Ce dessin présente les personnages principaux de ma BD
]]>Suite du retour sur le passé de Bruce.
[Quelques jours plus tard, Bruce rentrait avec ses camarades de classe quand il apercevait une nouvelle fois qu'il était en retard et que son frère devait être déjà rentré, il accéléra mais en arrivant Bodhidarma commençait déjà à s'en prendre à sa mère.]
[Dès son arrivée Bruce fonça avec une vitesse plus intense que celle que d'habitude,]
[Bruce : Hey ho gamin ! Lâche la]
[Bodhidarma tourna la tete derriere pour l'anticiper, mais Bruce avait glissé pour lui porter un coup de pied juste au dessus du mollet, ce qui mit Bodhidarma à genoux, Bruce continuait de glisser et dès qu'il arriva devant lui il sauta]
[Bruce : "Tan Gerk - Fisher Kick" *coup de pied mis dans la mâchoire de Bodhidarma*]
[Bodhidarma surpris, fut éjecté au fond de la pièce par la puissance du coup de Bruce.]
[Bruce : (Ça a marché, je peux enfin te protéger Maman !)]
[Bodhidarma : Qu'est ce que tu viens de faire gamin, tu veux mourir aujourd'hui c'est ça ??! Hey bah je te jure que ça arrivera ! *Regard menaçant*]
[Bruce : Très bien, en sachant que je vais mourir, dit le nous pourquoi tu martyrises autant ta mère ? Pourquoi tu nous en veux ?, tu as tout ce que tu veux dans cette putain vie, tu voles, tu deals, tu braques, ici personne ne te dis rien et te laisses vivres ta putain de vie de cutroads ! Alors dis moi si tu es vraiment un homme qu'est ce que tu nous veux ?!]
[Bodhidarma : La seule personne forte de cette maison est parti a cause de toi Maman, parce que vous êtes faible alors il est partit, vous êtes un handicap de vie,]
[Bruce : Qu'est ce que t'as dit la ?!!! *Se mit en garde pour l'attaquer*]
[Héléna : Non, Bruce ne t'enerve pas, si ton frère le pense alors respectons sa pensée,]
[Bodhidarma : Quoi ?]
[Héléna : Quoi qu'il en soit tu es mon fils Bodhi et je t'aimerai toujours quelque soit les actions que tu entreprends, car c'est mon rôle de mère et que je le ressens comme cela également hein Bruce ? *En ou souriant*]
Bruce : (Elle est la femme qui peut absorber tout le malheur du monde mais continuer à aimer ses enfants, c'était cette femme là, la meilleure qui puisse exister, et je me devais de lui faire plaisir au maximum)
[Bruce : Oui c'est vrai Bodhi Clown nous on t'aime quoi qu'il arrive tu restes mon frère et c'est Papa qui nous abandonné toi tu es toujours la au final *en souriant à Bodhidarma*]
[Bodhidarma pris soudain d'une colère noir, il attaqua Bruce et sans même lui laisser le temps de se défendre, il lui mit un coup de poing, Bruce s'est alors évanoui.]
[Bruce : Merde... Il m'a eu, j'ai mal au ventre et j'ai super chaud j'ai l'impression que je vais cuire *en ouvrant les yeux*]
[La maison était en flammes, Bruce se releva et couru a l'extérieur, et la vit le corps de sa mère recouvert de sang, les yeux vides, et très amochée, sans réaction devant la maison. Son frère n'était plus là lui non plus. Les voisins qui ont vu la maison des Fish brûler, ont appelé les pompiers et les secours pour la prise en charge de cette famille.]
[Quelques jours plus tard Bruce se retrouvait à l'hôpital du Lac avec sa mère qui était plongé dans un coma, suite à de multiples liaisons au cerveau, elle avait également perdu l'usage de son bras droit, personne ne savait si elle se réveillera et si elle serait viable. Bruce passait tout son temps a son chevet,]
[Bruce : Maman, je sais pas si tu te réveillera ça fait déjà 5 jours que tu es dans le coma, on vient de retirer les bandages de tes yeux, mais je ne peux toujours pas les voir, en tout cas sache une chose, c'est que je garderai toujours le sourire en ton honneur, car même si le tien s'est éteint je ferai en sorte qu'il continue à vivre pour le bien l'humanité.]
[A ce moment même sa mère ouvrit les yeux et se mit a sourire, bien qu'elle regardait dans le vide elle semblait réagir au propos de Bruce.]
[Chirurgien : Bruce écoutez moi votre mère est pour vous dire ça directement, ce qu'on appelle une personne simplifiée, elle s'alimentera, elle réagit aux questions les plus simples, mais ne parle pas ne régit pas a ce qui n'est pas nécessaire à sa survie et risque de rester dans cet état pour nous ne savons combien de temps.]
[Bruce : Laissez la se battre alors pour sa survie, elle l'a toujours fait pour nous, respectez sa volonté de vouloir continuer s'il vous plaît.]
[Psychologue : Mais Bruce, quand tu dis nous tu veux parler de ton frère qui n'a pas été retrouvé et ton pè..*coupée en pleine parole par Bruce*]
[Bruce : Je n'ai pas de père, je n'ai pas de frère, je n'ai qu'une mère. Héléna Dorada Fish. Je ne sais pas de qui vous parlez d'autre.]
[Psychologue : ... Très bien, quoi qu'il en soit votre mère avait une assurance vie qui vous était destiné, je pense.. qu'elle avait tout prévu au cas où elle partirait, et que vous ne serez pas en mesure de vous assumer. Vous êtes désormais détenteur d'un capital de 10 000 000 de D.Reich c'est une somme très conséquente, elle mettait 90% de ce qu'elle gagnait pour la cotisation de cette assurance, avec lequel vous pouvez quasiment finir vos jours.]
[Bruce : Je vois...]
[Médecin : Nous garderons votre mère, avec ce que vous avez vous pourrez rester vivre aux alentours de Green Town et rendre visite a votre mère autant de fois que vous le souhaitez]
[Bruce : Merci.]
[Bruce sortie de l'hôpital 1 jours plus tard.]
[Bruce : Pourquoi... Pourquoi tu as tout prévu, tu savais que ça finirait comme ça et tu es resté la malgré tout, juste pour moi... Waaaaaaaaaoiiuunnn *crie de pleure*.]
[Bruce : Je respecterai ta volonté Maman, jamais je n'abandonnerai cette vie, je n'abandonnerai jamais rien !!]
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Retour dans le présent
Feu : Ça y est déjà ?, Voilà donc sa plus grande force, La volonté. Très bien ...
La colonne de flamme autour de Bruce rétrécit et se concentra sur sa veste qui elle s'enflamma. Bruce avait réussi l'épreuve de méditation, et portait désormais le manteau enflammé "Feu no Kaba" équipement de la magie ardente.
Bruce : C'est étrange c'est comme si je n'avais pas chaud alors que je porte un manteau enflammé.
Feu : Je comprend enfin ta détermination, et ce qui l'anime, tout ce que je peux te dire gamin c'est Bienvenue à toi dans la famille des magiciens ardents.
Bruce : Yooooosh !!! La 2ème étape Feu-sensei je suis chaud comme la braise la ! Blouuuuhahahahaha.
Fin.
]]>Le froid parcourait tranquillement mon corps accompagné de son fidèle ami, le frisson. Sortant d'un rêve sans couleur, je repris peu à peu mes esprits, récupérant les souvenirs de la veille. Puis, je me décidai enfin d'ouvrir les yeux pour voir la lumière bleuâtre qui filtrait timidement mes paupières.
Mon visage fut face à celui de Hans. Un fin sourire aux lèvres.
« Lève-toi. Nous devons rentrer au dortoir avant que commence notre prochaine épreuve. »
Cette fois-ci, je voyais nettement. Ma fatigue s'était envolée, ses ailes l'ayant poussé à décoller de mon être.
Il n'avait plus prêté un regard vers moi. Je n'osais pas lui parler. Il me semblait bien mystérieux. Sans hésiter, il tournait ici et là comme il le fallait. Je pris peu à peu mes distances. Il ne ralentit pas. Il ne m'attendit pas.
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Voici depuis quelques minutes que je l'avais perdu de vue. Je me demandais alors pourquoi il avait pris la peine de m'attendre à mon réveil. Dans un sens, c'était mon choix de m'être laissée devancer.
Peu après, je rentrais dans notre dortoir. Il faisait encore noir. Chacun avait des respirations plus tôt calme par rapport à hier. Cela me rassura un petit peu. J'étais poussé à aller vers Lize mais ma conscience réussit à me retenir.
Je me dirigeai donc avec prudence, évitant de faire le moindre bruit, vers mon lit. Il faut dire que je n'eus vraiment pas de chance. Voici que la lumière verte s'allumait avant que je n'arrive à mon point de destination. Puis cette voix automatique qui venait de nulle part.
J'avais le choix de rester planter là ou regagner tout de même mon lit. Je choisis la solution deux. Grimpant les échelons menant à mon lieu de couchage, j'observais mes camardes sortir de leur sommeil.
Changement d'avis, demi-tour, je redescendis. Puisque c'est le moment de se réveiller, j'irai voir ma meilleure amie, ma fidèle amie.
Elle avait perdu son teint pâle pour le remplacer par un autre plus rosée. J'avais alors la certitude qu'elle allait mieux.
Elle s'assit sur son lit. « On doit se dépêcher. Un nouveau jour nous attend. D'ailleurs, je suis étonné que tu sois déjà habillé. » J'allais lui répondre. Je n'en eus pas le temps.
« Normal. Elle n'était pas là cette nuit. C'est une traitre quand vous le comprendriez. Ne traine pas avec les traites ! (insistance sur le dernier mot) » Elle aussi, elle allait mieux apparemment.
« -Sabri'. Je ne suis pas une traite. Lui dis-je d'un ton ferme.
-Ne m'appelle plus jamais Sabri', je ne suis pas ta cop' ! Je suis Sabrina.
-Ravis de te connaître. Ne me parle plus maintenant. Je ne parle pas à des gens idiots.
-Tu as surement raison. Je ne parle pas avec les traites.
-Mais voyons Leïl ? Quel est cette histoire ? me questionna Lyze. Ce fut bien évidemment Sabrina qui répondit :
-Laisse-moi t'expliquer. Tout le monde a été malade sauf elle. Simple fruit du hasard ?
-Ne l'écoute pas ! »
Surtout, que Lyze ne commençait pas à penser comme l'autre. Je ne supporterais pas. Sabrina continua tout de même son discourt. Je me bouchais les oreilles. Elle parlait maintenant dans le vide. A moins que les mures se donnaient tout de même la peine de l'écouter.
« Sabrina ! T'ai soulante à la fin ! Tu ne peux pas te taire ! On sort d'une putain de nuit et toi, tu trouves quand même le moyen de nous fatiguer. » Il ne fallait pas s'étonner, ce fut Sabrar qui lui fit la remarque. Peut-être que seul lui était capable de l'arrêter. Il faudrait vérifier cette hypothèse.
« J'espère que vous êtes près. » Buse. Cette femme au corps de taureau. Je remarquais enfin que tous les adultes qui s'occupaient de nous donc, elle, Merle, Vipère, Envole et bien, qu'ils étaient tous habillés de noir.
« Nous partons. » J'interprétai par là qu'on devait maintenant la suivre.
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On prenait un chemin plus humide que les autres. Un chemin que la moisissure avait choisis comme empire. En toute évidence, il n'était pas entretenu.
Ce chemin, il descendait toujours et toujours plus bas que j'eus peur qu'il nous mène dans les plus profondes entrailles de la terre, au milieu d'un lac de magma.
Oui. En fait, je me demandais où il nous menait.
Mon ventre gargouilla, il me rappelait la faim qui me démangeait l'intérieur. Je m'imaginais, là, au milieu des champs, où mon ventre faisait de même en plus léger. Alors, je sentais la bonne odeur de poulet grillé refroidi et de sandwichs parfumer l'air.
C'était maman qui arrivait avec le piquenique.
Cette odeur alléchante, je la sentais dans cette endroit, à des mètres sous terre sauf que je ne pouvais pas allé vers elle.
Comment aurais-je pu ? Ah! Mon ancienne vie tranquille me manquait.
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Nous voici dans une immense sale. Son font est éloigné. La lumière n'y est plus bleue mais donne l'impression que c'est celle de l'extérieur. Celle-ci est plus agréable, il manque l'air frai qui vient nous désaltérer nos poumons.
« Nous ne sommes que huit. C'est tellement peu. » Lyze. Je ne savais pas comment elle faisait mais elle arrivait toujours à m'interrompre pendant mon observation du nouveau milieu où nous nous trouvons. C'était la deuxième fois.
Mais elle a raison huit, c'est trop peu. Bien trop peu. Les épreuves précédentes nous ont quasiment tous éliminés. Dont Linne...
« Rapprochez-vous. Voyez-vous cette ligne rouge ? Il ne faut pas la dépasser. Elle sera le pas de tir. » J'ai tout de suite compris de quoi il parlait. Avant que je mette les pieds ici, je faisais du tir à l'arc. Un sport compliqué où le point le plus fort que nous devons développer est la concentration.
A partir du moment que nous le comprenons pas, il est impossible de mettre une flèche au centre de la cible mis à part avec de la pure chance. Il faut vraiment avoir beaucoup de chance pour que cela arrive souvent.
Maintenant que j'étais derrière cette ligne de sang comme je l'appelle aujourd'hui, je voyais mieux ce qu'il y avait au fond de cette pièce. Enfin, je dis ça mais ce n'était qu'un long rideau nous cachant peut-être des cibles. Peut-être ? J'en étais quasiment certaine.
Les voici, tous les quatre réunis. Je parles de ceux qui nous font passé ces épreuves que je n'aurais jamais voulu passer. Ils s'étaient mis en ligne, derrière la ligne.
Merle chuchota quelque chose à Envole et Buse, les deux femmes. Puis il fit un pas vers nous.
« A chacun a été assigné un nombre tiré au sort. Vous allez vous placer sur la croix numéroté par votre numéro. Comme vous avez dû le remarquer, vous êtes dans la salle de tire. »
Vipère nous mit en ligne droite. Merle se dirigea vers nous et un par un, il nous donna notre numéro. J'étais le deux. Personne n'était le un. Lyze était le neuf.
Je me plaça à la croix qui m'était assigné. Ma meilleure amie était alors placée à l'opposé de l'endroit où j'étais. Encore une fois, elle ne sera pas à mes côtés pour supporter l'épreuve.
Je me harcelais alors de questions et d'hypothèse. En fait, je me demandais continuellement quelle épreuve nous attendait. Laquelle ?
Buse et Envole se trouvaient aux deux coins du rideau. Tout le monde attendait que quelque chose se produise. Vipère s'était éclipsé.
Merle était allé chercher quelque chose et revient avec coffre. Il l'ouvrit et saisis un revolver à l'intérieur. D'une main que je retenais de trembler, je le pris à mon tour.
Je n'avais jamais touché à cette arme. Ce fut la première fois. Pendant que je l'observais. Il en distribua une à chacun.
La dernière arme fut donc à Lyze.
La large porte s'ouvrit. Oui car cette salle possédait une porte, une porte forgée de fer.
Nos tête se tournèrent vers elle. Dosse. Il avait sans aucun doute échappée à l'épreuve précédente, il n'échapperait pas à celle-là.
Il marchait résolument vers ma direction. Mais il n'allait pas vers moi. Non mais à la croix une, à ma gauche.
Merle était là. Une cible. La cible. Sa cible avait été postée devant lui. Une cible pas comme les autres, une cible humaine.
Il voulait nous montrer l'exemple. Nous allions faire la même chose. Voici l'épreuve du jour. L'épreuve qui nous qualifie de criminel pour de bon. Où il n'y aura pas de retour en arrière.
On voyait tous Merle dans ses moindres détails, on voyait tous la femme ficelé à une planche de bois.
Je n'ai jamais aimé les films d'horreur. Et là, j'aurais pu m'y être. Je voulais que ce soit une mauvaise blague, que Merle ne fasse pas ce geste, que ce soit des balles à blanc.
« Regardez-bien comment on fait, vous n'aurez que la matinée pour vous entraîner et tirerez à 15 m de votre cible. Tout d'abord on écarte les jambes pour acquérir une stabilité. On est le plus droit possible et reste détendu. Vous levez l'arme au centre de votre cible devant vous, les bras et les jambes un fléchie pour avoir plus de souplesse. Ensuite, une fois que vous vous sentez près, vous appuyer sur la gâchette. Attention. La première fois, le coup est assez violant et vous avez tendance à vous reculer. »
En même temps que ses paroles, il s'était mis en position. Je m'obligeais à bien regarder. Cela pourrait mettre utile un jour.
Ensuite, il leva son révolver et le pointa sur la femme.
J'entendis son chuchotement : « Je t'avais prévenu. » Il la connaissait donc.
La femme lui répondit entre ses dents : « On ne tue pas plus faible que sois »
Dans ce silence, je pense que nous les avions tous entendu. Je me raidissais. On ne tue pas plus faible que sois.
Le coup parti. La femme ne bougeait pas d'un millimètre et ses yeux restèrent ouverts. La balle était rapide et sifflait silencieusement l'air pour se figer sur elle.
C'était fini. Sa tête retomba sur sa poitrine. Elle ressemblait maintenant à une poupée de tissus.
Merle fit un signe de la main et Vipère la retira de la salle en la trainant derrière lui.
Envole et Buse tirèrent alors le grand rideau. Je fus soulagée quand je m'aperçus que c'était bien des cibles de paille qui furent derrière.
« Maintenant. Entrainez-vous. Ensuite, ça sera à votre tour. » Mouais. Je n'étais pas pressé. Retirez la vie, comme ça, comme si c'était un objet qu'on jetait, vraiment, je ne trouvais pas ça formidable.
J'admirais le courage de cette femme. Je ne la connais pas. Pourtant, j'aurais voulu qu'elle revienne de ses cendres.
Aucune goutte de sang n'avait coulé d'elle. J'eu alors un espoir qui devient réalité. J'avais la certitude que tout ça n'était que du théâtre et qu'elle était simplement endormie. Cette hypothèse me remonta le moral.
Je me disais qu'on ne pouvait pas être aussi horrible tuer ainsi les gens. Je me disais qu'on voulait juste qu'on sache bien tiré et visé. Tester pour voir jusqu'au on était capable d'aller.
Ma conscience me disait pourtant : Et la première épreuve ? La deuxième ? Il y a bien eu des morts ? Je ne voulais pas savoir. On ne pouvait pas être si horrible.
Dosse tira le premier, s'entrainant du bras gauche. Pendant que tous restaient la bouche grande ouverte dont moi, lui ne semblait pas en être troublé. Il faisait comme si de rien ne s'était passé. Je me demandais même si il était vraiment présent à ce moment
J'avais pourtant cru lors de ma visite avoir vu en lui être aussi normal que moi, quelqu'un d'innocent. Non, il ne changerait pas.
Je m'étonnais tout de même que son infirmité le laissait mettre une balle se planter sur le côté de la cible.
Personne ne put faire mieux en un premier tir.
Je me reconcentrai sur moi. Plaçai mes jambes pour requérir une stabilité. Je levai mes bras, tenant mon arme devant moi.
Ça y est. J'appuyai sur la gâchette. Le coup fut tellement brusque que je me reculai et la balle se figeait dans le mur.
Dosse lui, arrivait de plus en plus au centre de la cible et qu'avec sa main gauche. Je ne pus m'empêcher de l'admirer quelques instants. Comment faisait-il ? Il n'avait pas reçu d'explication de plus que les autres.
Justement, je me tournais vers les autres pour vérifier que ce n'était tout simplement pas moi qui étais une naze de première catégorie.
J'avais bien raison, personne n'avait encore touché la cible.
J'aurais bien voulu allez voir Tim pour savoir l'heure. Le temps me paraissait long. Je n'avais pas envie de m'entraîner. J'aurais voulu paresser devant mon petit déjeuner au mieux d'être ici. Ces épreuves étaient-elles vraiment nécessaire ?
Finalement, je me résolu à réessayer et réessayer de toucher la cible
Au bout d'un énième tir je réussis et à la fin, j'atteignais son centre. Ce fut un exploit. Cela me remplissait de joie.
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On nous avait emmenés dans une salle essentiellement peint de noir. Elle était énorme et remplit de monde. Des personnes discutaient un peu partout, attablé à de longues tables blanches. Ils mangeaient de différents repas que d'autres leur servaient.
Buse nous désigna une table libre. « Asseyez-vous là. Je vais vous commandez un repas. Bienvenu à la resto-cantine ! »
Je m'assis en face de Lyze. Tim à côté d'elle et encore à côté de lui, Hans. La place libre près de moi fut bientôt prise par Sabrina. Merde. Elle allait me faire chier.
Une petite fille de l'âge de 8 ans portant deux plateaux pesant peut-être plus qu'elle, se dirigea vers nous. Je ne comprenais pas. A son âge, je n'avais jamais mis les pieds ici, encore moins servis des plats à une table d'inconnue. Je n'avais pas été non plus été aussi maigre.
« Ce n'est pas trop lourd ? lui ai-je demandé» Elle avait posé les plateaux et en guise de réponse elle s'enfuit. Je remarquai alors ses petits pieds nus et sales.
« Depuis quand t'intéresses-tu aux autres ? » Sabrina. Toujours avec son ton agressif. Je préférais ne pas lui répondre. Je n'avais pas envie de m'embêter avec elle.
Elle n'allait pas en rester là. Oh que non ! Je me retenus de pousser un cri. Elle me pinçait de plus en plus fort la cuisse de ses ongles longs et vernis. Je n'en eus plus que mare. Je terminais en vitesse mon assiette et partis aussitôt sans un mot. Je ne pouvais plus la supporter
Quelqu'un se leva à ma suite. Je ne fis pas l'effort de regarder qui il était.
« Stop. » On me retenu et m'empêcha par la suite de faire un pas de plus. Je me retournai et découvrit Sabrar.
« -Comment ça stop ! Retourne avec ton amie chérie et fous moi la paix !
-Viens.
-Non. Je n'ai pas à te suivre !» Je me dégageais de ses mains et courut vers le dortoir.
Que voulait-il me dire ? Je n'en avais rien à faire. Si c'était pour qu'excusez cette peste de Sabrina, ça ne servait strictement à rien !
Je rejoignis donc mon dortoir, vide. Assis sur mon lit. Je soupirai. Si j'avais mangé ce petit dèj' hier, je n'aurais pas eu de problème avec Sabrina. Je sentais que bientôt, Dosse se rajouterait à ses brimades et d'autre encore. Peut-être que je prends male les choses, que ce n'est rien mais pour moi, c'était déjà trop.
J'ai toujours voulu vivre heureuse. Est-ce impossible ?
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« J'étais sûr de te retrouver là. C'est l'heure de commencer la troisième épreuve principale. » Merle. Est-ce un criminel ?
Me revoici dans cette salle. Mon cœur tambourinait dans sa cage. J'avais de nouveau ce révolver entre mes mains.
Pitié. Pitié. Qu'on ai une cible normale ! Il me restait un peu d'espoir. Et si c'était réellement une personne sur qui on devrait tirer ? On ne pouvait pas nous faire ça.
J'ai bien vu qu'il n'y avait pas eu de sang quand Merle avait tiré sur la femme. Il l'a juste endormie. Je me raccrochais de toutes mes forces à cette pensée sans penser à rien d'autre.
On était tous prêts. Un petit coup d'œil vers Lyze. Elle semblait calme. Un petit coup d'œil à ma gauche. Dosse souriait. Il ne devrait pas. Mais il est comme ça. Pratiquer le culte du mal est un plaisir pour lui.
Je commençais à trembler de nervosité. Je me sentais soudainement étouffé. Je n'allais plus tenir longtemps. J'allais bientôt lâcher ma consolation: Je ne vais tuer personne. Je ne vais faire qu'endormir une personne. Ce n'est pas la même chose
Tel dans un spectacle, le rideau s'ouvrit. J'étais dans le mauvais rôle et il n'y avait pas que moi. Dosse le jouait particulièrement bien.
Comme dans toutes les histoires, il y a les "gentils" et les "méchants". Je vous laisse deviner dans quel côté j'étais.
Dans cette pièce de théâtre, tous les acteurs étaient du même âge, mis à part les quatre dont je ne répéterais pas leurs noms.
D'ailleurs, je me trompe. Nous n'étions pas dans une pièce de théâtre, ni encore dans un filme.
Il faut le voir, cela s'est réellement passé tout comme la deuxième guerre mondiale qu'on essaye en vain, de m'inculper que les nazis faisaient une bonne œuvre.
D'ailleurs, son œuvre, nous l'avons terminer puisque je n'ai jamais connu de juif.
« Voici vos cibles. N'est-ce pas un honneur d'en avoir de comme ça ? De toute fraîche en plus ! »
Qu'est-ce que c'était marrant! Haha! Non, ce n'était loin d'être marrant.
Je n'avais pas n'importe qui devant moi. C'était elle. Elle. Celle qui avait sauvé la vie à Lyze. Elle qui m'avait présenté toute souriante le stade. Je ne pouvais pas la tuer. Mon arme est chargée à blanc. Elle ne va pas mourir. C'est un test. Dosse n'est pas mort.
Elle n'avait pas été attaché comme la victime de Merle. Non. Elle avait été cloué à une planche. Cela me rappelait les romains. Ils clouaient les criminelles à une croix. Mais elle, ce n'était pas une criminel!
« Qu'attendez-vous donc ? Vous avez 3 balles à votre disposition. N'est-ce pas assez ? » Envole, je ne t'aurais jamais cru ainsi. Je pensais que tu étais quelqu'un de sensible, qui ne nous embêterais pas avec des paroles insultante et cruel. Je croyais que tu ne disais rien car, intérieurement, tu étais contre ce fonctionnement.
Envole. Tu ne mérites pas ton nom. Tu n'es pas synonyme de liberté mais de son contraire.
Comment puis-je être si sotte? Me faire facilement prendre par les apparences? Je ne faisais pas attention à elle à cause de son air doux et ses paroles, qui n'avaient jamais été jusque-là provocatrices.
Si je tire, elle ne mourra pas. Ces balles ne fait qu'endormir la personne. C'est un test.
Je levai la pointe de mon révolver vers elle. Je croisai son regard. Il n'y avait aucune peur, aucun sentiment. On aurait qu'elle ne me reconnaissait même pas. Pourtant, elle m'avait aidé, elle m'avait même trouvé bizarre. Elle doit bien se souvenir de moi!
Ses yeux s'écarquillent. « Les autres ont déjà commencé à tirer. Je te conseille de pas tarder à tirer à ton tour. Sinon, tu risquerais de descendre dans le classement. Elle serait très déçue. Ne la déçois pas. »
Je reconnus la voix de Merle. De qui parlait-il donc ? Surement pas de Sarah. De toute façon, je ne suis pas là pour lui plaire qui qu'elle soit.
De nouveau, je me centralisai sur Sarah. Elle était redevenue sans émotions. Elle me faisait peur. Voici que j'avais une mort-vivante devant moi. Il ne manquait plus que l'apparence.
Que lui avait-on fait? Rien. Elle n'était pas la seule à être cloué à une planche. Cela, vous l'aviez devinez. Mais je voyais de la peur, des émotions sur eux tandis qu'elle...
Merle avait raison. Je ne pouvais pas rester planté là à la regarder. Je devais me décider.
On l'endort juste. Cela ne fait rien. J'ai juste à tirer. Ce serait dommage de rater les épreuves juste pour cela. Est-ce que les médecins ont peur d'endormir les patients? Non. En l'endormant, Sarah ne sentira plus les douleurs que cela doit lui faire en sentant ces énormes clous transpercer ses fines mains.
Je fis retomber mes bras là où est leur principale place. A force de les garder devant moi, ils s'étaient mis à trembler énormément. Je les repositionnai devant moi. Cela ne changea strictement rien. J'essayais en vain d'éviter mes tremblements qui se prolongeaient dans mes bras.
Mon cerveau s'étant réchauffé, je pouvais maintenant commencer à me concentrer sur le seul but de viser.
J'étais prête. J'appuyai sur la gâchette. Le coup parti. Mes yeux se fermèrent. J'avais peur du résultat.
Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer une énorme plait d'où du sang coulerait abondamment.
Mes pupilles revirent la lumière.
La balle l'avait atteinte à droite de sa poitrine. Sa tête y retomba lourdement. Ses yeux fixant le sol.
Elle respirait faiblement. Elle dormait. Mes lèvres formèrent un sourire sur le visage. J'avais réussi. J'avais raison! Il suffisait juste de l'endormir! Le soulagement m'apaisa et décontracta chacun de mes muscles.
D'un regard demi-circulaire, je regardai autour de moi. Du sang.
Mes yeux revinrent vers Sarah. Elle était maintenant en train d'agoniser ! Elle crachait du sang! Elle tremblait! Elle suait! Ses yeux tournaient dans leurs orbites. Elle criait de douleur. Elle essayait de se débattre contre un mal invisible.
Non! Je n'avais pas pu! C'est bien moi qui avait tiré sur elle. J'étais coupable. Je m'étais menti à moi-même. Je m'étais dit qu'on ne pouvait pas être aussi horrible. Les voilà! Les voilà les effroyables conséquence de mon erreur! Elle coutait la vie d'une personne.
Je voulus détourner les yeux. Je voulus me réveiller de ce cauchemar. Me tirer de cette réalité.
Mes camarades étaient tout aussi secoué que moi. Traumatisé. On pouvait utiliser ce mot. Traumatisé car nous sommes coupables. Traumatisé. Un mot qui correspond tout à fait qui aura un impact sur nos vies.
Où poser les yeux ? Où trouver une petite touche claire du tableau, un petit point de lumière?
Nul part. C'était un tableau sombre et ténébreux. Un tableau qu'aucun peintre n'a encore peint.
J'entendis un objet choir sur le sol. Dosse avait lâché son arme. Il ne souriait plus. Sa tête fit une rotation jusqu'à ce que son visage soit en face du mien. Un visage à deux faces qui se battaient pour laquelle se montrerait. La dureté et la tristesse. « Regarde. »
Linne. Linne était la victime de dosse.
Linne, notre amie. Je me souviens de son sourire jovial. C'est avec Linne que je faisais du shopping, moi qui n'aime pas en faire. A mes anniversaires, c'était Linne qui me préparait le gâteau en compagnie de sa mère. Et puis, avec elle, Lyze et Dosse, nous faisions des formidables bêtises.
Mais surtout, tous les bons souvenirs, nous les avions passé avec Linne.
On était monté la première fois sur un cheval avec Linne.
On montait aux arbres avec Linne.
On se perdait dans les prés avec Linne.
On allait dans les champs des vaches avec Linne.
On se roulait dans la boues avec Linne.
Je ne citerais pas plus de souvenirs passé avec elle.
Dosse, comment as-tu pu? Comment as-tu pu!
Je n'avais pas attendu Linne le premier jour, quand nous cheminions vers la grande salle circulaire. Je ne lui avais pas dit au revoir.
Moi aussi, je suis une raté. Je ne l'ai même pas dit au revoir. Elle nous a quitté en me voyant tiré sur une autre.
Voici deux personnes à qui je tenais que je perdais le même jour. Je restais muette. J'étais un grain de sable impuissant dans une vague. Une gerbe de blé battu par le vent.
Je ne comprenais pas comme Linne s'était retrouvé là. C'était incompréhensible.
Linne... Sarah...
Des applaudissements. Les quatre, ils applaudissaient. Ils applaudissaient notre abominable travail. On entendait plus que leurs applaudissement et les cris des mourants.
« Vous pouvez partir maintenant. » Cette parole fut muette à mon oreille. Je m'étais assise. La tête baissée. Une mèche de cheveux cachant mes yeux se chargeant de larmes.
Ainsi c'était ça les épreuves! Perdre les gens qu'on aime en les tuant nous-même! Ainsi c'était ça!
Une vilaine odeur envahit la salle. Celle de la mort. Je la voyais. Je voyais son sourire et sa satisfaction. Ce corbeau posé sur sa fauche. Je sentais son horrible odeur de soufre. Et derrière elle, ceux à qui on avait délibérément enlevé la vie.
Ce fut mon premier crime.
« Si tu en as envie, on peut prendre le corps de ton amie. On l'enterrera ensemble. » Je me levais. Il n'y avait plus personne à part nous deux : moi et Buse.
Pourquoi me proposait-elle cela? N'était-ce pas un piège?
On se dirigea vers le corps sans vie de Linne. Et on l'allongea, elle et la planche. Buse me tendit une pince. Avec dégoût, j'enlevai le premier clou qui fixait la main de mon amie à son support. Sa main ensanglanté dont le sang commençait à sécher. Finalement, Buse termina le travail.
« -Normalement, on jette les corps sur un tas puis on les brûle au bout d'une semaine. Je me disais que tu préfèrerais l'enterrer.
-Et Sarah ?
-On ne peut pas prendre trop de risque non plus. »
Je pris les pieds de Linne et Buse, la pris sous les aisselles. Dans un seul mouvement on la souleva.
On commença alors notre ascension dans un étroit passage.
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Je restai un moment éblouie par la lumière du jour. Nous avions débouché sur un énorme champ. A ma droite, je vus ce tas dont Buse avait parlé. Il était plus grand que moi et les mouches se faisaient un plaisir de tournoyer autour.
Je fus dégoûté. « Ne regarde pas. Me conseilla gentiment Buse»
A l'autre bout du champ, on rejoignit le cimetière. On posa le corps.
«Jone va nous rejoindre avec une bière. Ensuite, on l'enterrera. Nous allons devoir nous dépêcher. Il ne faudrait en aucun cas qu'on ne découvre nos absence. »
Elle avait tout prévue, tout préparer. Pourquoi faisait-elle autant pour moi? Pourquoi?
On s'était assis, l'une à côté de l'autre et on avait attendu. Rien de plus triste que le silence.
Je me retenais de pleurer, le regard poser sur le corps meurtri d'une amie qui m'était chère.
« -Leïl. Arrête de la regarder. Cela te fera toujours plus souffrir. Pleurs. Je sais que tu en as besoin. C'est un sentiment que tous avons. Et si nous le possédons, c'est qu'on en a besoin. Il sert à nous consoler.
-Buse, pourquoi dis-tu ça ? N'es-tu pas du côté de Merle et les autres ?
Elle me rapprocha contre elle. Je ne pus m'empêcher, mes glandes des larmes lâchèrent.
-Tu peux m'appeler par mon prénom. Noure. Vois-tu ? Il ne s'agit plus de côté. Il faut que tu comprennes une chose Leïl, on est tous passé par ce passage.
-Je ne pense pas qu'on sera tous obligé de suivre les épreuves de nos cadets un jour...
-Si je me suis engagé pour vous suivre pendant les épreuves, c'est parce que j'y ai particulièrement souffert. Je croyais que j'allais pouvoir vous aider. Mais je suis impuissante.
-Tu n'es pas impuissante ! Tu aurais pu éviter d'applaudir par exemple !
-Ce n'est pas ce que tu crois. Il va falloir que je t'explique.
-Expliquez quoi ? Il n'y a rien a expliqué !
-Si. Il faut que tu saches à quoi servent les épreuves. Elles servent à vous détruire de l'intérieur. Comprends-tu ce que cela veut-dire ?
-Non.
-Le seul brin de gentillesse que peut posséder est détruit. Comme cela, personne n'ira contre le gouvernement mis en place. En blessant les gens, on les rend faible et violant. S'ils se rebellent, il suffit de leur rappeler leur crime pour les remettre à leur place. En les rendant violant, on peut utiliser leur violence pour descendre une personne gênante qui n'aurait pas raté l'épreuve.
- ...
-Leïl. Je sais que tu ne voulais pas tuer. Aucun de tes camarades n'a voulu tuer.
-Mais je l'ai tué !
-Oui mais tu ne savais pas ce qu'il se passerait après ton tir. Ce n'est pas toi de ton libre arbitre qui a vraiment décidé de la tuer. Non. Les vrais criminels, ce sont ceux qui t'ont fourni les balles. C'est-à-dire le gouvernement. J'ai un espoir en toi car tu es sa fille. Ne te focalise pas sur ton crime. Les épreuves sont terminées maintenant. Vous serez bien traité. »
Elle s'était arrêtée là.
Je le regrettais. Ma soif d'en savoir plus n'était pas étanchée. Des questions fourmillaient sur ma langue. Je n'avais pas tous saisi. Je savais qu'elle en savait plus. Je ne savais pas si elle en voulait en dire plus. Elle s'était interrompue parce que Jone était arrivé.
Ensemble, on enterra Leïl dans un silence cérémonial.
Merle. Je ne voulais plus le regarder. Il nous menait dans des couloirs pour s'arrêter devant une porte.
« Il va falloir enregistrer vos empreintes digitales. Passez votre doigt comme ceci. » En parlant, il passa son doigt devant le capteur d'empreinte et appuya sur différentes touches.
J'enregistrais en dernière les miennes. Il repassa son doigt devant le capteur et la porte s'ouvrit.
« Voici votre nouveau lieu de couchage. »
Ce dortoir différait complètement de l'ancien. Il sentait le propre. Quatre lits à notre droite et à notre gauche étaient collés contre le mur. Des lampes de chevet étaient suspendues au-dessus. Elles pouvaient facilement être déplacées, coulissant sur le mur.
Le plafond possédait un atlas de l'univers en 3 dimensions. J'aimais bien. Cela nous mettais en lien avec le ciel.
Sous nos lits nous pouvions tirer des longs tiroirs. J'ouvris avec curiosité les miens où j'y trouvai des vêtements sentant l'eau de javel.
Des vêtements de fille dans le premier et ceux de garçons dans le deuxième.
Du plancher de bois caressait tendrement nos pieds. Ce changement d'environnement était presque déroutant.
« Leïl ! Viens voir ! M'appela Lyze» ce n'était pas croyable. Voici que je découvrais devant moi une grande aquascine. Mélange de piscine et de douche.
A l'extrémité de celle-ci, je voyais des bulles d'un jacuzzi crépiter. Et sur chaque bord, des fontaines d'eau aux différents jets lumineux. Ceux-ci étaient conçus pour être manipulé comme une poigne de douche.
Puis là, à ma droite, de la mousse de champoing pour ressortir avec une bonne odeur. Il y avait aussi de différent niveau plus ou moins profond.
Accroché au plafond, à quatre mètre de haut, des hamacs se balançaient dans le vide, attendant un dormeur.
Deux mètres plus bas, une planche élastique juste au milieu de la piscine pour permettre à un plongeur de faire un magnifique plongeon.
« Génial ! Fabuleux ! » Mais Lyze avait déjà disparu dans des cabines d'habillage pour se mettre en maillot de bain.
Je voulus aussi y aller, manque de chances, les 3 autres cabines étaient indisponibles, d'autres camarades les utilisant déjà.
Je continuai donc mon observation et je ne tardai pas à remarquer de larges tuyaux monter le long des murs. Par ci et par là, nous voyons son intérieur. Celui comportait toutes les couleurs de l'arc en ciel.
Il faut que je vous le dise, ce n'était autre qu'un giga toboggan aboutissant à un autre coin arrondie de la piscine.
Juste à ma droite se trouvait une timide porte. Je ne pus résister bien longtemps à la tentation de voir ce qu'elle cachait derrière.
Et bien ce fut des toilettes ! Des lavabos de pétrole miroitant mon reflet -le pétrole un matériau très recherché et précieux de nos jours- étaient installés en face de moi, à quelque pas de là.
A droite les toilettes de fille et à gauche, des toilettes de garçon. Ne vous inquiétez pas, elles étaient cloisonnées par des murs.
Alors autant en profiter puisque j'avais une petite envie. Luxueuses toilettes que je découvris.
Une cuvette en pétrole et le reste fait de marbre blanc originalisé par des paillettes d'or. Quand je mis en marche la chasse d'eau, celle-ci fut silencieuse. Tant mieux car je n'aimais pas du tout son bruit habituel.
Je ressortis et repris la direction des cabines. Celles-ci étaient bien sûr libres.
La jalousie pris germe en moi. Les autres étaient déjà tous à l'eau.
Je m'enfermai et fis face à mon reflet. Berk ! Je me trouvais répugnante. Mes cheveux étaient gras. Mes ongles sales. Ma peau pelleuse.
Je ne me regardai pas plus longtemps. Cette fille ne pouvait pas être moi. Je saisis une revue accroché au mur. Désolé, toujours cette curiosité m'imprégnait devant un truc nouveau.
Une revue présentant l'histoire des aquascines. Je l'ouvris et lu le début :
« Dans l'ancien temps, nous utilisions des atomes de clore dans les piscines. Nous avions malheureusement remarqué que celui-ci provoquait des allergies, des démangeaisons et pire encore, des concerts si nous y étions fréquemment exposés. [Trop long, je passais directement à la dernière ligne de l'article] A la place, nous avons choisis une méthode plus simple. Nous renouvelons constamment l'eau. »
Je reposais la revue qui n'était finalement pas si intéressante que ça.
Je me déshabillais en vitesse et c'est là que je fus en opposition avec un nouveau problème : où les autres avaient trouvé un maillot de bain ?
Idiote d'idiote que tu es! Tu n'y penses que maintenant ?
Je réfléchissais où en trouver. Le plus simple aurait été de demander à quelqu'un mais ils étaient tous dans la piscine et j'avais la flemme de me rhabiller.
Bon. Bon. Bon.
Je n'avais pas vu que Lyze avait pris un maillot de bain en me montrant l'aquascine.
Alors, où je ne m'étais pas aperçu qu'elle était partie en chercher un ou elle avait découvert un maillot de bain ici !
Et bien je ne sais pas où j'avais les yeux, je les avais surement oubliées dans la poche de ma veste, mais il y avait derrière le miroir un placard. Et dans le placard ce cachait le vilain maillot de bain caché parmi d'autres !
Hop ! Je l'enfilai et s'était parti pour m'amuser. J'avais donc jeté mes problèmes à la déchetterie et je sautai dans l'eau sans savoir à quel température elle était.
De toute façon, il n'y avait aucuns soucis à cela, elle était bonne.
A la brasse, -parce que malgré tous les rêves que j'ai pu faire, je suis encore plus ridicule au crole- je rejoins Lyze dans le jacuzzi.
Quelle sensation agréable ! « Tu en as mis du temps ! me taquina-t-elle » Ma main ne put se retenire de lui propulser de l'eau au visage.
« Hey ! » Et elle m'en renvoya ma réplique.
Un peu fatigué au bout de quelques minutes, on s'arrêta haletantes, profitant des massages que nous procuraient ces bulles d'air.
« -Dis ? On va au toboggan ? lui demandais-je.
-Un toboggan ? Vite on y va ! »
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Je n'avais encore jamais vu ça ! Pour accéder en au haut du toboggan, il fallait s'attacher à un tapis roulant qui nous y montait à la vertical.
« -A toi l'honneur Leïl !
-Moi ? T'es sûr ?
-Je te rappelle que j'ai le vertige ! bonne excuse de Lyze
-Bah... Si tu veux. cédais-je finalement» Je me plaçais, le ventre contre le tapis roulant. La question, c'était comment s'y attacher ?
« -Euh.... Quelqu'un peut m'aider ? dis-je gainé de me trouver si peu débrouillarde.
-Je m'en occupe !»
Je ne voyais pas qui parlait. Je devinais cependant à la voix grave que cela ne pouvait être qu'un garçon.
Je ne bougeai plus d'un poil. On me passa des sangles sous les aisselles, puis sous la poitrine et pour terminer, par les jambes.
Je le voyais maintenant, je voyais celui qui m'était venue en aide. Un garçon à la peau mate, aux yeux marrons. Il avait un fin nez et une fine bouche. Ses cheveux courts étaient en piques d'hérisson et à la couleur de chocolat au lait.
« -Prête ? sa question.
-Prête. ma réponse »
Il appuya sur un bouton et voilà que j'étais hissé vers les hauteurs. Je montais. Je montais. Je voulus voir Lyze et baissai avec difficulté la tête.
Elle devenait de plus en plus petite et cela me tira un sourire. J'étais maintenant arrivé tout en haut du géant.
Le tapis s'arrêtant de sa propre initiative. Je me retrouvais allongé sur le support du toboggan. Je me détachai de tout ce patatrac et le faisait redescendre en bas.
Puis, je me laissai glisser dans le courant d'eau. Youpi ! La vitesse s'accélérait de plus en plus ! Quel régal ! Quel délice ! Un tournant à droite ! Un vertigineux virage toujours à droite !
Et voilà que dans un talentueux « PLOUF », je descendais dans les profondeurs du bassin.
Puis je pataugeai pour remonter vers l'atmosphère. 1. 2. 3 Grandes inspirations pour ravitailler mes muscles en oxygène. 1. 2. 3. Expiration pour virer le toxique dioxyde de carbone.
Après quelque brassé, je rejoignis le groupe qui m'attendais à la sortie.
« -Alors ? M'adressa une jolie blonde aux cheveux légèrement bouclés et surtout longs.
-Extra ! J'attends Lyze et c'est reparti. m'exclamais-je
-Il faudra que tu restes là. On veut être tous réunis. m'inclina la blonde.
-Pourquoi ? demandais-je intriguée.
-Je ne sais pas. » Les autres autour de moi discutaient et je les écoutais d'une oreille discrète.
Lyze ! La voilà ! Un magnifique plongeon qu'elle nous avait fait ! Les jambes dressée vers le haut, les bras écartés comme si elle accueillait quelqu'un.
Et puis ne pas oublier l'énorme « SPLACH » final.
Peu après sa tête réapparue à la surface et elle ne mit pas beaucoup de temps à nous rejoindre.
« Quel beau plongeon tu nous as fait Lyze ! me moquais-je » Elle se plaça à côté de moi en souriant, toute trempée, tout comme moi.
« -Il reste encore quelqu'un ? demanda Sabrina. Elle était là elle ?
-Oui. » Bien sûr, ce n'est en aucun cas moi qui lui avait répondu.
Sabrina nous avait tous réuni. Je me rendis compte avec stupéfaction qu'aucun n'avait été disqualifié de la dernière épreuve. Nous restions huit. Chacun avait tiré.
Il y avait là qu'une personne que je ne connaissais pas : la blonde. Elle semblait avoir vite été intégrée par Sabrina.
Un truc clochait pourtant : et celui qui nous avait aidé à monter sur le toboggan ?
Le voici justement qu'il se rapprochait de nous.
« -Vous faites ? » Tous nos regards se tournèrent vers lui d'un seul bloc.
Sabrina pris aisément la parole : « -Nous attendions une personne pour être tous réuni et c'est visiblement toi.
-Et bien... Vous m'attendiez ?
-Mais oui ! Parce que je voudrais parler à tous ceux avec qui j'ai passé les épreuves pour resserrer les liens ! Insista Sabrina énerver.
-Désolé de te décevoir mais tu fais erreur. Je n'ai pas passé les épreuves cette année. J'ai un an de plus que vous. De mon côté, je suis venue vous dire que je suis à votre disposition.
-Comprends plus rien. me chuchota Lyze.
-Alors je vous explique. Chaque année, après les épreuves, la direction générale...
-C'est quoi ? Question que je ne sus maîtriser. Elle était partie tout seule.
-Rah la la... Vous verrez plus tard. Donc je disais que chaque année, la direction générale tenait au tout confort de ceux qui ont passé les épreuves. Je cherchais du travail et je me suis présenté pour être à votre service. Vous pouvez me demandez ce que vous voulez comme... Vous voulez que je vous ramène des pizzas ?
Nous nous regardâmes comme pour nous concerté. Pourquoi hésiter ?
-Je crois qu'on est tous d'accord pour manger des pizzas. Dis-je. Je regrettais déjà d'avoir parlé en pensant à une remarque de Dosse ou de Sabrina. C'est seulement que l'idée d'en manger me donnait faim et que je me pourléchais les babines d'avance.
-C'est donc d'accord. A tout' ! » Il nous quitta sans nous laisser de rajouter un mot de plus. Il n'était pas en maillot de bain et je le plaignais. Il devait avoir chaud. En étant hors de l'eau, nous n'avions pas froid pour la simple raison que l'air autour de nous était chaud. SI on observait bien, nous voyons de l'eau s'évaporer pour former des gouttelettes sur le plafond.
« -Et si on allait dans la jacuzzi ? On serait plus confortablement installé. Nous proposa avec toute simplicité Sabrar.
-Alors on y va ! Approbation de Sabrina. » Elle commençait sérieusement à m'agacer avec cette air de tout vouloir diriger. Je décidais sagement de ne rien dire pour ne pas m'attirer des problèmes dans cette si joyeuse ambiance.
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Chère petit jacuzzi,
Je voulais te remercier pour tes massages singuliers et agréables. Te remercier de nous porter tous les huit sur ton dos. Et puis de romaniser cet instant avec ton charme épinglé à ta veste. J'admire ton courage et ta patience. Je félicite ton admirable travail.
Celui de 17 ans, garçon à notre service, avait fait flotter des bouées accompagné de planches autour de nous. Cela ne put m'empêcher de me rappeler mes bains de tous les soirs. Je parle de ceux où j'étais petite et innocente, en train de jouer avec un canard jaune au bec orange, et avec un bateau flottant sur l'eau.
Sabrina profita d'une planche en se la mettant à sa disposition et réussit à s'installer dessus au bout d'un deuxième essai. La planche était méchante avec elle au premier car elle s'enfuyait. Peut-être que celle-ci était faignante.
« -Va droit au but. J'aimerais bien essayer le plongeoir avant de me coucher. Sacré Tim. Lui s'était placé à côté de Lyze étant elle-même assise à mes côtés.
-Alors voilà. On a tous été mis au même niveau aujourd'hui. Vous savez... la dernière épreuve était assez dure.
-Demandez ça en épreuve, c'est vraiment être un sans cœur ! rouspéta la blonde. Mais tout le monde l'approuvait.
-Et je pense que nous allions bientôt nous quitter. Je trouvais dommage de ne pas connaître les noms avec qui j'ai passé les épreuves. Je voulais qu'on se présente et qu'on passe nos derniers moments dans la joie et la bonne entente.
-Bien dit. Approuva Sabrar.
-Et puis à toi Leïl. Je voulais te dire pardon. Je me suis trompé sur ton compte. » Ok. Ok. Qu'elle fasse plus attention la prochaine fois avant de juger les gens ! Surtout que son air de supériorité m'embêtait au plus au point.
« Euh, pourrais-tu partir de ta planche et nous rejoindre alors ? On dirait que tu es le chef d'une bande de je ne sais quoi. lui demandais-je poliment »
Sur ces mots, enfin, avant qu'elle n'ai pu répondre, elle tombait à l'eau. Je me retenu difficilement de glousser. Personne n'avait remarqué Sabrar glisser sous l'eau et il était réapparue pour faire tomber Sabrina de sa place. « C'est fait ! dit-il fièrement »
Il avait un air joyeux et c'était la première fois que je ne le voyais pas grincheux (en même temps, il était grincheux parce qu'il y avait de quoi).
Sabrina nous rejoignis dans le cercle qu'on s'était formé sur le banc à bulles que nous donnait le jacuzzi.
« -Alors commençons les présentations maintenant. Moi, c'est Sabrina. Appelez-moi Sabri' si vous le voulez. Lui, celui qui m'a fait tombé, c'est Sabrar.
-Celui qui est pressé. C'est Tim. Et lui c'est... continua-Tim
-Hans. Son pote. L'interrompit Hans.
-Et elle, c'est... reprit Tim.
-Je peux me débrouiller toute seule pour me présenter euh ! dis-je en récupérant la bâton de la parole. Moi, c'est Leïl.
-Un prénom de... je me tais. Une petite tapette à Lyze de ma part. Je suis Lyze, la meilleure amie à cette... Petit coup de coude de ma part.
-Et toi? Tu t'appelles... dit Tim en désignant la blonde du doigt.
-C'est malpolie de montrer du doigt ! lui fis-je remarquer.
-Tu t'appelle ? Questionna cette fois-ci Sabrina.
-My name is Claire. Lui répondit la blonde.
-Hein ? C'est quoi ça ? Nous dîmes dans le même sac.
-Je m'intéresse beaucoup aux anciennes langues. Celle-ci a été utilisée pendant un bon bout de siècle puis abandonné. Je trouvais ça marrant d'en apprendre quelques mots. Ma tête bouillonnait. Je crois que je n'avais toujours rien pigé.
-Mais si ! Insista-t-elle. Maintenant, on parle le français. Aussi une ancienne langue qui a été morte un moment et que nous avions reprise !
-Du coup, tu t'appelles comment ? demandait Sabrar tout confus, tout comme nous d'ailleurs.
-Claire. »
C'est alors qu'une délicieuse senteur nous éveilla avec douceur les narines. Une odeur de pizza. Voilà le « vieux » qui arrivait avec notre plat.
« -Vous avez l'air de bonne humeur dis-donc ! C'est les pizzas qui vous mettent dans cet état ?
-Non. Non. Claire nous à parler dans une langue inconnue alors : blabla bla bla bla... Lui expliqua Sabrar. Et on a rien pigé!
-Et toi ? Tu t'appelles comment ? Elle, elle va jusqu'au bout Sabrina.
-Szut.
-Quoi zut ? Ta blague est de mauvais goût tu sais ? voilà comment on héritait facilement Sabrina.
-Ah mais zut alors ! Je m'appelle Szut ! s'obstina-t-il
-Tu t'appelle Zut ? Ne te moque pas de moi. C'est pas parce que tu as un an de plus que moi que je ne peux pas te donner une correction ! Sabrina contre lui? Il y avait peu de chance qu'elle arrive à lui en donner une.
-Vraiment ? Ce ne sera pas la peine puisque je ne rigole pas. Mes parents ont eu l'idée de rajouter un « s » devant zut pour créer mon prénom. »
Tout le monde souriait et on ne put se retenir bien longtemps de rire. Qu'est-ce que cela faisait du bien !
Mais pourquoi Dosse lui, ne disait mot?
« Ne vous inquiétez pas, on peut bien faire quelques exceptions aux règles. Nous déclara Szut »
On se partagea les pizza équitablement et on s'en goinfra, heureux.
« Réveillez-vous ! Il est midi passé ! » Quel était cette voix sourde venant interrompre mon si agréable sommeil ? Un sommeil si lourd et sans rêves perturbateurs. Un vrai sommeil auquel je n'avais pas goûté depuis plusieurs jours. Le temps pouvait-il me conféré plus de sa nature en me laissant retomber dans ce royaume noir ?
Hein ? Avais-je bien entendu ? Midi passé ! Non, ce n'était pas possible. On se moquait de moi. Monsieur temps me trahit ou alors on ment sur lui ! Midi passé ! La probabilité que je puisse dormir aussi longtemps devait être négative. Jamais je ne me serais attardé dans les bras du sommeil aussi longtemps.
Je fis voler ma couverture, m'asseyant sur mon lit avec précipitation. « -Tu dis n'importe quoi ! Il ne peut pas être midi ! Szut s'arrêta un instant de secouer Tim.
-Et pourquoi ?
-Parce que je ne me suis jamais levé si tard ! M'écriai-je.
-Et si on t'avait donné du chloroforme ?
-Quoi !
-On a pensé à vous alors ne te plains pas.»
Il termina de réveiller les autres après un dur effort. Mais même après cela, ils semblaient encore dormir sur pieds. Je me dirigeais fulminante vers Lyze entament un bâillement.
« C'est par ici que nous allons » Hans me tirait la manche. Ne pouvait-on pas me laisser tranquille ? D'un geste peu délicat, je lui fis lâcher prise.
Cette journée s'annonçait mauvaise pour moi. Voilà le quatrième jour que je n'avais pas vu le ciel et cela, je ne le supportais pas.
Je suis habitué au grand air et non à être enfermé dans une boite à sardines ! J'en avais mare d'être trimbalé comme un sac à main qu'on porte.
Finalement, j'en venais à conclure que Szut allait remplacer Merle.
Il nous fit rentrer dans une large salle aux murs noirs mais n'y entra pas. Six chaises avaient été placées et semblaient nous être attribuées.
Mais six ? « Dosse. Leïl. Vous venez avec moi. » Non ! Pas Merle ! Il m'énervait. Il m'énervait. Rien à n'y faire, je ne le suivrais pas. Je m'installai sur une chaise cubique, la dernière étant libre.
Un complot se tramait contre moi. Enfin, je disais ça vu les chuchotements que j'entendais derrière mon dos.
Une préparation mentale se faisait consentir. Envole s'occupait de faire distraction avec son beau discourt. Claire tapotait de la main le dossier de ma chaise, tellement transparent qu'il en devenait invisible, pour se faire remarquer. Elle voulait sans doute que je lui cède la place.
« Ici, ce n'est pas toi qui décide. Être peureuse comme tu l'es ne changera rien. »
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Mes pieds trainaient sur le sol dur et fade, toujours coloré de ce gris monotone. J'espérais peut-être par cela ralentir le temps, oublier. Oublier où j'étais, avec qui j'étais et ce qui s'était passé en seulement trois jours.
Malheureusement, il fallait aussi oublier d'espérer oublier. Cela n'étant pas exécutable et encore moins réalisable dans ma position.
Merle ma poussa pour faire accélérer mes pas contre leurs souhaits et franchir le pas d'une porte, élément d'une pièce inconnue.
La porte se referma automatiquement derrière moi, dans un coulissement silencieux. Non pas derrière Merle qui n'était pas rentré comme on aurait pu s'y attendre.
Je rejoignis rapidement Dosse devant un bureau de verre. Cela est peu commun de voir du verre. Il faut en prendre conscience. Cette matière est moins précieuse que le pétrole mais reste une matière recherchée des riches grâce à sa rareté. Je n'en avais vu que dans des TL-magazine que j'avais l'habitude de feuilleter quand l'ennuie cherchait à me prendre.
On pouvait différencier le verre du verranium facilement, malgré leurs sois-disant ressemblances. Le verranium est étonnement transparent. Il donne l'impression d'être invisible. Non, pas l'impression. Quand il est pure, il est invisible.
Pour qu'on ne se cogne pas contre celui-ci, on a fait en sorte qu'il assombrisse les objets qui se trouvent derrière celui-ci. Évitez donc d'éteindre la lumière si vous avez un mur de verranium. Car vos yeux ne remarqueront pas l'assombrissement qu'il produit.
Si vous êtes obligé d'éteindre la lumière, faites mille fois plus attention si vous ne voulez pas avoir de bosse au crâne.
Contrairement au verranium, le verre est bien transparent mais sa présence est visible. Il rend, de plus, les couleurs belles quand on le colore.
J'ai vu dans le manuel d'histoire la magnificence des vitraux de certains bâtiments. On nous a dit qu'il servait a donner plus de joie quand un proche mourrait, ou encore lors d'un mariage. Je n'ai pas encore compris leurs utilités, mais un jour viendra où les réponses me viendront.
Devant nous, autre que le bureau de verre, un monsieur à l'air joviale se trouvait. Il était confortablement installé dans un fauteuil de cuivre noir. Pour donner au cuivre une nature moelleuse et agréable comme celui-ci, on avait dû rajouter un autre ingrédient étranger à mon savoir, le faisant mousser convenablement, et le gardant dans cet état.
L'homme devait avoir dépassé la quarantaine. Pourtant, je lui en donnerais quatre-vingt. Il semblait bien mou et sa petite moustache noire en bouclette n'y changerait rien. J'affirmais cependant qu'il ne pouvait pas les avoir parce que, par ailleurs, il avait très peu de cheveux blancs.
Il en avait précisément quatre si je n'en avait oublier, aucune dans sa moustache. Malencontreusement, les rides ne l'avaient pas épargné. Je le disais bien, il avait aussi l'aspect d'un vieillard.
« Ne restez pas debout les enfants ! Asseyez-vous donc et mettez-vous à votre aise ! »
Dosse et moi acceptâmes son invitation. Nous n'avions pas de fauteuils de cuivre. Cela aurait été trop de prestige à moins que je ne me trompe.
Nous avions tout de même mieux que nos camarades selon mon propre jugement. Nous étions assis sur une chaise formé d'une plaque de fer tordue de façon à que cela nous forme un siège. Une matière synthétique duveteuse ressemblant aux poils soigneux d'un chat ne nous donnait aucun contact avec le métal.
Le siège donnait l'apparence de flotté en l'air, ce qui m'était amusant. Si vous n'y réfléchissiez-pas, vous vous serez trompé sans aucun doute par cette apparence et vous vous demanderez : comment est-ce possible? Serions-nous en apesanteur par hasard? Suggestion essentiellement bête. Nos sièges ont un pied en verranium, rien de plus simple à comprendre. N'est-ce pas classe ?
Je sentie une main se poser doucement sur la mienne. Après quelques secondes sans réactions, je réalisais que ce n'était autre que celle de Dosse. Impardonnable! Il n'avait pas à me toucher ainsi.
Je retirai aussitôt ma main et l'assassinai du regard (Malheureusement, il n'était pas mort. Il devait posséder un bouclier magique qui le protégeait).
Il m'ignorait. Il ne m'ignorait pas totalement finalement. Son sourire en coin en donnait la preuve certaine. Je ne comprenais strictement rien à ses actions.
Il avait tout de même réussie à me tirer de ma rêverie. « Qu'est-ce qu'on fait là ? » Mon ton venimeux retira un gloussement du grand-père. Je ne voyais pas ce qu'il y avait drôle à cela.
« Euh... J'ai dit quelque chose qui fait rire? »
]]>Ah et tu pense savoir quoi ?
]]>C'est très bien de proposer des scénarios, et j'espère que tu trouveras quelqu'un pour t'aider à réaliser le tiens, mais ici, c'est un forum à thème. Le but est donc, afin de s'exercer et de s'améliorer, d'inventer un scénario en fonction d'un thème mensuel tout en respectant les consignes données dans le 1er article.
]]>*se réveille après 3 ans d'absence* - heu.... une excuse....
heu me souvenais plus ni de mon mail (j'en ai un peu trop en stock), ni de mon mot de passe.... accessoirement c'est un peu gênant.
Non, non c'est vrai
Vu l'heure, impossible de dormir et j'ai eu un flash.... vaut mieux tard que jamais !
Bon, ben va falloir rattraper le retard maintenant.
Et découvrir tous ces superbes écrits, j'ai hâte.
Au plaisir de vous lire
]]>Mais sa peut être intéressant la baston , avec la mafia et tout ^^
]]>