué avec elle quand elle avait finit par lui demander pourquoi il semblait triste à la fin de chaque ébat. Il fallait dire qu’il avait de bonnes raisons d’avoir du vague à l’âme, il lui avait confié qu’il était amoureux d’un homme, sans pour autant se sentir attiré sexuellement par lui, et il se dégoûtait de coucher avec les Cœurs d’Or car il avait l’impression de le trahir. Andréa lui avait alors dit qu’au contraire elle trouvait ça merveilleux d’aimer quelqu’un uniquement platoniquement, et ce quelque que soit son sexe, et qu’elle l’enviait pour ça car elle ne pourrait jamais donner ni recevoir ce genre d’amour. Après ça, Aphrodite n’eut plus du tout l’air triste.
Mais le problème de Milo semblait bien différent, et malgré la grande amitié qui s’était crée entre eux deux, elle doutait qu’il se confie à elle, même sur l’oreiller. La seule aide qu’elle pouvait lui porter, c’était lui faire oublier momentanément ses soucis en se débrouillant pour qu’il passe une magnifique soirée de dépucelage. Andréa se maudissait de ne pouvoir être plus utile, mais, bien que Milo soit son ami, elle devait tenir son rang de Cœur d’Or et ne pas se mêler des affaires, surtout personnelles, des chevaliers d’or s’ils ne le désiraient pas. Non, décidément elle n’aimait pas se sentir aussi impuissante pour aider un ami dans le besoin.

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Le soir était arrivé, Andréa se dirigeait vers le temple du Scorpion. Elle avait les mains vides car le chevalier avait demandé à ne pas avoir de dîner. Cela ne voulait signifier qu’un seule chose : il voulait coucher avec elle dès qu’elle aurait pénétra dans la demeure. Cependant, en chemin, Andréa se demandait si Milo allait réellement faire l’amour avec elle ou bien se désister au dernier moment car le moral lui serait revenu entre temps. D’ailleurs ce fut le sujet principal de discussion pendant toute la journée dans le temple des servantes depuis qu’elle avait apporté le jeton. On avait même parié, avec l’autorisation de la Grande Sœur naturellement, pour savoir si oui ou non le chevalier d’or serait déniaisé cette nuit. Quand Andréa les avait quittées, ses sœurs avaient majoritairement misé sur le non.
Lorsqu’elle entra enfin dans la maison, Andréa vie que Milo la regardait d’un air ahuri.

Milo : Andréa ! C’est bien toi ?
Andréa : Évidemment que c’est moi ! Tu ne te rappelles plus à qui tu as donné ton jeton ?
Milo : En fait, je n’avais pas fait attention à celle qui était de service dans mon temple aujourd’hui, j’avais … La tête ailleurs
Andréa : Je comprends, en fait tu n’avais pas vraiment envie de coucher avec un Cœur d’Or et tu as donné ton jeton ce matin dans un état de dépression qui s’est amélioré depuis.
Milo : Tu as raison, mais je dois bien reconnaître que te voir dans cette tenue donnerait envie à n’importe qui, même à Shaka. D’ailleurs je t’avoue qu’il m’est souvent arrivé de regretter de ne pas avoir couché avec toi la première fois que tu es venue.
Andréa : Donc tu veux vraiment le faire ?
Milo : Prétendre le contraire serait mentir à moi-même, mais je regrette quand même d’avoir décommander mon repas du soir, pas pour moi bien sûr, mais j’aurais bien aimé un petit dîner en tête-à-tête pour avoir une ambiance un peu romantique. Là j’ai l’impression de passer pour quelqu’un de, comment dire, vulgaire.
Andréa : Mais non, c’est parce que tu n’avais pas le moral c’est tout. Alors ? On y va ?
Milo : Heu ! Tu me croirais si je te dis que je me sens très intimidé tout à coup ?
Andréa : C’est ta première nuit avec une femme, il normal que tu sois un peu nerveux, tu n’as pas à en voir honte.

Andréa fit un chaleureux sourire à Milo qui sentit toutes ses hésitations disparaître aussi subitement qu’elles étaient venues. Il la prit alors dans ses bras, ce qui la fit rougir un peu, pour la conduire dans sa chambre. Mais plus il avançait, plus il sentait sa nervosité revenir, et une fois près du lit,  le trac le saisit. Il ne savait pas quoi faire, ou plutôt, il ne savait pas quoi faire pour honorer sa partenaire et non, comme on le dit si vulgairement, la baiser. Par exemple, il ne savait pas s’il devait la déshabiller ou la laisser le faire toute seule.
Andréa sentit tout de suite les hésitations de Milo et ôta sa tenue légère sous les yeux éberlués du chevalier. Elle s’approcha alors de lui et commença par lui enlever doucement le haut de sa tunique.
En sentant le souffle de la servante sur sont torse à présent mis à nu, le gardien de la huitième maison sentit son pénis se durcir encore plus, et il faillit faire un geste de recul quand elle lui retira son pantalon. Il la vit en suite enlever son collier et désolidariser de celui-ci le bijou qui le sertissait. Il s’aperçut alors que le bijou était en réalité une fiole contenant un étrange liquide apparemment visqueux qu’Andréa se versa sur les mains. Il fut plus que surpris et gêner lorsqu’elle lui badigeonna la verge avec la substance graisseuse et froide, mais cela ajouta aussi à son excitation, car son membre qui était alors perpendiculaire à son corps se redressa tout à coup, et il ne put s’empêcher de déglutir d’envie quand elle s’oignit elle-même son pubis. Après cela, elle s’approcha à nouveau de lui pur s’essuyer les mains sur son torse. Milo ne put réprimer  un frisson ; à la fois parce que le liquide était froid, mais aussi pour exprimer son contentement. Comme si cela ne suffisait pas, Andréa se colla à lui, et étala le lubrifiant en se servant de son propre corps. Le chevalier du Scorpion  sentit alors le plaisir et le désir de sa partenaire monter en lui, surtout quand les mamelons des seins d’Andréa se frottaient contre ses tétons.
Le jeune homme était quand même un peu frustré, il voulait rendre ce plaisir qu’on lui donnait, mais il ne savait pas comment faire. Evidemment, son maître lui avait donné un court d’éducation sexuelle, mais il n’avait que six, sept ans à l’époque et n’en avait pas vu l’intérêt. Tout ce qu’il avait retenu était l’accouplement, mais ne se souvenait plus de ce qu’Hippocrate nommait "les préliminaires". Tout le reste de ce qu’il avait appris lors de son entraînement lui était ici inutile. Quoi que … Une leçon sur les zones sensibles du corps humain lui revint en mémoire. Il se souvint alors que celons la façon dont elles étaient stimulées, elles pouvaient engendrer une grande douleur, ou au contraire un grand plaisir et qu’elles variaient un peu selon le sexe. Mais dans sa position actuelle, c’est à dire debout, il ne voyait pas comment utiliser ce savoir. Le chevalier saisit alors délicatement Andréa par les bras pour la faire cesser ses caresses plus que plaisantes, et la coucha sur le lit. Il l’observa longuement avant de se décider de se mettre à l’œuvre. Comme son regard était le plus souvent porté sur sa poitrine, il décida de commencer par-là.
Milo posa doucement les mains sur les seins d’Andréa, et commença à les caresser, la servante commença alors à pousser des petits soupirs de délectations. Peu à peu, le chevalier du Scorpion se mit à élargir le champ d’action de ses attouchements, cherchant les points les plus sensibles, qu’il connaîtra par la suite sous le nom de zones érogènes, du corps de sa partenaire. Les doigts hésitants de Milo finirent par atteindre le pubis. Cette partie de l’anatomie féminine lui étant la plus inconnue, il la palpa avec une infinie délicatesse ainsi qu’une attention soutenue pour en percer tous les mystères. Il découvrit un minuscule appendice, le clitoris, et quand il le palpa, Andréa poussa un petit crie de jouissance. Le chevalier du Scorpions stimula longuement, au grand plaisir de sa partenaire, le petit bout de chair, puis, comme par instinct, il glissa un de ses doigts dans le vagin. Andréa lâcha alors un gémissement lascif. Le gardien de la huitième maison masturba un peu son amante, jusqu’à ce que, n’y tenant plus car excité par ses cris de plaisir, il décide de la pénétrer. Tout doucement, il se coucha sur elle, et, devinant son intention, Andréa écarta les cuisses.
Milo : Andréa, est-ce que je peux ?
Andréa : Tu n’as pas à me demander la permission.

Avec une infinie précaution, Milo fit entrer sa verge dans l’orifice vaginal de sa compagne. Grâce au lubrifiant et au liquide qu’Andréa avait sécrété lors de ses caresses, le pénis entra facilement et rapidement.
Lors du coït, Andréa resta sans voix. Pour la toute première fois, elle n’avait ressenti aucune douleur. Au contraire, la sensation de plaisir fut même immédiate.
Milo, lui, découvrait de nouvelles sensations. Son membre était complètement enserré dans le sexe de sa partenaire, qui était un "étau" bien plus efficace et doux que sa main, et il se demandait même s’il parviendrait à se mouvoir à l’intérieur. Mais encore une fois, les lubrifiants firent leur office, et il n’eut aucun mal à commencer ses mouvements de va-et-vient. Tout de suite, Andréa entoura sa ta taille de ses jambes pour l’accompagner, et ses mains dans les cheveux pour les caresser. Le chevalier augmenta progressivement la vitesse et la cadence de ses frétillements. A chaque fois qu’il poussait en elle, Milo arrachait à Andréa des cries énamourés de délectation de plus en plus en plus fort. Prise dans la tourmente de ses pulsions, la servante saisit la figure de Milo pour l’approcher de la sienne afin de l’embrasser. Le baiser fut fougueux et passionner. Quand leurs deux bouches se désolidarisèrent, Milo garda ses lèvres plaquées contre le corps du Cœur d’Or. Il les fit descendre le long de son cou jusqu'à ce qu’il atteigne un sein qu’il se mit à lécher goulûment. Il se rendit compte que les mamelons avaient durci et étaient encore plus sensible que quand il les avait caressé tout à l’heure. Il en mordilla un pour voir la réaction de son amante.
Andréa avait l’impression qu’elle allait devenir folle de jouissance, jamais elle n’avait ressentit une telle extase lors de ses rapports avec les autres chevaliers d'or. Milo était un condensé de tous ses autres amants. Il alliait à la perfection la fougue de Shura, la puissance d’Aldébaran, et la délicatesse d’Aphrodite. Elle commençait même à se demander s’il était vraiment puceau.

Plusieurs minutes passèrent pendant lesquels les deux amants s’étreignirent passionnément, où Milo s’abandonnaient aux plaisirs charnels qu’il découvrait et où Andréa semblait tout redécouvrir dans ses bras.
Le Cœur d’Or se mit à sentir que les mouvements de son partenaire augmentaient en vitesse, il n’allait pas tarder jouir, et elle aussi d’ailleurs.
Milo soufflait comme un bœuf, lui aussi sentait que l’éjaculation était proche. Il tentait de se retenir pour que le plaisir dur encore plus longtemps, mais son corps ne répondait pas aux injonctions de son esprit. En fait cela faisait longtemps qu’il avait perdu tout contrôle sur ses pulsions. Mais dans ce cas précis, était-ce vraiment un mal ?
Enfin, Milo vint dans son amante. En lâchant sa semence, il éructa un puissant mugissement orgasmique.
Andréa ne fut pas reste, elle jouit comme jamais elle ne l’avait fait auparavant, et si les temples de la Balance et du Sagittaire avaient été occupés, leurs gardiens l’auraient certainement entendue, même au fin fond de leurs demeures.
Epuisés par leurs ébats, les deux amants s’endormirent l’un contre l’autre en s’enlaçant tendrement.

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24/10/1984

Milo s’était réveillé, il observait Andréa toujours endormit à coté de lui. Mais ce n’était plus un œil lubrique et rempli de désir qu’il posait sur elle, mais un regard d’une infinie tendresse. Il ne comprenait pas pourquoi, mais à présent, alors même qu’elle était en tenue d’Ève, elle ne provoquait plus ce désir charnel et bestial en lui. Ou plutôt, le simple fait de la voir suffisait à le satisfaire.
Milo caressa tendrement la joue de son amant en même temps qu’il remonta une mèche qu’elle avait sur les yeux. Elle lui semblait encore plus belle qu’avant. Comme par réflexe, il se pencha doucement pour lui poser sur la bouche un petit baiser afin de la réveiller. Mais ce fut à cet instant qu’elle ouvrit les yeux, et le charme de la scène se brisa en même temps.
Andréa : J’ai passé une excellente nuit, et je ne parle pas de mon sommeil. J’espère t’avoir apporté le plaisir que tu espérais.
Milo : Absolument, peut être même plus.
Andréa : J’en suis honorée. Bon ! Et bien il faut que je te quitte à présent, une de mes sœurs va sans doute bientôt arriver avec ton petit déjeuner.
Milo : Tu ne veux pas que je le partage avec toi ?
Andréa : Désolée, mais même si nous sommes amis, mes obligations de Cœurs d’Or me contraignent à refuser. Je ne peux manger avec un chevalier d’Or qu’en vue de mes activités sexuelles.
Milo : Je trouve ça injuste.
Andréa : Ne te formalise pas pour si peux, après une nuit avec un chevalier d’or, mes sœurs et moi avons droit au même menu que les chevaliers d’or.
Milo : Au fait, ôte-moi d’un doute. Tu n’étais déjà plus vierge quand tu as couché avec moi ?

Andréa se retint de pouffer de rire.
Andréa : Milo voyons, depuis le temps que suis Cœur d’Or, comment aurais-je pu garder mon pucelage jusqu’à cette nuit.
Milo : Je ne sais pas, mais je trouve que tu as un air innocent qui fait que j’ai du mal à croire que tu aies fait l’amour à quelqu’un d’autre avant moi.
Andréa : Je pense plutôt que c’est ton orgueil qui te fait penser ça. Sache pour ta gouverne que j’ai perdu mon pucelage moins d’un an après que je sois entrée au service de la déesse.
Milo : Et à quel âge es-tu devenu Cœur d’Or ?
Andréa : Non mais dis donc ! Ce n’est pas une question que l’on pose à une demoiselle ! C’est à la limite de la goujaterie ce qu tu viens de dire.

Andréa fit une moue grossière pour montrer qu’elle n’était en réalité aucunement outrée par la question du chevalier du Scorpion, mais elle s’abstint bien de lui répondre. Elle se rhabilla puis, après voir saluer son ami, quitta le temple du Scorpion.
En la voyant partir, Milo eut étrangement un goût amer dans la bouche, et il savait que ce n’était pas à cause de la sueur qu’il avait avalée pendant qu’il léchait  sa partenaire lors de leurs ébats, quelque chose lui disait que la journée qui avait si bien commencé en se réveillant aux cotés d’Andréa, allait lui paraître pareille à celle de la veille, et peut être même pire.

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Andréa approchait de son temple. Les Cœur d’Or qui étaient d’astreinte dans les temples inoccupés, et qui pouvaient donc y faire le ménage à l’heure de leur choix, l’attendaient à l’entrée.
Paula : Tient ! Mais qui voilà avec une mine bien radieuse ? Milo aurait donc finalement succombé à tes charmes ?
Andréa : En effet.
Margot : Et qui seras ta prochaines victimes parmi ce qui reste des irréductibles vertueux ? Shaka, Camus, Aïolia ?
Andréa : Aïolia n’utilisera jamais de jetons, tu peux me croire.
Morgane : Pourtant, vu son caractère fougueux, je dirais au contraire que c’est le seul des trois susceptible d’en utiliser un.
Andréa : Oui, mais il est amoureux d’une femme chevalier et il ne fera jamais rien pour la trahir.
Elizabeth : Tu en es certaine ?
Andréa : C’est Aldébaran qui me l’a dit.
Margot : Une confession sur l’oreiller ?
Andréa : Mais pourquoi toujours tout ramenez au sexe ? Vous savez pourtant qu’Aldébaran est aussi friand de potins que nous et qu’il adore les faire partager.
Paula : Et qui est l’heureuse élue ?
Andréa : Marine de l’Aigle.
Morgane : La folle qui nous surveille à chaque fois que nous allons dans le temple du Lion !
Andréa : Que veux-tu, c’est ça l’amour possessif.
Paula : Je suis sciée.
Margot : Pour en revenir à Milo, et au sexe, c’était comment ?
Andréa : C’était … C’était … Indescriptible.
Elizabeth : Il est si mauvais que ça ?
Andréa : Au contraire, je n’ai jamais pris autant de plaisir avec un chevalier d’or, et en plus je n’ai même pas eu mal eu début. J’espère qu’il va vouloir rattraper le temps perdu pour que vous puissiez toutes profiter de son talent inné. Je vous laisse, je vais prendre un bon bain bien chaud.

Andréa pénétra dans le bâtiment d’un pas léger.
Paula : Je me trompe ou bien …
Morgane : Non non, je crois bien que tu as raison.
Margot : Notre petite Andréa est amoureuse.
Elizabeth : J’espère bien que non.
Morgane : Ce n’est pas très sympathique ce que tu dis là.
Elizabeth : Auriez-vous déjà oublié ce qu’elle nous a toutes dit au moins une fois à propos de l’amour ?
Margot : C’est vrai, mais peut être ne s’est-elle pas encore aperçu de ses sentiments.
Paula : Alors prions Athéna pour qu’elle ne les découvre jamais, sinon elle sera bien malheureuse.

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La nuit était tombée, comme Milo l’avait prévu, la journée lui avait semblé morne et son moral n’était pas au beau fixe. Comme à sont habitude, avant d’aller ce coucher, il griffonna quelque ligne dans son journal.

La journée m'a semblé bien triste. En fait c'est Andréa qui me manque. Je crois bien que je suis tombé amoureux d'elle et ça ne date pas d'hier : la façon dont elle m'avait défié du regard il y a trois ans m'est souvent revenue en mémoire, et dans mes rêves je l’embrassais toujours à ce moment là. La prochaine fois qu'elle s'occupera de mon temple je lui donnerai deux jetons Je crois que je vais y aller progressivement en rajoutant un jeton à chaque fois. Après tout il y a de grandes chances qu'elle n'éprouve rien pour moi. De toutes façons je ne lui donnerai jamais les sept jetons, car si elle ne m'aime pas je ne dois pas la forcer à vivre avec moi. Et dans le cas contraire, comme une guerre va bientôt éclater, je suis en sursis et je ne veux pas lui imposer le veuvage ; j'ai peur qu'elle ne fasse la même folie que ma mère.

Milo reposa sa plume en espérant qu’Andréa reviendrait bientôt dans son temple pour qu’il puisse lui déclarer sa flamme.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#10 12 Oct, 2011 18:51:21

Asclepios
Chapitre 10 : Le jour où le Sanctuaire changea

02/02/1987

Temple du Verseau


Camus dormait profondément, et il semblait que rien ne pouvait perturber son repos. Pourtant, il perçut une voix dans son sommeille lui demandant poliment de se réveiller. C’était l’une des douze voix enchanteresses qui avaient le pouvoir de l’arracher aux griffes d’Hypnos et Morphée. Il cligna des yeux, signe de son réveil imminent, et quand il les ouvrit, il les posa directement sur le visage du Cœur d’Or venu lui apporter son petit déjeuner, et quand il le vit, son visage imperturbable ne put s’empêcher de montrer fugacement de la déception.
Camus : Ah ! C’est toi Andréa.
Andréa : Oui chevalier. Que se passe-t-il, vous semblez être tracassé par quelque chose ?
Camus : Suis-je donc si transparent que ça ?
Andréa : Disons qu’au bout de cinq années à votre service, je suis devenue capable de remarquer quand vous n’allez pas bien même si vous ne laisser rien transparaître.
Camus : Alors je vais être franc avec toi. J’avais décidé d’utiliser un jeton pour la première fois, mais ce ne sera malheureusement pas possible puisque c’est toi qui est de service dans mon temple aujourd’hui. Je sais ce qu’il y a entre Milo et toi, et je ne te ferai pas le tromper.
Andréa : Chevalier, vous vous fourvoyez. Même si Milo est amoureux de moi, mes sentiments ne sont nullement réciproques. Évidemment je m’entends très bien avec lui, et de tous les chevaliers d’or c’est avec lui que je prends le plus de plaisir, mais je ne le considère pas plus qu’un très bon ami avec qui j’ai de très bons rapports dans tous les sens du terme. Je crois que si je l’aime, ce n’est que comme un frère. Je lui ai dit la même chose lorsqu’il m’a ouvert son cœur quand je suis retournée dans son temple après notre première nuit ensemble. D’ailleurs, je doute de ses sentiments pour moi. Je sais que je suis la seule à qui il donne ses jetons, et que parfois il me fait venir uniquement pour que je dorme au près de lui. Mais je suis l’unique femme qu’il a connue, comment peut-il être certains que c’est réellement de l’amour qu’il ressent pour moi ? Vous n’avez donc absolument pas à vous inquiéter.
Camus : Moi je suis certain qu’il t’aime réellement, et je le trahirais si je passais la nuit avec toi. C’est vraiment dommage, la seule fois où j’allais utiliser un jeton.
Andréa : Si je puis me permettre chevalier, qu’est-ce qui vous empêche de faire ça demain ?
Camus : Demain, il sera trop tard.

Camus se leva de sont lit, et s’accouda à la fenêtre de sa chambre en regardant le ciel songeur.
Camus : Andréa, as-tu déjà eu l’impression que tu vivais tes derniers instants dans le monde que tu connaissais, que l’univers autour de toi allais changé du tout au tout  du jour au lendemain ?
Andréa : Et bien, quand je me suis donnée à Aphrodite, je pense avoir ressenti quelque chose de similaire, mais je ne crois pas que ce soit comparable  à ce que vous vous ressentez.
Camus : Effectivement nous n’avons pas les mêmes valeurs. Vois-tu Andréa, je sais que demain le monde va peut être subir un profond bouleversement qui aura des conséquences terribles pour nous tous. Dans cette optique, je voulais vivre une expérience nouvelle avant que cela n’arrive. Malheureusement, le destin a voulu que ce soit la seule personne avec qui je ne veuille pas passer la nuit qui vienne aujourd’hui.
Andréa : Chevalier, vous n’avez pas à vous sentir coupable, mon rôle est de coucher avec les chevaliers d’or qui le désirent, et Milo le sait très bien.
Camus : Mais parmi tous les chevaliers, il est mon seul ami et je ne veux pas perdre cette amitié pour une femme.
Andréa : Me permettez-vous de vous donner un conseil pour résoudre cette situation ?
Camus : Tu es plus experte que moi pour les relations humaines, tu as toute mon attention.
Andréa : Vous devriez parler à Milo, expliquez-lui votre situation et demandez-lui l’autorisation de coucher avec moi puisque vous estimez que je lui appartiens.
Camus : Je n’ai jamais dit que tu lui appartenais, mais j’aurais l’impression de lui planter un couteau dans le dos en couchant avec toi.
Andréa : D’où la nécessité de le prévenir.
Camus : Tu as raison, j’y vais tout de suite.
Andréa : Prenez quand même le temps de manger, rien ne presse.
Camus : Tu es vraiment une fille très attentionnée, je comprends que Milo soit tombé amoureux de toi.
Andréa : Je ne fais que mon devoir de Cœur d’Or, maintenant, si vous le permettez, je vais m’occuper du ménage.

Camus hocha la tête pour approuver l’initiative de la servante et cette dernière sortit aussitôt de la chambre. En prenant son petit déjeune, le chevalier du Verseau se demanda s’il avait pris la bonne décision en décidant d’aller voir Milo. Après tout, ce n’était pas si grave s’il entrait puceau dans le nouveau monde qui se formerait demain. Il alla même jusqu’à soupçonner Andréa de l’avoir manipulé ; mais ce n’était qu’une simple humaine et lui un chevalier d’or, elle ne pouvait pas lui imposer sa volonté.
Son repas terminer, Camus se vêtit, mit son armure, au cas ou Milo prenne très mal la chose, et quitta son temple pour se rendre dans celui du Scorpion. Au passage il salua Andréa d’un signe de la tête en guise d’au revoir. Il dévala les marches quatre à quatre, il fallait qu’il règle cette affaire au plus vite. Une fois dans la huitième demeure, il trouva Milo en train de manger tranquillement.
Milo : Camus ! Qu’est-ce qui t’amène de si bon matin mon ami ?
Camus : J’ai un grand service à te demander, j’ai décidé d’utiliser un jeton …
Milo : N’en dit pas plus, tu voudrais que je te donne des conseils c’est ça ?
Camus : Non, le Cœur d’Or qui est dans mon temple, c’est Andréa.

Camus vit Milo se raidir soudainement et briser sa biscotte pleine miel qu’il tenait dans la main.
Camus : Je vois que tu as compris, et je connais à présent ta réponse. Je ne la toucherai pas, je te le promets.

Camus commença à rebrousser chemin.
Milo : Une minute Camus, je n’ai pas dis non.
Camus : Mais ta réaction parlait pour toi.
Milo : Écoute, c’est vrai que je l’aime et que je voudrais qu’elle reste au près de moi, mais en même temps tu es mon ami, et si tu dois faire l’amour ne serai-ce qu’une seule fois dans ta vie, il vaudrait mieux que ce soit avec elle, c’est la meilleur.
Camus : comment peux-tu le savoir ? Tu ne couches qu’avec elle.
Milo : Je me suis renseigné au près d’Aldébaran et Shura, et tous deux sont unanimes à son sujet. C’est bien simple, Shura la surnomme même la réincarnation d’Aphrodite, la déesse naturellement.
Camus : Mais ça ne te dérange pas de savoirs ça ?
Milo : Si ça me dérange ? Ça me ronge de l’intérieur, chaque soir où elle n’est pas avec moi, je me demande lequel de mes frères d’armes a droit à ses faveurs.
Camus : Alors pourquoi ne l’épouses-tu pas ?
Milo : Parce qu’elle ne m’aime pas et que je ne veux pas la forcer, et je t’ai déjà dit ce que je pensais du mariage.
Camus : Ah oui, ta mère …
Milo : Tais-toi s’il te plaît ! C’est une plaie qui s’est rouverte depuis que je suis tombé amoureux d’Andréa. Quoi qu’il en soit, j’apprécie que tu te soucies de mes sentiments et c’est pourquoi je t’autorise à coucher avec elle.
Camus : Tu en es sûr ?
Milo : Oui, mais sort vite de mon temple avant que je ne change d’avis.
Camus : Je te remercie mon ami.

Milo ne répondit pas, il était trop occuper à serrer les dents et les poings. Pourtant il aurait du savoir que même Camus, l’inébranlable Camus aurait tôt ou tard finit par succomber aux charmes d’Andréa, de son Andréa. Et même s’il savait qu’il était venu pour avoir sa bénédiction et ne pas coucher avec Andréa dans son dos, quelque part au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait fait ça pour le narguer.

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Camus venait de pénétrer dans le temple du Sagittaire. Soudain, il sentit le cosmos de Milo brûler d’une rare intensité avant d’exploser dans une violence extrême. Le chevalier du Verseau hésita alors à vouloir aller au bout de son entreprise,  plus parce que ça blessait son ami que pour éviter son ire. Mais ce qu’il lui avait dit à propos des talents d’Andréa avait attisé sa curiosité et il voulait à présent tenter l’expérience plus que jamais.

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Andréa retournait dans son temple avec le jeton frappé du sceau du Verseau dans la main. Elle était heureuse que Camus se soit finalement décidé à coucher avec elle, mais quelque part au fond de son cœur elle était aussi triste pour Milo et regrettait d’avoir aidé le gardien de la onzième maison à prendre sa décision.
Dans la salle de préparation, elle tomba sur Ariane au moment où elle glissa le jeton dans la fente.
Ariane : Andréa ? Que fais-tu là ? Tu n’étais pas sensée être chez Camus aujourd’hui ?
Andréa : Si, mais il m’a donné un jeton.
Ariane : Attend ! Tu me charries là ? Ce n’est pas possible que ce soit encore toi qui aies été choisi par un chevalier d’or pour se faire dépuceler.
Andréa : Il ne m’a pas choisi, il avait simplement envie de perdre sa virginité aujourd’hui et c’est donc tombé sur moi. Pourquoi ? Tu es jalouse ? Et puis je te rappelle que c’est toi qui devais aller dans la maison du Verseau ce matin et moi dans celle du Bélier. Ce n’est pas ma faute si tu as voulu qu’on fasse l’échange.
Ariane : Je te conseille de changer de ton avec moi, sinon …
Andréa : Sinon quoi ? Tu crois que tu me fais encore peur ? C’est quoi ton problème avec moi ? Depuis que je suis Cœur d’Or tu n’as pas cessé de t’acharner sur moi à commencer par le premier jour où tu as fait exprès de ne pas m’avertir au sujet de Masque de Mort ! Et puis il y a eu les croches pattes au réfectoire, les matins où tu ne me réveillais pas, mes toges que tu tachais en renversant sciemment ta nourriture dessus, ou bien encore la fois où tu m’as rasé le crâne quand tu étais de corvées de coiffure ! Je ne cherche même plus à savoir ce que j’ai pu bien faire pour mériter ça. Mais je vais te dire une bonne chose, je ne t’ai jamais vraiment appréciée non plus et j’ai toujours pensé que tu ne méritais pas d’être un Cœur d’Or. La seule fois où je me suis mise à penser différemment, c’est le jour où tu as parlé du maître d’Aphrodite, sur le moment j’ai même eu honte de mon ressentiment pour toi. Mais j’en ai assez de jouer les hypocrites et me montrer sympathique avec toi ! Et toutes les autres sœurs pensent pense comme moi, tu aurais du rester à faire le trottoir !

Sans crier gare, Ariane lança son poing sur Andréa qui l’évita de justesse.
Andréa : Mais tu es folle ma parole !
Ariane : Je t’interdis de me traiter de pute espèce de sale petite traînée !

Ariane attaqua à nouveau en enchaînant coups de poings et coups de pieds qu’Andréa parait ou bloquait tant bien que mal tout en reculant. Ariane repoussa sa sœur tant et si bien qu’elle finit par la faire tomber dans le bassin. Andréa était toute trempée à présent, et sa toge, que l’eau avait rendue transparente, lui collait à la peau. Pensant que c’était là le but initial d’Ariane, elle baissa sa garde, mais cette dernière se jeta sur elle avec encore plus de férocité. A présent, toutes les deux étaient mouillées avec leurs vêtements collants et humides qui ne dissimulaient plus leur anatomie. Cela gênant Ariane dans ses mouvements, elle retira son habit afin d’être plus à l’aise et attaqua de nouveau Andréa. Mais la plus jeune des Cœurs d’Or décida de ne plus se montrer passive et fut la première à frapper cette fois.
La bataille faisait rage dans l’eau, et le bruit qu’elle produisait alerta toutes les servantes des environs qui regardaient médusées ce spectacle aberrant de deux femmes se battant, non pas comme des chiffonnières, mais comme des hommes.
Évidement, la Grande Sœur finit par être au courant de ce remue-ménage, et ne tarda pas à faire son apparition pour le stopper.
Monica : Mais qu’est-ce que c’est que tout ce chantier ! ! ! !

Au son de la voix de la Grande Sœur, Andréa cessa les hostilités, mais pas Ariane qui profita qu’elle ait baissé sa garde pour lui donner un puissant coup au visage. Cependant, Andréa réagit vivement en se baissant pour esquiver et, comme par réflexe, lui assena un uppercut d’une telle force, à cause de l’excès d’adrénaline, qui la fit décoller de quelques centimètres du sol, et elle retomba dans l’eau inconsciente.
Tout le monde resta stupéfait, et Andréa la première.
Monica : Sortez vite Ariane de là avant qu’elle se noie, et reconduisez la dans sa chambre. Quant à toi Andréa, tu me dois des explications pour ce comportement indigne.
Andréa : Je suis désolée Grande Sœur, tout est ma faute. J’ai provoqué Ariane, mais j’ignorais qu’elle réagirait de manière si violente.
Monica : Laisse-moi deviner, tu l’as traitée de prostituée n’est-ce pas ?
Andréa : Comment avez-vous deviné ?
Monica : Je connais tout des Cœurs d’Or, et je sais qu’Ariane ne supporte pas qu’on dise qu’elle est ou qu’elle en a été une.
Andréa : Je ne vois pas pourquoi, après tout, nous avons toutes été recrutée sur le trottoir. Même si je n’ai eu aucun client, je comprends qu’avec mon passé on puisse dire une telle chose de moi.
Monica : Mais ce que personne ne sait à part moi, c’est qu’Ariane n’a pas été recrutée pour être Cœur d’Or, c’est un ancien disciple de chevalier qui a décidé de le devenir pour protéger les servantes après en avoir défendu une sur le point de se faire violer. C’est pour ça que lorsqu’on dit qu’elle est ou a été une putain, elle le prend comme une insulte.
Andréa : Si je l’avais su …
Monica : C’est elle qu’il faut blâmer, elle  a toujours voulu garder cela secret.
Andréa : Peut-être, mais de toute façon, c’est moi qui ai tout déclenché.
Monica : Et comment en êtes vous venu à cette rixe ?
Andréa : Et bien Ariane s’est étonnée que Camus m’aie donné un jeton, je lui ai alors demandé en plaisantant si elle n’était pas jalouse et elle a commencé à se montrer agressive. C’est à ce moment que je suis sortie de mes gongs, je lui ai craché tout mon fiel à la figure et j’ai conclu en disant qu’elle aurait du rester une prostituée.
Monica : Je comprends mieux, et je pense que les torts son partagés. Ariane n’a fait que récolter ce qu’elle sème depuis des années, en plus elle est réellement jalouse de toi. Premièrement car nous devons toujours veiller sur la plus jeune d’entre nous et que part ta présence tu as "volé" sa place de benjamine, deuxièmement  tu t’es intégrée plus vite qu’elle au sein de notre sororité, troisièmement parce que tous les chevaliers d’or t’apprécies contrairement à elle, et quatrièmement : tu représentes tout ce qu’elle voulait être et qu’elle n’est jamais devenue, et cette rancœur a finit par ce changer en haine. En tout cas je suis surprise que tu l’aies battue, contrairement à elle, tu n’as subit aucun entraînement au combat.
Andréa : C’est grâce à Milo, il m’a appris à me défendre, j’ai passé certaines de mes journées en or à m’entraîner avec lui.
Monica : Mon époux aussi faisait ça, je pense que tu peux considérer ça comme une de ses preuves d’amour.
Andréa : Je vous en prie Grand Sœur, ne vous y mettez pas vous aussi !
Monica : Très bien, je ne m’attarderai pas plus sur ce sujet qui est délicat pour toi. Je te laisse, je vais voir si Ariane a repris connaissance, quant à toi, il va falloir que tu te maquilles pour cacher tes bleus afin d’être présentable devant Camus.
Andréa : Très bien Grande Sœur.

Monica sortit de la salle de repos pour aller voir Ariane. Cette dernière s’était belle et bien réveillée et, frustrée d’avoir été vaincue par Andréa, se défoulait sur tous les meubles de sa chambre qui semblait avoir été mise à sac.
Monica : Athéna toute puissante ! Mais calme-toi Ariane !

L’intéressée demeura immobile un instant comme sortant d’une profonde transe.
Ariane : Grande Sœur ? Que faites-vous ici ?
Monica : Je viens discuter de ton comportement.
Ariane : Quoi ? ! Si je me suis attaquée à cette greluche, c’est parce qu’elle m’a insultée.
Monica : Et comment pouvait-elle savoir quelque chose que tu caches ? Ariane, j’ai accepté de ne rien dire sur la façon dont tu es devenue Cœur d’Or car tu m’avais convaincue que cela te mettrait à l’écart des autre. Mais malgré ça c’est toi qui es demeurée à l’écart. N’ayant pas leur passé commun et peu enviable, tu t’es toujours crue au-dessus d’elles. Je n’aurais jamais du te laissée devenir Cœur d’Or, tu n’en as pas l’esprit de sacrifice, je doute même que tu aurais pu être chevalier. Regarde-toi un peu, toi qui était une jeune femme pétillante de bonne humeur, comme Andréa, quand tu as commencé, tu es, en l’espace de cinq ans, devenue l’être aigris que tout le monde appelle la mégère. Après ce qui vient de se passer, je devrais te renvoyer sur-le-champ, mais je te laisse une dernière chance, cependant, je vais dire à toutes comment tu es réellement devenu l’une des notre.
Ariane : Non ! Ne faites pas ça je vous en supplie !
Monica : Ariane, je pense que c’est ce secret qui t’a fait mettre en marge des autres, quand elles le connaîtront, je suis certaine que tes sœurs réessaieront de s’entendre avec toi. Pour le moment je te laisse la journée pour te calmer.
Ariane : Très bien Grande Sœur.
Monica : Tu acceptes bien facilement.
Ariane : Et bien pendant que j’étais occupée à tout casser, je me remettais aussi en question. Je vous remercie pour la seconde chance que vous m’offrez, je vais tout faire pour devenir un meilleur Cœur d’Or.
Monica : Je n’en attendais pas moins de toi, et l’ordre des Cœurs d’Or sert justement à avoir une seconde chance.

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Comme Monica lui avait ordonné, Andréa cachait ses hématomes, elle s’étonnait d’ailleurs que, hormis ses quelques bleus au visage, elle s’en soit tirée à si bon compte face à un ancien apprenti chevalier. Elle frémit rien qu’à l’idée de ce qu’elle aurait pus subir si Milo ne l’avait pas entraînée. Pourvu que cette nuit avec Camus lui permette d’oublier tout ça.

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Andréa approchait du temple du Verseau, et comme toujours elle frissonnait. Les toges de jour étaient étudiées pour protéger un peu du froid, mais pas celles de nuit, et elle savait que la température allait continuer de baisser. Cela ne l’avait jamais gênée quand elle ne faisait que traverser le temple pour se rendre dans une maison plus basse, mais là elle devait y rester toute la nuit. Mais d’un autre coté, faire l’amour dans ces conditions était une expérience à tenter. Qui sait si elle n’allait pas réellement apprécier cette situation ? Si ça se trouvait, Camus allait profiter de l’atmosphère glaciale de la demeure pour la "réchauffer" au plus vite avec sa chaleur corporelle. Andréa rougit et chassa vite cette pensée de la tête, elle n’aimait vraiment pas quand des idées lubriques lui traversaient l’esprit ; exception peut être faite pour Milo.
Une fois à destination, elle ne pu s’empêcher d’être troublée par le regard que lui lança Camus. Ce n’était pas le regard concupiscent habituel que tous les chevaliers d’or arboraient la première fois qu’ils voyaient une femme dans une tenue aussi légère que celle qu'elle portait en ce moment, mais un regard neutre, comme si elle était vêtue de sa toge normal. Elle qui à ses débuts aurait trouvé ça rassurant, était à présent plutôt intimidée.
Camus : Dépêches-toi de servir le repas s’il te plaît, je ne voudrai pas que ça refroidisse.

A ces mots, Andréa ne put s’empêcher de sourire car, tout chevalier du froid qu’il était, Camus adorait manger chaud et avait en plus un goût prononcer pour les plat épicés.
Le repas se fit en silence, Camus semblait ne pas prêter attention à Andréa, il ne lui parlait pas, ne la regardait pas, en fait il se comportait comme si elle n’était pas là. Cette situation ne faisait qu'augmenter le trouble du Cœur d'Or, c'était la première fois qu'on l'ignorait totalement. Elle s'était toujours crue humble, mais il fallait bien qu'elle reconnaisse qu'elle se sentait vexée par cet apparent dénigrement de la part du chevalier du Verseau. Mais cela lui rappelait aussi qu'au fond elle n'était rien et ce n'était pas par ce que certains chevaliers avaient eu la générosité de la considérer comme une amie que tous devaient faire ainsi. Elle se rendit compte qu'au fil du temps elle avait fini  par oublier qu'elle n'était qu'une simple servante qui devait se contenter de combler tous les désirs des chevaliers d'or. Ou alors était-ce tout simplement sa façon de montrer, ou au contraire caché, sa nervosité à l'idée de perdre son pucelage. L'esprit apaisé, Andréa continua de manger en toute quiétude.
Le dîner terminé, Camus sortit de table sans dire un mot pour se rendre dans sa chambre. Cette fois-ci, les choses étaient claires pour Andréa ; l'attitude du chevalier du Verseau lui était dictée par la future perte de son pucelage, et non par sa morgue de chevalier. Elle le suivit donc tout aussi silencieusement. Depuis le temps, elle savait qu'à Rome, il fallait faire comme les romains.
Une fois dans ses appartements, Camus se dévêtit lentement avant de plier consciencieusement ses affaires sur une chaise, tout en tournant le dos à Andréa.
Andréa : Athéna ! Qu'il est tendu ! Il n'ose même pas me faire face.

Quand le chevalier du Verseau n'eut plus rien sur le dos, il se retourna et Andréa faillit tomber des nues de surprise et de dépit.
Andréa : Je crois que je me suis trompée, il est au contraire trop détendu, beaucoup trop détendu, du moins une partie de son anatomie.

En effet, la verge de Camus n'était pas en érection. L'ego d'Andréa en prenait un sacré coup, habituellement à sa seule vue dans ses habits de nuits, les pénis se dressaient fièrement vers le ciel. Peut être que le gardiens de la onzième maison avait besoin d'être un peut plus stimulé visuellement. Lentement et voluptueusement, Andréa se défit de sa toge transparente. Elle n'aimait pas se comporter de façon si aguichante, mais son devoir de Cœur d'Or lui commandait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour déclencher l'afflux sanguin dans le sexe de son partenaire. Mais rien ne se passa, même après plusieurs minutes. Camus restait là à la regarder impassible. Andréa se demandait même s'il ne la mettait pas au défit de réussir à le faire entrer en érection.  Il fallait donc qu'elle passe un cran au dessus dans l'exhibition. Elle se mit donc à se caresser lascivement le corps s'attardant sur ses seins et son pubis tout en poussant de petits soupirs emplis d'érotisme. Sincèrement, quand on l'avait formée, elle n'avait jamais vu l'intérêt et l'utilité d'apprendre une telle chose. Mais même devant ce spectacle, Camus resta de glace, son expression n'avait même pas changé. Andréa soupira de dépit, il semblait que pour le faire réagir, il fallait qu'elle passe à la stimulation tactile, en d'autres thermes, elle allait devoir le masturber. Ce n'était pas une pratique qui la gênait, après tout c'était quelque chose qu'elle faisait régulièrement avec les autres chevaliers d'or, et ils lui rendaient bien, mais cela revenait à reconnaître l'impuissance de son charme naturel.
Andréa s'approcha de Camus. Elle le fit s’asseoir sur le lit, puis elle s'agenouilla devant lui et lui saisit délicatement la verge. Elle faillit la lâcher tout de suite, car elle était froide comme de la glace, peut être que dans sa nervosité le chevalier n'arrivait-il pas à contrôler son pouvoir ? Tout doucement, le Cœur d'Or se mit à caresser le pénis et les testicules de son partenaire. Puis, elle l'empoigna avec attention et commença la masturbation. Ce n'était pas facile, car ses doigts étaient engourdis par le froid que dégageait le chevalier du Verseau, et sa peau commençait même à bleuir. Mais là non plus, il n'y eu pas de réaction. Andréa déglutit alors, il ne lui restait plus qu'un seul recourt : la fellation. Elle ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas ça, car elle n'en n'avait jamais fait hors de l'entraînement sur les statues, mais elle gardait en mémoire l'horrible cauchemar avec le chevalier de Balance, et puis tant qu'à en faire une pour la première fois, elle aurait préféré que ce soit avec une chevalier d'or avec qui elle avait déjà couché, comme Milo par exemple. Mais elle devait mette ses goûts personnels de coté, son devoir lui imposait de déclencher l'érection par tous les moyens qu'elle avait à sa disposition. Il était quand même étonnant que ce ne soit qu'au bout de huit années au service d'Athéna aucun chevalier ne lui en ait demandé une ; pourtant elle savait d'après ses sœurs que les anciens chevaliers d'or en sollicitaient parfois. Comme la Grande Sœurs lui avait dit le jour de son dépucelage, cette génération était vraiment sage.
Pour atténuer son dégoût, elle n'avait qu'à imaginer qu'elle suçait une glace à la fraise, après tout c'était tout aussi froid, même si elle doutait que ça ait la même saveur. Après avoir pris une bonne inspiration, Andréa mit la verge dans sa bouche. Cela étonna grandement Camus d'ailleurs qui se permit de sortir enfin de son mutisme.
Camus : Andréa ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!

La servante lui aurait volontiers répondu, mais elle ne voulait pas perdre sa concentration, et surtout son courage ; et puis on lui avait appris à ne jamais parler la bouche pleine. Cette pensée humoristique était déplacée, mais elle lui permettait de juguler le réflexe vomitif engendré par le pénis qui, bien que mou, emplissait tout son orifice buccal.
Avec application, Andréa se mit à sucer la verge, passant sa langue sur toute sa longueur, et se concentrant sur le gland, la zone la plus sensible. Elle espérait que les efforts qu’elle faisait ne seraient pas vains, bien que le silence de Camus faisait planer le doute sur la réussite de son entreprise. Mais alors qu’elle était sur le point d’abandonner, elle sentit le sexe grossir dans sa bouche et prendre plus en plus de place. Il était à présent trop gros pour qu’elle puisse l’accueillir complètement. Elle cessa donc la succion, de l’organe génital du chevalier, mais continua quand même de l’exciter en le léchant de long en large afin qu’il puisse atteindre sa taille maximal. Andréa pensa que cela prendrait encore du temps, mais en fait cela se fit relativement rapidement. Craignant que cela ne dure pas longtemps, elle décida de briser l’une des règles en prenant l’initiative sans l’accord du chevalier. Elle s’assit donc sur le sexe sans prendre le temps de le lubrifier, bien que sa salive facilita la pénétration, et l’accueillit entièrement en elle.
Comprenant son intention, Camus se coucha alors sur elle et commença à faire méthodiquement des  mouvements de va-et-vient. Étrangement, Andréa ne ressentait rien, ni douleur, ni plaisir, et cela semblait être la même chose pour le chevalier du Verseau qui gardait sa mine imperturbable tout en s’agitant en elle avec une régularité métronomique et sans aucune passion. Mais qu’avait donc cet homme pour rester constamment de marbre, ou dans cette situation, de glace. Il fallait qu’elle le sache.
Andréa : Chevalier, puis-je savoir pourquoi vous semblez ne ressentir aucun plaisir ?
Camus : Comme tu viens justement de le souligner, je suis un chevalier, et en tant que tel je ne peux pas laisser libre court à mes sentiments comme n’importe quel être humain.
Andréa : Mais chevalier, vous faire ressentir du plaisir est la raison d’être de ma caste. Et si nous existons, c’est justement pour que le temps d’une nuit au moins, vous laissiez de coter vos obligations de chevalier et que vous puissiez vous comporter comme un homme. Et si je puis me permettre cette réflexion, ce n’est pas pour rien que l’on dit faire l’amour.

Camus s’arrêta et regarda longuement Andréa dans les yeux. Ce pouvait-il que cette simple servante ait raison ? S’était-il fourvoyé en voulant garder son sang froid quelque soit la situation ? Pouvait-il réellement se laisser aller ? Ne serait-ce qu’une seule fois ? Surtout que demain peut être …
Le chevalier du Verseau recommença ses mouvements, mais cette fois ci il y avait quelque chose de différent. Ils n’avaient plus cette rigueur mécanique, ils étaient plus irréguliers et surtout passionnés. Bien sûr, Andréa sentait que le gardien de la onzième maison se retenait encore un peu, mais ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne s’oublie totalement et se laisse emporter par les voluptés du plaisir charnel.

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03/02/1987

Andréa dormait aux cotés de Camus. Le chevalier du Verseau avait finalement laissé libre court à ses pulsions, et la soirée qui avait si mal commencé s’était terminée en apothéose. Le gardien du temple s’était même excusé de l’avoir obligée à faire des choses dégradantes afin de le mettre en condition pour l’accouplement. Elle les refusa timidement prétextant que ça n’avait pas été si désagréable qu’elle l’aurait pensé.
Le sommeil du Cœur d’Or fut soudain troublé par Camus qui la secoua pour la réveiller. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit que deux gardes étaient dans la chambre.
Andréa : Mais … Mais qu’est-ce qui se passe ?
Garde 1 : Cœur d’Or Andréa, l’état d’alerte a été donné, nous devons vous escorter jusqu’à votre temple.
Andréa : L’état d’alerte ?
Garde 2 : Oui, le Sanctuaire va bientôt être attaqué, nous avons reçu l’ordre du Grand Pope de mettre à tous les Cœur d’Or à l’abri.

Andréa était un peu déboussolée, elle tourna la tête pour regarder Camus et remarque que ce dernier était vêtu de son armure et affichait un air encore plus grave qu’à l’accoutumée. Elle compris alors ses étrange paroles de la veille, le monde qui allait peut être changer. La Guerre Sainte, la fameuse Guerre Sainte était arrivée. Elle se rhabilla prestement et suivit les gardes.
En traversant la maison des Poissons, elle vit qu'Aphrodite avait le même air grave que Camus. A présent elle savait que jusqu’à présent elle n’avait connu que les hommes et que c’étaient les chevaliers qu’elle venait de voir.
Finalement elle arriva jusqu’à chez elle.
Garde 1 : Vous voilà à destination. Mon frère d’arme et moi allons rester devant la porte pour vous protéger aux cas où l’ennemi parviendrait jusqu’ici.
Garde 2 : Nous donnerons nos vies pour vous, le Grand Pope nous a commandé de veiller sur vous toutes comme sur Athéna.

Andréa se mit à regarder les gardes avec pitié. Si les forces hostiles parvenaient à vaincre les chevaliers d’ors, les douze hommes les plus puissants de la planète, bien qu’ils n’étaient que huit, que pouvaient bien faire deux simples gardes sans armures ni cosmos ? Et ils le savaient. Et pourtant, ils allaient rester là et risquer leurs vies pour elle et ses sœurs. Cette preuve de courage et de dévotion forçait l’admiration de la jeune femme et elle leur prouva sa gratitude en les embrassant sur la joue.
Andréa : J’aimerais faire plus, mais je n’en n’ai pas le droit.
Garde 1 : Ce … Ce n’est pas la peine.
Garde 2 : Oui, vous venez de nous donner plus que l’on ne pouvait jamais espérer d’une femme comme vous.
Garde 1 : Et maintenant nous avons une raison en plus de l’ordre qui nous a été donné pour vous protéger.
Garde 2 : Allez rejoindre vos sœurs maintenant.
Garde 2 : Et la Grande Sœur nous a demandé de vous dire de ne pas oublier pas de verrouiller toutes les portes derrières vous.
Andréa : Je vous remercie pour vos conseils, et je prierai Athéna pour que l’ennemi ne dépasse pas la maison du Taureau.
Garde 1 : Vous n’êtes pas au courant ? Le chevalier du Bélier est revenu !
Andréa : Vraiment ?! Alors je prierai pour que personne ne dépasse le seuil du premier temple.
Garde 2 : Votre gentillesse n’a d’égal que votre beauté, mais dépêchez vous de vous mettre à en sécurité à présent.
Andréa : Très bien, et j’espère sincèrement vous revoir.

Après un dernier au revoir au garde, Andréa  entra dans le temple et referma les lourdes portes grâce au mécanisme de fermeture. Elle savait quoi faire en cas de crise car, une fois par an, il y avait un exercice d’état d’urgence. Elle se dirigea donc au point de rendez-vous qui n’était autre que la salle de préparation. Là bas l’attendaient les onze autres Cœur d’Or et la Grande Sœur, mais aussi toutes les autres servantes. La pièce était assez grande pour toutes les accueillir sans pour autant qu’elles se retrouvent serrées comme des sardines.
Une fois sur place, la première personne à aller à sa rencontre fut Ariane.
Ariane : Enfin te voilà ! C’est Camus qui t’a retenue si longtemps ?
Margot : Allez raconte ! Tu as réussit à dégeler le glacier ?
Andréa : J’ai pu faire fondre un peu de glace, mais je crois que je ne suis pas parvenue à réveiller toute son ardeur.
Ariane : Oh ! Un premier échec à ce que je vois.
Margot : Ariane, je croyais que tu devais être plus gentille à l’avenir ?
Andréa : Laisse Margot, après ce qui s’est passé entre nous deux hier, je peux t’assurer qu’elle s’est montrée très aimable.
Margot : Toi c’est le contraire, tu es trop gentille.
Ariane : Gentille peut être, mais elle a un méchant crochet du droit.
Andréa : Et toi je suis certaine que tu me ménageais.
Margot : Bon ! Et bien vous êtes réconciliées on dirait.
Ariane : C’est normal …
Andréa : Nous sommes sœurs.

Ariane et Andréa ne purent s’empêcher de rire. C’était étrange comme le simple fait de savoir qu’elles vivaient peut être leur dernier jour les avait liées en quelques secondes.
Soudain, la Grande Sœur demanda le silence.
Monica : Mes chères sœurs, nous vivons en ce moment des heures bien sombres. Je vais passer parmi vous pour vous remettre à toutes une fiole remplie de cyanure. Si par malheur l’ennemi parvenait à faire tomber toutes nos défenses et à arriver jusqu’ici, je vous demanderai de mettre fin à vos jour pour ne pas qu vous ayez à subir les derniers outrages. Et afin que nos assaillants ne disposent pas non plus de vos dépouilles, sachez que si la porte venait à être forcée, un mécanisme fera s’effondrer le plafond afin de nous ensevelir. Mais je vous demande de prier Athéna pour que cela n’arrive jamais.
Naomi : Grande Sœur, vous ne croyez pas que vous envisager trop le pire ? Après tout, l’ennemi devra franchir les douze temples du Zodiaque avant d’arriver jusqu’à nous.
Monica : C’est vrai, les chevaliers d’or sont des guerriers formidables, mais il ne faut pas surestimer leur puissance. Lors de la dernière Guerre Sainte, sur tous  les chevaliers qui ont combattu, seuls deux ont survécu à l’affrontement. Sur les douze chevaliers d’or, dix ont péri. Alors aujourd’hui où ils ne sont que neuf et que la chevalerie a beaucoup moins de contingent qu’autre fois, je pense que malheureusement, le pire est à craindre.

Un silence plein d’inquiétude emplit la pièce. Tout le monde se posait la même question : "Etait-ce vraiment la fin ?"
Monica : Je vous tiendrai également informée de l’avancée des envahisseurs.
Frida : Comment allez vous faire cela ?
Monica : Pour celles qui l’ignoreraient, mais vu la vitesse à laquelle vont les commérages je doute qu’il y en ait une, je suis mariée à un ancien chevalier d’or, bien que nous somme séparés depuis plusieurs années. Pendant notre vie commune, il m’a enseigné à percevoir les cosmoénergies. En me concentrant je suis donc en mesure de vous dire si les forces ennemies franchissent une maison. Je vous demanderais donc de ne pas faire de bruit  affin que je me concentre.

Toutes les servantes hochèrent la tête en signe d’approbation.

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Près de douze heures avaient passé depuis que Monica avait détecté l’arrivée des forces ennemies, et la tension était à son comble. La plus part des servantes tremblaient de peurs et certaines prise de panique avaient tenté de se suicider tout de suite. Par chance, les Cœur d’Or, qui avaient plus de sang froid que les autres, les en avait empêchées. Toute fois, Andréa était elle aussi sur le point de craquer. Tant de chevaliers d’or, d’amis avaient disparu. Tout d’abord Masque de Mort, le plus détesté de tous mais dont elle semblait être la seule à connaître le bon fond. Puis ce fut au tour Shura, si fière mais si chaleureux parfois. Elle ne put s’empêcher de pleurer quand Monica annonça la mort de Camus, elle avait l’horrible impression d’avoir été la dernière volonté d’un condamné à mort. Et enfin Aphrodite, le premier homme à qui elle s’était donnée, un homme qui dans d’autre circonstance elle aurait peut être pu aimer, oui ce fut bien cette mort qui l’attrista le plus. Mais il y avait plus désolant encore que la mort de ces braves guerriers, d’après la Grande Sœur, il lui avait semblé que certains chevaliers avaient trahi en laissant passer les ennemis. Mais Andréa ne voulait pas le croire, comment Aldébaran, Aïolia, et surtout Milo avaient-ils pus faire une chose pareille ? Pour le mystérieux chevalier du Bélier, ne le connaissant pas,  elle ne pouvait donner son avis. Mais pour Milo, oui, inexplicablement, ça lui avait brisé le cœur de savoir qu’il était peut être un traître, mais aussi, elle était soulagée de le savoir en vie. Comment pouvait-elle ressentir deux choses si contradictoires ? Décidément, le chevalier du Scorpions avait le chic pour la mettre dans tous ses états.
A présent, le combat faisait rage dans le temple du Grand Pope. Soudain, une voix presque irréelle résonna dans tout le Sanctuaire.

Voix : JE SUIS DIEUX !!!

Andréa la reconnut tout de suite, c’était celle du Grand Pope, mais elle était empreinte de méchanceté. Puis la voix dévoila à tous sa véritable identité, comment il avait assassiné le véritable Grand Pope pour le remplacer, et sa volonté de dominer le monde.
En apprenant cela, Andréa resta tétanisée de stupeur. Cet imposteur avait-il réellement envoyé son frère dans un centre d’entraînement ou s’en était-il débarrassé ? Il fallait qu’elle le sache, il fallait qu’elle lui pose directement la question. Elle se dirigea alors vers la porte pour l’ouvrir, mais devinant son intention, la Grand Sœur lui barra le passage.
Andréa : Laissez moi passer Grande Sœur, je dois voir cette ordure ! J’ai des questions à lui poser !
Monica : Non ! Tu dois rester à en sécurité à l’intérieur !
Andréa : Poussez vous de mon chemin ! Ne me forcez pas à vous faire du mal.
Ariane : Eh ! C’est moi la méchante de service ici !
Andréa : Ariane, ne te mêle pas de …

Andréa s’écroula, Ariane venait de lui décocher un puissant coup de poing dans l’estomac.
Ariane : Comme ça nous sommes quitte et tu ne feras pas de bêtise.
Andréa : Da … Damien.

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Andréa reprenait peu à peu connaissance.
Andréa : Da … Damien … Je … Je dois savoir ce … Ce qui est arrivé à … A Damien.
Julia : Mais c’est une véritable obsession ma parole !
Andréa : Julia ? Où sui-je ? Ce n’est pas la salle de préparation.
Julia : Tu ne reconnais pas ta chambre ?
Andréa : Je suis dans ma chambre ?
Julia : Oui, Ariane ne t’a frappée sur la tête que sache ? Enfin, c’est vrai qu’il s’est passé beaucoup de choses pendant que tu étais dans les choux. Je suis d’ailleurs chargée par la Grande Sœur de te mettre au courant, et ça ne va pas te plaire.
Andréa : Le Sanctuaire a donc été vaincu.
Julia : Oui et non. Comme tu le sais maintenant, le Grand Pope était un faux. Il se trouve que nos assaillants étaient en fait des chevaliers de bronze au service de la véritable Athéna que le chevalier Aïolos, que nous prenions tous pour un traître, avait mit à l’abri au Japon. Ah oui, Shaka est revenu d’entre les morts. Par contre, tous les chevaliers d’or décédés étaient au courant de cette histoires et étaient complice du traître qui n’était autre que le chevalier des Gémeaux, un dénommé Saga. Ah ! Autre chose, même  si nous étions en crise cette journée était ta journée en or, donc demain tu devras reprendre le travaille normalement.
Andréa : Demain ? Donc la journée n’est pas encore finie.
Julia : En effet, mais cela ne vas pas tarder. En se moment il y a une veillée funèbre pour les chevaliers d’or morts. Même s’ils étaient des traîtres, Athéna a insisté pour qu’ils soient enterrés avec les honneurs. Elle est vraiment la bonté incarnée, je suis fière d’être à son service.
Andréa : Où a-t-elle lieu ?
Julia : De quoi ?
Andréa : La veillée, je voudrais m’y rendre.
Julia : Je ne crois pas que les servantes aient le droit de s’y rendre.
Andréa : Mais c’est ma journée en or que je sache, j’ai donc les mêmes droits que les chevaliers d’or.
Julia : Comme tu voudras. Les corps ont été disposés dans le temple du Grand Pope.
Andréa : Ils sont juste à coté quoi. Très bien, je vais m’y rendre sur-le-champ.
Julia : Tu devrais te changer d’abord, tu portes encore tes habits de la nuit dernière.
Andréa : Tu as raison, je vais me changer tout de suite.

Andréa se dirigea vers sa penderie et mit une toge convenable avant de sortir précipitamment de sa chambre. Même s’ils avaient trahi, Masque de Mort,  Shura, et Aphrodite étaient ses amis et elle voulait leur dire un dernier au revoir. Elle en profiterait pour faire de même avec Camus qu’elle aurait aimé mieux connaître.
Une fois à destination, elle vit cinq tentes de toiles avec chacune un symbole zodiacal, sans nul doute les corps étaient dedans.
Une voix : Que fait une servante ici ?

Andréa se retourna et fit face à une jeune femme aux longs cheveux violets. Il se dégageait d’elle un charisme et une majesté irréelle. Le Cœur d’Or devina tout de suite que c’était Athéna en personne qui lui avait adressé la parole et elle s’agenouilla.

Andréa : Pardonnez-moi déesse Athéna, mais n’étant pas de service aujourd’hui, je voulais participer à la veillée, ou du moins dire adieux aux chevaliers.
Athéna : Tu dois être une de ces servantes spécial que l’on nomme Cœur d’Or, la Grande Sœur m’a parlé de votre existence quand elle est venue me présenter ses hommages. Très bien, tu peux rester là.
Andréa : Je vous en remercie déesse Athéna.

Andréa se releva, et se rendit en premier sous la tente où reposait Aphrodite. Le chevaliers des Poissons était couché sur une table, son suaire relevé jusqu’au niveau de la ceinture. Il portait une chemise de toile sur laquelle était agrafée la broche en or qu’elle lui avait donnée. Il n’avait pas menti en disant qu’il l’a garderait comme un trésor. La jeune femme ne put s’empêcher de pleurer, et ne comprenait vraiment pas comment quelqu’un qu’elle croyait connaître aussi bien que lui avait pus se révéler être un traître. Qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à desservir Athéna. Soudain, la confidence qu’il lui avait fait au sujet de la personne qu’il aimait lui revint à l’esprit. Et s’il avait été amoureux de l’un des traîtres ? Cela expliquerait qu’il ait choisi le mauvais camp. Avant de sortir, Andréa posa un doux baiser sur le front d’Aphrodite, l’homme le plus tendre qu’elle ait connu.
Andréa se rendit en suite sous la tente du Verseau et elle y trouva le chevalier du Scorpion.
Milo : Tien ! Andréa, je ne m’attendais à te voir ici.
Andréa : Et moi j’aurais du savoir que tu serais là, près tout c’était ton ami.
Milo : Oui, et je te remercie de ce que tu as fait pour lui hier soir. Tu ne le sais peut être pas, mais il m’avais confier que son maître lui répétait souvent que l’on ne devenait réellement un homme qu’après avoir fait l’amour à une femme. Et avec toi, je suis certain qu’il a été un homme heureux.
Andréa : C’est étrange, mais celui de Shaka tient aussi ce discourt.
Milo : Comment sais-tu ça ?
Andréa : Un jour, sans le vouloir, j’ai surpris une conversation entre lui et son maître, et ce dernier l’exhortait de coucher avec une femme pour devenir un être accompli.
Milo : Intéressant, mais quoiqu’il en soit, Camus a toujours voulut mourir en homme. Sans doute a-t-il voulu mettre toutes les chances de sont coté pour être certain d’en être un.
Andréa : Oh ! Je comprends mieux pourquoi il tenait tant à perdre son pucelage ce jour là précisément. Mais dit moi ? Ça ne te dérange pas de savoir qu’il a trahi Athéna ?
Milo : Camus n’a pas trahi. L’un des chevaliers de bronze qui sont venu libérer le Sanctuaire du joug de Saga était son élève. Il voulait le mettre à l’épreuve, pour voir s’il était capable de remplir sa mission envers la déesse. Mais pour réussir cette épreuve, il devait le vaincre ce qui voulait dire le tuer. Camus a été un serviteur d’Athéna jusqu’au bout, mais à sa façon.

Andréa s’émut de ses paroles, elle posa aussi un baiser sur le front de Camus et s’en alla, après avoir salué Milo, pour se rendre sous la tente du Capricorne. Là, elle y rencontra le chevalier du Lion.
Andréa : Aïolia ? Tu étais un ami de Shura ?
Aïolia : Andréa ? Non, mais il était celui de mon frère. Quelle blague ! Quand je pense que c’est lui qui l’a exécuté. Je suis certain qu’il a toujours été de mèche avec Saga.
Andréa : Mais alors pourquoi es-tu là si tu le détestes.
Aïolia : Aïolos m’a toujours dit qu’il fallait savoir pardonner et puis … Et puis il a sauvé la vie de son adversaire qui était prêt à mourir avec lui. Il n’était donc pas si mauvais que ça après tout. Toi qui le connaissais mieux que moi, qu’en penses-tu ?
Andréa : Je ne sais pas, je n’aurais jamais pensé qu’il aurait put être un traître, et c’est le cas pour tous ceux qui sont morts. Je suis désolée de ne pouvoir t’aider.
Aïolia : Ce n’est pas grave, moi j’ai bien cru que mon propre frère était un traître alors.
Andréa : J’aurais bien aimé le connaître.

Aïolia jeta un regard suspicieux au Cœur d’Or.
Andréa : Je voulais dire faire sa connaissance bien sûr ! Pour le reste ça aurait été à lui de décidé.
Aïolia : Et je suis certain qu’il aurait aimer te connaître, mais dans tous les sens du terme cette fois.

Andréa ne put s’empêcher de rougir à cette remarque.
Andréa : Est … Est-ce que tu pourrais me parler de lui ?
Aïolia : Pas ce soir, mais dès que tu viendras à nouveau dans mon temple, je te promets de te dire tout ce que je sais sur lui.
Andréa : Je t’en remercie Aïolia, je vais voir Masque de Mort à présent.
Aïolia : Le pire de tous ?!
Andréa : Je crois qu’il faudrait qu’au moins une personne pleure pour lui.
Aïolia : Je ne pense pas qu’il le mérite, mais fait comme tu veux.
Andréa : Bonsoir Aïolia.

Cette fois-ci Andréa n’embrassa pas la dépouille du chevalier. Elle sortit de la tente pour aller voir le corps de Masque de Mort. Et lorsqu’elle pénétra sous l’abri de toile, elle vit la Grande Sœur pressée contre le corps du chevalier en pleurant à chaudes larmes.
Andréa : Grand Sœur ! Mais que faites-vous là ?
Monica : C’est ce que j’ai toujours craint, ou plutôt je crois l’avoir toujours su mais je me suis voilée la face. Masque de Mort, c’est mon petit fils !
Andréa : En êtes-vous sûre ?!
Monica : Oui ! Il a la même marque de naissance que mon mari et mon fils ! La chair de ma chair est un traître à Athéna ! J’espère que Luigi ne le saura jamais !

Monica s’effondra de nouveaux en larme, et Andréa décida de la laisser seule. En sortant de la tente, elle vit celle du chevalier des Gémeaux. Elle ne souhaitait pas le pleurer, mais elle était curieuse de savoir à quoi il ressemblait. Mais lorsqu’elle le vit, elle resta tétanisée de terreur. Il avait même visage que dans cet étrange rêve qu’elle avait fait. Mais cela avait-il vraiment été un rêve, où avait-elle réellement couché avec lui. Non ! Elle n’avait pas couché avec lui, c’était lui qui avait usé de ses pouvoirs pour abuser d’elle, et s’il n’y avait que ça …
Soudainement, elle se jeta sur la dépouille.
Andréa : Qu’as-tu fait de lui ordure ?! Qu’as-tu fait de mon petit frère ?! Répond moi ! Qu’as-tu fait de Damien ?!

Andréa s’écroula au sol pleurant toutes les larmes de son corps. Elle savait qu’elle ne saurait jamais ce qu’il était advenu de son frère, celui pour qui elle avait vendu son corps et son âme au Sanctuaire.
Alerté par ses cries, Milo entra dans la tente et la trouva par terre en train de pleurer. Elle d’habitude si énergique et qui l’était encore il y avait quelques minutes à peine ressemblait à présent à une véritable loque humaine. Cela faisait mal au chevalier du Scorpion de voir la femme qu’il aimait dans cet état. Il l’a pris dans ses bras pour la ramener dans temple mais en sortant de la tente il croisa Mu.
Mu : Tient Milo ! Qui est cette femme ?
Milo : Elle se nomme Andréa, c’est un Cœur d’Or et la personne qui compte le plus pour moi après Athéna.
Mu : On dirait qu’elle vient de subir un grand choc émotionnel.
Milo : Oui, c’est vraiment triste, elle qui est si solide, se pleine de vie, je ne comprend pas ce qu’il vient de lui arriver. Peut être a-t-elle finit par craquer devant tout ces morts, surtout qu’à part Saga, tous étaient ses ami.
Mu : Même Masque de Mort ?
Milo : Même lui, et c’est même le premier chevalier d’or qu’elle a rencontré. D’après elle, il n’était pas aussi mauvais qu’il le laissait croire.
Mu : Intéressant.

Le chevalier du Bélier s’approcha de la jeune femme, elle faisait vraiment peine à voir. Il posa son pouce et son indexe sur ses temps, et fit brûler son cosmos.
Mu : Je viens de sceller ses mauvais souvenirs, après une bonne nuit de sommeille il n’y paraîtra plus.
Milo: Merci Mu, je ne sais vraiment pas quoi faire pour te remercier.
Mu : Tu n’as qu’à garder le silence sur notre entrevue d’il y a quelques années.
Milo : Tu as ma parole ! Je serais muet comme une tombe.

Mu répondit à Milo d’un sourire énigmatique, et le chevalier du Scorpion ramena Andréa chez elle.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#11 12 Oct, 2011 19:08:31

Asclepios
Chapitre 11 : L'éducation sentimentale

04/02/1987

Andréa se réveillait. Elle était perdue et son esprit embrumé. Comment était-elle rentrée au temple ? La dernière chose dont elle se souvenait, était qu'elle sortait de la tente où reposait le corps de Masque de Mort pleurer par Monica qui s'était révélé être sa grand mère. Après, c'était le trou noir, elle ne se rappelait de rien si ce n'était ce rêve étrange où un prince charmant tout d'or vêtu la transportait dans ses bras. Elle serait bien restée à s’interroger plus longuement mais un rayon de soleil l’éblouissant la rappela à l’ordre.
Andréa : Quoi ! Le soleil est déjà levé ! Mais je suis extrêmement en retard !

Le Cœur d’Or bondit de sa couche et sortit de la chambre à toute vitesse pour se rendre dans la salle commune pour voir son affectation du jour. Dans son empressement, elle bouscula la Grande Sœur en chemin.
Andréa : Oh ! Pardonnez moi Grande Sœur, mais je suis très en retard pour mon service !
Monica : Andréa, mais qu’est-ce qui te prend ?
Andréa : Mais enfin ! Vous avez vu l’heure ?!
Monica : Ah ! C’est vrai, tu n’es pas au courant.
Andréa : Au courant de quoi Grande Sœur ?
Monica : La déesse Athéna ayant estimé que la journée d’hier fut éprouvante pour nous toutes, elle a décidé de nous donner quartier libre.
Andréa : Vraiment ?! Mais et les chevaliers d’or alors ?
Monica : J’ai fait la même remarque à la déesse, et elle m’a répondu qu’ils pouvaient très bien se passer de vous une journée.
Andréa : Je ne suis pas d’accord, pas après ce qu’ils ont vécu hier. Ils ont appris qu’ils ont été manipulés pendant plusieurs années, ils ont besoin de voir des personnes en qui ils peuvent avoir une confiance absolue.
Monica : Je suis tout à fait de ton avis, en fait Frida est déjà dans le temple du Taureau à s’occuper d’Aldébaran. Vu ce que tu représentes pour Milo, je pense que tu devrais te rendre dans le temple du Scorpion.
Andréa : J’y vais de ce pas !
Monica : Attend un peu voyons, prends au moins le temps de faire une toilette et de mettre des habits propres. Il faut que tu sois présentable.
Andréa : Très bien Grand Sœur !

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Andréa venait de pénétrer dans le temple du Scorpion, il lui avait fallut peu de temps pour se préparer et elle avait descendu les marches quatre à quatre. Elle se pressait car si quelqu’un avait bien besoin de réconfort, c’était bien Milo car, en plus d’avoir été manipulé par Saga, son ami Camus avait perdu la vie lors de la bataille fratricide qui venait d’avoir lieu. Une fois dans la chambre, elle le découvrit avec étonnement assoupit sur sa petite commode qui lui faisait office de bureau. C'était vraiment étrange, comme ça il ressemblait à un simple jeune homme de vingt ans, il semblait si fragile, si vulnérable, on aurait vraiment eu du mal à croire qu'il avait le pouvoir de vaincre une armée de la force d'un seul de ses doigt. Elle serait bien restée là à le contempler avec tendresse, mais elle savait que tout chevalier d'or qu'il était, Milo dormait dans une position des plus inconfortable, il fallait qu'il se repose dans son lit pour que son sommeil soit réellement réparateur. Andréa souleva avec peine les quatre-vingt-quatre kilos de Milo pour le mettre sur sa couche. Épuisée par cet effort qu'elle n'était pas habituée à fournir, elle s'assit sur la chaise qu'occupait le gardien du temple quand elle était arrivée. Pendant qu'elle récupérait, elle remarqua un livre ouvert sur la commode. Andréa reconnu tout de suite le journal sur lequel elle avait vu parfois Milo écrire. Un irrésistible sentiment curiosité s'empara alors d'elle. Elle voulait absolument savoir s'il avait écrit sur elle. Elle avait beau n'être qu'une servante, il prétendait l'aimer et il aurait été étonnant qu'il n'y ait pas au moins une ligne la concernant. La page ouverte lui donna d'ailleurs raison, elle commençait à l'avant-veille, c'est à dire le jour où Camus lui avait donné son jeton, et d’après Milo, cela avait été une très mauvaise journée pour lui. Il racontait les tourments de son âme de savoir que Camus allait coucher avec elle, qu’il aurait souhaité qu’il ne lui demande jamais la permission, que c’était pire que lorsqu’il ignorait avec qui elle passait la nuit. En lisant cela, Andréa ressentit un étrange pincement au cœur, elle ignorait totalement que Milo souffrait autant à cause d’elle, mais cela aussi prouvait qu’il était sincère quand il disait l’aimer. Le Cœur d’Or avait des remords de ne pas partager ses sentiments. A présent qu'elle avait appris ce qui l'intéressait, Andréa pouvait refermer le journal, mais elle n'y parvint pas. Maintenant qu'elle avait pénétré l'intimité du chevalier, pour une fois que ce n'était pas la sienne qui l'était, elle voulait en savoir plus ! Elle se sentait comme envoûtée, elle avait l'impression que c'était le journal lui-même qui la forçait à le lire. Elle avait toujours pensé que si une telle chose se produisait elle aurait assez de volonté pour résister à la tentation, mais il n'en était rien, elle n'était qu'une faible servante et elle alla rapidement à la première page du manuscrit.

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Milo commençait à se réveiller. A peine conscient, il ressenti une présence dans sa chambre, un présence plus que familière, la présence d'Andréa. Il aurait bien ouvert les yeux pour la voir, cependant il préférait attendre d'entendre sa voix lui demander de se lever. Mais après plusieurs minutes, rien ne vint. Milo commençait même à ce demander s'il ne rêvait pas, ou si Andréa ne se jouait pas de lui. Ce n'était pas impossible, son rôle étant de réveiller les chevaliers d'or, elle devait certainement remarquer quand l'un d'eux faisait semblant de dormir. Décidant de cesser sa comédie, le chevalier du Scorpion finit par ouvrir les yeux, et ce qu'il vit le tétanisa de terreur. Andréa était bien à son chevet, mais elle était en train de lire son journal intime et il y avait dedans une chose qu'il ne voulait pas qu'elle découvre. Ce n'était pas ses doutes et ses peurs, ni tous les fantasmes dont elle faisait l'objet. Non, ce qu'il ne voulait pas qu'elle sache c'était ...
Andréa : Tient ! Milo ! Tu es enfin réveillé. Excuse-moi d'avoir eu l'audace de lire ton journal, mais ça a été plus fort que moi, et je dois bien reconnaître que j'y aie appris des choses fortes intéressantes, comme cet intérêt plus que soutenu que tu portes à ton élève. Je pourrais presque en être jalouse si j'étais amoureuse de toi.
Milo : Attend Andréa ! Je ... je ne sais pas moi-même ce que je ressens pour elle.
Andréa : D'après ce que j'ai lu ça parait évident pourtant : tu l'aimes ...
Milo : Non ! Ce ... Ce n'est pas possible ! Elle n'est encore qu'une enfant ! Et ... Et pourtant, je crois que c'est ce que j'ai toujours crains.
Andréa : Calme-toi Milo, tu ne m'as même pas laissée terminer ma phrase. Je disais donc que tu aimes Shina comme ta fille, c'est de l'amour paternel que tu éprouves pour elle.
Milo : Tu ... Tu en es sûre ?
Andréa : J'en suis certaine. La preuve, tu viens de dire qu'elle n'était qu'une enfant ; pourtant elle est chevalier et donc adulte. Ne pas admettre qu'elle ait grandit est la preuve formelle que tu la considère comme ta fille. Mon père faisait pareille avec moi, il n'a jamais cessé de me considérer comme sa petite fille. D'ailleurs si tu l'aimais comme une femme, tu aurais certainement écrit sur elle quelques proses érotiques comme celles que j'ai découvertes sur moi.
Milo : Si tu savais comme tu viens de me rassurer ! Comment pourrais-je jamais te remercier ?
Andréa : Tu n'as pas à le faire, te rendre heureux fait partit de mes attributions je te rappelle.
Milo : Pourtant, je voudrais tant te prouver ma reconnaissance. Ah ! Si seulement tu n'étais pas forcer de coucher avec moi en échange d'un jeton.
Andréa : Milo, tu es le chevalier avec qui je prends le plus de plaisir, tu devrais donc savoir que ce n'est pas une corvée pour moi de recevoir des jetons de ta part, bien au contraire. Même si mon cœur ne bat pas pour toi, il n'en est pas de même pour tout le reste de mon corps.
Milo : Vraiment ? Même si pour une fois je t'en donne trois ?
Andréa : Toute une semaine dans tes bras ! Je ne peux pas rêver mieux !
Milo : Alors ton rêve va se réaliser.

Le chevalier du Scorpion sortit trois jetons de sa bourse pour les donner à Andréa.

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C'était la dernière journée qu'Andréa passait dans le temple du Scorpion, et les deux amants avaient décidé de la consacrer exclusivement à faire l'amour. En ce moment, tous deux se reposaient entre deux ébats, du moins Andréa se reposait, car Milo était frais comme une rose, évidemment, elle ne possédait pas l'extraordinaire endurance des chevaliers.
Mais alors que le chevalier du Scorpion la caressait lascivement pour la préparer à son prochain assaut,  il se figea brusquement et sauta hors du lit en affichant un air grave, le même qu’elle avait vu sur les visages de Camus et Aphrodite  lorsque les chevaliers de bronze avaient attaqué le Sanctuaire. Une menace pèserait-elle sur le domaine sacré ? Si tel était le cas, Andréa qui aurait du être effrayée par cette idée se retenait cependant de rire car Milo attendait l’hypothétique assaillant en tenue d’Adam. Mais il finit par remarqué sa nudité car il s’empressa de mettre un pantalon avant de sortir de la chambre. Cependant, son air grave avait disparu et Andréa en déduisit qu’en fait d’assaillant, c’était un visiteur qui arrivait. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un venait les déranger, mais jamais Milo n’avait semblé aussi troublé, même si en même temps cette réaction lui avait semblé étrangement familière, comme si elle l’avait déjà vu mais ne se rappelait pas quand.

Après quelques minutes, Andréa commença s’impatienter et  à s’inquiéter. Elle décida donc d’appeler Milo aux nouvelles.
Andréa : Est-ce que tout va bien Milo chéri ? Mais qu’est ce qu’il fiche ? Habituellement, lorsqu’un importun entre dans le temple, Milo l’en fait rapidement, mais poliment, sortir et cela même s’il s’agit d’un chevalier d’or. Qui peut bien le retenir aussi longtemps ? Pas Athéna quand même ? Que viendrait-elle faire ici ? Et à un moment pareille en plus ! Il faut que j’en aie le cœur net. Mais si la maîtresse du Sanctuaire était vraiment là, il m’est impossible me présenter devant elle, je n’ai aucun vêtement décent. A moins que … Non ! Je ne peux quand même pas faire ça ! Ce serait outrepasser mes droits ! En même temps, Milo ne m’en voudra pas si je le fais. Mais qu’est-ce que je raconte ! Je n’ai pas le droit de me servir de son amour pour moi à ma convenance. Mais si c’est bien Athéna qui est dans le temple, je me dois d’aller lui présenter mes hommages, et c’est ça qui est le plus important.

Comme aucune réponse ne vint, Andréa se décida à sortir du lit. Elle se dirigea vers la garde robe de Milo pour mettre une de ses tuniques. Évidemment, toutes étaient trop grandes pour elle, mais l’important était que sa nudité soit complètement cachée. A présent qu’elle était présentable, elle alla vers la surface de combat. Mais elle trouva Milo bien avant d’y arriver. Il était devant la chambre des disciples avec une femme chevalier qu’elle n’avait jamais vu. Mais elle su que c’était Shina d’après les descriptions qu’elle avait lues dans le journal du chevalier du Scorpion. La servante ne put s'empêcher de ressentir un peu de jalousie en la voyant car, malgré ses seize ans, le chevalier d'Ophiuchus faisait très femme. Milo affichait encore son air gêné de tout à l’heure qu’elle trouvait toujours étrangement familier.
Andréa : Milo ? Quelque chose ne va pas avec ton disciple ?
Milo : Ah ! Andréa tu tombes bien ! Tu vas pouvoir nous venir en aide.
Andréa : Vous aider ?!  Mais en quoi ? Je ne suis qu'une servante.

Milo ne put s'empêcher de rougir ce qui accentua son air gêné.
Milo : Et bien ... Je viens de faire un petit court à Shina sur ... La reproduction humaine, et ... Elle m'a posé des questions auxquelles toi seule peut répondre.

Andréa eut alors un déclic, elle savait où elle avait déjà vue l'expression de gêne de Milo. C'était la même qu'avait arborée son père quand elle lui avait demandé comment on faisait les bébés. A présent il n'y avait plus aucun doute à avoir, le chevalier des Scorpions se conduisait réellement de façon paternelle avec son élève. Cette similitude déclencha alors chez elle un vibrant éclat de rire. Elle alors agrippa le bras de Shina pour la conduire dans la chambre des disciples et ferma la porte à clef.
Andréa : Voilà, nous serons tranquilles pour discuter.
Shina : Puis-je savoir en quoi mon ignorance t’amuse ?
Andréa : Vous vous trompez chevalier, je ne me moquais pas de vous, mais de la coïncidence qui nous lie. Moi aussi j'ai demandé à un homme, mon père, de répondre à mes questions, et lui aussi fait appelle à une femme, ma mère.
Shina : Mais Milo n'est pas mon père, et plutôt mourir que d'avoir une mère comme toi !
Andréa : Peut être, mais je suis cependant la mieux placée pour répondre à vos interrogations.
Shina : Malheureusement, mais pourquoi me parles-tu aussi poliment alors que tu t'adresse de façon familière avec Milo qui est mon supérieur.
Andréa : Milo m'a autorisée à ne pas me comporter en servante avec lui, surtout quand je suis en "service spéciale", malgré nos rangs respectifs nous nous comportons simplement comme un homme et femme ce qui facilite grandement nos relations.
Shina : Comment ça ? Je ne comprends pas.
Andréa : Certains chevaliers d'or, dont Milo, tissent des liens d'amitié avec nous pour que nos rapports soient plus humains et chaleureux. Ils n'apprécient pas vraiment faire l'amoure à des poupées qui ne savent dire que oui.
Shina : Je vois, moi aussi je préfère avoir à faire à un être humain et à non une esclave décérébrée et servile pour régler mes problèmes. Faisons donc fi de nos rangs et parlons de femme  à femme.
Andréa : Je te remercie de me laisser parler librement. Si je puis me permettre, je pense que puisque nous sommes que toutes les deux, tu pourrais enlever ton masque, j'aime voire le visage de ceux à qui je parle.

Shina paru hésiter un instant mais finit par retirer le symbole de sa non féminité.
Andréa : Athéna qu'elle est belle ! Je suis vraiment jalouse. S'il n'y avait pas cette loi sur les masques, je suis certaine qu'elle aurait tous les hommes à ses pieds. Alors Shina, que veux-tu savoir au juste de ton intimité.
Shina : Et bien, comme Milo te l'a dit, il m'a brièvement expliqué le ... les ... comment dire, les bases de ... enfin de ...
Andréa : Il t'a dit comment fonctionnait la sexualité.
Shina : Voilà. Cependant, je ... Je me pose à présent des questions sur ... Sur les sensations que cela procure !
Andréa : Je vois, il a bien fait de se tourner vers moi. Pour être franche cela varie selon les personnes. Toutes les femmes ont une sensibilité différente, certaine ont des frisons rien qu'en effleurant leur peau, d'autre au contraire ne ressente presque rien, on dit alors qu'elle sont frigides.
Shina : Et ... Et comment est-ce que je peux connaître ma sensibilité ?
Andréa : Sans avoir couché avec un homme tu veux dire ? Je ne connais qu'un seul moyen, celui dont la Grande Sœur a usé sur moi pour savoir si j'avais les qualités sensitives nécessaires pour devenir Cœur d'Or.
Shina : Et en quoi cela consiste-t-il ?
Andréa : Je vais devoir te palper pour voir comment tu réagis.
Shina : Me ... Me palper ?
Andréa : C'est à toi de décider si tu veux ou non connaître ta sensibilité.
Shina : Je ... Je ... Très bien ! Je suis d'accord.
Andréa : Bon ! Allez, déshabille toi.
Shina : Comment !!
Andréa : Pour te palper correctement, il faut que tu sois nue.
Shina : J'ai bien compris, mais ... Il y a quelque chose qui ne va pas avec mon corps.
Andréa : je suis au courant de ce que Masque de Mort t'a fait subir.
Shina : Mais comment es-tu au courant ?
Andréa : Disons que j'ai eu droit à quelques indiscrétions de la part de Milo.
Shina : Je ne pense pas que tu te doutes vraiment à quoi t'attendre.
Andréa : Laisse-moi être seule juge.
Shina : C'est toi qui l’auras voulu.

Shina retira alors sa combinaison. Tout d'abords ses longs gants, puis ses bottes, et pour finir son bustier. Et là, Andréa put voir les nombreuses cicatrices qui lui restaient de son altercation avec le chevalier du Cancer. Elles recouvraient son corps du haut du pubis jusqu'au bas de la poitrine, c'était un miracle que les seins aient été épargnés, encore que celui de gauche avait une fine balafre qui s'arrêtait au téton. Étrangement Andréa trouvait que cela n'enlaidissait pas le corps de la jeune femme ; au contraire cela lui  donnait même un certain charme. Peut être était-ce du à son statut de chevalier qui transformait ces blessures comme autant de décorations pour le dur combat qu'elle avait du mener contre le  plus détester des chevalier d'or.
Shina : Je vois à ta tête que je ne suis vraiment pas belle à voir.
Andréa : Non, je trouve ton corps très beau, mais je suis simplement déçue. Je pensais connaître Masque de Mort, je pensais qu'il se faisait semblant d'être mauvais pour inspiré la crainte aux ennemis du Sanctuaire, car en effrayant ses halliers on terrifie ses ennemis. Maintenant que je vois ce qu'il t'a fait, je me demande si en réalité il ne se forçait pas à être gentil avec nous autres Cœurs d'Or afin que nous nous occupions de son temple. Mais cessons là cette discussion, es-tu toujours d'accords pour que je teste ta sensibilité ?

Shina acquiesça en hochant la tête et Andréa commença ses attouchements. D'abord le torse en caressant délicatement les cicatrices, puis les seins en les massant avec attention, et pour finir le pubis. Le Cœur d'Or palpa ainsi pendant de nombreuses minutes le chevalier d'argent qui resta désespérément stoïque.
Andréa : Je suis désolée Shina, mais sauf si je m'y prends très mal, tu es malheureusement frigide.
Shina : Je suis donc incapable d'éprouver du plaisir ?
Andréa : Tout n'est pas perdu, le partenaire lui aussi joue un rôle dans le plaisir, ou le déplaisir, procuré, tout dépends dans la façon qu'il a de te préparer.
Shina : Me préparer ?
Andréa : Oui, nous appelons ça les préliminaires, il s'agit pour ton partenaire de t'exciter afin d'amoindrir la douleur de la pénétration et d'augmenter le plaisir durant l'accouplement. Ce sont généralement des attouchements comme ceux que je viens de te faire mais beaucoup plus soutenus et passionner et parfois avec la langue.
Shina : La Langue ! Il me lèche le corps ?
Andréa : Oui, c'est une sensation très agréable, surtout le cunnilingus.
Shina : Le quoi ?
Andréa : Rien oublie, tu es trop jeune pour ça et il vaut lieux que tu le découvres par toi-même. En plus si je t'explique ce que c'est, il me faudra en suite que te parle de la fellation et plutôt être écartelée que de le faire.
Shina : Pourquoi ça ?
Andréa : Disons que c'est une pratique que je trouve dégradante pour la femme et que si je tenais celui, car je suis sur que c'est un homme, qui a inventé ça, je lui ferais passer un mauvais, un très mauvais quart d'heure. Enfin tout ça pour te dire que, si tu es bien préparée, tu ressentiras du plaisir.
Shina : Ah ! C'est si compliqué que ça ?
Andréa : Non, ça l'est encore plus, les sentiments sont très importants, si ce n'est le plus important. Tu peux être extrêmement sensible, et avoir un amant expert, si tu ne l’apprécies pas, ce sera un vrai calvaire. Mais dans ton cas, je suppose qu'il y a déjà quelqu'un que tu apprécies, pour ne pas dire aime.
Shina : Co ... Comment sais-tu ça ?!!
Andréa : Toujours Milo. Il n'a cessé de veiller sur toi depuis que tu as quitté son temple. Il sait que tu es tombée amoureuse de Seiya, l'homme qui t'a démasquée et qui a sauvé Athéna.

Les joues de Shina s'empourprèrent légèrement.
Andréa : Il ressent la même chose pour toi au moins ?
Shina : Je ... Je ne sais pas. Aïolia m'a dit que lorsque je me suis interposée entre lui et Seiya, ce dernier l'a frapper de colère l'accusant e ne pas avoir arrêter son geste, mais je crois que c'est plus parce qu'il n'aime pas voir une femme se faire frapper que par amour.
Andréa : En gros tu es tombée sous le charme d'un macho pour qui la place d'une femme n'est pas sur un champ de bataille.
Shina : Eh ! Je t'interdis de parler de lui comme ça !
Andréa : Il n'y a pas à dire, l'amour t'a rendu complètement aveugle ; tu es bien comme ton maître tien !
Shina : Comment ça ?
Andréa : Lui aussi est amoureux d'une femme qui ne l'aime pas, et il a beau le savoir, il s'accroche quand même.
Shina : Ça je refuse de le croire ! Si Milo était amoureux de quelqu'un, il ne passerait pas sont temps avec une femme dans ton genre !
Andréa : Sauf si c'est d'une femme dans mon genre dont il est amoureux, et de moi pour être précise. Mais malheureusement ce n'est pas réciproque et ça me fait de la peine. Et pourtant, il a  tout pour mon plaire, mais mon cœur ne bas pas pour lui.
Shina : Tu pourrais faire semblant de l'être pour lui faire plaisir.
Andréa : Et toi ? Voudrais-tu que ton Seiya te mente en te disant qu'il t'aime juste pour te faire plaisir ?
Shina : Bien sûr que non !
Andréa : Et bien c'est la même chose pour moi, mieux vaut pas d'amour du tout qu'un faux amour.
Shina : Oui, tu as raison, merci pour tes conseilles.
Andréa : Ce n'est rien, c'est ça la solidarité féminine.
Shina : Peut être, mais si je peux faire quelque chose pour toi, n'hésite pas à me le demander.
Andréa : Et bien maintenant que tu le dit ...

Andréa s'éloigna de Shina pour se diriger vers la cachette et souleva la dalle branlante.
Shina : Non ne fait pas ça !
Andréa : J'en conclue que tu sais ce qu'il y a là dessous.
Shina : A ma grande honte oui.
Andréa : Je me suis toujours demandée ce que faisais du maquillage ici, peut-être pourrais-tu me l'expliquer.
Shina : Tu me jure de ne riens dire à Milo ?
Andréa : Je ne lui ai jamais parlé de ma découverte, alors tu peux compter sur mon silence.
Shina : C'est une histoire dont je ne suis pas très fière. Je n'ai pas toujours été le seul disciple de Milo, avant il y a eu ...
Andréa : Sa petite sœur Agatha qui devait de venir son successeur et qui a mystérieusement disparue la veille de passer l'épreuve.
Shina : Il t'a aussi parlé de ça ? Pourtant il n'a plus jamais prononcé son nom depuis ce jour, même devant moi. Il doit vraiment beaucoup t'aimer pour ce livrer à ce point ; mais revenons à mon histoire. Donc Agatha et moi étions très amies, nous nous entendions comme des sœurs même. Cependant, j'étais aussi jalouse d'elle car étant de la famille de Milo, elle n'avait pas à porter son masque dans le temple, elle pouvait pleinement vivre sa féminité alors que moi il fallait que j'attende le soir pour enlever mon masque. Agatha a finit par le remarquer et à un jour débarqué avec ça en me disant qu'en étant maquillée, je serais encore plus féminine qu'elle sous mon masque. Malheureusement, après quelques essaies, je me suis rendu compte que je ressemblais plus à un clown qu'à autre chose alors j'ai laissé tomber et caché ça ici. C'est tout.
Andréa : C'est une anecdote assez amusante je trouve. En tous cas tu as bien fait de ne plus te maquiller, tu as une véritable beauté naturelle et tout artifice ne ferait que t'enlaidir.
Shina : Je ... Merci pour le compliment.
Andréa : Ce n'est pas un compliment, c'est la vérité. Bon ! Je ne voudrais pas te chasser, encore que je n'en n'ai pas le droit, mais je dois accomplir mon devoir de Cœur d'Or au près de Milo.
Shina : Je comprends, au revoir et merci pour tout.
Andréa : Si tu as besoins d'autres conseilles un jour, vient donc au temple des servantes.
Shina : Encore merci, mais j'espère ne plus avoir besoin de ton aide. Ne le prends pas mal, mais je suis un chevalier d'argent et demander de l'aide à une servante est comment dire ...
Andréa : Insultant ?
Shina : Le terme est un peu fort, mais l'idée est là.
Andréa : Ne t'inquiète pas, je te comprends parfaitement.

Après un dernier remerciement, Shina quitta la chambre qui avait été la sienne il y a plusieurs années de cela, suivit de peu par Andréa. Elle quitta le temple sous les yeux attentif de son maître.
Milo : Shina m'a l'air bien apaisée, que lui as-tu dit ?
Andréa : Je suis désolée Milo, mais il y a des choses que les hommes se doivent d'ignorer.

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12/02/1987

Andréa dormait à poings fermés. Après la semaine épuisante passée dans les bras de Milo, elle avait décidé de passer la première des ses trois journées en or dans son lit à se reposer. Malheureusement, le destin ne l'entendit pas de cette oreille et alors que l'aube se levait, on tambourina à sa porte.
Shina : Andréa ! Ouvre je t'en supplie ! Je dois te parler d'urgence !
Andréa : La porte n'est pas verrouillée, entre, mais par pitié, cesse ton vacarme !

Shina pénétra précipitamment dans la pièce et se rua au chevet du Cœur d'Or.
Shina : Andréa ! Il ... Il m'est arrivé quelque chose d'étrange cette nuit et j'ai vraiment besoin de ton aide.
Andréa : Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu viennes me réveiller aussi tôt un jour de congé et où je possède les droits d'un chevalier d'or ?
Shina : Je ... Je ne sais pas vraiment par où commencer. Hier, je n'ai cessé de repenser à notre discutions, et lorsque je me suis couchée, je ... Je ne sais pas pourquoi mais ... Mais j'ai ... J'ai ...
Andréa : Laisse moi deviner. Tu as commencé à te caresser le corps et en particuliers les seins et le pubis, puis tu as glissé un de tes doigts dans ton vagin et tu as commencé à le bouger frénétiquement à l'intérieur.
Shina : Co ... Comment sais-tu ça ?
Andréa : Toute les filles passent par là au alentour de ton âge, c'est parfaitement naturelle. Tu n'as fait que découvrir l'intimité de ton corps.
Shina : Mais ... Mais j'ai ressenti des choses étranges ...
Andréa : C'était simplement le plaisir sexuel du à ta masturbation, et si tu m'interroges sur le liquide que tu as sécrété, ça aussi c'est parfaitement nature, c'est le fruit de ton excitation.
Shina : Mais pourquoi est-ce que je n'ai rien ressenti lorsque tu m'as touchée aux mêmes endroits ?
Andréa : Sans doute parce que lorsque je t'ai fait ça tu t'es plus comporté comme un chevalier que comme une femme. J'ai eu le même problème avec Camus, lorsque j'ai couché avec lui, il n'avait pas compris qu'il pouvait se comporter en homme. Y a-t-il autre chose ?
Shina : Oui, pendant que je ... Je ... Je me touchais, je ... Enfin j'ai ... J'ai rêvé de ... De ...
Andréa : Tu as rêvé de ton Seiya. Je  suppose que tu l'as imaginée nu en train de te caresser comme je l'avais fait quand j'ai tester ta sensibiliser.
Shina : Oui, mais ... Il ... Il ne le faisait pas avec ses mains.
Andréa : Oh ! Je vois, et bien tu as des fantasmes très intéressants. Rassures-toi, tu n'as pas à avoir peur de désirer celui que tu aimes et de rêver de lui la nuit. Mais fait quand même attention de ne pas trop enfoncer tes doigts dans ton vagin, sinon tu risques de rompre involontairement ton hymen symbole de ta virginité et tu dois le préserver jusqu'au jour où tu te donneras à l'élue de ton cœur. En tant que Cœur d'Or, je n'ai pas pu avoir cette chance, alors fait ça pour moi s'il te plaît.
Shina : Je voudrai te le promettre, mais je ne sais même pas si Seiya voudra de moi.
Andréa : Shina, ton coeur bat pour Seiya aujourd'hui, mais qui te dit qu'il ne battra pas pour quelqu'un d'autre et de plus accessible demain ? L'homme peut aimer sincèrement deux personnes.
Shina : J’aimerais tellement te croire Andréa, mais ce que tu dis là me semble n'être qu'un pieux mensonge pour me consoler.
Andréa : Shina, je vais te confier un secret que je n'ai jamais dit à personne, pas même à mon petit frère.
Shina : Tu as un frère ?
Andréa : Oui, il était au service du Grand Pope, ou plutôt de celui qu'il croyait être le Grande Pope. J'allais lui rendre visite aussi souvent que possible, et puis un jour on m'a dit qu'il avait été envoyé dans un centre d'entraînement et que je devais le considérer comme mort. Je ne sais pas si Saga a réellement découvert en lui le potentiel d'un chevalier où s'il l'a éliminé car il l'avait démasqué et je ne le saurait jamais puisque le chevalier des Gémeaux à emporter le mystère dans sa tombe.
Shina : Je ... je suis désolée ... Je ... Je ne savais pas.
Andréa : Ce n'est rien. Donc comme je te le disais, je vais te révéler mon plus grand secret. Lorsque j'avais quatre ans, mes parents se sont séparés et ma mère s'est remariée quelques années plus tard avec celui qui allait être le père de mon petit frère. Quand j'ai été en âge de comprendre, celui que tu as soit dit en passant, elle m'a dit ceci très exactement ceci : "J'ai réellement aimé ton père, je pensais vraiment passer le restant de ma vie avec lui. Il a été mon premier amour et je ne regrette pas de m'être donnée à lui et de t'avoir conçu. Mais peut être que le but même d'un première amour est d'être éphémère afin que le cœur sache ce que sait que d'aimer afin de trouver un jour le seul et vrai grand amour. Moi j'ai eu la chance de le trouver en la personne de ton beau père. En aimant ton père, j'ai su qui j'aimerai réellement. Quand tu vivra ton première amour j'espère que tu vivra une aventure aussi belle que la mienne."
Seiya est ton premier amour Shina, même si tu ne parviens pas à concrétiser tes désirs avec lui, c'est grâce à cet amour que tu saura qui tu aimeras réellement et avec de la chance, ce sera cet homme qui aura le grand honneur de prendre ta fleure. Alors aime Seiya, aime le jusqu'à ce que tu trouves celui pour qui ton cœur battra réellement.
Shina : Je ... Je ... Merci pour tout Andréa, je vais réfléchir à ce que tu viens de me dire et je te promets de ne plus venir te déranger de la journée. Je te laisse te reposer à présent.

Le chevalier d'Ophiuchus ressortit de la chambre, laissant à Andréa goûter à un repos bien mérité.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#12 12 Oct, 2011 19:23:15

Asclepios
Chapitre 12 : Le Bélier timide

07/03/1987

Dans le temple du Bélier, Aldébaran était venu voir son bon ami Mu.

Aldébaran : Alors Mu ? Tu t'es refait à la chaleur de la Grèce après toutes ces années passées dans les montagnes himalayennes ?
Mu : Avec l'entraînement que nous autres chevaliers d'or avons subit, ce serait étonnant qu'un simple changement de climat me mette mal à l'aise.
Aldébaran : C'est bien vrai ça ! En fait tu es comme Shaka, rien ne peut te déstabiliser.
Mu : Tu trompes Aldébaran, il y a des choses en ce monde qui peuvent me choquer, comme la trahison de Masque de Mort par exemple. Je n'aurai jamais cru qu'il ait rejoint les forces du mal si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux.
Aldébaran : Alors là c'est toi qui m'étonnes. Dès que j'ai eu des doutes sur l'intégrité du Grand Pope, j'ai tout de suite su que, s'ils étaient fondés, le chevalier du Cancer était son complice.
Mu : Tu ne le connais pas comme je l'ai connu. Avant qu'il ne devienne chevalier et porte son horrible surnom, il a passé une année à s'entraîner avec moi à Jamir. Son maître, un grand ami de Shion, était aussi son père. Ce fut l'année la plus agréable de tout mon entraînement. J'avais enfin quelqu'un avec qui partager mes joies mes espoirs et mes doutes. Et malgré notre différence d'âge, il ne m'a jamais regardé de haut. Et puis j'avais quelqu'un avec qui jouer lors des pauses alors que je m'ennuyais tout seul. Lorsque j'ai décidé de sortir de ma neutralité pour ouvertement me dresser contre le Saga, je pensais qu'il serait mon allier malgré tout le mal que l'on disait de lui, j'étais en fait certain qu’il jouait un double jeu, et quand il a attaqué les Cinq Pics, j’étais sûr qu’il l’avait fait pour tester Shiryu. Mais je me suis rendu compte de mon erreur au moment où il a décidé d’employer les Vague d’Hadès contre lui. Là j’ai su qu’il était vraiment devenu le monstre dont j'avais entendu parlé, et ça m’a fait beaucoup de peine. Cependant, je sais qu’un semblant d’honneur a toujours demeuré en lui.
Aldébaran : Et qu’est-ce qui te permet d’affirmer ça ?
Mu : Lorsqu’il a quitté les Cinq Pics après mon intervention, il a invité Shiryu à continuer leur combat dans son temple.
Aldébaran : Voilà qui est étonnant de la part du Masque de Mort que je connaissais. Il considérait donc ce jeune chevalier comme son égal. Il n’était peut être pas si pourri que ça tout compte fait.
Mu : Oui, et je me demande si je n’aurais pas réussi à le faire passer à nouveau du coté du bien en discutant avec lui.
Aldébaran : Personnellement, je pense que ça aurait été inutile,  il était devenu irrécupérable.
Mu : Je me plais à penser le contraire.
Aldébaran : Dit, si tu étais si bon ami avec lui, tu dois savoir son véritable nom n’est-ce pas ?
Mu : Oui, mais je ne te le dirai pas.
Aldébaran : Pourquoi ça ?
Mu : Pour que son vrai nom et celui de sa famille ne soient pas entachés par tous les crimes qu’il a commis sous l’alias de Masque de Mort. Tu ne le sais pas, mais il était le dernier descendant d’une grande lignée de chevaliers d’or.

Mu vit soudainement Aldébaran pâlir tout d’un coup.
Mu : Quelque chose ne va pas Aldébaran ?
Aldébaran : Que … Est-ce que le père de Masque de Mort était lui aussi chevalier.
Mu : Bien sûr, c’était même son prédécesseur.

Aldébaran pâlit d’avantage.
Aldébaran : Oh ! Bordel de merde !
Mu : Et bien ça ne te ressemble pas d’être aussi vulgaire.
Aldébaran : Je … Son père s’appelait bien Mario n’est-ce pas ?
Mu : Comment sais-tu ça alors que tu ignores celui de Masque de Mort ?
Aldébaran : C’est … C’est mon maître qui me l’a dit. Il m’a raconté une fois qu’il était marié et que son fils était devenu le premier chevalier du Cancer depuis 1743. Il m’avais aussi confié que tous ses ancêtres avaient étés chevaliers d’or depuis les temps mythologiques. Je n’arrive vraiment pas à croire que Masque de Mort soit issu d’une famille aussi prestigieuse.
Mu : Peut être était-il destiné à être le mouton noir du troupeau.

Aldébaran partit dans un vibrant éclat de rire et frappa amicalement, mais vigoureusement, le dos de Mu.
Aldébaran : Elle est bien bonne celle là ! Le Bélier qui parle de mouton noir ! Je ne te connaissais pas ce coté comique, ce doit être Kiki qui dépeint sur toi. En parlant de lui, où est-il le petit démon ?
Mu : Certainement en train de faire des bêtises quelque part. J’aurais du attendre qu’il devienne plus sérieux avant de lui apprendre à dissimuler sa présence même à ma télépathie. Mais heureusement il ne peut pas soutenir cet effort trop longtemps donc je pense que d’ici quelques minutes je serai en mesure de le repérer.
Voix féminine : Ce ne sera pas nécessaire chevalier, je vous rapporte votre apprenti.
Kiki : Mais heu ! Lâchez moi vous me faite mal !

Mu regarda éberlué un des Cœur d’Or, qu'Aldébaran reconnu tout de suite comme Ariane, en train de traîner Kiki derrière elle en lui tirant l’oreille.
Mu : Qu’a-t-il encore fait cette fois ?
Ariane : Ce petit monstre a commis un sacrilège.
Mu : Comment ?! Je ne peux pas le croire ! Kiki est turbulent, bêtisier, mais jamais il ne ferais une telle chose. N’est-ce pas vous qui exagérez la bêtise qu’il a fait ?
Ariane : Chevalier, comme cela fait peu de temps que vous êtes au Sanctuaire, il semblerait que vous ignorez une chose : l’accès du temple des servantes est strictement interdit à tous les hommes sans exception ! Le Grand Pope lui-même n’a pas le droit de s’y rendre. Tout mâle profanant cette règle est puni de mort.
Mu : C’est une plaisanterie ?!
Aldébaran : Hélas non, c’est très sérieux. Les servantes n’ont beau avoir aucune autorité, leur intimité est sacrée.
Ariane : Au vu du jeune âge de ce petit diable, mes sœurs et moi avons décidé de ne passer l’éponge pour cette fois, mais s’il s’avisait de recommencer, nous ne serons pas aussi clémentes et nous en réfèrerons à la déesse afin qu’elle prenne les mesures nécessaires. Je vous conseille donc de garder ce chenapan à l’oeil, voir de le tenir en laisse.
Mu : Très bien, je vous présente mes excuses pour avoir mal éduqué mon disciple et vous promets qu’il sera sévèrement puni pour sa faute afin de lui faire passer l’envie de recommencer.
Ariane : Je vous remercie de votre compréhension et je me retire à présent.
Mu : Mais faites donc, après tout vous n’êtes pas de service dans mon temple.

Ariane s’inclina et quitta la demeure du Bélier. Mu, quant à lui, dardait Kiki d’un regard sévère.
Kiki : Je suis désolé de vous avoir mis dans l’embarra maître.
Mu : Kiki, je ne peux pas te blâmer pour avoir enfreint une règle sacré dont j’ignorais moi même l’existence. Cependant, je voudrais savoir si tu savais où tu allais et ce que tu allais trouver ?

Kiki ne répondit pas et se contenta de baisser honteusement la tête. Oui il savait qu’il se rendait dans le temple où vivait les jolie domestiques du Sanctuaire, et oui il espérait bien en voir au moins une dénudée. Et pour ça il ne fut pas déçu. La restriction sur la téléportation ne concernant que le chemin du Zodiaque, une fois le temple des Poissons passé, il s’était matérialisé dans le temple interdit et dans son malheur, ou bonheur, avait atterri dans un bassin où trois de ces belle demoiselles se prélassaient, en tenue d’Eve évidemment. Une petite panique chez les servantes s’en suivit et c’est à ce moment qu’il se fit alpaguer par Ariane qui le traîna par l’oreille jusqu’à son maître. Il se serait bien téléporté pour lui échapper, mais le très faible cosmos qu’elle dégageait l’en empêcha. Le souvenir des jeunes femmes nue déclencha soudain un saignement de nez au jeune apprenti chevalier. Évidemment Mu lu tout ça dans ses pensées.
Mu : Tu me déçois beaucoup Kiki, ton comportement a été indigne d’un futur chevalier d’or. Même si tu ignorais le caractère sacré du temple, je ne t’ai pas entraîné pour que tu deviennes un vulgaire voyeur. Je vais être obligé de t’infliger une double punition. La première pour avoir mal usé du savoir que je t’ai transmis, et la seconde pour ton sacrilège.

Mu posa son index et son majeur sur le front de Kiki qui senti une brève mais vive douleur lui traverser le crâne.
Mu : Je t’ai fait oublier le moyen de te soustraire à mes sens, à présent tu seras perpétuellement sous ma surveillance. C’est ta première punition. Pour la seconde, tu vas te rendre dans ta chambre et effectuer des pompes sur un seul doigt jusqu’à l’heure du dîner, bien entendu tu auras quand même droit à une courte pause de cinq minute pour le déjeuner.

Kiki hocha tristement la tête en signe d’approbation et pris la direction de sa chambrée.
Aldébaran : Tu ne penses pas avoir été trop sévère ?
Mu : Je n’aurais jamais fait une pareille chose à son âge.
Aldébaran : À son âge tu étais déjà chevalier d’or, tu t’étais réfugié à Jamir et tu ne connaissais pas encore l’existence des Cœur d’Or. Tu ne peux pas le comparer à toi.
Mu : Tu as peut être raison, qui sait ce que j’aurais fait dans les même conditions que lui.
Aldébaran : C’est bien que tu le reconnaisses.
Mu : Mais ce n’est pas pour ça que j’adoucirai sa punition.
Aldébaran : Naturellement, sinon de quoi tu aurais l’air si tu faisais marche arrière ?
Mu : Être maître n’est vraiment pas une chose facile.
Aldébaran : Je veux bien te croire. Heureusement que maintenant que tu es au Sanctuaire, tu vas pouvoir décompresser la nuit.
Mu : Quoi ? Tu parles des Cœurs d’Or ? Je suis désolé, mais je ne peux pas utiliser de jetons.
Aldébaran : Ne me dit pas que tu joues les vertueux comme Shaka ?!
Mu : Ce n’est pas ça, mais je ne peux quand même pas m’adonner aux plaisirs de la chair avec Kiki qui vit aussi dans le temple.
Aldébaran : Quoi ?! C’est uniquement pour ça !? Et bien rassures-toi, lorsqu’un chevalier d’or qui a un disciple veut passer la nuit avec un Cœur d’Or, son apprenti à droit à un dîner spécial épicé aux somnifères. C'est-à-dire que tu peux t’amuser toute la nuit sans craindre de le réveiller.
Mu : Comment sais-tu ça alors que tu n’as pas de disciple ?
Aldébaran : Et bien disons que je me suis renseigné pour le jour où je me déciderais à avoir un successeur.
Mu : Tu sembles en connaître beaucoup sur la chose.
Aldébaran : Hé ! C’est pas moi qui ai quitté le Sanctuaire et qui donc n’ai pas été réveillé part une femme sublime le jour de mes quinze ans. Il est normal que j’ai plus d’expérience que toi. Et pour te donner un conseil, il faut bien que tu choisisses celle avec qui tu le feras la première fois, et surtout, évite celle qui t’a ramené Kiki. On l’a surnomme tous "la mégère".
Mu : Parce que tu les connais toutes ?
Aldébaran : Exactement, et dans tous les sens du terme. Il y a Pétra la comique, toujours à plaisanter et à sortir un bon mot. Isabelle qui est douce et attentionnée. Naomi toujours un peu dans la lune. Margot, qui est généreuse de poitrine et de cœur. Paula l’insatiable, qui est Cœur d’Or autant par devoir que par plaisir. Morgane, impudique et légèrement narcissique, elle est très fière de son corps. Julia, qui cache derrière une apparente fragilité une grande force de caractère. Lola et son aspect juvénile malgré ses trente ans. Je dois dire que je ne l’apprécie pas trop celle la. Lorsque j'avais encore quinze ça allait, mais maintenant j’ai des scrupules rien qu’à la regarder. Elizabeth la plus âgée de toute. Elle est très à cheval sur le protocole, c’est d’ailleurs  la seule qui continue à me vouvoyer. Et puis il y à Frida qui est belle comme un soleil. C’est elle qui m’a dépucelé et elle a longtemps été ma préférée. Enfin, la dernière et non la moindre, Andréa, la plus jeune mais aussi la meilleur d’entre toutes, tellement appréciée que nous la comparons à la déesse Aphrodite. Je te conseille d’ailleurs cette dernière pour ton dépucelage.
Mu : Pas la même Andréa dont Milo est amoureux quand même ?
Aldébaran : Celle-la même.
Mu : Je ne te savais pas si immorale ! Jamais je ne coucherai avec la femme qu’aime un de mes frères d’arme !
Aldébaran : Désolé, je ne savais pas que tu étais déjà au courant de ça. Pour être tout à fait franc, je ne lui donne plus de jetons depuis que je sais ce qu’elle représente pour lui.
Mu : Mais tu m’as quand même proposé de le faire en pensant que j’ignorais tout de cette affaire.
Aldébaran : Je sais, ce n’est pas très élégant de ma part. Mais Andréa est une telle perle, que je me disais qu’il était dommage que tu ne goûtes pas à ses charmes.
Mu : C’est très louable de ta part de t’occuper de … Mon bien être, mais je ne suis pas pressé de goûter aux charmes du beau sexe.
Aldébaran : Mais tu y songe quand même.
Mu : Je suis un homme, c'est-à-dire un animal doué de raison mais un animal quand même. Mon entraînement de chevalier à beau m’avoir appris à contrôler mes pulsions, la testostérone influe sur mon cerveau. Mais tu sais Aldébaran, sans vouloir te faire la morale, tu me déçois un peu. J’ai toujours cru que tu étais plutôt du genre à faire l’amour par amour que par plaisir.
Aldébaran : Moi aussi. Mais je me suis dit qu’il serait dommage de gâcher ma première nuit avec celle que j’aime en étant maladroit et, qui sait, lui faire mal. Et puis j’ai pris goût aux plaisirs de la chair et ma motivation première est passée au second plan après mon plaisir personnel.
Mu : Je sens qu’il y a autre chose derrière ce changement d’attitude.
Aldébaran : On ne peut vraiment rien te cacher. En fait j’ai "noyé" dans le sexe mon incapacité à déclarer ma flamme à l’élue de mon cœur.
Mu : Oh ! Tu es donc amoureux.
Aldébaran : Oui, mais malheureusement j’ai récemment appris qu’elle aimait déjà quelqu'un. J’aurais du être moins timide et l’aborder quand je le pouvais.
Mu : Es-tu certain que c’est sans espoir ? Peut être que si tu lui avouais tes sentiments …
Aldébaran : Non, elle l’aime vraiment, elle a même été jusqu’à sacrifier sa vie pour lui.
Mu : Sacrifier sa vie … Attend ! Ne me dis pas que c’est …
Aldébaran : Si, tu as bien deviné. J’aime Shina.
Mu : J’avoue que tu m’étonnes, tu sembles plutôt à l’aise avec la gent féminine.
Aldébaran : Je sais, mais avec Shina c’est différent. Il y a un je ne sais quoi en elle qui me rend mal à l’aise. Comment te dire, j’ai l’impression d’être insignifiant à coté d’elle.
Mu : Intéressant, il semblerait que ce brave Aldébaran ressente le pouvoir scellé de Shina.
Aldébaran : Je compte sur ta discrétion au sujet de mes affaires de cœurs.
Mu : Naturellement.
Aldébaran : Bon ! Et bien je te laisse, je retourne garder mon temple.
Mu : Au revoir Aldébaran et sans doute à une prochaine fois.
Aldébaran : Et comment ! Mais cette fois ci, ce sera à toi de te déplacer.

Mu sourit pour acquiescer, et le chevalier du Taureau retourna dans sa demeure.

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Ariane revenait du temple du Bélier, dans le temple des servantes l'agitation provoquée par l'apparition de Kiki avait un peu baissé, mais on sentait toujours une grande tension. Tout le monde se demandait si quelqu'un d'autre n'allait pas apparaître comme par magie. Elle croisa Andréa qui transportait le repas de midi pour le chevalier dont elle s'occupait aujourd'hui.
Ariane : Andréa ! Tu vas dans la première maison après ce qui s'est passé ? Tu faisais bien partie de celles qui se sont faites surprendre par ce petit vicieux ?
Andréa : Le devoir passe avant tout, mais ce n'est pas pour ça que j'oublierai le regard libidineux de ce chenapan. Quand je pense que son maître est quelqu'un de si sérieux.
Ariane : En même temps, c'est grâce à toi que j'ai pu l'attraper, il était complètement absorbé par tes charmes. Prends garde qu'il n'essaye pas de regarder sous ta toge.
Andréa : Pourquoi ? Mu ne l'a pas puni ?
Ariane : Il m'a dit qu'il le ferait, mais je pense qu'il n'est pas assez sévère avec son apprenti. S'il savait l'éduquer comme il faut, jamais nous aurions eu ce problème.
Andréa : D'habitude je trouve que tu dresses des portraits trop pessimistes des chevaliers d'or, mais cette fois-ci je crains bien que tu aies raison. Bah ! De toute façon, les disciples sont guère au dessus de nous. Nous avons le droit de réagir s'ils se comportent mal.
Ariane : Oh ! C'est la première fois que je te vois remontée contre quelqu'un. Tu n'es donc pas aussi passive que je le croyais.
Andréa : Disons que je sais rester à ma place, et que si j'ai le droit de me défendre, je le fais sans hésiter. T'ai-je déjà raconté ce qui m'est arrivé avec le maître de Shaka ?
Ariane : Comment ?! Tu as rencontré ce vieux pervers !
Andréa : Oui, c'était il y a quelques années. Il rendait visite à Shaka et l'incitait à utiliser ses jetons. Quand il m'a vue, il a tout de suite commencé à me peloter. Je me suis laissée faire jusqu'à ce que j'apprenne qu'il n'avait plus aucun droit au Sanctuaire.
Ariane : Et qu'as-tu fait lorsque tu l'as su ?
Andréa : Je lui ai écrasé le plateau de Shaka sur le cafetière !
Ariane : Bien jouée ! Vraiment je n'aurais jamais cru ça de toi.
Andréa : Comme je te l'ai dit, si je peux me défendre, je ne me gêne pas pour le faire.
Ariane : Allez dépêche-toi, je t'ai assez retarder comme ça. Le repas va refroidir.
Andréa : Ça, tu n'as pas besoin de me le dire.

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Dans son temple, Mu méditait en attendant l'heure proche du repas. Il surveillait aussi Kiki afin de vérifier s'il faisait sérieusement sa punition. Et il devait bien avouer qu'il était agréablement surpris par la diligence avec laquelle son élève s'exécutait. Il avait même augmenté la dureté du châtiment en s'attachant un bloc de pierre dans le dos. Mais le chevalier du Bélier était aussi déçu de ne pas le voir se montrer aussi sérieux plus souvent.
Des bruits de pas troublèrent la concentration du gardien de la première maison. Le déjeuner était sur le point d'être servi. Lentement, Mu se leva pour se rendre dans la salle à manger. Il se mit calment à table et patienta les dernières secondes qui le séparaient du repas. Mais lorsqu'il vit Andréa, une chose étrange se passa. Les souvenirs de la bêtise de Kiki lui revinrent et il l'aperçut alors nue.
Cette vision soudaine le déstabilisa fortement et il en tomba à la renverse.
Andréa s'approcha de Mu pour l'aider à se relever. Mais alors qu'il accepta la main secourable qui lui était tendue, son regard se porta presque instinctivement sur la poitrine de la servante. Doublement choqué par sa propre réaction et la vision de ces attributs féminin qu'il n'avait jamais observés d'aussi près, il lâcha la main d'Andréa et se retrouva une nouvelle fois au sol.
Andréa : Par Athéna ! Vous allez bien chevalier ?
Mu : Mon orgueil de chevalier d'or m'oblige à vous répondre oui.
Andréa : Ne plaisantez pas avec ça ! Vous êtes le premier rempart contre les ennemis d'Athéna, si vous êtes soufrant, il faut le dire.

Andréa posa sa main sur le front de Mu qui sentit alors le sang lui monter aux joues.
Andréa : Vous ne semblez pas avoir de fièvre. En même temps il aurait et étonnant que vous tombiez malade maintenant alors que vous étiez en pleine forme ce matin.
Mu : Ne vous en faite pas, j'étais en plein rêve éveillé et vous m'avez un peu surpris tout simplement.
Andréa : Vous me rassurez.
Mu : Laissons là ce sujet, il est temps pour moi de passer à table.
Andréa : Très bien chevalier. Dois-je prévenir votre disciple que le repas est servi ?
Mu : Ce ne sera pas la peine, Kiki est puni, vous devez savoir pourquoi, et il mangera froid.

Le chevalier du Bélier commença à manger avec le Cœur d'Or qui restait à coté de lui à attendre qu'il ait terminé son repas et pour prendre la commande de son repas du soir. Mais rapidement Mu du se rendre compte qu'il portait plus d'attention à la servante qu'à son assiette. D'ailleurs cette dernière le remarqua aussi.
Andréa : Chevalier ? Y a-t-il quelque chose qui vous préoccupe ?
Mu : Oui ... Enfin non ! Je veux dire, pas quelque chose mais ...
Andréa : Quelqu'un ? Est-ce la faute de votre disciple qui vous déstabilise à ce point.
Mu : Votre humilité vous fait honneur, mais vous savez très bien qui me trouble.
Andréa : Dois-je quitter la pièce pour que vous soyez plus à votre aise ?
Mu : Je vous en serai grée.

Andréa s'inclina et se rendit à l'extérieur de la salle à manger. Mais Mu ne put s'empêcher de regarder le déhanchement de ses reins ainsi que ses fesses lorsqu'elle sortit.
Mu :  Mais que m'arrive-t-il ? Moi qui n'était pas vraiment intéressé par la gent féminine, voilà que j'ai des réactions d'obsédé sexuel. Ce ne sont quand même pas les souvenirs de Kiki qui me mettent dans un état pareil ! Non, je ne dois pas rejeter la faute sur quelqu'un d'autre pour mes réactions indignes. Pourtant, ce matin quand Andréa est venue me réveiller, je n'ai rien ressenti de particulier pour elle. Il y a bien quelque chose qui a dû agir sûr moi pour que je change pratiquement du tout au tout. Mais bien sûr ! La discussion que j'ai eu avec Aldébaran ! Sans m'en rendre compte, elle m'a désinhibé. Bon ! Il ne me reste plus qu'à me reprendre, du moins jusqu'à demain. Je ne peux pas être esclave de mes pulsions avec Andréa. Pourtant ... C'est vrai qu'elle est bien charmante. Mais qu'est-ce qui me prend ?! Aurais-je donc perdu tout scrupule ? L'animal en moi serait-il si immoral qu'il ne voit aucun mal à trahir un ami ? Il faut que je me contrôle ! Mais en même temps, je dois bien m'avouer qu'à présent j'ai envi de vérifier les dires d'Aldébaran. Si seulement il y avait un moyen de le faire sans frapper Milo dans le dos. A moins que ... Oui, ce serait peut être la solution. Bon ! C'est décidé, je vais céder à mes instincts ce soir en espérant que cela les calmera longtemps.

A présent qu'il était en paix avec lui même, le chevalier du Bélier pu prendre son déjeuner en toute quiétude. Enfin pas tout à fait. Il se demandait comment donner le jeton avec un minimum de convenance. Ce n'est pas parce que les Cœur d'Or étaient des servantes qu'il ne fallait pas se montrer poli, surtout pour demander à coucher avec elles. Décidément, lorsqu'un problème se résolvait, un autre se présentait à lui. Mais Mu décida finalement de ne pas trop s'en faire pour ça, après tout une idée pouvait toujours lui venir en mangeant.

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Mu avait terminé de manger depuis longtemps et tournait à présent comme un lion en cage. Il ne voyait toujours pas comment donner élégamment le jeton, qu'il avait pris de sa bourse entre temps, à Andréa. Il ne voulait surtout pas paraître comme un goujat, même si le Cœur d'Or s'en moquait, c'était très important pour lui de faire bonne figure.
Soudain, Andréa pénétra dans la salle à manger.
Andréa : Pardonnez moi de vous déranger chevalier, mais je dois rapporter aux cuisines ce que vous désirez pour le dîner.
Mu : Hein ! Déjà ! N'est-il pas un peu tôt pour ça ?
Andréa : Chevalier, ça fait plus de deux heures que je vous ai porté votre déjeuner, en outre vous protégez la maison la plus éloignée du temple des servantes, quand j'aurai transmis l'information aux cuisiniers, ils auront à peine le temps de préparer votre repas pour que je puisse vous l'apporter ce soir à l'heure consacrée.
Mu : C'est vrai, j'avais oublié.

Andréa remarqua rapidement que le chevalier du Bélier était étrangement nerveux, et surtout qu'il avait quelque chose dans les mains qui brillait comme de l'or.
Andréa : Est-ce que vous ne désirez pas me remettre quelque chose par hasard ?
Mu (mettant les mains dans son dos) : Moi ?! Non ! Non !
Andréa : Chevalier, pardonnez moi si je me permets de vous contredire, mais je crois que vous voulez me donner un jeton, ou du moins vous y songez.
Mu : Je ... Suis-je donc si transparent ?
Andréa : Et bien ... Disons qu'un part de votre anatomie parle pour vous.

En effet, une bosse sous la tunique de Mu montrait clairement qu'il avait une érection.
Mu : Ah ! Par Athéna ! Je suis inexcusable.
Andréa : Chevalier, c'est une réaction très naturelle que vous avez là, et c'est pour ainsi dire un de mes devoir de la provoquer.
Mu : Je ... Je suis heureux que cela ne vous offusque pas alors.
Andréa : Sans vouloir me montrer présomptueuse ou vous rabaisser, j'en ai vu d'autres.
Mu : C'est vrai. Mais ... Mais je me demande si je ne vais pas renoncer à cette nuit avec vous.
Andréa : Puis-je vous demander pourquoi ?
Mu : A cause de Milo.
Andréa : Chevalier, est-ce que vous pouvez me permettre de parler librement.
Mu : Bien sûr, faites.
Andréa : Je vous en remercie. Je sais que Milo m'aime, et malgré la grande affection que j'ai pour lui, mes sentiments ne sont nullement réciproque. Il sais tout ça et même s'il souffre de savoir que je me donne à d'autres chevaliers, il accepte cette situation. Vous n'avez donc pas à vous sentir coupable de me désirer.
Mu : Je crois qu'il faut que je l'avertisse quand même.
Andréa : Je me permets de vous le déconseiller fortement. Il préfère ignorer avec qui je passe mes nuits. Camus l'a fait et ça l'a mit dans tous ses états. S'ils n'avaient pas été de grands amis, je crains fort que Milo l'aurait combattu pour l'empêcher de coucher avec moi.
Mu : N'exagérez vous pas l'attachement que vous porte Milo ?
Andréa : Pas le moins du monde chevalier, c'est pour ainsi dire Milo qui me l'a lui même dit.
Mu : Bon, et bien je crois le sort en est jeté.

Mu tendis fébrilement la main et donna son jeton à Andréa.
Andréa : Merci chevalier, je ferai tout mon possible pour que votre passage du Rubicon soit le plus plaisant possible. Puis-je à présent savoir ce que vous désirez pour dîner ?
Mu : Je crois que je n'aurais pas très faim. Une salade laitue me suffira, par contre je voudrais du vin, beaucoup de vin, pour me donner du courage.
Andréa : Très bien chevalier. Et pour votre disciple ?
Mu : Mon disciple ? Par Athéna !! J'ai complètement oublié la pause de Kiki ! Il faut que je lui dise de stopper sa punition ! Vous lui apporterez de la cape farcie !
Andréa : Très bien chevalier.

Tandis que Mu se précipita dans la chambre de Kiki, Andréa prit calmement le chemin du retour jusqu'à son temple.

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Le soir était tombé, Andréa portait son déguisement de messager sur sa toge de nuit, et amenait le corps endormit de Kiki jusqu'à son lit. Le jeune apprenti chevalier mort de faim après sa rude punition, avait englouti à toute vitesse son repas et s'était assoupi tout aussi rapidement grâce au narcotique placé dans sa nourriture. Ainsi ensommeillé, le petit diable avait vraiment l'air d'un ange, Andréa avait presque envie de lui pardonner son sacrilège. Après qu'elle eut posée le disciple sur sa couche, elle retourna dans la salle à manger et enleva sa cape dévoilant ainsi son impudique tunique transparente. En voyant ça, Mu recracha de surprise la gorgée de vin qu'il venait de boire, et resta tétanisé d'admiration. Il ne s'attendait pas à se trouver face à une créature aussi sensuelle. Il était comme un serpent hypnotisé par la flûte suivant chacun de ses mouvement.
Mu : Vous ... Vous ... Vous êtes vraiment ... Délicieuse.
Andréa : Je vous remercie pour ce compliment.

Andréa se mit à table, en se retenant de ne pas sourire devant le chevalier qui avait viré au rouge écrevisse, et se servit un verre de vin. Elle trouvait la timidité du chevalier du Bélier très touchante et quelque part attirante même. Mais c'était une attraction malsaine et elle sentait bien. Elle voyait bien que Mu était si mal à l'aise que, pour cette nuit, elle pouvait en faire ce qu'elle voulait. Il ressemblait à un agneau apeuré, et elle, elle était la louve venue pour le dévorer. Effrayée par ses propres pensées qui ne luis ressemblaient pas, elle avala un autre verre pour effacer ces idées. Mauvais calcul en réalité car elle avait oublié les effets désinhibant de l'alcool et d'autres pensées toutes aussi dominatrice lui traversèrent l'esprit, et elle recommença à boire ce qui l'entraînait dans un cercle vicieux.
Mu quant à lui ne faisait rien que regarder Andréa. Il ne touchait même pas au vin qu'il avait commandé. Il lui semblait qu'Andréa, pourtant si humble et simple ce matin même, dégageait à présent aura impérieuse, presque comparable à celle de feu son maître Shion. Il était tout bonnement fasciné par cette femme et sentait qu'il était totalement sous son emprise. Il avait l'impression qu'elle pouvait exiger de lui ce qu'elle voulait, même lui apporter la tête d'Athéna. Il avait devant lui la femme dans toute sa dangerosité, fatal à l'extrême pour qui il se damnerait sans se poser de question.
Andréa venait de vider la première des deux amphores de vin et commençait à être légèrement grise. Oh ! Elle était encore loin d'être saoul, il lui en fallait plus, beaucoup plus pour ça. Elle pouvait se venter d'avoir l'une des meilleurs descentes des servantes. Seules Ariane et Monica la surpassait. Mais si elle n'était pas ivre, ses inhibitions, elles, avaient quasiment disparu et elle regardait à présent Mu avec gourmandise.
Andréa : Je vois que vous n'avez pas touchez à votre repas. Peut être désirez-vous quelque chose de plus consistant.

Andréa tira lascivement sur son décolleté pour faire d'avantage ressortir ses seins. Mu complètement en son pouvoir se contenta de hocher machinalement la tête. Le Cœur d'Or se leva alors pour se rendre dans la chambre à coucher, et le gardien de la première maison du zodiaque la suivit comme un petit chien. Andréa se dévêtit alors, puis retira les vêtement du chevalier avant de le faire s'asseoir sur son lit. Elle défit la fiole de son collier et entreprit le rituel de lubrification. Sous les doigts de la servante, le sexe en érection de Mu augmenta légèrement de volume.
A présent qu'il était préparer, Andréa coucha complètement Mu sur le lit puis s'assit sur la verge dressée. Elle poussa un râle de plaisir au moment du coït et commença tout de suite à bouger les hanches. Chaque va et viens lui arrachait un petit crie de jouissance. Mais c'était plus la sensation de dominer complètement Mu que l'acte charnel qui la faisait réagir ainsi. Elle avait l'impression de copuler avec l'une des statue d'entraînement à qui l'on avait insufflé la vie. Oui, le puissant Mu de Jamir, chevalier d'or du Bélier au service d'Athéna n'était rien de plus qu'un golem entre ses cuisses, son golem, répondant au moindre de ses désirs, la caressant, l'embrassant, ou la léchant quand et où elle le voulait.
Conscient qu'il était totalement sous l'emprise d'Andréa, Mu n'en boudait pas moins son plaisir. La voir se déhancher sur lui et le balancement de ses seins était un ravissement pour ces yeux, sans compter la jouissance produite par les contractions du vagin sur son pénis. Mais plus le temps passait, plus cette situation de totale domination le gênait. Il avait beau être un homme courtois, il était un homme et possédait l'orgueil du mâle. Et quand le mâle en question fait en plus parti des hommes les plus puissants de la Terre, être sous à ce point sous la coupe d'une femme était une situation intolérable. S'il sagissait d'une femme chevalier cela pouvait aller, mais c'était un femme normale, pire encore, une servante, quasiment une esclave. Alors le Bélier d'or majestueux dans le ciel rangea sa douceur et dévoila son agressivité. A la grande surprise d'Andréa, il se releva brusquement et s'aplatit sur elle de tout son poids. C'était lui qui était en position dominante à présent, et il n'attendit pas pour en profiter. Tel un animal en rut, il se mit à donner de violents coups de reins, comme un bouc ! Un bélier ! Une bête ! Une brute ! Cela faisait mal au Cœur d'Or, mais elle avait déjà vécu bien pire lors de certaines nuits avec Shura et même Milo. La douleur qu'elle ressentait était celle qui était voisine du plaisir, et elle s'abandonna rapidement à ces assauts plus que fougueux. Et lorsqu'elle sentit l'orgasme venir, au moment où elle allait serrer le chevalier dans ses bras comme à son habitude, ce derniers l'en empêcha en plaquant ses mains sur la couche. Il voulait la garder sous son contrôle jusqu'au bout. Et c'est ainsi immobilisée qu'elle reçu la semence du chevalier.

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Mu se réveillait, en ouvrant les yeux il vit Andréa de dos qui refaisait son chignon. Il se sentait  misérable pour son comportement violent de la veille.
Mu : Mademoiselle Andréa, je ... Je voudrais m'excuser pour mon comportement de la nuit dernière.
Andréa : Ce serait plutôt à moi de demander pardon. Je n'ai pas tenu mon rang en faisant passer mon plaisir avant le votre. Vous avez été un peu brutal, mais c'était de bonne guerre après la manière dont je vous avais traité. Et je vous avouerais que ça fait parfois du bien d'être, comment dire, secouée ; je ne suis pas faite en cristal.
Mu : Bon ! Et bien heureux que vous alliez bien.
Andréa : Votre sollicitude me touche. Je dois partir à présent, une de mes sœurs viendra bientôt vous apporter votre petit déjeuner. Au revoir chevalier.
Mu : Au revoir mademoiselle Andréa.

Andréa sortit de a chambre et moins de dix minutes plus tard, le Cœur d'Or affecté à son temple aujourd'hui y entra. Il reconnu tout de suite "la mégère".
Ariane : Bonjour chevalier, je vous apporte votre petit déjeuner.
Mu : Bonjour mademoiselle ... Mademoiselle ?
Ariane : Je me prénomme Ariane.
Mu : C'est un joli nom je trouve.

Les joue d'Ariane s'empourprèrent, il y avait longtemps qu'un chevalier d'or ne lui avait pas fait de compliment.
Ariane : Je ... Je vous remercie.
Mu : Je ne l'avait pas remarqué hier, mais cette jeune femme est vraiment belle, un peu plus qu'Andréa même. Et puis elle à l'air très douce malgré son air sévère. Je ne comprends vraiment pas pourquoi on la surnomme "la mégère". J'aimerais bien ... Mais à quoi je pense là !? Je l'ai déjà fait hier soir ! Ça devrait me suffire ! En même temps, je ne suis pas très fière de la façon dont je me suis comporter. Ce serait l'occasion pour moi de me montrer plus galant.

Mu prit un jeton de sa bourse et le tendis à Ariane.
Mu : Heu ! Mademoiselle, est-ce que ... Je voudrais .... Enfin vous comprenez ce que je veux dire.

Cette fois-ci, Ariane faillit faire tomber le plateau de surprise. Depuis le dépucelage de Shura, elle n'avait plus reçu aucun jeton, elle avait presque oublié à quoi ils ressemelaient.
Ariane : Je ... Je suis honorée de l'intérêt que vous me portez chevalier, mais je pense qu'il serait bon que pour que vous sachiez à quoi vous en tenir avec moi, que vos frères d'arme m'appelle "la mégère" , surnom que je mérite hélas.
Mu : Et qu'avez vous fait pour mériter un tel alias ?
Ariane : J'ai perdu de vue ma motivation de Cœur d'Or et me suis aigrie. Je me suis heureusement reprise récemment, mais je porte sur le visage les stigmates de toutes ces années où j'ai desservi Athéna. Tout ça pour vous dire qu'il y a bien longtemps que je n'ai plus coucher avec un chevalier d'or et que je suis donc la moins experte de mes sœurs.
Mu : Je comprends qu'en tant que Cœur d'Or vous cherchiez mon bonheur comme votre tache vous y oblige, mais la femme, elle, que pense-t-elle de mon souhait de l'avoir dans ma couche ce soir ?
Ariane : En toute franchise chevalier, je dois bien avouer que cela me rend heureuse. Même quand je méritais mon sobriquet j'avais des envies, et quand mes soeurs racontaient leurs nuits avec un de vos compagnons, ma libido en souffrait. Et donc si la femme que je suis accepte avec joie votre jeton, le Cœur d'Or lui vous demande d'y réfléchir à deux fois.
Mu : C'est tout réfléchi. Considérez mon jeton comme votre absolution.
Ariane : Je ... je ne sais que dire .... J'essaierais de ne pas vous décevoir chevalier.
Mu : Vous avez toute ma confiance pour ça.

Ariane posa le plateau sur le lit en s'inclinant.
Ariane : Je vais à présent aller réveiller votre disciple.
Mu : Laissez, je m'en chargerai.
Ariane : Chevalier, vous ne pourrez pas le sortir de son sommeille dans lequel les drogues l'ont plongé. Seul l'odeur du liquide que je porte dans ce flacon en à le pouvoir.
Mu : Très bien, alors faite votre devoir.

Ariane s'inclina et sortit de la chambre pour se rendre dans celle de Kiki. Une fois sur place, elle se pencha sur l'enfant , déboucha la fiole près de son nez, et laissa la fragrance agir. Ce ne fut pas bien long, les paupières de l'apprenti se mirent à bouger presque instantanément. Mais lorsque qui ouvrit les yeux et vit le visage d'Ariane, il eut un sursaut de recul.
Kiki : J'ai rien fait ! J'ai rien fait cette fois !
Ariane : Calme-toi petit monstre. Je suis de service dans ce temple aujourd'hui et je viens te dire que ton petit déjeuner t'attend dans la salle à manger.
Kiki : Ouf ! Je préfère ça.

Kiki bondit de son lit pour aller se sustenter, mais il s'arrêta sur le pas de la porte.
Kiki : Heu, je ... Je suis désolé pour hier, j'ai vraiment fait une très grosse bêtise et je n'en suis pas fière.
Ariane : Encore heureux que tu te sentes morveux ! Ce serait la meilleurs que tu n'aies pas de scrupule !
Kiki : Est-ce que maître Mu est encore fâché contre moi ?
Ariane : Non, ton maître est quelqu'un de formidable qui n'hésite pas à donner une seconde chance aux gens. Mais si tu t'avises de le décevoir encore, tu auras affaire à moi.
Kiki : Pas de problème ! Je serait sage comme une image à présent.
Ariane : Je l'espères biens, et qui sais, si tu succède à ton maître, dans six ans tu auras aussi affaire à moi mais tu n'auras pas en t'en plaindre.
Kiki : Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Ariane : Tu es encore trop jeune pour comprendre, mais tu sauras tout en temps voulu.


sexe sans sentiments n'est que ruine de l'âme ♥♥♥

Je n'aime pas les plokes

#13 12 Oct, 2011 19:39:38

Asclepios
Chapitre 13 : Si un jour la vie t'arrache à moi

20/03/1987


Andréa était en congé. Par un hasard du destin elle avait toute sa semaine de libre. En effet, lors du tirage au sort hebdomadaire pour décider des temples dont elle devait s'occuper dans les sept prochains jour, elle n'était tombée que sur des temples vides. Hors, lorsque cela arrivait, chose qui se produisait encore plus rarement que les Guerres Saintes, il était spécifié que le Cœur d'Or avait droit à une semaine de vacance. Andréa se trouvait donc à Rodorio pour faire un peu de lèche vitrine. Car comme tous les serviteurs du Sanctuaire elle touchait une solde. La seule différence était que les serviteurs normaux avaient  un jour de repos hebdomadaire alors que les Cœurs d'Or ne pouvaient compter que sur leurs Journées en Or ou cette semaine spéciale. En contrepartie, la somme d'argent qui leurs étaient allouée s'en trouvait grandement augmentée.  Douze fois plus pour être exacte. Et Andréa qui  était d'un naturel économe avait en sa possession un pécule  important. Mais aujourd'hui, elle avait décidé de se lâcher. Elle s'était organisée tout un programme. D'abord s'acheter des vêtements civils à Rodorio, puis direction Athènes  pour aller au cinéma, manger des nourritures exotiques au restaurant. Mais elle voulait aussi mettre à profit son temps libre pour visiter la ville qui l'avait vu naître et qu'elle avait finit par oublier et tenter de retrouver d'anciennes copines de classe, et surtout se recueillir sur la tombe de ses parents.  Cela ne faisait que trop longtemps qu'elle n'avait pu le faire, depuis son arrivé au Sanctuaire en fait. Et il y avait une autre chose que cette semaine lui permettait, elle avait le libre usage de son corps. Autrement dit, si elle le désirait, elle pouvait s'offrir à d'autres hommes que les chevaliers d'or. Mais Andréa ne comptait pas faire usage de ce dernier privilège. Bien sûr elle appréciait cette possibilité de couché où, quand, et avec qui elle voulait, mais le problème venait justement du qui. Car pour Andréa, quitte à avoir le choix de la personne, autant que ce soit quelqu'un qu'elle connaisse et pas un inconnu qu'elle aborderait dans la rue. Malheureusement, les seuls hommes qui entraient dans ces critères étaient les chevaliers d'or. Encore qu'elle avait eu un petit ami, mais elle doutait de le retrouver et de toute façon elle n'en avait pas réellement l'envie.

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Rodorio

Andréa était à  la caisse. Après des heures d'essayages, elle avait enfin finit par trouver une tenue qui lui plaisait. Mais ce qui lui pris le plus de temps, fut le choix de sa lingerie. En effet, les serviteurs, tout du moins les Cœurs d'Or, ne portaient aucun sous-vêtement sous leur toge et seul un pagne en toile légère recouvrait leur intimité. Son corps avait donc perdu l'habitude d'être enserré par des morceaux de tissus. D'ailleurs, lors des premiers essayages, elle avait l'impression qu'ils lui irritaient la peau. Elle finit donc par pendre un confortable ensemble d'une petite culotte et d'un soutien-gorge en soie noire, bien qu'elle trouvait que c'était un peu osé. Enfin, ça l'était si elle sortait pour un rendez-vous galant, mais comme cela ne faisait absolument pas parti de son emploi du temps, cela allait. Elle avait aussi fait l'acquisition d'un sac à main pour pouvoir y mettre son argent car c'était plus discret à Athènes que la bourse en cuire qu'on lui avait donné.
Ses habits  payés et portés, Andréa sortit du magasin, et elle eut la surprise de trouver Milo à la porte.
Andréa : Milo ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Milo : Et bien … Je me baladais en ville et j'ai cru te voir entrer dans cette boutique. Mais je n'en étais pas sûr.
Andréa : Ne me dit pas que tu m'as attendu dehors tout ce temps rien que pour être certain que c'était bien moi ?
Milo : Je serais rentré pour vérifier mais c'est un magasin pour femmes. J'aurais eu l'air de quoi dedans ?
Andréa : Je ne sais pas. Mais tu ne t'es pas senti stupide à rester planter à m'attendre à l'extérieur ?
Milo : Non pourquoi ?
Andréa : Pour rien. J'avais oublié que tu n'étais pas un homme comme les autres. Sinon, que puis-je faire pour toi ?
Milo : Et bien j'aimerai savoir ce que tu fais là. Tu ne peux avoir de Journée en Or puisque tu as travaillé dans mon temple hier et que je ne t'ai pas donné de jeton.
Andréa : Je suis en congé exceptionnel.
Milo : Un congé ?
Andréa : C'est une affaire assez compliquée, disons que par un hasard du destin j'ai eu droit à une semaine de vacance.
Milo : Je vois. Mais pourquoi cet accoutrement ?
Andréa : Ça ne me va pas ?
Milo : Si ! Si ! Au contraire. Tu es très séduisante avec. Je dirais même que ça te va mieux que ta toge.

Andréa ne put s'empêcher de rougir à ce compliment.
Andréa : Merci. Depuis le temps que je vis au Sanctuaire, je craignais ne plus savoir porter une robe correctement. Bon et bien je te laisse, j'ai déjà perdu trop de temps à me trouver des vêtements.
Milo : Attend ! Tu n'as pas répondu ma question. Pourquoi t-es-tu faite si belle ? Tu va voir quelqu'un ?

Andréa soupira. Finalement Milo était un homme comme les autres. Il ne pouvait pas concevoir qu'une femme fasse des efforts de présentation pour une autre raison que pour plaire à quelqu'un. Surtout qu'elle n'avait pas l'impression de s'être mise sur son trente et un.
Andréa : Non je ne vais voir personne. Je me rends à Athènes et cette tenue est plus discrète que ma toge.
Milo : Toute seule ?! Mais tu n'y pense pas ! Et si tu faisais une mauvaise rencontre ?
Andréa : Milo, j'ai vécu à Athènes, j'y ai même passé plus de temps qu'au Sanctuaire. C'est la ville où j'ai grandi et où mes parents m'ont élevée. Je m'y suis déjà promenée seule, et bien avant que tu m'apprennes à me défendre. Tu n'as donc aucun souci à te faire pour moi. Maintenant tu m'excuseras, mais je dois partir sur-le-champ si je veux y être avant la nuit.

Andréa pris le chemin de la sortie du village laissant Milo dans l'expectative. Jamais Andréa ne s'était montrée aussi sèche et froide avec lui. Était-ce parce qu'elle était pressée, ou bien son amabilité habituelle était-elle dictée uniquement par ses obligations de Cœur d'Or ? Obligations qu'elle ne semblait plus obligées de tenir lors de ce congé spécial. Mais si la deuxième hypothèse était la bonne, s'il venait de croiser la véritable Andréa, il ne pouvait que l'aimer d'avantage. Car c'était une vraie femme et non une esclave.

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Athènes

La nuit était tombée depuis longtemps sur la capitale grecque et Andréa enrageait. Elle avait joué de beaucoup malchance. Non seulement elle avait passé trop de temps dans la boutique de Rodorio, mais en plus le bus qui devait l'amener à Athènes avait eu du retard, et cerise sur le gâteau il était tombé en panne en chemin. En bref, sa première journée était gâchée. Il ne lui restait plus qu'à aller se coucher. Elle pris donc la route de la maison de son enfance tout en espérant ne pas tomber sur une autre déconvenue. Elle craignait de la trouver complètement délabrée, si ce n'est totalement détruite. Mais une fois sur place elle eut le soulagement de constater que ces craintes étaient infondées. Restait à savoir si la clef qu'elle avait cachée quand elle en était partie pour le Sanctuaire était toujours là. Et là encore elle fut agréablement surprise. Mais alors qu'elle allait déverrouiller la serrure, quelqu'un l'aborda.
Homme : Bonsoir poulette. Tu sais pas que c'est dangereux de se promener la nuit ? Tu pourrais faire une mauvaise rencontre.

Andréa se figea. Mais ce n'était pas de la peur, c'était de la surprise. Elle connaissait cette voix.
Andréa : Théo ? Théo Tatopoulos c'est bien toi ?
Théo : D'où tu me connais toi ?
Andréa : C'est moi, Andréa, Andréa Metaxas. Nous étions voisins, et nous sommes même sortis ensemble il y a dix ans.
Théo : Andréa ?! Oh ! Putain je t'avais pas reconnue. T'étais déjà belle avant, mais là t'es une vraie bombe ! J'ai été vraiment con de casser avec toi.
Andréa : C'est moi qui ai rompu je te rappelle. Je te trouvais trop entreprenant.
Théo : Ça y'est je me souviens ! C'est vrai que t'étais une vrai sainte nitouche. Tu l'es même peut être toujours.
Andréa : Détrompes-toi, je me suis "décoincée".
Théo : Vraiment ! Alors ça te dirait de reprendre là où s'en était arrêté ?
Andréa : Désolée, mais ça ne m'intéresse pas.
Théo : Putain ! Mais c'est quoi ton problème maintenant ? C'est toi qui m'avais demandé de sortir avec toi. Tu disais même que t'étais amoureuse de moi.
Andréa : C'est vrai. Mais là où je vis désormais j'ai fait la connaissance d'hommes formidables à cotés de qui le garçon que je croyais que tu étais n'arrive pas à la cheville, en  plus te quittant je me suis rendue compte que, excuse-moi l'expression, tu n'étais qu'une queue à pattes. Et même sans toutes ces raisons je suis pas d'humeur car j'ai eu une journée effroyable !
Théo : Dis donc espèce de salope fait attention à ce que tu dis ! J'aime pas qu'on me manque de respect.
Andréa : Le respect ça se mérite. Et à ce que je vois tu le mérites encore moins qu'avant. Tu as changé et pas en bien. A moins que tu ne me montres ton vrai visage. Ça expliquerait pourquoi mes parents ne voulaient pas que je te fréquente.
Théo : Je t'avais prévenu ! Tu vas voir ce qui arrive à ceux qui m'insultent. Et c'est pas parce que t'es une femme que je te ménagerai.

Théo voulu gifler Andréa mais cette dernière évita facilement la main et envoya un croche patte qui fit tomber son agresseur.
Andréa : Laisse tomber Théo. Je ne suis pas une pauvre femme sans défense. Si tu m'attaques tu ne feras que te blesser.
Théo : Qu'est-ce que tu racontes ! J'ai glissé. Cette fois tu vas morfler.

Théo envoya son poing qu'Andréa évita de nouveau facilement. Elle lui saisit alors le bras pour lui faire une clef et ainsi l'immobiliser.
Théo : Aï ! Putain tu me fais mal connasse !
Andréa : Je t'avais prévenu. C'est un truc que j'ai récemment appris d'une de mes grandes sœurs. Maintenant disparaît où je te fais goûter à ce que mon mec m'a enseigné.

Andréa lâcha Théo en le poussant ce qui le fit tomber à nouveau par terre. Ce dernier fou de rage sortit un couteau et se jeta à nouveau sur la jeune femme.
Théo : Crève sale pute !

Andréa soupira. Théo n'avait vraiment rien compris. Elle s'apprêta à le désarmer quand quelqu'un s'interposa, saisissant la lame du couteau d'une main sans pour autant se blesser. C'était Milo, et à la vue de ses yeux trahissant ses envies meurtrières Théo se mit à trembler de tous ses membres. Le chevalier du Scorpion sera sa main et brisa la lame.
Milo : Hors de ma vue ou tu finiras comme ton canif.

Apeuré, Théo prit ses jambes à son cou et s'en alla à toute vitesse.
Milo : Il ne t'embêtera plus dorénavant.

Milo termina à peine se phrase qu'Andréa lui flanqua une gifle aussi forte qu'elle le put pour être certaine qu'il la sente.
Andréa : J'arrive pas à y croire ! Tu m'as suivi !
Milo : Excuse-moi Andréa, mais je m'inquiétais pour toi. Et j'avais raison de le faire. Ce petit merdeux aurait pu te blesser.
Andréa : Milo, tu m'as appris à pouvoir me défendre contre des gardes qui sont infiniment plus dangereux que cette racaille. Dit plutôt que tu guettais l'occasion de jouer les chevaliers servants.
Milo : En fait je t'ai suivie pour pouvoir voir la véritable Andréa, pas le Cœur d'Or servile, mais la femme qui m'a parlé sèchement ce matin. Et si une bande de voyous t'attaquait, j'avais prévu de n'intervenir qu'au tout dernier moment. Je savais que tu pouvais battre cette vermine, mais en l'entendant t'insulter ça m'a énervé et quand il t'a traitée de pute, je suis sorti de mes gongs. Je ne voulais pas te traiter comme une faible femme, je te le jure.
Andréa : C'est bon, je te crois. Mais ça ne veut pas dire que je te pardonne pour m'avoir suivie.
Milo : Comprends-moi un peu Andréa ! Je t'aime ! Je t'aime à la folie ! Et même si tu ne ressens rien pour moi, s'il t'arrivait quelque chose, je ne pourrais pas y survivre.

Andréa resta coite. C'était la déclaration d'amour la plus franche que Milo ne lui avais jamais fait. Et bien qu'elle ne l'aimait pas, elle se mit à rougir et eut l'étrange envie de l'embrasser.
Andréa : Je … Et bien si tu t'inquiètes tant pour moi et que tu veux me connaître hors de mon rôle de Cœur d'Or, je te permets de m'accompagner pendant mon séjour. Bon ! Il se fait tard, je vais me coucher. A demain Milo. Tu viendras me chercher vers neuf heures.
Milo : Heu ! Andréa, comme je veux connaître la vraie femme, pourrais-je voir à quoi ressemble ta maison. Et puis temps qu'à t'accompagner, autant que je passe la nuit chez toi.
Andréa : Je suis désolée Milo mais je ne peux pas accepter. Cette maison est celle où j'ai vécu avant de venir au Sanctuaire. C'est un sol presque sacré pour moi. Elle me rappelle ma vie normale que j'ai presque oubliée. Te faire entrer, ce serait faire entrer le Sanctuaire. Je ne sais pas si je m'exprime correctement pour t'explique ce que je ressens.
Milo : Je comprends. Ce serait comme si en te réveillant un beau matin tu découvrais quelqu'un en train de lire ton journal intime.
Andréa : Exacte … Allez entre, j'ai parfaitement compris l'allusion.
Milo : Hein !? Mais non Andréa ! J'ai parlé de cet évènement pour te montrer que j'avais une idée de ce que tu ressentais, pas pour te forcer la main.
Andréa : Je te crois, mais je ne vois pas pourquoi je te demanderais de me faire preuve d'un respect dont j'ai manqué ce jour là. Et puis en y réfléchissant bien, je ne crois pas que je pourrais bien dormir seule dans cette maison pleine de fantômes.

Milo ne se fit pas plus prier et accepta d'entrer. Mais il était aussi un peu intimidé. Lui qui depuis sa naissance avait vécu dans l'atmosphère du Sanctuaire, pénétrait dans une maison normale. C'était pour lui comme s'aventurer dans une autre dimension.
Andréa : Bon ! Pour la visite des lieux on verra ça demain matin car je suis vraiment morte de fatigue. Je vais t'installer dans la chambre de mes parents.
Milo : Hein ?! Mais c'est à toi d'y dormir ! C'est toi la maîtresse de la maison !
Andréa : Désolée, mais il n'y a que deux chambres, celle de mes parents, et celle de moi et …
Milo : Et ?
Andréa : De mon petit frère… Damien.
Milo : Tu as un frère ?!
Andréa : Oui, et comme pour ta sœur, il a disparu et je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Milo : Je … Je suis désolé. Mais … Ça n'explique pas pourquoi tu veux que je dorme dans le lit de tes parents.
Andréa : Parce que si c'est moi, je ne fermerai pas l'œil de la nuit craignant que tu ne souilles mon lit ou celui de mon frère.
Milo : Enfin Andréa ! Je sais me contrôler quand même !
Andréa : Les pollutions nocturnes sont incontrôlables, et je n'ose imaginer ce qui pourrait te passer par la tête dans la chambre où j'ai grandi.
Milo : Et tu n'as pas peur que la même chose se passe dans celui où tu as été conçu ?
Andréa : Non et pour deux raisons. La première est que mon père ne m'a pas conçu là car il n'est pas mon géniteur. Je suis issue du premier mariage de ma mère. La seconde est que j'ai déjà souillé cette couche quand j'ai perdu mon innocence.
Milo : Hein ?! Mais je croyais que te première fois avait été avec Aphrodite ?
Andréa : Aphrodite a pris ma virginité, mais j'avais déjà fait une croix dessus quelques mois plus tôt. Avant qu'Altaïr ne me recrute, j'avais décidé de me prostituer pour nous faire vivre mon Damien et moi. Et j'avais prévu d'utiliser ce lit. Je l'ai souillé en voulant en faire usage immoral.
Milo : Ça alors ! Je … Je n'en reviens pas ! Je viens d'en apprendre plus sur toi à cet instant que pendant tout le temps où nous nous sommes côtoyés au Sanctuaire. Quel piètre amoureux je suis ! Je ne me suis jamais intéressée à ton histoire. J'en viens à douter de la sincérité de mes sentiments pour toi. Ne serais-je donc pas réellement amoureux de toi pour m'être montré si indifférent jusque là ?
Andréa : Ne dit pas de bêtise Milo ! Même si j'ai longtemps douté, je sais que tu m'aimes d'un amour pur et sincère. C'est même l'une des seules certitudes que j'ai en ce bas monde. Et c'est pourquoi je souffre que ce ne soit pas réciproque, car tu mérites que mon cœur t'appartienne ! Mais malheureusement, il ne bat pas pour toi et répondre positivement à ton amour reviendrait à te tromper. Je ne peux t'offrir qu'un refus tout aussi franc et sincère. Allez ! Maintenant que tu es rassuré, tu vas aller sagement te coucher.

Andréa conduisit Milo à sa chambre et le laissa seul. Le chevalier du Scorpion se coucha, mais il savait qu'il ne pourrait pas dormir cette nuit. La façon dont Andréa venait à nouveau d'affirmer qu'elle ne l'aimait pas le troublait au plus haut point car pour lui elle l'avait dit comme si c'était une déclaration d'amour. Cela était-il la preuve qu'elle commençait à ressentir quelque chose pour lui, ou se berçait-il de folles espérances ? L'amour était vraiment une chose compliquée. Surtout pour lui qui était né, conçu même, pour faire la guerre. Oui, son destin de chevalier avait été scellé bien avant sa naissance, le jour où Koré de la Couronne Boréale, sa mère, abandonna son armure de bronze quelques jours après l'avoir gagnée pour épouser son père, un simple pêcheur. En faisant cela, elle avait enfreint une des lois du Sanctuaire, celle de la conscription, exigeant qu'un chevalier devait impérativement être au service de la déesse pendant une durée minimale de cinq ans. Comme punition, le Sanctuaire décida donc que son premier né serait impérativement embrigadé par le domaine sacré. Toute cette histoire, il la connaissait par son maître Hippocrate qui la lui avait racontée le jour même où il était venu le chercher pour le prendre comme apprenti, et jamais il n'en avait voulu à sa mère pour avoir précipiter son destin de chevalier. Et depuis qu'il avait rencontré Andréa, il s'était même mis à la comprendre. Il lui arrivait même d'avoir lui aussi envie d'abandonner son armure pour l'épouser sa bien aimée. Mais chaque fois son devoir le rappelait à l'ordre et effaçait cette idée. Et de toute façon il préférait la protéger ainsi que le monde où elle vivait. Cassios avait dit avant de mourir que chacun avait sa déesse, et bien lui en avait deux : Athéna et Andréa.

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21/03/1987

Le soleil brillait dans le ciel et Milo, qui avait finit par s'endormir, s'était réveillé depuis un certain temps déjà. Habitué à son mode de vie au Sanctuaire, il avait même été étonné qu'on ne lui ait pas apporté son petit déjeuné au lit, mais il se rappela qu'il n'était plus au domaine sacré. En ce moment, il se demandait, si Andréa était toujours en trains de dormir. Il avait même envie d'aller le vérifier, et en profiter pour l'admirer, il la trouvait tellement belle lorsqu'elle était dans les bras de Morphée, mais il aussi craignait de la déranger. Et puis même s'il avait toujours vécu au Sanctuaire, il savait quand même que ça ne se faisait pas d'entrer dans la chambre d'une femme. C'est alors qu'Andréa, déjà habillée, pénétra dans la sienne.
Andréa : Je me doutais que tu étais réveillé. Bien ! Avant de prendre le petit déjeuner, il faut que tu t'habilles correctement. Tes frusques sont très bien pour le Sanctuaire, mais j'aurais vraiment trop honte que tu m'accompagnes à Athènes avec.
Milo : Mais enfin Andréa ! C'est moi qui aurais honte si je te fais dépenser ton argent pour m'acheter des vêtements.
Andréa : Qui te parle d'acheter ? Je vais te donner des affaires de mon père c'est tout. Vous avez à peut près la même taille et la même corpulence.
Milo : Me les donner ? Tu ne ferais pas mieux de me les prêter seulement ? Je ne connaissais pas ton père, je ne crois qu'il aurait apprécié que tu offres ses vêtements à un étranger.
Andréa : Papa était un homme bien, et je ne ça ne l'aurait pas gêné qu'un autre homme bien les possède. Et puis ce ne sont que des habits après tout. Bon ! Voyons ce qui pourrait t'aller.

Andréa se mit à dévisager longuement Milo d'un air songeur avant d'ouvrir une petite armoire et farfouilla dedans. Elle en sortit un T-shirt blanc, un gilet noir et un jean bleu.
Andréa : Voilà ! Je pense que tu aimeras. C'est simple et passe-partout. Maintenant dépêches-toi de t'habiller pour que l'on puisse aller manger.
Milo : Mais pourquoi mettre ça pour prendre le petit déjeuner ?
Andréa : Parce que nous mangeons dehors. Il n'y a aucune denrée dans cette maison. Et s'il y en avait elles seraient périmées depuis longtemps. Il y a un café au coin de la rue.
Milo : Très bien, dans ce cas là je m'exécute.

Andréa ne put s'empêcher de pouffer de rire car, même si pendant cette semaine elle était une femme libre, un chevalier d'or venait d'obéir à une personne qui devait normalement le servir.
Une fois le gardien du huitième temple du Zodiaque habillé, Andréa et Milo purent sortirent manger. Dans le café, le chevalier du Scorpion se sentit déstabilisé. Il n'avait jamais mangé en publique. En fait il avait toujours mangé seul, excepté bien sûr les soirs où il commandait Andréa.
Le repas terminé, Andréa alla comme elle l'avait prévu sur la tombe de ses parents. Milo resta à l'entrée du cimetière. Malgré que la jeune femme l'ait invité à l'y accompagner, il estimait qu'il serait de trop.
Après avoir finit de se recueillir, Andréa amena Milo à tous les endroits qu'elle avait fréquentés enfant. Les écoles où elle avait étudiées, les parcs où elle jouait, les boutiques où elle faisait du lèche vitrine avec ses copines, et enfin, le cinéma de quartier où son père l'amenait. Malheureusement, il ne restait plus rien de cet édifice qui avait bercé son enfance. Il y avait toujours un cinéma, mais c'était un de ces nouveaux multiplex sans âmes. Mais d'un autre coté, ça l'arrangeait. Elle qui comptait bien voir un ou deux films dans son ancien cinéma, allait pouvoir en regarder deux à trois fois plus dans ce nouvel établissement.  Milo aussi était assez enthousiaste car c'était une découverte pour lui. Les deux jeunes gens passèrent donc le reste de la journée dans les salles obscures et lorsqu'ils sortirent, la nuit commençait à tomber.
Milo : Par Athéna ! C'était fantastique ! Mon maître m'avait parlé du cinéma, mais je ne pensais pas que se serait aussi magique. Si Saga n'avait pas décrété la loi martiale après qu'il ait tenté d'assassiné Athéna, je m'y serais sûrement rendu de mon propre chef. J'ai l'impression d'avoir été privé de quelque chose pendant longtemps.
Andréa : Mais il l'avait levé cette loi martiale que je sache. Pourquoi n'en as-tu jamais profité ?
Milo : Et bien … Disons que je ne voulais pas m'éloigner d'une certaine personne qui vivait au Sanctuaire.
Andréa : Oh ! Je suis flattée. Mais tu ne l'avais pas écrit dans ton journal ça.
Milo : C'est parce que je ne m'en suis rendu compte que très récemment. En tout cas j'ai passé une merveilleuse journée en ta compagnie.
Andréa : Et pour qu'elle se termine en beauté, je t'invite au restaurant.
Milo : Hein ?! Non Andréa, je ne peux pas accepter. Tu as déjà payé mes places de cinéma, je ne peux pas te laisser dépenser plus ton argent pour moi.
Andréa : Ne t'inquiètes pas. La vie à Athènes est moins chère que ce dont je me souvenais. J'ai largement assez d'argent pour faire des folies pour nous deux pendant toute cette semaine.
Milo : Très bien, puisque tu insistes. Mais j'ai vraiment des scrupules. Je crois bien que demain matin je rentrerai au Sanctuaire.
Andréa : Mais tu n'as pas à en avoir. C'est pas comme si nous avions un rendez-vous et que tu me faisais tout payer.
Milo : Un rendez-vous. Si seulement c'était possible entre nous deux. Malheureusement c'est le genre de chose qui se fait entre amoureux.
Andréa : Pas obligatoirement. Pour certains ce n'est qu'un rituel avant l'acte charnel entre deux personnes qui sont sexuellement attirées l'une vers l'autre sans pour autant avoir des attaches sentimentales. C'est d'ailleurs mon cas pour toi.
Milo : Comment ça ?
Andréa : Je te l'ai pourtant déjà dit, hormis mon cœur et mon âme, je suis toute à toi. Et ça ne me déplairait pas que nous fassions l'amour hors des contraintes de nos rangs respectifs. Je dois t'avouer que depuis longtemps, mon plus grand fantasme est de coucher avec toi par envie et non par devoir. Et cette semaine où je suis libre en est l'occasion. Et tel que je te connais, tu dois désirer la même chose.
Milo : En effet, depuis notre première nuit ensemble, j'ai toujours voulu que tu couches avec moi uniquement par ton bon vouloir.
Andréa : Alors ? Tu acceptes de continuer le rituel ?
Milo : Avec joie !
Andréa : Bien ! Il ne reste plus qu'à trouver un bon petit resto maintenant.
Milo : Camus m'avait souvent venté les mérites de la cuisines russe.
Andréa : Sincèrement, j'aurais préféré essayer la cuisine française.
Milo : Et bien va pour le restaurant français. Comme c'est toi qui paye c'est ton choix qui prévaut.
Andréa : Monsieur est un gentleman.

Les deux amants se mirent en quête d'un restaurant français. Durant leurs recherches, Andréa tomba sur Sabrina, une ancienne camarade de lycée.
Sabrina : Et bien ça pour une surprise ! Tu avais disparu du jour au lendemain, et là tu sembles réapparaître comme par magie. Qu'est-ce que tu es devenue depuis tout ce temps, et surtout qui est ce magnifique jeune homme qui t'accompagne ?
Andréa : J'ai du quitter Athènes car j'avais trouvé un travaille assez éloigné. Mais j'étais si excitée que j'en ai oublié de prévenir mes proches. Je suis technicienne de surface au siège social d'une grosse boite, la Sanctuary Incorporation. Ce sont des armuriers. Ils ne font pas beaucoup parler d'eux, mais ils sont implanter dans le monde entier. Quant à mon ami, il se nomme Milo. Il a tenu à me chaperonner pendant mes vacances car il craignait que je fasse de mauvaises rencontres.
Milo : C'est … Une déformation professionnelle, je suis … Agent de sécurité dans la même boite qu'Andréa.
Sabrina : Vraiment ?! Et qu'est-ce qui t'amène dans le quartier.
Andréa : Nous cherchons un restaurant français.
Sabrina : Et bien ça pour une coïncidence ! Je suis justement serveuse dans l'un d'eux, c'est mon jour de congé aujourd'hui, je vais vous y conduire.
Andréa : Vraiment !!! Ce serait vraiment sympa de ta part. Et si tu n'as pas encore mangé, je t'invite.
Sabrina : Tu m'invites ? Ah ! Ben bravo ! A ce que je vois ton ami Milo ne connaît pas la galanterie.
Andréa : Tu trompes Sabrina. J'invite Milo pour le remercier de m'avoir protéger d'une mauvaise rencontre que j'ai effectivement faite.
Sabrina : Alors vous n'êtes pas ensembles ?
Andréa : Non, nous ne sommes que d'excellents amis.
Sabrina : dans ce cas j'accepte ton invitation. La tête que feront les collègues quand ils me verront commander !

Sabrina conduisit Andréa et Milo sur son lieu de travaille. C'était un établissement très chic et Milo se mit à craindre à nouveau pour la bourse de sa compagne mais Sabrina le rassura prétendant qu'avec elle ils auront sûrement droit à une ristourne. Le chevalier du Scorpion avait des doutes sur ses affirmations mais lorsqu'il vit que la jeune femme leurs obtint une bonne table à sa simple demande, ils s'effacèrent.
Durant le repas, Andréa et Sabrina ressassèrent le passé, oubliant complètement Milo. Mais même si le gardien de la huitième maison se sentait délaissé, la conversation lui permettait de mieux connaître la femme qu'il aimait.
Au bout d'une heure, et en attendant le dessert, Andréa quitta la table pour se rendre aux toilettes. Sabrina en profita pour discuter avec Milo.
Sabrina : Alors Milo, je ne voulais pas aborder ce sujet avec elle, mais toi et Andréa êtes plus que des amis pas vrai ?
Milo : Tu te trompes. Nous ne sommes réellement que des amis. Nos relations ne sont malheureusement que professionnelles.
Sabrina : Malheureusement ? Cela voudrait-il dire que tu ressens plus que de l'amitié pour Andréa ?
Milo : C'est exact, je l'aime. Mais elle ne partage pas mes sentiments.
Sabrina : Et bien ! Je sais pas ce qu'il lui faut pour la faire craquer, elle est devenue très difficile en matière d'hommes. Tu as pourtant tout pour plaire, et je t'avoue que je ne suis pas insensible à ton charme. Je ne suis pas une fille facile, mais si un jour tu en à assez de courir après du vent, tu sais où me trouver.
Milo : Un proverbe dit que l'amour à ses raisons que la raison ignore. Et je ne pourrai jamais aimer une autre femme qu'elle, même si la raison me dicte de me résigner.
Sabrina : Eh ! Bien ! Je ne savais pas que ça existait encore l'amour courtois. Je suis jalouse d'Andréa d'avoir un soupirant tel que toi. Bon ! Je te laisse, moi aussi je dois satisfaire un besoin naturel.

Sabrina quitta la table pour rejoindre son amie d'enfance. Pendant ce temps dans les toilettes, Andréa se passait de l'eau sur le visage. En fait elle ne faisait que ça depuis qu'elle était entrée. Elle ne se comprenait pas. Pourquoi avait-elle invité son amie Sabrina à ce dîner qu'elle avait prévu de passer en tête-à-tête avec Milo ? Elle savait pourtant combien c'était important pour lui. Alors pourquoi lui avoir gâché ce moment ? C'était comme si elle avait craint quelque chose en se trouvant seul avec lui dans une ambiance réellement romantique. Avait-elle eu peur que ses sentiments pour lui évoluent ? Non ! C'était parfaitement impossible. Elle n'aimait pas Milo et ce n'était pas un peu de romantisme qui pouvait changer ça. Alors qu'elle se passa de nouveau de l'eau, Sabrina entra.
Sabrina : Et bien Andréa ! Tu en fait une drôle de tête. Ne me dit pas que tu as mangé quelque chose de pas frais ?
Andréa : Non, c'est pas ça. Je suis un peu perturbée c'est tout.
Sabrina : Dit ? Je peux te demander ton avis ?
Andréa : Sur quoi ?
Sabrina : Tu crois que j'ai mes chances avec ton ami Milo ?
Andréa : Aucune. Je t'ai dit que nous n'étions qu'amis, mais lui est profondément amoureux de moi. Tu te mettrais nue devant lui qu'il ne réagirait pas.
Sabrina : Dommage, il est vraiment mignon et je suis certaine qu'il doit assurer au lit.
Andréa : C'est un dieu.
Sabrina : Oh ! Je vois que tu t'es renseignée au près de ses ex.
Andréa : Il n'a jamais eu d'ex, il n'a jamais couché qu'avec moi.
Sabrina : Hein ?! Mais il m'a raconté que tu l'aimais pas et que vos relations n'étaient que professionnelles !
Andréa : C'est bien le cas. J'ai toujours couché avec lui dans le cadre de mon travail.
Sabrina : Mais alors tu es une prostituée !
Andréa : Pas vraiment, mais ça revient au même. Excuse-moi de t'avoir menti, mais je ne voulais pas que toute la rue sache ce que je fais.
Sabrina : Mais … Et cette histoire de Milo qui t'aime ?
Andréa : Elle est malheureusement vraie.
Sabrina : Même en sachant ce que tu fais ?
Andréa : Même en sachant ce que je fais.
Sabrina : Et même avec tout ça tu l'aime pas ? Mais tu es une vraie salope ! C'est pas possible autrement !

Andréa donna une violente gifle à Sabrina.
Andréa : Parce que tu crois que ça ne fais rien d'être aimer sans l'être ?! Tu crois que je ne souffre pas de le voir soupirer d'amour alors que je ne ressens rien ? Je vais te dire une bonne chose, mon plus grand souhait et ma plus grande crainte est d'un jour l'aimer d'un amour aussi sincère que le sien !
Sabrina : Pourquoi ta plus grande crainte ?
Andréa : Car pour moi c'est une torture d'aimer un homme en étant obligée de me donner à d'autres, voilà pourquoi.
Sabrina : Et alors ? Si un jour tu tombes amoureuse de lui, tu n'auras qu'à arrêter de te prostituer.
Andréa : Ce n'est pas si simple. Je ne peux pas te l'expliquer, mais je suis liée à ma tache. Je ne sais même pas si je peux tout arrêter comme ça. Et je ne sais pas si je peux abandonner mes sœurs.
Sabrina : Tes sœurs ?
Andréa : Désolée mais je ne peux pas t'expliquer, je n'en ai pas le droit.
Sabrina : Je n'aime pas tous ces secrets. Je suppose donc que la société où tu travailles n'existe pas.
Andréa : Oui et non. Ne cherche pas à comprendre et retournons à table. De toute façon tu ne me reverras plus de ta vie donc ça ne servirait à rien de savoir.
Sabrina : Comme tu voudras … Une minute ! Sanctuary ! C'est l'anglais de sanctuaire ! Ne … Ne me dis pas que c'est le Sanctuaire d'Athéna ! Qu'il existe vraiment !

Andréa ne répondit rien mais son visage surpris parla pour elle.
Sabrina : C'est pas possible ! Mais alors Milo, c'est un chevalier c'est ça !
Andréa : Je t'en supplie Sabrina tait toi !
Sabrina : Alors j'ai bien raison.
Andréa : Je ne te répondrai pas.
Sabrina : Mais c'est magnifique ! Te rends-tu compte ?! Tu vis au milieu d'une légende !
Andréa : Sabrina pas si fort !
Sabrina : Oups ! Excuse-moi, mais de savoir où tu travaille m'excite tellement ! Maintenant je sais pourquoi tu ne peux pas quitter ton travaille. Tu dois être lier à une sorte de serment fait à Athéna.
Andréa : Un mot de plus sur ce sujet, et je vais être contrainte de te tuer.
Sabrina : Elle bien bonne celle-la !

Andréa lança à son amie un regard froid qui la tétanisa de terreur.
Sabrina : Tu … Tu es sérieuse. Bon … Ben ! Je pense qu'il est temps de prendre le dessert.

Sabrina et Andréa sortirent des toilettes pour se remettre à table. Le dîner se termina dans le silence et les adieux entre les deux amies d'enfance furent glaciaux, au grand étonnement de Milo.
Le chevalier d'or et la servante prirent la route de la maison. Mais la mauvaise humeur du Cœur d'Or provoqué par son ancienne amie s'effaça au fil du chemin à l'idée de la nuit qu'elle allait passer dans les bras de son meilleur amant. Leur première nuit en temps qu'homme et femme et non chevalier et servante. Elle était fermement décidée à tout faire pour que ce moment soit mémorable. De son coté, Milo pensait la même chose. Il lui tardait d'arriver à destination. L'envie de prendre Andréa dans ses bras et de la conduire jusqu'à chez elle le démangeait.
Enfin, après plusieurs minutes d'une marche ennuyeuses, les deux jeunes gens passèrent enfin l'huis de la maison. L'envie de s'embrasser mutuellement était forte, mais ils se retinrent. Ils ne voulaient rien faire avant d'arriver dans la chambre. Sur la route Andréa avait décidé que leurs ébat se dérouleraient dans le lit de ses parents. Ils lui avaient dit qu'ils souhaitaient qu'elle l'utilise pour le jour où elle se donnerait à l'homme qu'elle aime. Bien sûr elle n'aimait pas Milo, mais elle savait que ce qu'elle ressentait pour lui était proche de l'amour. Mais étrangement, lors des derniers pas, la pression retomba et l'envie bestiale de l'autre disparue et lorsqu'ils furent à coté du lit, ils se mirent simplement à se regarder avec une infinie tendresse. Tous deux avait l'étrange impression d'être retourné à l'époque de leur première fois respective. Timidement, Milo caressa avec délicatesse la joue d'Andréa et posa un chaste baiser sur ses lèvres. Ses mains descendirent ensuite jusqu'aux épaules. Il tenta d'enlever la robe comme il le faisait habituellement avec la toge, mais il ne parvint qu'à retirer les bretelles laissant voir celles du soutien-gorge. Mais comprenant où il voulait en venir, Andréa lui tourna le dos et se cambra de façon à faire ressortir la fermeture éclaire de sa tenue. D'une main fébrile, le chevalier du Scorpion tira sur la braguette, dévoilant petit à petit le dos de sa compagne. La robe tomba, mais Milo eut la surprise de ne pas trouver Andréa nue. C'était la première fois qu'il la voyait en sous-vêtements, et il trouvait que ces quelques morceaux de tissus qui masquaient ses parties intimes la rendaient encore plus désirable que d'habitude. Il commença alors à caresser doucement les seins à travers le soutient-gorge. La sensation était bien étrange. C'était beaucoup moins doux que la peau  et il avait du mal à ressentir la chaleur corporelle. Il avait l'impression de malaxé deux coussins sans vie, et si Andréa ne poussait pas de petits halètements de plaisir, il aurait juré qu'elle ne ressentait rien non plus. Comme à son accoutumé, Milo cessa de masser l'un des seins pour faire glisser sa main jusqu'au pubis. Instinctivement, il la passa dans la culotte pour pouvoir mieux caresser la toison pubienne. Les soupirs d'Andréa se firent plus intense. Le chevalier du Scorpion souleva alors les bonnets du soutien-gorge afin de pouvoir masser le sein a même la peau et se mit à lécher l'autre. Cette fois ci les halètements se transformèrent en petits cries aigus de plaisir. Milo continua ses attouchements avec plus de passion. Il voulait amener Andréa à la jouissance sans la pénétrer. Elle était toujours beaucoup plus active après avoirs jouit une première fois. Mais alors qu'elle approchait de l'extase, elle saisit les mains de son amant pour lui demander d'arrêter. Ce dernier, bien que ne comprenant pas cette réaction, s'exécuta. Avait-il sans le vouloir fait quelque chose de mal ? Pire ! Lui avait-il fait mal ? Si tel était le cas, il aurait voulu mourir sur-le-champ. Mais il comprit vite que ses inquiétudes étaient inutiles lorsqu'elle lui ôta son gilet avant de lui enlever son t-shirt en passant lascivement ses mains dessous en les frottant contre son torse. Puis, elle défit lentement un à un les boutons du jean et le lui retira. Milo était à présent en slip, d'où une énorme bosse ainsi qu'un bout du gland qui dépassait trahissaient son érection. Le chevalier se demanda si Andréa allait jouer avec lui comme il venait de le faire avec elle, mais elle le détrompa en se dépouillant de ses sous-vêtements. Il l'imita et une fois nus tous les deux, il s'approcha d'elle et la coucha doucement sur le lit. Elle releva sa tête pour lui offrir ses lèvres et il obtempéra en l'embrassant langoureusement,  goûtant sa bouche aussi longtemps qu'il le pouvait pour ne pas l'asphyxier. Puis, il cessa le baiser et commença à lui lécher et embrasser son corps de nymphe. D'abord les oreilles, comme toujours, dont il suça le lobe, puis le cou, il s'arrêta de nouveaux aux seins qu'il se mit à téter et à mordiller légèrement, il continua de descendre et fit une nouvelle halte au nombril dont il lécha consciencieusement les bords, descendant de nouveau, il atteignit le pubis et faisait face aux autres lèvres d'Andréa. Il les embrassa sans hésitation, provoquant chez elle un long soupir de contentement ainsi que la production de son nectar d'amour que les êtres terre à terre nommaient cyprine. Milo en aurait bien bu jusqu'à la dernière goutte, mais il se reteint. Cette liqueur fruit de leur passion avait aussi pour utilité de faciliter la pénétration et il mourrait plutôt que de faire du mal à son amante. Cette dernière lui saisit d'ailleurs la tête pour l'amener près de la sienne pour que de nouveaux leurs deux bouches ne fassent plus qu'une. Mais elle voulait plus que cela. Elle voulait que toux deux ne fassent plus qu'un. Avec une infinie tendresse, Milo enfonça son membre viril dans le vagin de sa compagne qui poussa un long soupir de libération tout en le serrant de toutes ses forces contre elle. Milo commença ses mouvements de va et vient et rapidement Andréa se mit à pousser des gémissements de jouissance. Enserrant soudainement les reins de son amant des ses jambes, elle l'exhorta à accélérer ses gesticulations pourvoyeuses de plaisir. Le chevalier s'exécuta immédiatement augmentant la fréquence ainsi que l'intensité de ses gestes. Un étrange dialogue entre les deux amants s'installa alors, un dialogue former de petits cries aigus et de souffle rauque et puissants.
Soudain, Milo saisit la taille d'Andréa et la redressa tout en plaçant son postérieur sur ses jambes qu'il avait placé en tailleur. Les mouvements jadis horizontaux se firent verticaux. La jeune femme serra le coup de son amant aussi fort qu'elle le put pour ne pas tomber, mais à chaque mouvement elle craignait de lâcher emporter par son plaisir. A chaque minutes qui passaient sous son étreinte elle craignait de sombrer dans la folie tant la jouissance qu'elle ressentait était grande. Jamais jusqu'à présent elle avait atteint un tel degré de délectation et craignait même de ne pas y survivre. Mais elle se mit à sentir les mouvements et la respiration de Milo se faire de plus en plus rapide. Il approchait de l'extase et savait qu'ils l'atteindraient ensemble. Et enfin se fut l'orgasme. Si intense qu'ils en restèrent muets, si puissant qu'ils eurent l'impression de sentir leur corps se liquéfier et crurent mourir au moment de sombrer dans l'inconscience et de s'endormirent serrer l'un contre l'autre comme s'ils n'étaient qu'un seul être.

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??/03/1987

Andréa reprenait peu à peu connaissance. Ses paupières étaient si lourdent qu'elles ne parvenaient pas à les ouvrir et ses oreilles bourdonnaient. Mais rapidement le bourdonnement se changea en brouhaha de voix familières, celles de ses sœurs. Sans doute était-elle en train de rêver. Que viendraient-elles faire chez elle ? Mais quand elle put enfin ouvrir les yeux elle remarqua qu'elle n'était plus dans la maison de ses parents mais dans sa chambre au Sanctuaire. De deux choses l'une, soit elle était en plein rêve, soit c'était sa semaine en or qu'elle avait rêvée. Et aux vu des sourires moqueurs des autres Cœurs d'Or, c'était la deuxième solution qui était la bonne. De toute façon comment cela pouvait-il en être autrement ? Il était parfaitement impossible qu'elle ait pu vivre tant de concours de circonstances. La semaine en or, son ex petit ami, et pour finir son ancienne camarade de classe.
Andréa : Je peux savoir ce que vous faites toutes dans ma chambre ?
Ariane : On a été alerté par tes cries.
Andréa : Mes cries ?
Pétra : "Oh ! Oui ! Milo ! Encore! C'est si bon Milo ! Encore ! Encore !" Ces genres de cries. Et encore Je te zite les moins gênants.

Andréa vira au rouge écrevisse.
Andréa : Par Athéna ! Je suis confuse. Et en plus je vous ai réveillées.
Elizabeth : Non Andréa, tu ne nous as pas réveillées. Il faut que tu saches que ça fait trois jours que tu dors depuis que Milo t'a ramenée et que nous te veillons à tour de rôle.
Andréa : Milo m'a ramenée ? Alors la semaine en or n'était pas un rêve ?
Paula : Non, et il semble que tu aimes faire du zèle même quand tu es en congé. Je pensais être la seule dans ce cas.
Andréa : Mais pourquoi Milo ne m'a pas conduite à la clinique.
Margot : Parce qu'il ignorait que tu étais dans le coma. Lors de la nuit que vous avez passé ensemble, on a tenté d'enlevé Athéna. L'état d'urgence minimum à été déclaré. Il n'a pas voulu te réveiller et t'a ramenée à notre temple. C'est nous qui avons découvert que tu étais dans le coma. D'après le médecin tu as fait une sorte d'overdose causée par tes hormones. Enfin j'ai pas tout compris.
Andréa : Une overdose ? Un état d'urgence minimum ?
Ariane : Oui, en bref nous ne pouvons plus quitter le temple mais nous ne somme pas obligées de nous barricader dans la salle de repos.
Andréa : Et ça fait trois jour que ça dure ?
Noami : Oui, et ça risque de durer encore longtemps. Surtout avec les pluies torrentielles qui tombent depuis ce matin et qui ne semblent pas vouloir s'arrêter.
Andréa : Et le pire dans tout ça c'est que je n'ai pas pu profiter de tout mon congé.

Andréa avait dit cette dernière phrase pour faire un trait d'humour afin de détendre la lourde atmosphère inhérente à l'état d'urgence. Cela marcha car tout le monde éclata de rire.
Andréa : Bon ! Blague à part, il faut que je parle à la grande sœur.
Lola : Tu devrais te reposer encore un peu et surtout manger pour reprendre des forces.
Andréa : Tu as sans doute raison. Je vais suivre ton conseil.

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25/03/1987

Le temps n'avait pas changé depuis la veille, la pluie continuait de tomber inlassablement, et de manière si forte, que l'on pouvait clairement  entendre les gouttes s'écraser lourdement sur le toit du temple des servantes. Et dans la chambre de Monica, on les entendait encore plus à cause de la grande baie vitrée qu'elle possédait.  D'ailleurs la Grande Sœur s'y trouvait en face et regardait avec inquiétude les incessantes précipitations. Quelque chose lui disait qu'elles n'étaient pas naturelles. Absorbée par ses observations elle en oublia l'espace d'un instant la présence d'Andréa qui était venue la voir.
Monica : Alors Andréa, de quoi veux-tu me parler qui soit si urgent pour que tu en néglige ta santé ?
Andréa : J'aurais besoin de vos conseilles Grande Sœur.
Monica : Ma sagesse n'est pas bien grande, mais je t'aiderai du mieux que je le peux.
Andréa : Voilà, comme vous le savez Milo, enfin le chevalier du Scorpion est amoureux de moi. Cela n'a jamais été réciproque, mais … Mais je crois que c'est en train de changer. Malheureusement, vous connaissez mon avis sur l'amour et le rôle de Cœur d'Or.
Monica : Un avis que je ne partage pas. Mais s'il t'aime et que tu commence à l'aimer, où est le problème ? Les autres chevaliers d'or respectueux des sentiments de leur frère d'arme ne font plus appelle à toi.
Andréa : Mais pour combien de temps ? Les six maisons vides ne le resteront pas pour toujours. Les successeurs de leurs gardiens seront là un jour ou l'autre, et ils ne seront peut être pas aussi respectueux.
Monica : C'est donc ça qui t'inquiète ? La solution est pourtant bien simple. Lorsque tu seras certaine d'aimer le chevalier du Scorpion, demande-lui de t'épouser.
Andréa : J'y avais aussi pensé Grande Sœur, mais je sais qu'il ne le fera jamais. Il craint de me faire veuve et que je me suicide de désespoir comme l'a jadis fait sa mère. Voilà pourquoi je me trouve dans l'impasse. Je ne sais vraiment pas quoi faire si je tombe effectivement amoureuse de lui. Je suis déchirer entre souffrir en accomplissant mon devoir ou abandonner mes sœurs et devenir sa maîtresse.
Monica : Il y a une troisième solution. Tu peux devenir sa Favorite.
Andréa : Sa favorite ? Mais je le suis déjà !
Monica : Pas dans le sens où je l'entends. Une Favorite est un Cœur d'Or qui reste attachée à un chevalier. Par ce fait elle loge chez lui et a le droit de refuser les jetons des autres chevaliers d'or. Par contre, le chevalier auquel elle est attachée n'a pas besoin de jetons pour goûter à ses charmes.
Andréa : Ça alors ! Pourquoi ne m'en avez-vous pas parlé lors de mon recrutement ?
Monica : A cause d'un événement tragique qui fait qu'il n'y a plus eut de Favorite depuis plusieurs siècles. C'est une histoire qui se transmet oralement de Grande Sœur à Grande Sœur. On raconte qu'une Favorite a été cruellement torturée à mort par son chevalier d'or parce qu'elle avait accepté un jeton. Elle ne l'avait pas accepté par lubricité, mais parce que la veille une servante s'était faite violer et qu'il fallait châtier le coupable. Mais le chevalier d'or jaloux ne voulut rien entendre. Évidemment, il eut droit à un juste châtiment pour le crime qu'il avait perpétré, mais cela ne racheta pas la vie du Cœur d'Or. Athéna décida donc que le grade de Favorite devait rester secret et qu'il ne pourrait être allouer que si les circonstances le réclamaient. Et je pense qu'aujourd'hui c'est le cas. Andréa, veux-tu devenir la favorite du Scorpion ?
Andréa : Oui Grande Sœur !
Monica : Acceptes-tu de te conforter aux règles des Favorites que je t'ai citées ?
Andréa : Oui Grande Sœur !
Andréa : Bien !

Monica s'approcha de l'armoire de sa chambre et se mit la tâter. Elle déclencha alors un mécanisme qui fit coulisser le mur et une immense armoire avec douze portes, chacune frappée par un signe du zodiaque apparut. La grande porte ouvrit l'huis marqué du sceau du Scorpion. Elle en sortit une tunique blanche avec un scorpion broder en fil d'or dessus, et un médaillon avec le sigle de la constellation arachnéenne.
Monica : Ceci sera ta nouvelle tenue officielle. Lorsque l'état d'urgence sera terminer, tu iras voir le chevalier du Scorpion pour lui expliquer que tu es devenue sa Favorite.
Andréa : Très bien Grande Sœur ! Et merci de tout mon cœur pour ce que vous venez de faire pour moi.

Andréa pris ses nouvelles affaires et courut d'un pas léger dans sa chambre.

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06/04/1987

Cela faisait un peu plus de deux semaines que l'état d'urgence avait été décrété au Sanctuaire, et depuis quatre jours c'était l'alerte maximale et toute les servantes se trouvaient dans la salle de préparation. Mais personne ne savait ce qui se passait exactement, pas même la Grande Sœur qui avait décidé de ne pas chercher à savoir. Elle ne voulait pas recréer l'hystérie du jour où les chevaliers de bronze était venu libérés le Sanctuaire. Mieux valait une atmosphère d'inquiétude oppressante. La seule chose qu'elle avait sentie et transmise fut le départ des chevaliers d'or. Cependant, une servante ne ressentait aucune anxiété. Ou plutôt, un autre sentiment la remplaçait. C'était Andréa, et elle était impatiente que l'état d'urgence cesse pour qu'elle puisse revoir Milo et lui ouvrir son cœur. Après que la Grande Sœur ait résolu son dilemme entre l'amour et ses devoir de Cœur d'Or, il ne lui avait pas fallut beaucoup de temps pour se rendre compte qu'en réalité cela faisait longtemps qu'elle était tombée amoureuse du chevalier du Scorpion ,depuis le premier jour même, mais qu'elle se l'était cachée pour ne pas souffrir. Que de temps elle avait stupidement gâché pour un problème qui n'en était pas un. Soudain ! Elle sentit une étrange chaleur l'envelopper et elle vit toutes ses sœurs afficher une mine réjouie avant de courir vers les portes et les ouvrir. Le cosmos d'Athéna venait de leur annoncer la fin de la crise, mais Andréa l'ignorait puisque qu'elle était sans connaissance la dernière fois que c'était arrivé. Mais la scène à laquelle elle venait d'assister le lui fit comprendre et elle imita les autres servantes. Elle se précipita dans sa chambre pour mettre sa tenue de Favorite puis se rendit à toute vitesse dans la maison du Scorpion pour y attendre Milo et lui faire sa déclaration. A présent que tout danger était écarté, elle trouvait l'attente interminable. Enfin, elle entendit le bruit caractéristique des bottes d'armures quand elles foules le sol. C'était Milo elle en était certaine. Et à présent elle voyait sa silhouette dorée. Elle était prête à courir vers lui lorsque qu'elle aperçu les deux ailes d'or dans son dos. Qui cela pouvait-il bien être ? A sa connaissance seule l'armure d'or du Sagittaire avait ces appendices dorsaux. Mais leurs tailles et leurs formes différaient de la protection d'Aïolos. L'homme approcha et elle put distinguer ses traits. Il était blond, un bandage recouvrai son oeil gauche. Et il se dégageait de lui une atmosphère glaciale, comme Camus. Il s'agissait de Hyoga, mais elle ne le savait pas.
Andréa : Qui … Qui va là ?
Hyoga : Je suis Hyoga, chevalier du Cygne. Et toi ? Qui es-tu et que fais-tu dans le temple de Milo.
Andréa : Je me nomme Andréa, je suis une servante du Sanctuaire. Est-ce que le chevalier du Scorpion est loin derrière vous ?

Hyoga devina qu'Andréa devait être plus qu'une servante pour Milo. Sans savoir qu'ils étaient intimes, il supposa qu'une solide amitié les liait. Il s'approcha de la jeune femme et lui posa une main sur l'épaule.
Hyoga : Milo est … Milo est mort. Désolé.

Andréa resta figée. Elle ne pouvait rien dire. C'était comme si le temps s'était arrêter autour d'elle. Et puis elle vit l'obscurité s'abattre sur elle avant de s'écrouler. Hyoga la retint à temps pour ne pas qu'elle chute, et il vit avec étonnement ses cheveux turquoises virer au blanc en un instant.

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10/08/1987

Quatre mois avaient passé depuis l'amère victoire d'Athéna sur Hadès et la mort de Milo. Depuis ce jour, Andréa n'avait plus quitté sa chambre. Elle était complètement amorphe, le regard complètement vide. Elle ne mangeait quasiment plus. Elle se laissait totalement dépérir. Elle ne se montrait énergique lors de ses crises d'hystérie quand une de ses sœurs venait la voir pour prendre de ses nouvelles ou tenter de la consoler. Mais aujourd'hui, elle n'était pas dans sa chambre. Elle se trouvait dans la clinique du Sanctuaire après avoir fait malaise la veille. Frida, qui venait lui apporter son repas, l'avait trouvée écroulée sur le sol perdant du sang. Petit à petit, le Cœur d'Or reprenait connaissance. Son esprit était embrouillé, elle ne se rappelait plus de rien à part une violente douleur qui lui avait déchiré les entrailles. En ouvrant les yeux elle crut être devenu aveugle, mais elle remarqua vite que c'était un linge humide qui recouvrait ses paupières.
Voix féminine : Je vois que tu as repris connaissance.
Andréa : Où suis-je ?
Femme : Tu es la clinique et je suis celle qui t'a soignée. Je me nomme Cassandra. Je suis guérisseuse au Sanctuaire depuis peu et tu es ma première patiente sérieuse. Et je dois bien t'avouer que j'ai eu peur de te perdre.
Andréa : Il aurait peut être mieux fallut que je meurs. Je n'ai plus rien qui me retienne ici.
Cassandra : Tes consœurs m'ont raconté ton histoire. Si tu ne t'étais pas laissée aller, tu aurais découvert une nouvelle raison de vivre.
Andréa : Mes parents sont morts ! Mon petit frère a disparu ! Et pour finir l'homme que j'aimais est mort ! Qu'est ce qui pourrait me rattacher encore à la vie ?!
Cassandra : Andréa, tu étais enceinte.
Andréa : QUOI ?!!!!!!!!!!!
Cassandra : Malheureusement, ta dépression et ta sous-nutrition ont déclenché une fausse couche. J'ai le regret de t'annoncer que tu as perdu ton enfant.

Andréa n'en croyait pas ses oreilles, ou plutôt elle ne voulait pas le croire. Comment avait-elle pu tomber enceinte ? Elle prenait la potion de stérilité avant chaque rapport. Non ! Il y avait une fois où elle ne l'avait pas fait. La dernière nuit qu'elle avait passée avec Milo. Les larmes se mirent à couler de ses yeux. Milo lui avait laissé un magnifique cadeau d'adieux et elle, en s'abandonnant au désespoir, elle l'avait détruit. Mais cette dernière nouvelle qui aurait du l'anéantir, lui donna au contraire un coup de fouet. En se laissant dépérir elle n'avait fait que tuer son enfant, l'enfant de Milo. Cela lui avait fait réaliser que se laisser abattre ne menait à rien. Pire ! Ses proches en pâtissaient. Leçon plus qu'amère qu'elle venait d'apprendre et qui la marquera toute sa vie.


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#14 12 Oct, 2011 20:11:16

debyoyo

Je pensais qu'il y avait 13 chapitres. Bon c'est sans doute moi. En tout cas c'est une histoire sympathique érotique juste comme il faut pour laisser s'évader notre imagination dans le monde de Saint Seya. Merci


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#15 12 Oct, 2011 20:20:49

Asclepios
debyoyo a écrit :

Je pensais qu'il y avait 13 chapitres. Bon c'est sans doute moi. En tout cas c'est une histoire sympathique érotique juste comme il faut pour laisser s'évader notre imagination dans le monde de Saint Seya. Merci


C'est parce que le forum compte les réponses des topics et  non les messages, c'est pourquoi c'était marqué 12 (14 maintenant) mais comme j'ai numéroté les chapitres tu verra qu'il y en a bien 13


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#16 12 Oct, 2011 20:26:26

debyoyo

Oui oui j'avais bien vu que tu avais mis que 7 ou 8 chapitres (J'étais à la fin du chapitre avec Milo) et comme je n'ai pas rafraichi la page pour savoir si tu avais mis autre chose je me suis arrêter un peu loin.

Oui je sais je lis pas vite et je laisse souvent divaguer mon imagination et c'est pour cela que ça prends du temps. Je vais lire les derniers chapitres d'ici la fin de la semaine, voir demain après le boulot


Si la connerie était une science il y aurait beaucoup de scientifiques. (Debyoyo)

L'univers et la bêtise humaine sont infinis, bien que pour l'univers j'ai un doute. (A. Einstein)

#17 12 Oct, 2011 20:42:43

Asclepios
debyoyo a écrit :

Oui oui j'avais bien vu que tu avais mis que 7 ou 8 chapitres (J'étais à la fin du chapitre avec Milo) et comme je n'ai pas rafraichi la page pour savoir si tu avais mis autre chose je me suis arrêter un peu loin.

Oui je sais je lis pas vite et je laisse souvent divaguer mon imagination et c'est pour cela que ça prends du temps. Je vais lire les derniers chapitres d'ici la fin de la semaine, voir demain après le boulot

C'est pas obliger de tout lire en une fois, et puis ces 13 chapitres représentent plus d'un ans de ma vie alors savoir que ça a été expédié en quelques heures ça fait un peu mal au cœur

Dernière modification par Asclepios (12 Oct, 2011 20:43:42)


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#18 12 Oct, 2011 21:08:04

carmencita

Je lirai tes chapitres au fur et à mesure mais en tout cas, j'aime beaucoup pour le moment, je commencerai le chapitre 3 plus tard smile


Elle accompagne notre vie, souligne nos souvenirs, s'invite dans notre intimité. Art universel, la musique possède bien des vertus...

#19 13 Oct, 2011 09:28:28

Ashura Thor

Ouah, c'est super long  (@_@);
En tout cas, bravo c'est bien raconté et tu ne t'es pas contentée de faire du hentai, tu as créé un univers travaillé autour, je vois qu'il y a du travail...
Et en plus tu as tenu compte des sentiments de la fille, et rien que pour ça, chapeau! c'est tellement rare dans ce genre de BD... Au départ j'ai eu peur que ça parte dans du gore avec le coup du vomis, mais non, et c'est érotique juste comme il faut (même si j'avoue ne pas encore avoir tout lu, j'y reviendrai plus tard).
Dommage que je ne sois encore que débutante en BD (u_u);
En plus, les chevaliers d'or sont mes préférés, et je pensais faire une BD fanart sur eux (je pensais plutôt dans le style comique). J’espère que tu trouveras quelqu'un qui dessine vraiment bien pour ne pas gâcher ce beau projet.
(je n'ai pas pu voir ton D.A a cause du filtre, il faut que je crée un compte...)


"Un rêve intact est une merveille fragile." E.Estaunié  ♥♥♥

#20 13 Oct, 2011 16:21:25

Asclepios
carmencita a écrit :

Je lirai tes chapitres au fur et à mesure mais en tout cas, j'aime beaucoup pour le moment, je commencerai le chapitre 3 plus tard smile

C'est justement dans le chapitre 3 que les choses sérieuses commence tongue Bonne lecture


Ashura Thor a écrit :

Ouah, c'est super long  (@_@);
En tout cas, bravo c'est bien raconté et tu ne t'es pas contentée de faire du hentai, tu as créé un univers travaillé autour, je vois qu'il y a du travail...
Et en plus tu as tenu compte des sentiments de la fille, et rien que pour ça, chapeau! c'est tellement rare dans ce genre de BD... Au départ j'ai eu peur que ça parte dans du gore avec le coup du vomis, mais non, et c'est érotique juste comme il faut (même si j'avoue ne pas encore avoir tout lu, j'y reviendrai plus tard).
Dommage que je ne sois encore que débutante en BD (u_u);
En plus, les chevaliers d'or sont mes préférés, et je pensais faire une BD fanart sur eux (je pensais plutôt dans le style comique). J’espère que tu trouveras quelqu'un qui dessine vraiment bien pour ne pas gâcher ce beau projet.
(je n'ai pas pu voir ton D.A a cause du filtre, il faut que je crée un compte...)

A bein de toute façon pour moi un bon récit érotique ne doit pas négliger la partie histoire. On doit prendre autant de plaisir à lire l'intrigue autour de la scène de sexe qu'à fantasmer sur cette dernière.

Si tu veux je peux t'envoyer mes one shots par MP


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#21 13 Oct, 2011 17:45:26

valdé

attention a centuple re-posts tongue

sinon désolé, trop de taf auj pour tout lire maintenant ^^


Valdé, auteur, gaulois, mangeur de nutella♥ et tueur de moustiques smile

#22 13 Oct, 2011 21:02:29

carmencita

Je viens de finir l'histoire et je peux te dire WOW, c'était juste magique, j'ai vraiment adoré en laissant même de côté les fautes d'orthographes smile
C'est subliment bien raconté, bravo.


Elle accompagne notre vie, souligne nos souvenirs, s'invite dans notre intimité. Art universel, la musique possède bien des vertus...

#23 14 Oct, 2011 04:56:16

Asclepios
carmencita a écrit :

Je viens de finir l'histoire et je peux te dire WOW, c'était juste magique, j'ai vraiment adoré en laissant même de côté les fautes d'orthographes smile
C'est subliment bien raconté, bravo.

Heureux que ça t'ai plu, et désolé pour les fautes mais j'ai beau lire et relire il y en a toujours qui m'échappent.


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#24 14 Oct, 2011 05:35:16

Ashura Thor
Asclepios a écrit :

A bein de toute façon pour moi un bon récit érotique ne doit pas négliger la partie histoire. On doit prendre autant de plaisir à lire l'intrigue autour de la scène de sexe qu'à fantasmer sur cette dernière.

Je suis entièrement d'accord avec toi et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne lis jamais de mangas érotiques, parce que le peu que j'en ai vu, l'histoire est totalement stupide et c'est souvent écrit pour un public masculin et les réactions des femmes sont super mal décrites et pas naturelles, en plus les mecs sont répugnants... mais dans ton récit je trouve que rien n'est négligé. Il y a même de l'humour et des sentiments (j'ai lu jusqu'au chapitre 8) les persos sont attachants...
J'ai hâte de voir ça en images (vite, vite, un volontaire!) même si je dois avouer que comme c'est très bien décrit le récit se suffit deja pas mal a lui même.
La seule critique négative que j'aurai pour l'instant, c'est au niveau de l'age (15 ans c'est un peu jeune pour moi ^^;).

Asclepios a écrit :

Si tu veux je peux t'envoyer mes one shots par MP

Pour tes one-shot, j'essaierai d'abord de créer un compte et si j'y arrive toujours pas je te demanderai. En tout cas merci de me proposer.

Dernière modification par Ashura Thor (14 Oct, 2011 05:44:50)


"Un rêve intact est une merveille fragile." E.Estaunié  ♥♥♥

#25 14 Oct, 2011 15:45:07

Asclepios
Ashura Thor a écrit :

Je suis entièrement d'accord avec toi et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne lis jamais de mangas érotiques, parce que le peu que j'en ai vu, l'histoire est totalement stupide et c'est souvent écrit pour un public masculin et les réactions des femmes sont super mal décrites et pas naturelles, en plus les mecs sont répugnants... mais dans ton récit je trouve que rien n'est négligé. Il y a même de l'humour et des sentiments (j'ai lu jusqu'au chapitre 8) les persos sont attachants...
J'ai hâte de voir ça en images (vite, vite, un volontaire!) même si je dois avouer que comme c'est très bien décrit le récit se suffit deja pas mal a lui même.
La seule critique négative que j'aurai pour l'instant, c'est au niveau de l'age (15 ans c'est un peu jeune pour moi ^^;).

Comme je suis un gros consommateur de manga érotiques sur le net je peux quand même t'affirmer qu'il y a tout de même de rares petites perles au milieux de la fange. C'est d'ailleurs un Doujin sur Morrigan de Darkstalker particulièrement bien scénarisé qui m'a donné l'envie d'écrire mes propres récits cochon.

A propos de l'âge choisis pour que les Golds aient droit aux Cœur d'Or, je me suis basé sur la physiologie particulière des Chevaliers. On voit bien que les chevaliers ont un corps plus mature que l'âge qui leur ait donné. L'exemple le plus flagrant étant Marine qui à l'âge de 10 ans avait déjà le physique de ses 16 ans. Donc si les Chevalier d'Or ont suivi le même rythme de croissance ça veux dire qu'à 15 ans ça fait 5 ans que leurs corps sont adultes.


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